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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 04:55

Autrefois comme aujourd'hui, l'Histoire du monde a toujours été peuplée de femmes ou d'hommes, auteurs de crimes pervers ou passionnels, coupables de meurtres en série ou d'assassinats dus aux circonstances, de tueurs sanguinaires ou de cas mystérieux. Il ne s'agit plus de faits-divers ordinaires, mais d'une volonté délibérée confinant à la cruauté. Si, quelle que soit l'affaire, l'acte impulsif est possiblement plaidable, la différence réside souvent dans la froideur cynique du "grand criminel", hermétique à toute pitié.

Sans doute est-il utile de distinguer les époques. Au temps du seigneur Gilles de Rais, du régicide François Ravaillac, de la comtesse sanglante Elisabeth Báthory, du brigand Louis Mandrin, ou de l'empoisonneuse marquise de Brinvilliers, l'esprit guerrier et la violence de la société d'alors impliquent plus facilement l'idée de mort. Qu'on tue par intérêt, pour ne pas laisser de témoins ou pour se défendre, c'est justifié par la force du plus fort ou du plus fourbe. En ces siècles où l'on meurt souvent tôt, la vie humaine est moins sacrée.

Jacques Expert : Scènes de crime (Presses de la Cité, 2015)

Dès que l'on aborde le 19e siècle, supposé plus civilisé, les crimes prennent une tournure plus spectaculaire. Parce que l'assassin s'avère énigmatique, tel Pierre-François Lacenaire guillotiné en janvier 1836, connu comme poète et dandy. Parce que les époux Martin ne semblaient nullement dangereux, dans leur auberge pourtant rouge de sang. Parce que dans son manoir délabré de Corrèze, Marie Lafarge paraît innocente de l'empoisonnement de son époux. Parce que la bonne simplette Hélène Jégado, malgré ses multiples crimes, est restée si longtemps insoupçonnable aux yeux de ses employeurs.

Peut-être plus méconnu, il faut aussi citer le cas de Jean-Charles Avinain, boucher dans le civil, soldat dans les armées du 19e siècle, puis truand envoyé au bagne, qui finira à son retour par dépecer ses victimes. D'Henri Pranzini à Marguerite Steinheil, en passant par la nounou diabolique Amelia Dyer, l'anarchiste Ravachol, l'éventreur Joseph Vacher, et Caserio qui assassina le président Sadi Carnot, les Assises d'avant 1900 ont à juger des personnages qui vont marquer l'opinion, de mieux en mieux informée sur ces affaires.

Arrive le 20e siècle. La criminalité semble exploser, puisqu'on dénombre des quantités de figures d'assassins. En France, dès les premières années et durant l'entre-deux-guerres, les noms de Jeanne Weber (l'ogresse de la Goutte-d'Or), de Jules Bonnot avec sa bande, des sœurs Christine et Léa Papin, de Violette Nozière ou de Lætitia Toureaux, font la "une" de l'actualité judiciaire. Aux États-Unis, si on retient le cas du mafieux Al Capone, on doit également se souvenir d'Albert Fish : le Vampire de Brooklyn aurait commis plus d'une centaine de meurtres, incluant sadomasochisme, coprophagie et cannibalisme.

Dans cet ouvrage, le journaliste-écrivain Jacques Expert relate en quelques pages les faits criminels autour de soixante meurtriers. Outre ceux cités ci-dessus, on ne va pas se lancer dans une énumération fastidieuse. Les cas de Ted Bundy ou de Charles Manson sont bien connus du public actuel, en général. Ceux des tueurs Francis Heaulme et Guy Georges nous sont plutôt familiers. Pour le public français, John Wayne Gacy (le clown tueur) et Waltraud Wagner (infirmière autrichienne supprimant ses patients) sont moins évocateurs. Nous aussi, avons eu Christine Malèvre, infirmière accusée d'avoir éliminé sept personnes en 1997-1998.

Si l'on sait que Lucien Léger, décédé en 2008, a passé plus de quarante-et-un ans derrière les barreaux, un record de détention, on nous rappelle ici pour quel crime il fut arrêté en 1964. Quant à l'affaire Simone Weber, au milieu des années 1980, suite à la disparition de son amant Bernard Hettier qu'elle a probablement découpé et morceaux, ce fut un épisode compliqué dans la carrière du juge Thiel. Le cas de Pierre Bodein qui, de 1969 à 2004, entre ses périodes d'incarcération séquestra, viola, tua ou mutila ses victimes, en fait un criminel notoire du 20e siècle en France. Si l'instituteur Marcel Lechien fut moins violent, son procès à Évreux en 2004 montra toute sa perversité sexuelle envers les mineurs.

