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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 07:22
 

PLAQUE1Depuis quelques années, l'américain Steve Berry connaît un réel succès avec les aventures de son héros Cotton Malone : "Le Troisième Secret", "L’Héritage des Templiers", "La Conspiration du Temple", "L’Énigme Alexandrie".


10-BERRY-2010La Prophétie Charlemagne” est son cinquième roman publié en France, aux Éditions Le Cherche-Midi… À Aix La Chapelle, en l’an 1000, Otton III, roi de Germanie, pénètre dans le tombeau de Charlemagne, inviolé depuis 814. Parmi de nombreuses reliques, il y découvre un étrange manuscrit, couvert de symboles inconnus. Des siècles plus tard en Allemagne, Heinrich Himmler crée en 1935 un groupe spécial de scientifiques, d’archéologues, d’historiens et d’ésotéristes chargés de se pencher sur les racines de la race allemande, des aryens aux chevaliers teutoniques. Ceux-ci découvrent la sépulture de Eginhard, érudit proche de Charlemagne. Et, dans celle-ci, un manuscrit montrant les mêmes symboles que ceux découverts neuf siècles plus tôt dans la tombe de l’empereur.

À notre époque… Afin de faire toute la lumière sur la mort inexpliquée de son père, Cotton Malone est amené, lors de la plus passionnante de ses enquêtes, à déchiffrer les énigmes historiques et ésotériques entourant ces deux manuscrits.

Fourmillant de détails, 10-BERRY-pocketdepuis le bouleversement du savoir à l’époque de Charlemagne jusqu’aux expéditions nazies au pôle sud et au Tibet, ce suspense est riche en péripéties.


La précédente aventure de Cotton Malone, “L’énigme d’Alexandrie”, est désormais disponible chez Pocket. Tout commence en 50 avant Jésus-Christ. La bibliothèque d’Alexandrie, qui renferme le savoir de toute l’humanité, disparaît aussi soudainement que mystérieusement… En 1948, Georges Haddad, fils d’un érudit et combattant palestinien, reçoit la visite d’un étrange individu porteur de secrets, un Gardien… C’est en 2007 à Copenhague que Cotton Malone est amené à s’intéresser au lien entre ces deux affaires. Retraité du département de Justice américaine, il pensait pouvoir profiter tranquillement de sa boutique de livres anciens. Mais une mystérieuse organisation kidnappe son fils et lui donne 72 heures pour retrouver Georges Haddad. S’il veut sauver son fils, Cotton Malone doit affronter tous les dangers pour retrouver cet homme, dont la connaissance des écrits disparus depuis plus de 2000 ans pourrait bien bouleverser la face du monde...

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 07:20
 

Les histoires de cambriolages dans les musées et de faux tableaux de maîtres font partie des grands classiques de la Littérature policière. C’est le thème du nouveau suspense d’Elvin Post dans la collection Seuil thrillers :Faux et usage de faux(2010). On éprouve toujours un grand plaisir à les lire sachant que, même si le vol est correctement exécuté, la situation va fatalement se compliquer.

POST-2010.JPGSept ans plus tôt, Bloom et Fish furent associés dans une escroquerie. Elijah Fish était déjà un excellent copiste de toiles de maîtres. Vincent Bloom savait vendre ses œuvres, dont nul ne doutait de l’authenticité. L’affaire tourna mal, et valut à chacun une peine de sept ans. N’ayant aucune envie de retourner en prison, Fish produit aujourd’hui des copies certifiées comme telles. Quand Bloom le contacte, il hésite. Son ami lui ayant prouvé que celui qui commercialise ses toiles l’a grugé (avant d’être abattu), Fish accepte de s’associer au prochain coup de Bloom. Il s’agit de voler un tableau de Rembrandt au Gardner Muséum de Boston. Le mafiosi Léo Roma est prêt à payer cinq millions pour Le Christ dans la tempête sur le lac de Génésareth. Son homme de main Cazale participera à l’opération, ainsi qu’un chauffeur. Bloom a projeté de dérober aussi quelques toiles de maîtres, qu’ils vendront plusieurs fois si Fish en fait des copies.

