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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 06:15

 

Coup d’œil sur l’actualité des éditions Pocket, en ce mois mai 2010. Casting de choix, avec Nicci French, Marcus Sakey et Maxime Chattam. Deux de ces nouveautés ont déjà été évoquées sur Action-Suspense, ce qui n’empêche pas une piqûre de rappel.

FRENCH-Pocket2010Nicci French : "Jusqu’au dernier"

À Londres, le 72 Maitland Road est une grande maison qui abrite sept colocataires. Elle appartient à l’un d’eux, Miles, analyste financier. Pippa, avocate, et Astrid, coursière à vélo, formèrent avec lui le trio originel d’occupants de la bâtisse. Le bricoleur Dario, le maçon Davy, le bourlingueur Mick et le photographe Owen complètent la maisonnée. Aimant cette ambiance collective débonnaire, Astrid Bell se refuse encore à chercher un métier plus stable que celui de coursière. Un jour, elle est victime d’un léger accident de vélo causé par leur voisine plus âgée Peggy. Astrid est sous le choc, mais sans séquelles. Le même soir, Miles annonce au groupe qu’il compte vivre bientôt ici seul avec sa fiancée Leah. Ils ont trois mois pour trouver un autre logement. Le lendemain, la voisine Peggy est découverte assassinée. La police inculpe une bande d’ados issus d’un quartier sensible. Seulement pour vol, car ils ne l’ont pas tuée. Astrid devient intime avec Owen, tandis de Davy s’est dégoté une petite amie, Mel. Miles prévoit de dédommager ses colocataires, ce qui sera négocié par l’avocate Pippa. Alors qu’elle vient chercher un paquet chez Ingrid de Soto, Astrid tombe sur le cadavre de cette riche héritière. Le policier Kamsky sait que la coursière a approché deux cas de meurtres, mais ne la soupçonne pas. SAKEY-Pocket2010Il ne comprend pas quel scénario peut relier ces assassinats. Astrid est obligée de consulter le psy qui suit l’enquête. C’est encore dans le cadre de son job qu’Astrid trouve le troisième cadavre. Cette fois, le policier Kamsky ne peut que la considérer comme suspecte. D’autant qu’Astrid était “en mauvais termes” avec la victime. Une perquisition permet aux enquêteurs de recueillir des indices accusant l’assassin supposé…

 

Marcus Sakey : "Des gens bien"

Des gens bien, c'est ce qu'on dit de Tom et Anna Reed. Normaux, sans histoire. L'impossibilité dans laquelle ils se trouvent d'avoir un enfant gâte un peu ce tableau idyllique. Mais ils n'en sont pas moins des gens bien. Or, un jour, leur locataire décède prématurément d'un arrêt cardiaque. Et, en découvrant le corps, les Reed font main basse sur les 370000 dollars qu'il planquait chez lui. Sacré pactole ! Certes, il faut prévenir la police, mais que faire de l'argent ? Et des remords qui vont avec ? Et des complices du mort, nerveux de la gâchette, qui n'entendent pas se voir ainsi lésés ? Tom et Anna Reed ne sont peut-être pas, finalement, des personnes normales et sans histoire.

CHATTAM-Carnages

 

 Maxime Chattam : "Carnages"

