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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 07:32

 

Comme chaque année depuis juillet 2007, l’association Corsicapolar organise à Ajaccio CORSE 2012le Festival du polar corse et méditerranéen les 12 et 13 juillet 2012 avec les concours de la Collectivité Territoriale de la Corse, de la Ville d'Ajaccio, du Conseil général de Corse du Sud, de la Société La Martiniquaise, des Editions Ancre latine, du site Corsicapolar.eu, de FR3 Via Stella, de Radio bleue Frequenza more, de la SNCM et du CCAS de Porticcio. Cette année, les rencontres avec les auteurs de polars se feront Place Diamant (Général de Gaulle) avec des animations sous le parrainage de Christian Rauth, acteur, cinéaste et écrivain.

En partenariat avec la SNCM, dix-sept auteur(e)s vont embarquer dans le port de Marseille à bord du Danielle Casanova le mercredi 11 juillet à 21H, cap sur Ajaccio. Des rencontres avec dédicaces seront organisées à bord. Le festival se clôturera le dimanche 15 juillet sur le Jean Nicoli, départ d’Ajaccio à 20H30. En partenariat avec le CCAS de Porticcio, le festival se poursuivra au village de vacances Marinka le samedi 14 juillet.

Au total, 37 romanciers dont 19 insulaires seront au rendez-vous de cette sixième édition du polar corse et méditerranéen. Parmi les auteurs annoncés : Christian Rauth, Elena Piacentini, Hervé Sard, André Fortin, Zolma, Jean-Paul Delfino, Marie Vindy, Bernard Vitiello, Jeanne Tomasini, Jean-Pierre Santini, Daniele Piani, Mathieu Croizet, Denis Parent, et bien d’autres.

Toutes les infos sont ici.

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 07:40

  

Chaque numéro de la revue Quinzinzinzili apporte aux lecteurs de passionnantes infos sur des auteurs d’autrefois, parfois célèbres, souvent oubliés. Si l’œuvre de Régis Messac (1893-1945) reste le pivot de cette publication, Frankenstein ou Les Misérables, Louis Pergaud, Céline, ou Jack London y ont fait l’objet de dossiers. Le n°18 de Quinzinzinzili est disponible en cet été 2012.

QUINZINZINZILI-18L’un des dossiers est dédié à l’auteur de La guerre du feu, J.H.Rosny aîné. Un recueil de quatorze nouvelles et romans rassemble aujourd’hui sous le titre La guerre des règnes ses textes consacrés à une reconstitution romanesque de la préhistoire. Rosny aîné fut aussi un auteur de science-fiction, histoires souvent basées sur la recherche d’harmonie entre les êtres vivants. Pendant quelques années, il publié avec son frère, avant que celui-ci n’adopte seul le nom de Rosny jeune. Une chronique de Régis Messac sut La Pantine, publiée dans ce numéro, se montre sans complaisance avec Rosny jeune. On peut lire encore deux autres chroniques d’époque de Messac, à propos de Charles de Richter, et du roman Flatland d’Edwin A.Abbott.

L’autre dossier principal est un hommage à Marcel Boll. Cet érudit, physicien et penseur, imprégné de culture scientifique, est certainement oublié depuis bien longtemps. Pourtant ses ouvrages, sur la chance et le hasard, comme sur l’atome ou les utilisations modernes de l’électricité ont compté en leur temps. Encore un savant qu’il serait bon de redécouvrir, c’est l’occasion. D’autres rubriques complètent sur divers sujets ce numéro de Quinzinzinzili, en particulier un retour sur Rocambole et un autre autour de La guerre des boutons de Pergaud.

