La rubrique “Boulevard du Polar” s'arrête sur ce dernier article.
Elle se justifiait moins, risquant de faire doublon avec les chroniques qui sont 100% écrites par moi. Mais ce ne sont pas les rubriques qui manquent, par ailleurs, chez Action-Suspense !
Je n’ai pas la prétention d’être capable de lire tous les polars parus récemment, tant l’actualité est riche. Parfois, je suis obligé de passer à côté de livres qui me semblent attirants, car d’autres titres m’appellent. Je suis pris de remords, quand je les laisse trop longtemps en attente. Et pourtant, j’ai tellement envie de parler de ceux-là aussi. En cette période de l’année, les vacances approchant, il y a des titres parfaits pour une lecture estivale. En voici deux, à découvrir...
Chez MA Éditions, “Paraphilia” de Saffina Desforges s’inspire de la traque de Robert Black, tueur d'enfants qui a sévi en Angleterre dans les années 1980. Un suspense autour de la pédophilie, où il est aussi question de profilage, de l'influence des médias dans ce type d'affaires, de subjectivité du jugement, de l’utilisation détournée de la médecine et de la psychologie.
Rebecca, 10 ans, enlevée depuis plusieurs jours, est retrouvée morte dans une rivière. Après autopsie, il s'avère que la petite fille a été agressée sexuellement avant d'être assassinée. Sa mère, Claire Meadows, et son beau-père journaliste, Matthew Burford, sont anéantis. L'inspecteur David Pitman, un proche de Matt, est chargé de l'affaire. Il attribue rapidement au même meurtrier d'autres victimes, toutes âgées d'une dizaine d'années. Le mode opératoire est similaire : de fillettes pré-pubères enlevées près de chez elles en plein jour, sont retrouvées mortes dans les jours qui suivent, près ou dans un cours d'eau, agressées sexuellement et tuées par strangulation. A chaque fois, le meurtrier emporte un vêtement de sa victime, lave soigneusement le corps, ne laisse aucun indice exploitable par les médecins légistes et dépose “dans” le corps une carte de visite indiquant son identité, “Oncle Tom”. Peu à peu, l’assassin occupe le devant de l'actualité, commettant ses meurtres aux quatre coins du Royaume-Uni, n'épargnant ni les principales agglomérations, ni les villages les plus reculés. Une chasse à l'homme est lancée. Pour faire son deuil, Claire Meadows décide de mener elle aussi l'enquête pour tenter de comprendre ceux qui commettent ces crimes. Avec Matthew, ils vont mettre à jour une vaste machination…
Auteure confirmée, Andrea H. Japp écrit des séries historiques, dont “La dame sans terre” chez Calmann-Lévy, et “Les mystères de Druon de Brévaux” en trois volumes chez Flammarion. Après le premier tome des Enquêtes de M.de Mortagne (“Le Brasier de Justice”, 2011), voici une nouvelle affaire : “En ce sang versé” (Éd.Flammarion).
Royaume de France, début du 14e siècle. Hardouin cadet-Venelle a été contraint de reprendre la charge de bourreau de son père, devenant à son tour M. Justice de Mortagne. La petite trentaine, bel homme, il est cultivé et a amassé une jolie fortune. Torturer, tuer ne le gêne pas particulièrement, même s'il n'en tire aucune “satisfaction”. Un jour, tout bascule : il exécute une innocente. Se sentant pour la première fois complice de meurtre, il décide de faire, désormais “vraie justice” lui-même. Dans ce deuxième opus de ses aventures, il doit déterminer pourquoi Henriette, fille aînée et préférée du seigneur sous-bailli Arnaud de Tisans, devenue moniale à l'abbaye des Clairets, a été retrouvée étranglée à la porte du monastère. Crime crapuleux, sans doute, puisqu'on lui a dérobé les aumônes qu'elle avait collectées. Chargé d'enquêter, Hardouin commence à trouver étrange l'attitude de la mère abbesse, Mme de Gausbert. En dépit de son chagrin, de sa bonne réputation, celle-ci semble peu désireuse de les voir interroger ses filles. Parce que ce meurtre conduirait vers d'autres secrets ? Que vient faire dans cette histoire Mahaut de Vigonrin, accusée d'empoisonnements ? Hardouin devra menacer, brutaliser, faire chanter pour que justice soit faite...