Policier à New York depuis douze ans, Lamar est un Noir à la taille imposante. Quand un carnage se produit dans un lycée de Harlem, il est appelé sur les lieux. Un élève de dix-sept ans vient de tirer sur tous ceux qu’il croisait, causant quatorze morts et vingt-et-un blessés. Le jeune tueur est bientôt retrouvé dans le local clos où il s’est suicidé. Complètement effrayé, l’élève Chris DeRoy est découvert caché dans la même pièce. Ayant rassemblé toutes les dépositions, Lamar reconstitue la sanglante matinée du tueur. Celui-ci étant mort, l’affaire est vite close. Mais dix jours plus tard, un deuxième carnage endeuille une école du Queens. Là encore, c’est un élève qui a abattu plusieurs victimes, avant de se suicider. Bien que ce ne soit pas le secteur de Lamar, il s’y intéresse. L’analyse des armes utilisées par les deux tueurs indique qu’il existe un lien. Une nouvelle tuerie se produit dans un autre établissement. Trois carnages en trois semaines selon le même scénario, avec suicide des jeunes tueurs, il n’y a plus de hasard. Il est évident pour Lamar que quelqu’un se cache derrière cette série criminelle. Selon lCHATTAM-Gaïaes témoignages, les tueurs étaient des ados normaux, un peu solitaires, pas réputés dangereux. L’expert en balistique relève un indice capital, qui pourrait remettre en cause les suicides des coupables. Lamar s’interroge effectivement sur le délai concernant le premier cas. Il lui faudra aboutir, avant de risquer un quatrième carnage.

Maxime Chattam : "La théorie Gaïa"

La terre, dans un futur proche. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : multiplication des catastrophes naturelles, instinct de prédation en pleine recrudescence, accroissement exponentiel des tueurs en série. Notre planète se meurt et nous sommes son cancer. L'Humanité est son propre virus. Appelés d'urgence par la Commission européenne, un couple de chercheurs prend conscience du chaos qui s'annonce. Dans un monde livré aux éléments, où toute la violence de l'homme semble éclater soudain, le secret d'État se révèle explosif. Inavouable. Qui survivra à l’hécatombe annoncée ?

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 06:09

 

Coup d’œil sur l’actualité polar aux Éditions du Seuil. Plus précisément, il s'agit de suspenses "internationaux" : un agent américain seul face au terrorisme islamique, et un flic non corrompu qui enquête en Corée du Nord.

Alex Berenson a obtenu en 2006 l’Edgar du premier roman, pour “L’espion fidèle”. Son héros est l’espion américain John Wells. BERENSON-2Ayant réussi à infiltrer Al Qaida, il est depuis si longtemps clandestin dans cette organisation que la CIA ne lui fait plus vraiment confiance et se demande même s’il est encore vivant. C’est alors que sur ordre d’Al Zawahiri, le second de Ben Laden qui coordonne toutes les attaques contre les États-Unis, John Wells doit revenir en Amérique. Averti de son retour, la CIA n’est pas prête à lui laisser carte blanche. Seule Jennifer Exley, son officier traitant, est sûre qu’il n’est pas passé à l’ennemi. Alors qu’Al Qaida prépare son plus gros attentat contre les USA, Wells, qui est devenu musulman et a des doutes sur la politique étrangère américaine, se retrouve seul contre tous. Un livre fort bien construit, très documenté, ne tombant jamais dans la simplification, qui désigne sans complaisance l’ennemi terroriste.

La suite des aventures de John Wells vient de paraître dans la collection Seuil Thrillers : “La guerre fantôme”. De retour à Washington après avoir sauvé New York d’un horrible attentat commandité par les Taliban, l’espion John Wells a du mal à retrouver la vie civile. C’est ainsi que lorsque la CIA a les preuves d’un regain d’activité Taliban en Afghanistan, il n’hésite pas à repartir. La mission de récupération d’un transfuge nord coréen se transforme en fiasco pour les USA. CHURCH-2010Pendant ce temps, en Chine, de bien étranges manœuvres militaires et tentatives de confrontations navales avec les États-Unis ont de quoi inquiéter. Sans même parler de luttes de pouvoir au plus haut niveau de l’appareil communiste chinois. Quant aux Iraniens, qui aimeraient bien avoir la bombe atomique, ils se rapprochent dangereusement de la Chine.