Il se publie de nouveau bon nombre de livres traitant d'affaires criminelles, pas forcément toutes célèbres ou dont on a quelquefois oublié les détails. C'est une très bonne chose, ça permet de rafraîchir la mémoire de tous sur ces dossiers. Jacques Expert y contribue à son tour, avec ces soixante portraits. D'un lointain passé jusqu'au présent, il lui suffit de quelques pages pour cerner chacune des situations, pour retracer le principal. Un ouvrage qui intéressera assurément les amateurs de criminalité.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 04:50

Mariés depuis près de quinze ans, Katrin et Thomas Ortrup ont un enfant de trois ans, Leo. Ils ont déménagé depuis peu de Cologne à Münster, où vivent les parents de Katrin. Son père médecin et sa mère très croyante lui ont donné une éducation stricte. Elle s'accorde depuis l'âge adulte moins de rigueur. La blonde Katrin est psychothérapeute, employée dans un cabinet. Thomas est très pris par son métier, dans l'industrie. Le déménagement bouscule un peu la famille Ortrup. Au jardin d'enfant de Leo, Katrin fait la connaissance de Tanja Weiler, et de son petit Ben. Tanja lui apparaît plus dynamique que la moyenne des mères. Tandis que Thomas part pour un voyage d'affaires à Lima, au Pérou, Katrin réalise qu'elle est enceinte. Elle n'a pas le temps d'en parler avec son mari.

Âgé de soixante-et-onze ans Franz Wiesner, le père de Katrin, décède brusquement bien qu'il ait été envoyé aux Urgences. Possible que la récente mort de sa chatte bien-aimée l'ait choqué. Thomas est obligé de revenir rapidement de Lima, pour les obsèques de son beau-père. Le temps de la cérémonie, Katrin confie son fils Leo à la garde de Tanja. Celle-ci a du retard, ensuite, pour lui ramener l'enfant. Katrin se rend à l'adresse de son amie, tombant sur la véritable Mme Weiler, la vraie mère de Ben. Tanja Meyer, c'est son identité, était la baby-sitter de son fils : elle a démissionné le matin même. Inquiète et paniquée, Katrin alerte immédiatement la police de Münster. Peter Käfer et sa collègue Charlotte Schneidmann commencent à enquêter, interrogeant tous les témoins potentiels.

À trente-neuf ans, la policière Charlotte est une femme revendiquant son indépendance, célibataire plutôt fêtarde. Même si son dernier amant est assez agréable, son refus de tout engagement reste intangible. Élevée sans père par une mère alcoolique, Charlotte a vécu un épisode traumatisant dans sa jeunesse. Elle essaie maladroitement d'interroger le petit Ben. La ravisseuse a laissé peu de traces. Pourtant, une photo de groupe où l'on devine Tanja pourrait aider les enquêteurs. Serait-elle diabétique comme les gens sur ce cliché ? C'est plutôt un moyen de révéler à Katrin que Patrick a eu une maîtresse. La secrétaire de son mari porte alors plainte pour agression sexuelle. Malgré les dénégations de Patrick, qui parle de calomnie, Katrin préfère se réfugier chez sa mère en attendant la suite.

Pour Charlotte et Peter Käfer, un trafic d'enfants paraît fort incertain. Un témoin pense avoir vu Leo crasseux près d'une ferme des environs. Le duo de policier se doit de vérifier. Ils s'intéressent au club Alecto, ancienne boîte de nuit que Thomas fréquenta quinze ans plus tôt. Des boucles d'oreilles semblent relier Tanja et une défunte employée de ce club, Annabell. Si la chatte du père de Katrin a été martyrisée, les deux policiers estiment utile de faire exhumer et autopsier le corps de Franz Wiesner. Il s'avère qu'il a effectivement été empoisonné à l'insuline. Katrin s'adresse à Margarethe Brenner, l'ex-secrétaire de son père, tandis que Charlotte et Peter Käfer avancent lentement dans leurs investigations…

Christine Drews : Ennemie intime (Albin Michel, 2015)

Quelle qu'en soit la forme, c'est très fréquemment la vengeance qui motive les crimes, la rancœur expliquant la préméditation. C'est donc un suspense s'inscrivant dans la tradition classique qu'a écrit ici cette auteure allemande. Il est vite établi qu'il ne s'agit pas d'un cas simple de "stalking", d'enlèvement par une femme "en mal d'enfant". Aucune demande de rançon non plus, Christine Drews glissant sur cet aspect pour nous le faire oublier. Roman d'enquête toutefois agrémenté de considérations psychologiques personnelles, tant pour Katrin, la mère de l'enfant disparu, que pour Charlotte, au passé perturbé.