Vous ne connaissez pas encore cette excellente revue ? Rappelons qu’elle est publiée par la Société des Amis de Régis Messac (71 rue de Tolbiac, Paris 13e), sous la direction de Pierre Lebedel et d’Olivier Messac. À Paris, on trouve cette revue chez les libraires : L’Amour du Noir (5e), Sillage (5e), La Hune (6e), L’œil écoute (6e), Un regard moderne (6e), Scylla (12e), Le Divan (15e), et on peut le consulter à la BILIPO (5e). Dans l'Ouest, on la trouve chez Abraxas Libris à Bécherel (35), Place Média à Coutances (50), et La Boutique d’Anatole F. à Granville (50). Les romans et autres écrits de Régis Messac sont progressivement réédités par les éditions Ex Nihilo, 42bis rue Poliveau, Paris 5e.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 05:47

 

Dans Du rififi à Tébrignolles-sur-mer de Christian Denis, on retrouve les amis du Cercle des potes disparus, qui ont été les héros de deux précédents opus. Il n’est pas trop tard pour faire connaissance avec eux, grâce au troisième récit de leurs aventures. DENIS-2012Nous sommes à Tébrignolles-sur-mer, bourgade côtière de Vendée, non loin des Sables d’Olonne. En tête de ces facétieux retraités, citons l’ancien pharmacien Théo, dit TTC. Il adore transformer les inscriptions sur divers panneaux, changeant par exemple les Vignobles vendéens en Ignobles vendéens. Son ami Louis, mathématicien et mélomane, est un peu moins taquin. Il y aussi le riche Max, un distingué qui roule en Porsche. Son amant est l’abbé Biroteau, un prélat très peu aux ordres de Benoît 16. Sans oublier Sylvère, brillant historien des religions, puis les têtes couronnées du groupe, Yves et Charles.

Entre le Café des Touristes et la bourrine, maisonnette typique où se trouve leur QG, jamais ils ne s’ennuient. Pas de dames dans le Cercle ? Si, ces trois vieilles pies (ou VIP, c’est comme on veut) ont pour noms Émilie, dite la Poison; Francine, la veuve Couderc; et Marthe dite La Pythie, qui se targue d’avoir des dons de voyance. Des féroces, qu’il ne faudrait pas confondre avec de douces mamies. Ainsi l’huissier Maître Briscard commet-il l’erreur de pénétrer au domicile d’Émilie, dont les chats restent de véritables félins. S’acheter une montre de luxe d’origine incertaine, s’amuser au dépens du singulier contorsionniste Conrad, ou se fabriquer de l’hypocras, boisson moyenâgeuse, telles sont quelques-unes de leurs plaisantes activités. Pas toujours appréciées du dépité-maire de la ville.

Le commissaire Riou les informe qu’un certain Ben Mac Namara, dit Big Mac, rôde dans le secteur. Ce Canadien est payé pour venger la Scienthéologie, une secte qui a naguère été victime du Cercle des potes disparus. Attention, il s’agit d’un tueur efficace. Aux Sables d’Olonne, Théo croise de loin quelqu’un qu’il a connu autrefois, Paul-Lou Cervier. C’est le vieux propriétaire des laboratoire qui exploitèrent un médicament dangereux, le Prédator. Pas facile à approcher, ledit Cervier, car ses gardes du corps veillent. L’ancien pharmacien Théo se souvient d’une vieille recette contre ce genre de personnes néfastes, ce qui mérite bien un détour par la Colombie. Quant à appâter Cervier, avec la complicité d’un patron de restaurant local, le projet est compliqué. Il faut une idée de génie. Ou de Julie, car tel est le prénom de la belle qui est chargée de le piéger…

 

Depuis une dizaine d’années, Christian Denis a écrit bon nombre de romans, en général humoristiques. Ceux qui ont lu les aventures de l’Oncle Sébastien, avec sa smala et son sharpeï La Dent, savent jusqu’où va la fantaisie de cet auteur. La plupart de ses titres témoignent d’une jovialité bienvenue. Des sourires grinçants, parfois, quand ses personnages s’agacent de l’inculture ou du langage erroné de certains compatriotes. Voici donc une nouvelle rencontre avec le Cercle des potes disparus, sympathiques petits vieux animés d’un esprit quelque peu anar. Cette fois encore, on s’amuse énormément, avec pour seul regret que ces personnages n’existent plus guère dans la réalité. Elles n’ont pas froid aux yeux, ces veilles canailles vendéennes, et c’est diablement réjouissant.