Contexte asiatique également pour une autre nouveauté, dans la collection Seuil Policiers. “Quand la lune disparaît”, le suspense de James Church, a pour décor Pyongyang, la capitale nord-coréenne. De retour d’une mission périlleuse à l’étranger, l’inspecteur O de la police de Pyongyang, trouve son nouveau patron à la porte de son bureau. Fait extraordinaire, un hold-up de banque vient de se produire et le patron veut des résultats rapides. Pourtant, y a-t-il vraiment urgence ? Il semblerait bien que quelque part dans les hautes sphères du pouvoir quelqu’un ne tienne pas tellement à ce que l’inspecteur O arrive à ses fins. Et on le lui fait savoir d’une manière qui, elle, ne prête pas à confusion.

Cela dit, il faut quand même y aller etPLAQUE1 l’inspecteur O se trouve vite en présence de personnages étranges : un marchand de bas de soie, un policier écossais, un berger aveugle, tous individus qui l’entraînent dans une conspiration de plus en plus dangereuse. Car dans ce pays communiste où tout le monde surveille tout le monde, faire un faux pas coûte souvent la vie.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 06:19

 

PLAQUE1Coup d’œil sur trois nouveautés, trois solides thrillers présentées actuellement par J’ai Lu. "Thriller" est un mot, une sorte d'étiquette, qui regroupe des suspenses fort différents, dans la manière comme dans la qualité. Certains ne manquent pas d'ironiser sur ce mot, jugé fourre-tout. Ce n'est pas tout à fait justifié. Certes, le thriller n'a pas la caractéristique du roman d'enquête, avec témoins et suspects qu'il s'agit d'interroger de façon parfois linéaire. Bien sûr, ça ne ressemble pas au roman noir, avec son approche humaniste et sociale des protagonistes et du contexte. En effet, ce sont rarement de purs suspenses, dans l'ambiance desquels on plonge en frémissant.

DESTREMAU-JaiLuNéanmoins, les bons thrillers parviennent à mélanger habilement ces trois notions. Quelquefois en y mêlant une dose d'étrangeté ou de psychologie assez bien pensée, pour corser le mystère. On admettra que pour nous désorienter, les auteurs de thrillers forcent très fréquemment sur les effets, le rebondissement spectaculaire. Parfois, on s'y laisse prendre, pas toujours. Pourtant, c'est bien la solidité des scénarios qui fait le trait commun des thrillers. Autrement dit, de bonnes histoires bien racontées. Or, n'est-ce pas ce que cherchent la plupart des lecteurs ?

 

Denise Mina et Alex Barclay font partie du cercle d'auteurs ayant depuis longtemps convaincu le public. Parmi ces nouveautés, c’est sans doute aussi l’occasion de découvrir un auteur un peu moins connu. Commençons par celui-ci.

MINA-JaiLuJean-Baptiste Destremau : "Sonate de l’assassin" (Prix Orange 2009)

« Je ne tue jamais le lundi. C’est une question d'exigence personnelle et de rythme. Il ne faut y voir ni superstition, ni vieille habitude de célibataire. J'ai toujours préféré les fins de semaine pour réaliser cette partie de mon oeuvre.» Laszlo Dumas. Pianiste de renom, mais longtemps dit sans génie. Jusqu'au jour où il se met à faire quelques fines erreurs volontaires et à occire celui qui, au premier rang de la salle de concert, les repère. Immédiatement, son jeu devient meilleur et les critiques s'accordent pour voir en lui un nouveau virtuose. C’est alors qu’il tombe amoureux de l’une de ses cibles…

Denise Mina : "La mauvaise heure"

BARCLAY-JaiLuGlasgow, 1984. Paddy rêve d'être nommée reporter criminel au Scottish Daily News. Un soir, elle entrevoit dans le vestibule d'une maison huppée le visage ensanglanté d'une femme. L’homme arrogant qui bloque la porte l’éloigne contre un billet... Le lendemain, le corps de la femme est retrouvé mutilé. Paddy est sûre de tenir son scoop. Mais comment procéder ? Si elle avoue avoir pris le billet, elle perdra son job. Si elle persiste à enquêter, c’est sa vie qui va être menacée.

