Après "Sang pour sang", son premier titre ayant connu un joli succès, Gipsy Paladini vient de publier un nouveau thriller, "J'entends le bruit des ailes qui tombent". Voici la présentation de ce roman :
« Al avait déjà pensé au mal, le pur et dur, celui qui ne connaît ni la souffrance, ni la morale, celui qui évolue dans un néant absolu sans passé, sans présent, sans futur. Il avait parlé à des tueurs dans les yeux desquels il n’avait rien lu. Le vide. Le noir. Un abîme. Pas même une branche pourrie à laquelle s’accrocher. On plongeait en chute libre dans leurs rétines et on ne s’arrêtait jamais, parce que le mal n’a pas de fond. »
New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fin de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur s’installe. L’inspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur l’affaire.»
Gipsy Paladini a accepté de répondre à quelques questions, ce qui nous éclaire d'avantage sur ce thriller.
- "J'entends le bruit des ailes qui tombent" fait référence à Léonard Cohen, célébrité des années 1960-70. Cette époque est-elle une source d'inspiration plus forte que la nôtre ?
- G.P. : Oui. J'aime les bouleversements qui chamboulaient le monde à cette époque et en particulier les États-Unis. L'émancipation des femmes, la rébellion des Noirs pour leurs droits, l'immigration massive vers le rêve américain, une époque sanglante, pleine de rage et d'espoir, qui connut Bukowski, Charles Manson, Martin Luther King ou encore John Kennedy. Une époque aussi défigurée par la guerre du Vietnam qui marquera à jamais les esprits. Et puis il y a la si fascinante New York, l'identité unique de ses quartiers : Harlem, la star déchue et décadente, Broadway la magnifique et ses shows grandiloquents, le quartier défavorisé du Lower East Side qui ne lui brillait vraiment que par ses crimes, puis le Village et ses clubs underground qui virent les débuts de Bob Dylan auprès de Johnny Lee Hooker.
Je me suis inspirée, pour le titre, d'un poème de Leonard Cohen, qui me fait penser aux anges déchus, au bruit que firent leurs ailes quand ils tombèrent. Ce n'est pas, à ma connaissance, le thème qu'a traité Cohen dans ce poème, mais c'est ce que cette strophe m'a inspirée. C'est tout à fait en accord avec le thème du livre et les jeunes victimes qu'on y croise.
- Le titre initial citait, me dites-vous, Ted Bundy. Sans trop en révéler, quelle est ici la place de ce fascinant tueur en série ?
- G.P. : C'est une simple référence, il n'a pas de place à proprement parler dans le roman, même si on y croise des personnages de son acabit. Mais il représente le mal à l'état pur, un thème qui hante le personnage principal, Al Seriani, qui n'a de cesse de vouloir le comprendre. Dans le livre, il se prend d'amitié pour un prêtre -une amitié basée sur la fascination de la pureté que celui-ci est censé représenter-, et qui, lors d'une de leurs conversations, lui dira:
— Le mal, comme le bien, est indestructible. Vous trouverez l’harmonie quand vous aurez accepté la présence du mal et cessé vos inutiles tentatives de vouloir le détruire pour apprendre à vivre avec.
— Vous pensez donc que je ne devrais pas essayer de comprendre ?
— Non, ce que je pense est que vous ne cherchez pas la réponse au bon endroit.
— J’aurais pourtant pensé qu’une église était l’endroit idéal pour ce genre d’affaires.
— Non, pour comprendre le mal il ne faut pas chercher en Dieu, il faut chercher en soi.
- Comment peut-on acquérir votre roman ?
- G.P. : Pour le moment, le livre est disponible sur Amazon.
Pour en savoir plus sur ce thriller, et visionner la bande-annonce, rendez-vous sur le site de Gipsy Paladini
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