Christian Denis est un artisan, au sens le plus noble du mot. Pour obtenir ses livres, on le contacte au 06.79.45.04.43, ou bien on se renseigne sur sa page web:

http://christiandenis.pagesperso-orange.fr/HTML/librairie.html 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 05:26

 

S’il est très différent du roman d’Aurélien Molas Les fantômes du Delta, le nouveau titre signé James Patterson nous entraîne également au Nigeria, sur La piste du Tigre (Éd.Jean-Claude Lattès). Un vrai bon suspense.

PATTERSON-LattesÀ Washington, Alex Cross est un enquêteur de la brigade criminelle. Concubin de sa collègue Bree Stone, il est père de famille et s’occupe aussi de sa grand-mère. C’est un policier expérimenté, disposant d’une certaine autonomie. Les affaires hors normes sont sa spécialité. Le massacre d’une famille d’Afro-Américain, les Cox, est spectaculaire. Cinq victimes, parmi lesquelles Ellie Cox, qui fut autrefois la petite amie d’Alex. Elle était principalement ciblée, peut-être à cause de son dernier manuscrit en cours d’écriture. Peu de temps après, un musulman et sa famille sont retrouvés égorgés auprès de leur mosquée. Pour Alex, nul doute que ce soit l’œuvre de la même bande, dont les membres semblent mineurs. Bien qu’il ait des contacts à la CIA, ceux-ci se montrent peu coopératifs.

Alex et ses collègues tendent une embuscade autour d’une station-service de Virginie. Ils sont directement confrontés au gang des meurtriers, qui n’hésitent pas à utiliser une solution explosive pour s’en tirer. Le chef de cette bande de jeunes sauvages est un grand Noir africain (deux mètres, 113 kilos) qu’on appelle Le Tigre. Malgré sa corpulence, il est athlétique. Sans pitié, il pousse les mineurs de son gang aux pires extrémités. Une attaque armée fait quatre victimes à la sortie d’une boite de nuit, dont le fils de l’ambassadeur du Nigeria. Alex a déjà trouvé des indices en lien avec ce pays, au sujet duquel Ellie Cox avait enquêté récemment. Son instinct lui dit qu’il existe un rapport avec les massacres précédents. D’ailleurs, les parents de la victime sont assassinés en Afrique au même moment. Alex décide de poursuivre ses investigations au Nigeria.

Sowande, dit Le Tigre, continue ses missions criminelles. Son commanditaire et lui-même sont informés des projets d’Alex Cross. Le policier américain débarque à l’aéroport de Lagos. Dès la sortie, il est enlevé, frappé, et se retrouve bientôt enfermé à la prison de Kirikiri. Les geôliers sont ici intraitables. L’agent Flaherty de la CIA va lui permettre de retrouver la liberté quelques jours plus tard. Alex n’a pas le temps de faire du tourisme à Lagos, dit go-slow city. Selon un indic de Flaherty, Le Tigre se trouve maintenant en Sierra Leone. En effet, il cause des victimes à la mine de diamants de Koidu. Sur sa piste, Alex le traque avec un temps de retard. De retour aux Etats-Unis, le policier n’en a pas fini avec cette enquête. Ses enfants et sa grand-mère sont autant que lui menacés. Obstiné, Alex finira par dénicher des preuves contre le commanditaire du Tigre…

 

Il est toujours très agréable de proposer le survol d’un roman de James Patterson. Même si l’on fournit quelques détails, une multitude d’autres péripéties restent à découvrir pour les futurs lecteurs. Ce douzième suspense ayant pour héros Alex Cross est un authentique roman d’aventures, raconté avec cette fluidité qui est la qualité première des livres de l'auteur. Quelques scènes nous permettent de ne pas perdre de vue Le Tigre mais, pour l’essentiel, on suit comme son ombre cet enquêteur tenace. C’est aussi une manière de percevoir les facettes humaines de ce policier, dans son quotidien ou égaré en Afrique.