Alex Barclay : "Froid comme le sang"

Jean Transom, 35 ans, vit seule avec son chat. Elle n’a pas d'amis, pas d'amant, encore moins d'ennemis, et travaille pour le FBI. Bref, elle mène une existence réglée jusqu'au jour où elle est retrouvée assassinée dans les montagnes du Colorado. Ren Bryce, agent du FBI aussi douée qu'incontrôlable, est chargée de l'enquête. Elle n'a pas le début d’une piste mais, pour que justice soit faite, elle vaincra les démons qui la hantent nuit et jour.

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 06:34

 

Quoi de neuf dans la collection Domaine policier, chez 10-18 ? Commençons par présenter un inédit de la regrettée Magdalen Nabb : "Au nom du sang".

NABB-2010Alors qu’elle promène son chien dans les rues de Florence, une femme est enlevée. Elle va être séquestrée dans une grotte par des inconnus. Au palais Pitti, siège de la police, l’intuitif et perspicace adjudant Guarnaccia approche la famille de la comtesse Olivia Brunamonti. Celle-ci a disparu depuis plusieurs jours. Il fait la connaissance de Caterina, la fille de la victime. Guarnaccia comprend bientôt le rôle ambigu joué par la jeune Caterina. Bien que ce soit elle qui ait prévenu la police, elle semble tout mettre en œuvre pour entraver sa libération. De leur côté, les ravisseurs réalisent qu’ils se sont trompés de cible. Ils s’apprêtent à éliminer leur victime. L’adjudant Guarnaccia espère que la piste mafieuse lui permettra d’avancer dans son enquête.

« Pour Guarnaccia, les nouvelles étaient à la fois bonnes et mauvaises. Mauvaises, parce qu’on était venu déranger ces gens à tort. Bonnes parce que, loin de nuire à l’enquête, c’était ainsi qu’il fallait procéder - d’autant qu’il aurait été difficile de justifier le coût de l’opération si elle avait été confiée aux carabiniers. La piste de Salis n’était pas la bonne, comprit-il soudain. Sa traque, justifiée, rendrait service aux vrais coupables et lui feraient du tort…»

FLANAGAN-2010Direction l’Australie, avec Richard Flanagan : "La fureur et l’ennui".

Gina Davies est strip-teaseuse. Son nom de scène : la Poupée. Au Chairman's Lounge, elle danse nue et ramasse les dollars. Ces dollars qui lui permettront de s'offrir ce dont elle rêve : un nouveau sac, un appartement, la respectabilité... Et qui lui feront peut-être oublier la vie misérable, jalonnée de drames, qu'elle a laissée derrière elle.

Un soir, la Poupée succombe au charme de Tariq. Après une nuit torride, son amant disparaît. Au matin, cinq bombes sont découvertes. Sur les écrans, la même image passe en boucle : un homme, une femme – Tariq et la Poupée, les deux principaux suspects. La chute de la Poupée est proche : crucifiée par les médias, montrée du doigt par une société en quête de victime expiatoire, elle n'a d'autre choix que de se lancer dans une fuite forcément désespérée...

Dans une Sydney gangrenée par la peur du terrorisme, la descente aux enfers d'une femme trop fragile, PLAQUE1la radiographie sans concession d'une société paranoïaque et cruelle, et d'une hystérie médiatique savamment orchestrée. Un roman impressionnant, nerveux et sombre, ancré dans une troublante actualité.

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 06:42

 

Les lecteurs appréciant les recueils de nouvelles sont bien plus nombreux que ne l’affirment certains rabat-joie. Ça se vérifie avec l’exemple de “London Calling” (Buchet-Chastel), dirigé par Jean-Noël Levavasseur, qui en est à son deuxième tirage depuis fin 2009. On peut espérer le même succès pour “Quand ces dames tuent”, qui vient de paraître chez ArchipocheQuand ces dames-tuent.