Pour ce qui est du décor, Münster (en Westphalie, à ne pas confondre avec notre Munster en Alsace) apparaît comme une agglomération typique d'Allemagne. Les lecteurs français n'ont pas de raison d'être déroutés par le contexte. Par exemple, le choix des patronymes allemands (Meyer, Wiesner, Brenner, Schneidmann…) est destiné à situer les personnages. (Pour l'anecdote, notons que l'usage des chèques bancaires a longtemps été rare dans ce pays, les Allemands préférant les billets, voire les grosses coupures.) Malgré un suspense très présent, l'auteure ne dramatise pas la disparition du petit Leo. L'essentiel étant qu'on le retrouve, et que l'on comprenne les motivations de cet acte. Un excellent polar.

- "Ennemie intime" est disponible dès le 4 juin 2015 -

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 07:20

Qui est Pauline Dubuisson ? Un jeune femme de vingt-six ans, devenue une criminelle ? Son parcours n'est pas si simple, bien évidemment. Élevée dans une famille de notables de Dunkerque où elle vit le jour en 1927, Pauline Dubuisson possède un fort caractère dès le plus jeune âge. Elle n'a que treize ou quatorze ans quand elle commence à avoir des amants. Intelligente, elle est engagée en 1944 à l'hôpital allemand de Dunkerque. Ce qui lui vaudra de sérieux ennuis à la Libération, pour elle comme pour sa famille.

Après-guerre, Pauline fait ses études à la faculté de médecine de Lille. Là encore, la jeune femme collectionne les aventures sexuelles. C'est à cette époque qu'elle rencontre Félix Bailly. Cet étudiant tombe vite amoureux d'elle, mais rien ne montre que la réciproque soit vraie. Relation déséquilibrée, sans nul doute. Pendant plusieurs années, Pauline domine Félix, n'hésitant jamais à le tromper, à le rendre malheureux. Félix finit par comprendre la situation impossible. C'est la rupture, il quitte Lille pour étudier à Paris. Bientôt, il va plus sereinement trouver l'amour auprès de Monique, se fiançant en vue d'un mariage.

Pour Pauline, c'est une défaite inacceptable. Elle tente de renouer avec Félix, mais c'est un échec. Elle devient dépressive, essaie de se suicider, puis acquiert une arme à feu. Une dernière fois, Pauline ruse afin de revoir son ancien amant. Selon la version de Pauline, sa nouvelle tentative de suicide se transforme en accident, causant la mort de Félix. Ce qui sera contredit par la reconstitution des faits, des témoins ayant bien entendu des coups de feu peu après que les deux jeunes gens se soient trouvés ensemble. La psychologie de Pauline est complexe, et il est avéré que son comportement fut souvent malsain, pervers. Elle sera condamnée, mais subsistera un doute…

Serge Jacquemard : L'affaire Pauline Dubuisson (Fleuve Noir, 1993)

C'est en romancier que Serge Jacquemard retrace dans ce livre de la collection Crime Story l'histoire de Pauline Dubuisson (libérée en 1959 après six ans de prison, décédée en 1963). Il appuie sur certains effets, privilégiant le drame au mélo, prenant plutôt le parti de l'héroïne meurtrière de cette affaire. Néanmoins, on perçoit les questions liées à cette époque (l’Épuration, en particulier) ainsi qu'au milieu bourgeois auquel appartenait Pauline Dubuisson. Une jeune femme libre de ses instincts sexuels, le cas n'était peut-être pas si rare, mais on ne l'affichait pas sans complexe comme elle. Pour l'auteur, l'essentiel consiste à décrire tout cela grâce à une narration fluide, très vivante… Ce livre publié en 1993 est à nouveau disponible en version numérique depuis 2014, chez French Pulp.

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 04:55

À chaque numéro, la revue trimestrielle “Quinzinzinzili” rend hommage à l'universitaire Régis Messac, auteur de la thèse “Le «detective Novel» et l'influence de la pensée scientifique” (publiée en 1929 et rééditée par Les Belles Lettres, récompensée en 2012 par le Prix Maurice Renault de l’association 813) et au monde intellectuel de son époque. Écrivain éclectique de la décennie 1930 ("Valcrétin", "Quinzinzinzili", "Le miroir flexible", "La cité des asphyxiés", "A bas le latin !"), Régis Messac fut un des principaux contributeurs de la revue "Les Primaires". La revue “Quinzinzinzili” vient de sortir sa 28e livraison. Chaque numéro coûte 7€. On peut s'y abonner (pour 24€ par an/32€ pour l'étranger) en s'adressant à la Société des Amis de Régis Messac (71 rue de Tolbiac, Paris 13e). À Paris, cette revue est disponible chez plusieurs libraires. Les romans et autres écrits de Régis Messac sont réédités aux éditions ExNihilo, 42bis rue Poliveau, Paris 5e.