Il faut reconnaître que c’est avec une certaine lucidité que Patterson évoque le cas du Nigeria. Cette dictature est financée en grande partie par les Occidentaux, en échange du pétrole dans le Delta du Niger. Un pays où règne la corruption, les conflits ethniques et religieux, où diverses factions armées imposent leur loi. Sans doute l’exemple même du déséquilibre africain, ce qui apporte à cette fiction un réalisme supplémentaire. Au fil de ses tribulations, Alex Cross ne doit faire confiance à personne s’il veut dépasser le danger, et découvrir la vérité. Un suspense comme on les aime, agité et captivant.

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 05:27

 

813-blogBeaucoup de visiteurs le savent, un certain nombre l’ignorent, je suis adhérent de l’association 813 - Les amis des littératures policières. Fondée il y a trente ans, elle regroupe près de huit cent membres, dont le but est de partager et de faire partager une passion commune : le genre policier dans toute sa diversité. 813 publie une revue, est présent sur des festivals, propose une active Liste de diffusion (équivalent d’un forum). 813 organise aussi des prix littéraires annuels. À la suite du vote des adhérents, sont décernés les Trophées 813 du meilleur roman francophone, Trophée 813 du meilleur roman étranger Michèle Witta (et de la meilleure traduction) ainsi que le Prix Maurice Renault (visant à récompenser un ouvrage critique ou d’étude, du nom de l’éditeur qui créa entre autres la revue Mystère Magazine).

Cette année, bonne surprise pour moi, Action-Suspense figure dans la sélection finale du Prix Maurice Renault. Je remercie celles et ceux qui ont eu la gentillesse de penser à me choisir.

Je suis heureux de côtoyer dans cette sélection mon vieux camarade Paul Maugendre et mes amis du noir magazine L’Indic. Certains ont a parfois dit que le blog de l’Oncle Paul et le mien étaient complémentaires. Notre point commun, c’est de ne pratiquer aucun ostracisme, d’être ouverts à tous les polars. Nous évoquons toutes sortes de romans, avec une pleine liberté de choix. Pour partager nos plaisirs de lecture… Faire vivre une revue comme L’Indic, dédiée essentiellement au roman noir, est un défi. C’est grâce à Caroline, Émeric et ce petit groupe de passionnés (pas tous Nantais), que dure cette belle initiative. Il est juste que l’on parle d’eux, car ils apportent au polar une tonalité analytique plus qu’intéressante.

Cette sélection finale du Prix Maurice Renault comporte un ouvrage majeur : Le «detective-novel» et l'influence de la pensée scientifique de Régis Messac. C’est une des premières thèses publiées sur le genre policier, en 1929. L’auteur fut un des rares à comprendre l’évolution de cette littérature, qu’il s’était créé une catégorie à part entière autour du roman policier. MESSAC-2011Trop longtemps, cet ouvrage remarquable (pour ne pas dire mythique) n’a pu être réédité. C’est l’an dernier, grâce aux efforts des admirateurs de Messac, qu’il est enfin paru en intégralité. J’ai eu le plaisir de lire cette thèse et de la chroniquer ici. Au côté du Dictionnaire des Littératures Policières de Claude Mesplède, c’est un des ouvrages que je consulte très souvent. S’il est un livre qui mérite le Prix Maurice Renault, c’est bien celui-là.

Pour le Trophée 813 du meilleur roman francophone, je choisis sans hésiter Monsieur le Commandant de Romain Slocombe. Choix plus difficile pour le Trophée du meilleur roman étranger, entre le puissant Bienvenue à Oakland d’Eric Miles Williamson et l’excellent Je reste roi d‘Espagne de Carlos Salem. Les adhérents de 813 ont jusqu’au samedi 3 novembre 2012 pour se décider. Merci encore à ceux qui ont voté pour qu’Action-Suspense accède à la sélection finale du Prix Maurice Renault.