 

"Il ne faut jamais faire entièrement confiance aux femmes", estimait Arthur Conan Doyle. D’ailleurs, Sherlock Holmes ne tomba guère amoureux, sauf de la mystérieuse Irène Adler dans “Un scandale en Bohème”. S’il avait croisé les héroïnes de ce recueil (vénéneuses, machiavéliques, fatales), Conan Doyle aurait été plus catégorique encore... L’éditeur et expert en littérature policière Otto Penzler nous rappelle que "…nombre de détectives de romans se sont méfiés de la femme dangereuse. L’une d’elles a eu raison de Sam Spade, d’autres ont souvent pourchassé Philip Marlowe et Lew Archer. Lesquels ont pris un malin plaisir à se laisser capturer". Il a demandé à dix-sept maîtres du suspense de lui livrer une nouvelle (le plus souvent inédite) mettant en scène une femme dangereuse.

 

Celle imaginée par Joyce Carol Oates revient après vingt-trois ans d'absence pour s'emparer du coeur de son ancien amant. Pour Nelson DeMille, il s'agit d'une sniper insaisissable qui hante la mémoire d'un officier, traumatisé par son expérience du Vietnam. Ed McBain évoque deux actrices qui décident de commettre un crime pour "savoir ce que ça fait" et mieux pouvoir ensuite jouer leur scène. Laura Lippman brosse le portrait d'une chasseresse qui trouve ses proies au hasard dans des aéroports...

Au générique de ce recueil, les autres textes sont signés Michael Connelly, John Connolly, Lorenzo Carcaterra, Thomas H.Cook, Jeffrey Deaver,PLAQUE1 Judith A.Jance, Andrew Klavan, Elmore Leonard, Jay McInerney, Walter Mosley, S.J.Rojan, Anne Perry et Ian Rankin. L’avant-propos d’Otto Penzler et de petites notices biographiques nous aident à situer ceux que nous connaissons mal encore. Mais les amateurs de polars ont lu la majorité de ces grands auteurs. Voilà une bonne occasion de prendre de leurs nouvelles !

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 06:10

 

GARCIA-ROSA-1Né à Rio en 1936, Luiz Alfredo Garcia-Roza est philosophe et psychologue. Il a enseigné la théorie psychanalytique à l'université fédérale de Rio. Après Le Silence de la pluie (2004), Actes Sud a publié trois enquêtes du désormais célèbre commissaire Espinosa, Objets trouvés (2005), Bon anniversaire, Gabriel! (2006) et Une fenêtre à Copacabana (2008).

Début mai 2010, deux titres de l’auteur seront disponibles. Le premier en version poche, dans la collection Babel Noir : "Bon anniversaire, Gabriel !"

Gabriel est un vieux garçon vivant chez sa mère, fonctionnaire tranquille. Il vient expliquer au commissaire Espinosa qu'il craint de commettre un meurtre. C'est ce que lui a prédit un devin, il y a moins de un an. Le délai évoqué touche à sa fin. Comment et de quoi inculper quelqu'un qui n'a rien fait ? Par précaution, Espinosa s’occupe de l'affaire, même si rien ne justifie une arrestation ou un interrogatoire en règle.GARCIA-ROSA-2 Il rencontre ainsi Olga, collègue de Gabriel. Et la belle Irène, amie de celle-ci, dont la compagnie ne lui déplaît pas.

Gabriel devient nerveux, angoissé. Ce qui n'échappe pas à sa pieuse maman possessive, qui décide de mener elle aussi son enquête pour s'opposer aux forces du mal. Voilà qu'un premier cadavre (probablement lié à cette affaire) apparaît dans le paysage de Rio de Janeiro, que commence à balayer le vent de sud-ouest annonciateur d'hiver et de malaise.

Dans la collection Actes Noirs, en grand format, parait simultanément (début mai) une nouvelle enquête du même policier : "L’étrange cas du docteur Nesse".  