Dans ce numéro, l'éditorial et une page spéciale sont dédiés aux victimes de Charlie Hebdo, en particulier Wolinski et Cabu, sans oublier le sociologue Bernard Maris. La liberté d'expression ne s'use que si l'on s'en sert, il faut effectivement continuer à la défendre. Même si, en son temps, Régis Messac n'était pas optimiste sur la question. Michel Jeury, écrivain de science-fiction autant que du terroir, fut un proche des Amis de Régis Messac. Un bel hommage lui est rendu après son récent décès, par Natacha Vas-Deyres. Le principal dossier de ce numéro explore les échanges épistolaires entre André J.Roche et Régis Messac. Ayant été tous deux enseignants à l'Université McGill, à Montréal, les deux hommes avaient vivement sympathisé. Messac rentra bientôt en France, tandis que son ami continua sa carrière pendant quelques années au Canada. Claude Roche, le fils d'André J.Roche, a retrouvé les courriers échangés par son père et Régis Messac. Ils sont reproduits dans ce n°28, témoignage sur leur temps et leurs préoccupations. Signalons que de nombreuses notules de bas-de-page permettent de situer aisément les propos des deux amis.

Le n°28 de la revue “Quinzinzinzili” est disponible

Guibert Lejeune revient sur la genèse du roman “Quinzinzinzili” de Régis Messac, qui n'est pas sans lien avec “Childrens of the morning” de W.L.George. Un autre article, de J.G.Lanuque, s'intéresse à l'œuvre de J.H.Rosny aîné. Publié en 1927 dans Le Progrès Civique, un texte de Régis Messac met à l'honneur Herman Melville, en particulier pour son roman “The confidence-man”. Mots croisés, réactions des lecteurs, et errata (bonnet d'âne) sont encore au sommaire de ce numéro de la revue “Quinzinzinzili”. Comme toujours, c'est l'occasion de redécouvrir tout un contexte de cet entre-deux-guerres semblant lointain, pourtant si riche en vie culturelle.

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 04:55

En 1919, La Nouvelle Orléans est une grande ville comptant plus de 380.000 habitants. Malgré une géographie particulière et des ouragans ponctuels, sa prospérité vient de ses différences avec tant d'autres villes américaines, plus puritaines. Multiculturelle, "The big easy" tolère tous les excès permettant de faire la fête, même si le quartier de Storyville n'est plus autant un lieu de débauche. Si la forte population noire subit comme ailleurs la ségrégation, c'est elle qui donne sa tonalité musicale à cette agglomération, grâce au jazz et au blues. À l'image de ce jeune cornettiste de dix-huit ans, qui se nomme encore Lewis Armstrong. La mafia italienne est très présente à La Nouvelle Orléans. Ses membres sont des Siciliens, tous venus de Monreale, ce qui limite les guerres de clans. Gangrenée par la corruption, la police locale a une réputation exécrable.

Cette année-là, un criminel vite surnommé "le Tueur à la hache" assassine sauvagement depuis quelques semaines des couples d'épiciers d'origine italienne. Sur les lieux, il laisse à chaque fois une carte de tarot, images de luxe peut-être françaises, pas de la fabrication courante. C'est le policier Michael Talbot qu'on charge d'enquêter sur ce meurtrier qui va bientôt récidiver en tuant le couple Schneider, dont lui est avocat. Michael Talbot est marié avec Annette, ils ont deux enfants. Un mariage clandestin, car son épouse est Noire. Il sait que sa mission est une sorte de piège. S'il est très mal vu, c'est parce qu'il dénonça un de ses collègues, Luca d'Andrea. Cet inspecteur participait à de nombreux trafics. Il vient de sortir de prison, après une détention de cinq années.

Ida Davis est une jeune métisse de dix-neuf ans. Amie de toujours de Lewis Armstrong, elle n'ignore pas les tourments familiaux de celui-ci, même s'il conserve le moral grâce à la musique. Ida Davis est secrétaire de l'agence Pinkerton de La Nouvelle Orléans, dirigée par le flemmard Lefebvre. Pour prouver sa valeur de détective, Ida entreprend d'enquêter sur le "Tueur à la hache". Son ami Lewis va souvent l'accompagner, car la ville n'est pas si sûre. Ils interrogent d'abord Mme Hawkes, infirmière des premières victimes. Ida pense que cette série de meurtres masquent un trafic de fausse monnaie. Prenant en filature un jeune voleur malingre, Ida et Lewis aperçoivent son boss, Cajun massif à la barbe rousse. Il semble s'agir d'un nommé Morval, propriétaire d'une usine.