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 05:42

La rubrique “Boulevard du Polar” s'arrête sur ce dernier article.

Elle se justifiait moins, risquant de faire doublon avec les chroniques qui sont 100% écrites par moi. Mais ce ne sont pas les rubriques qui manquent, par ailleurs, chez Action-Suspense !

 

Je n’ai pas la prétention d’être capable de lire tous les polars parus récemment, tant l’actualité est riche. Parfois, je suis obligé de passer à côté de livres qui me semblent attirants, car d’autres titres m’appellent. Je suis pris de remords, quand je les laisse trop longtemps en attente. Et pourtant, j’ai tellement envie de parler de ceux-là aussi. En cette période de l’année, les vacances approchant, il y a des titres parfaits pour une lecture estivale. En voici deux, à découvrir...

 

Paris-DESFORGESChez MA Éditions, “Paraphilia” de Saffina Desforges s’inspire de la traque de Robert Black, tueur d'enfants qui a sévi en Angleterre dans les années 1980. Un suspense autour de la pédophilie, où il est aussi question de profilage, de l'influence des médias dans ce type d'affaires, de subjectivité du jugement, de l’utilisation détournée de la médecine et de la psychologie.

Rebecca, 10 ans, enlevée depuis plusieurs jours, est retrouvée morte dans une rivière. Après autopsie, il s'avère que la petite fille a été agressée sexuellement avant d'être assassinée. Sa mère, Claire Meadows, et son beau-père journaliste, Matthew Burford, sont anéantis. L'inspecteur David Pitman, un proche de Matt, est chargé de l'affaire. Il attribue rapidement au même meurtrier d'autres victimes, toutes âgées d'une dizaine d'années. Le mode opératoire est similaire : de fillettes pré-pubères enlevées près de chez elles en plein jour, sont retrouvées mortes dans les jours qui suivent, près ou dans un cours d'eau, agressées sexuellement et tuées par strangulation. A chaque fois, le meurtrier emporte un vêtement de sa victime, lave soigneusement le corps, ne laisse aucun indice exploitable par les médecins légistes et dépose dans le corps une carte de visite indiquant son identité, Oncle Tom. Peu à peu, l’assassin occupe le devant de l'actualité, commettant ses meurtres aux quatre coins du Royaume-Uni, n'épargnant ni les principales agglomérations, ni les villages les plus reculés. Une chasse à l'homme est lancée. Pour faire son deuil, Claire Meadows décide de mener elle aussi l'enquête pour tenter de comprendre ceux qui commettent ces crimes. Avec Matthew, ils vont mettre à jour une vaste machination

 

Paris-JAPPAuteure confirmée, Andrea H. Japp écrit des séries historiques, dontLa dame sans terrechez Calmann-Lévy, etLes mystères de Druon de Brévauxen trois volumes chez Flammarion. Après le premier tome des Enquêtes de M.de Mortagne (Le Brasier de Justice”, 2011), voici une nouvelle affaire :En ce sang versé(Éd.Flammarion).