Dans son commissariat de Copacabana, Espinosa est confronté à l’une des plus troublantes affaires de sa carrière. Doit-il protéger un médecin poursuivi par un dangereux psychotique ? Ou un patient persécuté par un médecin paranoïaque ?PLAQUE1 Une chose est sûre : la mort ne saurait être un simple trouble psychique.

L’auteur nous fait ici découvrir les labyrinthes de l’âme, dans une intrigue où le Bien et le Mal ne sont jamais totalement identifiables. Jekyll et Hyde ne seraient pas des créatures exclusivement littéraires, et les rues de Rio en hiver peuvent évoquer celles du Londres victorien de Stevenson.

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 06:13

 

Étant dans l’impossibilité de tout lire, j’admets rater un certain nombre de romans sans doute intéressants. Parmi la foisonnante production de polars, un noir suspense semble bien se démarquer, si l’on en juge par sa présentation. Voici donc un petit coup de pouce à Gipsy Paladini, née en 1976, romancière d’origine française et grande voyageuse. Son roman "Sang pour sang" est d’abord sorti au Canada en octobre 2009. Il est désormais diffusé en France, depuis mars 2010. Commençons par un extrait du récit:

PALADINI-2010« Al aimait le silence de la nuit. Il aimait ses gens aussi : les petites frappes qui n’hésitaient pas à pointer leur nez, les dealers qui dormaient toute la journée et arpentaient les rues une fois l’obscurité tombée à la recherche de nouveaux clients. Il aimait les cris surgis de nulle part, les hurlements des chiens, les gamins qui pleuraient, les alcooliques qui refaisaient le monde. Il aimait les putes aussi, les filles de la nuit, qui fréquentaient ces mêmes frappes, dealers ou autres paumés comme lui. Al aimait la nuit car c’était la seule chose qu’il craignait. S’il avait le malheur de devoir s’endormir une fois la ville engloutie par les ténèbres, il s’arrangeait toujours pour être ivre mort de manière à ne pas se réveiller avant le lever du soleil. Les ténèbres à jeun le terrorisaient.»

Roman particulièrement noir, "Sang pour Sang" raconte la traque sanglante menée par deux flics new-yorkais contre des tueurs qui semblent suivre un parcours aussi chaotique qu’incompréhensible. Une enquête devenant une vraie descente aux enfers pour l’inspecteur Al Sériani, policier à l’esprit torturé qui préfère la compagnie des prostituées à celle de ses collègues, et pour son coéquipier David Goldberg, jeune flic fraîchement sorti de l’académie de police.

PLAQUE1Écrit à l'américaine dans un style efficace et dense, avec des dialogues qui évoluent entre Frédéric Dard et Michel Audiard, Gipsy Paladini donne au lecteur de son roman une perpétuelle sensation d'empressement et de course contre la montre. Un premier polar d’une noirceur et d’un cynisme stupéfiants, qui s’inscrit dans la tradition des "hard boiled" américains.

Cliquez ici sur la fiche éditeur de ce roman.

Géraldine a lu et aimé ce roman, elle vous le recommande ici :

http://cdcoeurs.over-blog.net/article-sang-pour-sang-47521262.html 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 07:12
 

En ce début 2010, les éditions L’Archipel ont publié trois excitants suspenses. Coup d’œil sur ces nouveautés. Le premier titre oscille entre document et version romancée, mais entre bien dans la catégorie du suspense.

ARCHIPEL-1Douglas Preston & Mario Spezi : "Le monstre de Florence". Partenaire de Lincoln Child pour la série Pendergast, Douglas Preston a co-écrit ce livre avec un journaliste italien de La Nazione, Mario Spezi. Ce dernier a consacré une large partie de sa carrière a essayer de comprendre l’affaire du Monstre de Florence, qui s’étire sur de longues années. En août 2000, Douglas Preston s'installe non loin de Florence dans l'intention d'écrire un roman policier. Afin de tout savoir des méthodes et des techniques d'enquête de la police italienne, il rencontre Spezi, journaliste spécialiste des affaires criminelles. Celui-ci lui raconte l'histoire du Jack l'éventreur florentin, l'une des affaires criminelles les plus énigmatiques de tous les temps, toujours pas élucidée.