Côté police, Michael Talbot ne néglige pas les tuyaux du journaliste John Riley, qui lui conseille de rechercher un certain Lombardi. Kerry Behan est un jeune agent arrivé depuis peu de son Irlande natale. Il est conscient que Michael est mal aimé des autres, mais il va grandement l'aider. En 1911, le policier Jake Hatener traita une affaire ressemblant fort à celle du "Tueur à la hache", mais ce flic désagréable s'est bien gardé d'en parler à Michael. Suivant la consigne de leur supérieur, Michael et Kerry se renseignent sur des repris de justice supposés cinglés. Pourtant, c'est plutôt vers "la Main Noire" des Siciliens, que les deux policiers espèrent trouver des indices. Les mafieux prétendent que l'assassin ne peut qu'être un Noir, ce qui est très improbable pour Michael.

Mandaté par Don Carlo, le vieux caïd de la mafia, l'ex-policier Luca d'Andrea mène aussi son enquête. Un moyen de financer son retour en Sicile. Il va même jusque dans le bayou, contactant la prêtresse vaudoue Simone, sur le conseil d'un vieil ami Haïtien. Quand il est arrêté pour avoir cambriolé le bureau d'une des victimes du criminel, Luca d'Andrea propose à Michael Talbot de travailler de façon complémentaire. Quand John Riley publie une lettre écrite par le "Tueur à la hache", la panique gagne jusqu'à la mairie de La Nouvelle Orléans. D'autant que la ville est menacée par l'arrivée d'un nouvel ouragan…

Ray Celestin : Carnaval (Le Cherche Midi, 2015) ─ Coup de cœur ─

Pas de hasard si ce suspense a été récompensé en Grande-Bretagne par le Prix John Creasey du premier roman, par la Crime Watchers Association. L'intrigue s'inspire du cas réel d'un tueur en série signant Axeman qui, tel Jack l’Éventreur, cessa brutalement ses crimes (en octobre 1919) et ne fut jamais identifié. L'auteur reproduit la vraie lettre que ce meurtrier adressa à la presse. Cette fiction ne prétend pas reconstituer l'affaire telle qu'elle se déroula. Ray Celestin crée des personnages qui, selon des motivations diverses, enquêtent afin d'arrêter le coupable. Si le policier intègre Talbot et son assistant Kerry ont un rôle officiel, la mafia missionne un ancien flic pour mener d'autres investigations.

Il faut avouer que les deux plus attachants protagonistes sont Ida Davis, la téméraire secrétaire de chez Pinkerton, prête à sillonner la ville du French Quarter jusqu'aux docks, en passant par les honky tonks de Back'O Town et autres quartiers typiques, avec son ami musicien. C'est un Louis Armstrong jeune, à l'air encore poupin (“Son visage rond d'un noir très sombre était l'écrin idéal pour son sourire si reconnaissable”), mais qui a déjà traversé quelques épreuves, qui deviendra quelques années plus tard un maître du jazz. On frémit avec ce couple d'amis, déterminé et sans trop de complexes, mais plutôt inexpérimenté. Ils seront directement en danger : “Ida hurla et Lewis la dévisagea avec de la panique dans le regard. L'une des brutes, le plus petit, sortit une matraque et assomma Lewis.”

Enquête criminelle, certes. Néanmoins, c'est le contexte de La Nouvelle Orléans qui offre sa force à ce roman. Les décors sont restitués avec soin, sans toutefois s’appesantir. La mythologie de cette ville cosmopolite est évoquée. Non sans humour, lorsqu'est cité un héros local, Jean Lafitte : “Sans ce pirate on serait Anglais, et on parlerait leur langue.” S'il est question de culte vaudou, la prêtresse Simone est surtout guérisseuse, soignant même les pauvres filles après avortement. Bien que majoritaires, les Noirs ne peuvent pas grand choses contre le racisme ambiant, ni contre les lois. Mais à l'occasion d'obsèques, ou sur les bateaux à vapeurs du Mississippi, les meilleurs joueurs de blues et de jazz s'expriment, améliorant tant soit peu leur condition sociale.

À la veille de la Prohibition (qui entra en vigueur en janvier 1920), on consomme ici de l'absinthe, pourtant déjà interdite. La Nouvelle Orléans étant un port important, tous les trafics s'y développent. Bien entendu, tout en restant assez discrète, la mafia pèse sur l'économie de la ville. Les conditions climatiques ont aussi un sens, car la pluie drue est annonciatrice d'une tempête féroce. On le constate, l'aspect meurtrier n'est pas le seul atout favorable de ce remarquable suspense. Quant à découvrir l'identité du "Tueur à la hache", on verra bien si nos enquêteurs y parviennent. Un roman de qualité supérieure.