Royaume de France, début du 14e siècle. Hardouin cadet-Venelle a été contraint de reprendre la charge de bourreau de son père, devenant à son tour M. Justice de Mortagne. La petite trentaine, bel homme, il est cultivé et a amassé une jolie fortune. Torturer, tuer ne le gêne pas particulièrement, même s'il n'en tire aucune satisfaction. Un jour, tout bascule : il exécute une innocente. Se sentant pour la première fois complice de meurtre, il décide de faire, désormais vraie justice lui-même. Dans ce deuxième opus de ses aventures, il doit déterminer pourquoi Henriette, fille aînée et préférée du seigneur sous-bailli Arnaud de Tisans, devenue moniale à l'abbaye des Clairets, a été retrouvée étranglée à la porte du monastère. Crime crapuleux, sans doute, puisqu'on lui a dérobé les aumônes qu'elle avait collectées. Chargé d'enquêter, Hardouin commence à trouver étrange l'attitude de la mère abbesse, Mme de Gausbert. En dépit de son chagrin, de sa bonne réputation, celle-ci semble peu désireuse de les voir interroger ses filles. Parce que ce meurtre conduirait vers d'autres secrets ? Que vient faire dans cette histoire Mahaut de Vigonrin, accusée d'empoisonnements ? Hardouin devra menacer, brutaliser, faire chanter pour que justice soit faite...

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 05:21

 

Le roman d’Ange Rebelli et Jack Maisonneuve Gonzo à gogo (Tabou Éditions) s’adresse uniquement à un public adulte, aux amateurs de polars qui ont les idées larges sur les questions sexuelles.

D’origine corse, Ange Rebellini fut rockeur underground, avant de choisir un tout autre univers. Âgé de trente-huit ans, Angie est aujourd’hui un sex-reporter qui connaît toutes le facettes de la pornographie. REBELLI-2012Les moindres recoins du Bois de Boulogne, Pigalle et son ambiance, les clubs libertins, les vicieux collectionneurs, il s’intéresse à tout ce qui concerne le sexe. Avec Lola Joy et IVG (Isidore Violette-Gastinger), Angie réalise des séries de photos en plein air, dans les endroits les plus improbables. Ah putain, Angie, à quoi tu sers dans la vie ? Commis du vice ! Tu as laissé la vertu aux autres, mais ce n’est pas de tout repos s’avoue-t-il. Son employeur Fez, c’est le Citizen Kane du porno, patron d’un empire de presse de la fesse. Il mise actuellement sur le gonzo, ces petits films semi-amateurs, tournés à la sauvette. Peu de frais engagés, mais beaucoup de clients à la clé.

Angie n’ignore rien de la rivalité entre les deux pros du X que sont IVG et Douglas Pean. Pour en connaître les détails, il s’adresse à Gueule d’Amour, un obsédé du sexe et des vidéos rares. Certes, la cote de Douglas Pean a nettement baissé ces derniers temps, à cause de supposés problèmes d’érection. Mais il compte sur le tournage d’un nouveau film à Cannes pour relancer sa carrière. D’ailleurs, Fez a demandé à Angie d’aller faire un reportage là-dessus. Entre-temps, IVG a été hospitalisé après une agression. Difficile de croire que ces types venaient du milieu du X où, à défaut d’être propres, les relations sont clairement définies. IVG est un gars solide, qui s’en remet rapidement. Accompagnés de Lola Joy, Angie et lui se dirigent alors vers Cannes à bord d’une ambulance vintage qui sert de décor à quelques films gonzo durant le trajet. Fez doit rentabiliser leur voyage.

L’équipe de tournage autour de Douglas Pean est déjà en place, dans une villa de luxe. L’endroit appartient à une riche dame mûre. Son amant Max s’est improvisé producteur du film X en question. Ça ressemble d’assez près à une pétaudière, peuplée de jolies filles (dont la belle Zora) et d’hommes de toutes origines (dont le Serbe inquiétant Slobodan). Douglas Pean est nerveux, car il doit se montrer à la hauteur. En réalité, toute la maisonnée est sous tension. D’autant que la dame mûre a des héritiers qui n’aiment guère ce genre de frasques. IVG et Lola logent dans un camping des environs, tournant des gonzos dès que s’en offre l’occasion. Angie n’aimait pas l’idée que son ami IVG soit armé d’un gros flingue. Pourtant, si ça doit pétarader autour de lui, le sex-reporter aura bien besoin de munitions…

 