Entre 1974 et 1985, sept couples ont été assassinés alors qu'ils faisaient l'amour dans leur voiture au milieu des collines entourant la ville. Quatorze crimes, un nombre incalculable de suspects, des dénonciations, des folles rumeurs, des fausses accusations, plusieurs procès mais le coupable court toujours. Les ratages monumentaux de la justice sont ici mis en exergue. Les deux hommes décident alors de reprendre l'enquête et de démasquer le Monstre. Une enquête qui dérange en haut lieu, au point que Preston est accusé de complicité de meurtre, de détournement de preuves, de faux témoignage et d'entrave à la justice. On le menace d'arrestation s'il remet les pieds en Italie. Les choses vont plus loin encore pour Mario Spezi, que l’on accuse d'être lui-même le Monstre.

PLAQUE1Il est à noter que Preston et Spezi s’opposent au commissaire Michele Giuttari, dont ils critiquent vivement l’action dans cette affaire. Rappelons que ce même Michele Giuttari est l’auteur de deux excellents romans publiés en France : “Souviens-toi que tu dois mourir” et “La loge des innocents”.


ARCHIPEL-2Espionnage et terrorisme international sont au cœur du cinquième roman de Daniel Silva publié en France : "Le messager". Les faits se déroulent vers 2015. Gabriel Allon n'est-il qu'un paisible restaurateur d'oeuvres d'art spécialiste des maîtres italiens de la Renaissance ayant un faible pour Le Titien ? Derrière cette couverture se cache l'un des plus redoutables agents des services secrets israéliens. Ses domaines d'expertise : enquêtes très spéciales, kidnappings, interrogatoires, éliminations... Un agent dormant que sa hiérarchie réveille pour lui confier une mission de la plus haute importance : déjouer un attentat contre le pape fomenté par un groupe islamiste proche d'Al-Qaida. Gabriel découvre bientôt que ce groupe est financé par al-Bakari, un milliardaire saoudien. C'est donc lui que Gabriel décide d'éliminer pour priver les terroristes de tout financement. Pour percer la forteresse d'al-Bakari, Gabriel est aidé par Sarah Bancroft, jeune experte américaine de l'impressionnisme qui appâtera le milliardaire grâce à la découverte d'un Van Gogh jusque-là ignoré des marchands d'art. Mais Sarah est insuffisamment entraînée et naïve et son double jeu sera découvert...


ARCHPEL-3C’est un roman d’action riche en péripéties mouvementées que présente le Canadien Carsten Stoud avec "Black Water Transit". Propriétaire d'une grosse compagnie de transport international, la Black Water Transit, Jack Vermillon accepte la requête d'Earl Pike, ancien marine et psychopathe, qui lui demande de transporter illégalement au Mexique sa collection d'armes anciennes. Afin d'aider son fils Danny, un ex-junkie incarcéré pour trafic de drogue et vol à main armée, Jack dénonce Pike aux fédéraux. Mauvais choix, car l'arrestation tourne mal. Earl Pike abat quatre hommes avant de prendre la fuite. Peu de temps après, il contacte Jack pour lui dire qu'il sait qu'il a été vendu, par qui, et qu'il compte bien se venger... De leur côté, les fédéraux pensent que Jack les a doublés et l'arrêtent pour complicité. Mais Pike abat les agents chargés d'assurer son transfert. Jack se retrouve en liberté, mais avec toutes les forces de police à ses trousses. Son unique issue pour échapper à la vengeance de Pike consiste à prouver son innocence. Pour Jack, c’est le début d'une cavale sanglante... Avec tous ces ingrédients, voilà un roman "de poursuite" dans une tradition cinématographique, qui pourrait donner un film d'une belle intensité.

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