La Nouvelle Orléans en 1919 ( coll.Richard Campanella : www.richcampanella.com )

La Nouvelle Orléans en 1919 ( coll.Richard Campanella : www.richcampanella.com )

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 05:25
Gipsy Paladini : J'entends le bruit des ailes qui tombent (2015)

Après "Sang pour sang", son premier titre ayant connu un joli succès, Gipsy Paladini vient de publier un nouveau thriller, "J'entends le bruit des ailes qui tombent". Voici la présentation de ce roman :

« Al avait déjà pensé au mal, le pur et dur, celui qui ne connaît ni la souffrance, ni la morale, celui qui évolue dans un néant absolu sans passé, sans présent, sans futur. Il avait parlé à des tueurs dans les yeux desquels il n’avait rien lu. Le vide. Le noir. Un abîme. Pas même une branche pourrie à laquelle s’accrocher. On plongeait en chute libre dans leurs rétines et on ne s’arrêtait jamais, parce que le mal n’a pas de fond. »

New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fin de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur s’installe. L’inspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur l’affaire.»

Gipsy Paladini a accepté de répondre à quelques questions, ce qui nous éclaire d'avantage sur ce thriller.

- "J'entends le bruit des ailes qui tombent" fait référence à Léonard Cohen, célébrité des années 1960-70. Cette époque est-elle une source d'inspiration plus forte que la nôtre ?

- G.P. : Oui. J'aime les bouleversements qui chamboulaient le monde à cette époque et en particulier les États-Unis. L'émancipation des femmes, la rébellion des Noirs pour leurs droits, l'immigration massive vers le rêve américain, une époque sanglante, pleine de rage et d'espoir, qui connut Bukowski, Charles Manson, Martin Luther King ou encore John Kennedy. Une époque aussi défigurée par la guerre du Vietnam qui marquera à jamais les esprits. Et puis il y a la si fascinante New York, l'identité unique de ses quartiers : Harlem, la star déchue et décadente, Broadway la magnifique et ses shows grandiloquents, le quartier défavorisé du Lower East Side qui ne lui brillait vraiment que par ses crimes, puis le Village et ses clubs underground qui virent les débuts de Bob Dylan auprès de Johnny Lee Hooker. 

Je me suis inspirée, pour le titre, d'un poème de Leonard Cohen, qui me fait penser aux anges déchus, au bruit que firent leurs ailes quand ils tombèrent. Ce n'est pas, à ma connaissance, le thème qu'a traité Cohen dans ce poème, mais c'est ce que cette strophe m'a inspirée. C'est tout à fait en accord avec le thème du livre et les jeunes victimes qu'on y croise. 

- Le titre initial citait, me dites-vous, Ted Bundy. Sans trop en révéler, quelle est ici la place de ce fascinant tueur en série ?

- G.P. : C'est une simple référence, il n'a pas de place à proprement parler dans le roman, même si on y croise des personnages de son acabit. Mais il représente le mal à l'état pur, un thème qui hante le personnage principal, Al Seriani, qui n'a de cesse de vouloir le comprendre. Dans le livre, il se prend d'amitié  pour un prêtre -une amitié basée sur la fascination de la pureté que celui-ci est censé représenter-, et qui, lors d'une de leurs conversations, lui dira:

Le mal, comme le bien, est indestructible. Vous trouverez l’harmonie quand vous aurez accepté la présence du mal et cessé vos inutiles tentatives de vouloir le détruire pour apprendre à vivre avec.

Vous pensez donc que je ne devrais pas essayer de comprendre ?

Non, ce que je pense est que vous ne cherchez pas la réponse au bon endroit.

J’aurais pourtant pensé qu’une église était l’endroit idéal pour ce genre d’affaires.

Non, pour comprendre le mal il ne faut pas chercher en Dieu, il faut chercher en soi. 

- Comment peut-on acquérir votre roman ? 

- G.P. : Pour le moment, le livre est disponible sur Amazon. 

Pour en savoir plus sur ce thriller, et visionner la bande-annonce, rendez-vous sur le site de Gipsy Paladini

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 04:55

Depuis près de vingt-cinq ans, Stéphane Bourgoin s'est forgé une réputation de spécialiste des tueurs en série. Auteur de nombreux livres sur le sujet, il a également publié plusieurs almanachs du crime. Le principe : à chaque jour de l'année, correspond un fait divers ou un épisode de la vie d'un criminel. Il peut s'agit de "brèves" autour de meurtres, ou de textes plus détaillés. Certaines affaires font partie de longue date de l'Histoire du crime. D'autres cas sont bien plus contemporains, pas moins horribles que les crimes d'autrefois. En voici quelques exemples, montrant la diversité des faits divers évoqués.

14 février 2013. En Afrique du Sud, un homme tue son épouse à coups de couteau, avant de la décapiter avec une hache et une scie. Il est dénoncé à la police par son fils de quinze ans qui a assisté à la scène. La tête est retrouvée dans une baignoire… Le père voulait emporter la tête dans le KwaZulu-Natal, pour participer à un rituel de magie noire afin de devenir riche. Étonnante façon de célébrer la Saint-Valentin.