Un roman pour adultes, donc. Même si on est souvent plutôt dans la gauloiserie paillarde, que dans le salace dégoûtant. Le contexte présente une sorte d’état des lieux de la pornographie. Celle de ces quinze dernières années, allant de la VHS au DVD en passant par Internet. Celle du film X, de qualité correcte ou plus bâclés, tels les gonzos. Celle des pratiques sexuelles consentantes, brèves rencontres d’affamés de plaisir ou échangisme plus bourgeois. Le sexe est un bizness qu’il faut observer sans préjugés. Ce que font le cinéaste Jean-Pierre Mocky, interviewé dans la préface, et le romancier Abdel Hafed Benotman, qui a écrit la postface. Pour eux, l’obscénité n’est pas liée à la liberté sexuelle, mais davantage à nos sociétés.

Alors, bien sûr, l’univers ici évoqué ne respire pas le raffinement, avec le vocabulaire qui correspond, et des scènes sans fioritures. Ça reste malgré tout un polar sociétal, un peu plus cru que d’autres. L’intrigue n’est pas purement énigmatique, mais pleine d’action et de péripéties. Ce qui nous entraîne à bon rythme vers un final particulièrement agité. Mocky y voit même le genre Mickey Spillane avec des types hard dans une histoire hard, qui se canardent à tout va, les balles qui sifflent… Pas pour lecteurs chastes et pudiques, c’est certain. Mais pour tous les autres, oui.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 05:37

 

Réédité en poche chez Folio Policier, Vanilla Ride de Joe R.Lansdale est le sixième opus des trépidantes aventures de Hap Collins et Leonard Pine. Les deux partenaires sont entraînés dans un festival de situations hautement périlleuses, de péripéties pleines d’action, de scènes pétaradantes. LANSDALE-2012Le vocabulaire est "direct", le langage peu châtié. Regard sur la société aussi, quand un Sudiste dit avoir du mal à s’habituer au statut des Noirs :Le mouvement des Droits civiques, c’était quand déjà… voyons… au milieu des années soixante, non ? persifla Leonard. Et la Guerre de Sécession est finie depuis près de cent cinquante ans. C’est bien de voir que tu te mets à la page.Derrière la drôlerie, on trouve un solide scénario basé sur les meilleurs archétypes du polar. Voilà du roman noir jouissif, rude et animé, dans la grande tradition du genre.

 

À LaBorde (Texas), Hap Collins vivote de petits jobs auprès de la belle infirmière, Brett. Leonard Pine, son ami Noir, s’est reconverti comme agent de sécurité. Ils n’attendent qu’un signe pour reformer leur duo percutant. Policier Noir retraité, Marvin Hanson leur demande de récupérer sa petite-fille Julia, dite Gadget. Elle vit en caravane avec son petit ami Tanedrue et sa bande de médiocres dealers. Pas besoin de plan élaboré pour remplir cette mission. Hap et Leonard arrivent à No Enterprise, un bled texan où la Loi n’est qu’une vague notion. Sans perdre de temps en palabres inutiles, les deux experts en castagne embarquent Gadget, non sans avoir détruit le petit stock de drogue de Tanedrue et de ses tocards dealers. Toujours amoureuse, la jeune fille n’a guère envie de retourner chez Marvin. Peu importe, mission accomplie.

Pour Hap et Leonard, la vie reprend son cours normal. Sauf que Budd Conners, un des flics ripoux de No Enterprise, vient leur transmettre un message menaçant. En détruisant la drogue de Tanedrue, ils ont causé du tort à la Dixie Mafia. Issus de mouvement racistes radicaux, ces gens-là ne font pas de cadeau quand on touche à leur bizness. Réaliste, le duo insiste pour que Marvin et sa famille se mettent à l’abri. La belle Brett devrait faire de même. Dès le lendemain, Hap et sa compagne sont pourchassés en voiture par la bande de Tanedrue. Gadget fait d’ailleurs partie de l’équipée. Hap et Leonard n’en ont pas fini avec ces adversaires. Ils vont traverser quelques épreuves explosives…

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