Le 21 mars 1967, libération conditionnelle de Charles Manson qui vient de purger sept ans de prison pour des chèques falsifiés. Deux ans plus tard, des membres de la Famille, dont il est le gourou, commettent les meurtres de Sharon Tate et de ses amis, ainsi que des époux LaBianca. S.Bourgoin présente ici une fable cruelle écrite par Charles Manson.

1er avril 2014, on nous rappelle le cas de Geoffroy Dameure "le Cannibale de Romainville" relâché à cause d'une erreur de procédure. Une enquête de la caisse de retraite au sujet du père de Geoffroy Dameure, que des voisins décrivirent lui-même "comme un homme taciturne, aux cheveux longs et à la barbe hirsute", permit d'effrayantes découvertes dans la cave. Il s'agissait des restes de sept cadavres, visiblement cuisinés par le suspect. Stéphane Bourgoin en profite pour s'interroger, en trois questions, sur le cannibalisme.

Le 7 juin 1977, Ted Bundy s'évade pour la première fois d'une prison du Colorado. Il est repris quelques jours plus tard, mais parvient à s'échapper à nouveau le 30 décembre de la même année. Le plus célèbre des serial killers est exécuté le 24 janvier 1989 en Floride, pour trois meurtres. Il était suspecté d'une vingtaine d'autres crimes aux États-Unis, et d'une série de vingt-huit assassinats au Canada.

Au 18 juillet 1981, on revient en détail sur un criminel moins connu, Jack Henry Abbott. Abandonné dès l'enfance, à partir de l'âge de douze ans, il ne fréquente que des maisons de redressements et la prison, devenant bientôt "une bête féroce". C'est grâce à l'écrivain Norman Mailer et à des amis célèbres qu'Abbott bénéficie d'une libération conditionnelle, qui devrait l'aider à quitter ce cercle de violence qu'est sa vie. Mais en juillet 1981, il tue sans motif sérieux un jeune employé de restaurant à Greenwich Village. Il prend la fuite à travers le pays, mais sera rattrapé et condamné. Le livre "Dans le ventre de la bête" raconte son histoire. Norman Mailer resta fasciné par ce personnage si dangereux.

Stéphane Bourgoin : La Bible du crime (Éd.de La Martinière, 2015)

Le 9 octobre 2014, un condamné à mort est libéré après neuf ans de prison, dont quatre dans le Couloir de la mort au Texas. Manuel Velez fut condamné pour le meurtre de son bébé d'un an, alors qu'il travaillait sur un chantier à plus de mille kilomètres de là. Cet immigré hispanique au faible QI, ne lisant pas l'anglais, avait signé une confession sans en connaître le sens. Par contre, sa petite amie avait des antécédents de maltraitance sur enfants. Un cas comme celui de Manuel Velez n'est pas rare aux États-Unis.

Le 14 décembre 2012, c'est de tuerie collective dont il est question. Le jeune Adam Lanza souffrait de troubles du comportement, mais suivait une scolarité à peu près normale, sans se mêler vraiment aux autres. Il est très habile pour démonter et installer des ordinateurs, et participe à des jeux vidéos guerriers. Depuis quelques temps, ses rapports avec sa mère Nancy se sont détériorés, mais personne ne semble avoir prévu ce qui arriva. Le 13 décembre, Adam Lanza abat sa mère qui revenait de vacances. Le lendemain, il tue vingt enfants et six adultes à l'école Sandy Hook de Newton.

Cet éphéméride criminel nous parle aussi bien de la naissance d'Elizabeth Short ("le Dahlia Noir") le 29 juillet 1924, que celle de Clyde Barrow le 24 mars 1909, revenant avec détails sur la carrière tumultueuse de ce dernier. Il faudrait encore citer l'histoire d'Ed Gein, assassin des années 1950 et incendiaire, qui inspira à Robert Bloch le personnage de Norman Bates pour "Psychose". Et aussi le cas de ce jeune admirateur d'Hannibal Lecter qui, le 9 janvier 2008, poignarda à mort son frère et sa sœur ados ainsi que leur mère. Du début à la fin de l'année, ce sont donc 365 faits véritables qui sont recensés dans cet ouvrage. Si on peut le lire petit à petit, on a tendance à se passionner pour ces histoires de crimes pas si anecdotiques.

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 04:55

Ilyès Janin-Zenati est un Avignonnais âgé de vingt-cinq ans. Sa mère Sylviane est veuve d'un Algérien venu de Kabylie. Ilyès a un jeune frère de quatorze ans, Nouredine, ayant tendance à mal tourner. Clerc de notaire chez Maître Bergeaud, Ilyès vit en couple avec la belle Céline. Elle est la fille d'un ancien colon d'Algérie, l'hypocondriaque Jacques. Dont l'humour raciste s'avère assez pénible. Même s'il s'agace de l'admiration de sa compagne pour son propre patron, Stéphane, Ilyès a mis trop de temps à conquérir Céline pour la perdre aujourd'hui. Le jeune couple va devoir héberger Nouredine, en espérant le sortir de ses amitiés délinquantes. Si l'athée Ilyès n'a eu que très peu de rapports avec le pays de son père, il est bien conscient de rester un "alibi social" pour son employeur, conformiste notaire un peu radin. Maître Bergeaud a une mission plutôt spéciale à lui confier.

À soixante-douze ans, Daniel Genovese vivait dans un mas des Alpilles. Il est décédé en tombant d'une échelle, chez lui. Ce ne sont pas ses deux neveux qui héritent. Il a désigné comme légataire un vieil ami, Noël Ramon. Ils firent trois ans de service militaire jusqu'en 1962, en Algérie. Si Genovese rentra en France avec les rapatriés, Noël Ramon ne quitta pas le pays. Non pas qu'il ait épousé la cause algérienne, mais il était recherché par la police. Avec Daniel Genovese et leur complice Gabriel, ils avaient braqué Ferdinand Segura afin de lui volé sa fortune en lingots d'or. Le riche colon se fit buter dans l'opération. Les soupçons se portèrent sur Noël Ramon. Genovese, Gabriel et l'or planqué dans une voiture purent quitter l'Algérie. Le duo se partagea équitablement le butin, Genovese gardant la part de Noël Ramon. Ils renouèrent le contact par la suite.

Ilyès est chargé par son patron de retrouver l'héritier septuagénaire, qui est censé vivre en Kabylie. Arrivé sur place, le jeune homme ne trouve pas l'intéressé. Il réalise que Noël Ramon a arabisé son patronyme. S'il parvient à avoir un contact téléphonique avec celui qu'il cherche, Noël Ramon reste terriblement méfiant. Peut-être y a-t-il prescription pour la vieille affaire Segura, mais il avait une épouse. Par les cahoteuses routes d'Algérie, Ilyès revient à Alger, où l'héritier de Genovese se livre à un vrai jeu de piste. Son beau-père Jacques a rejoint Ilyès, ce qui ne facilite pas forcément sa mission. Entre sa nostalgie et ses médicaments, il est un peu encombrant. Néanmoins, Ilyès parvient à rencontrer Noël Ramon, qui joue la sécurité maximum. Il accepte de venir en France signer la succession, mais il ne dispose pas de papiers d'identité en règle. Yliès l'aide à en obtenir…

Jérôme Zolma : En main propre ! (Éd.Lajouanie, 2015)

Quand une intrigue est aussi riche en évènements, il faut se contenter d'un résumé très fragmentaire. Précisons quand même que l'essentiel de l'affaire, autour d'Ilyès, se passe à l'automne 2005, mais qu'on nous fait également revivre des scènes de 1962. Car c'est à cette époque, dans l'ambiance houleuse du départ des Pieds-Noirs, que débute vraiment l'histoire. Tel qu'il est raconté, le contexte apparaît d'une belle justesse. Puis l'auteur nous décrira, au gré du récit, ce que sont devenus les protagonistes d'alors. Avec une parfaite fluidité, ces faits passés se mêlent à l'aventure vécue par le jeune clerc de notaire. S'il a une mission délicate à remplir, son propre quotidien tient ici une place entière. Un œil sur son frère qui a déjà pris le chemin de la délinquance, un autre œil jaloux sur Céline et son patron, une oreille pour son beau-père raciste, la vie personnelle d'Ilyès est bien occupée.

Auteur d'une douzaine d'excellents polars, Jérôme Zolma devrait figurer parmi nos talents actuels les plus "en vue". Sans doute est-ce par pudeur qu'il reste quelque peu en retrait. On admet son choix de publier chez Krakoen, Jigal, Rouge Safran, Oskar, Wartberg, Ska, et ici aux éditions Lajouanie. Autant de petits éditeurs actifs, ayant la chance d'avoir son nom au catalogue. Pourtant, quand on a lu la quasi-totalité de ses romans sans jamais être déçu une seule fois, lorsqu'on a savouré chacune de ses intrigues maîtrisées avec soin, on regrette que le perfectionniste Zolma reste mal connu du grand public. On peut même ressentir cela comme une injustice. Car, en témoigne ce “En main propre”, il suffit de se plonger dans le réalisme sans artifice d'un polar de cet auteur, pour comprendre que c'est un de nos meilleurs romanciers. Lisez Jérôme Zolma !

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