Le soir où l’équipe des Red Sox de Boston remporte la finale, trois policiers se présentent au Gardner Muséum. Les deux gardiens, Avelino le tourmenté et le gras Randy, se font berner facilement. Tandis que Fish et Cazale les surveillent, Bloom s’occupe des tableaux. Comme prévu, aucune alarme ne se déclenche dans ce musée mal sécurisé. Avelino n’a pas l’intention de jouer au héros. Fish se méfie du comportement de l’ignare Cazale. Pas assez sans doute, car Cazale découpe salement le Rembrandt à l’insu des autres. Quand Bloom s’aperçoit de la catastrophe, il est trop tard. Quatre-vingt-dix minutes après leur arrivée, les voleurs s’en vont après avoir enfermé les gardiens. À part une fausse alerte, ils rejoignent sans problème la maison isolée de Little Compton qui leur sert de planque. Cazale poursuit le voyage jusqu’à chez son patron, à Staten Island.

Depuis la mort de son fils, le mafieux Léo Roma décline, oubliant de verser ses redevances au caïd Salvatore Neri. C’est en étudiant un documentaire télé sur le chef d’œuvre de Rembrandt, et la faible sécurisation du musée, qu’il a décidé de faire voler cette toile. Le jour de son anniversaire, Cazale vient lui confirmer la réussite de l’opération et chercher les cinq millions. Mai Salvatore Neri abat Léo Roma, puis exige que Cazale et Big Steve aillent récupérer l’avance versée à Bloom et Fish. À Boston, la police mène l’enquête. Jeffrey Robbins, conservateur du Gardner Muséum, se défend aussi habilement que possible à la télévision. Il ne paiera pas pour qu’on lui restitue les tableaux, affirme-t-il. Quand les deux truands débarquent à la planque, Cazale abat Big Steve, qui venait de buter le chauffeur de la bande. Puisque Roma est mort, il faut trouver une autre solution. Trouver un moyen de pression sur Jeffrey Robbins, le rançonner ? Pas si facile…

Dans ces opérations, chacun mène son propre jeu. Par exemple, Cazale suit sa propre logique, ne réalisant pas qu’en salopant le Rembrandt, il peut tout faire rater. Quant au caïd mafieux Neri, il n’a rien à faire d’un tableau invendable. Le duo Fish et Bloom est, bien entendu, au centre de l’affaire. Bien qu’associés, ils n’ont ni les mêmes caractères, ni des motivations identiques. Au final, qui tirera au mieux son épingle du jeu ? Malgré le suspense tendu, on peut retenir l’angle souriant de ce roman. “­Les experts trouvaient élégant de déclarer une œuvre authentique à 90%. Ils jouaient de ce chiffre pour donner du poids à leur avis, gardant sous le manteau les 10% restant comme marge de sécurité; si par la suite, une toile s’avérait fausse, ils s’empresseraient d’affirmer : j’avais des doutes, voilà pourquoi je n’ai pas dit à l’époque que j’étais certain à 100%.”

Un thriller enthousiasmant.

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 07:16

JAILU-1.JPGCoup d’œil à l'actualité des éditeurs, avec les premiers suspenses de l’année 2010 publiés chez J’ai Lu, quatre thrillers d’une belle intensité. D’abord, un romancier au savoir-faire incontesté, Lincoln Child : “Deep Storm”. PLAQUE1

Deep Storm est le centre technologique le plus perfectionné au monde, mais aucun chercheur n'en mentionnera jamais le nom, ni même l'existence. Construite dans les abîmes glacés de l'Atlantique, cette base top-secrète abrite une armada de scientifiques soumis à une stricte discipline militaire. Ils forent sans relâche le plancher océanique, s'approchant d'un site englouti, d'un mystère qui captive l'humanité depuis l'Antiquité : l'Atlantide. Mais une série de maladies inconnues et de désordres psychiques accablent soudain le personnel de la base sous-marine.JAILU-2.JPG La plus grande découverte archéologique de l'Histoire serait-elle aussi la plus terrifiante ?


Après “Mascarade” et “La spirale”, voilà un nouveau roman d’espionnage de Gayle Lynds : “Le dernier Maître-Espion”. Charles “Jay” Tice, ancien chef des services clandestins, l'élite de la CIA, est une légende vivante dans le monde du renseignement. JAILU-3.JPGJusqu'au jour où, soupçonné d'avoir vendu des informations compromettantes pour le gouvernement des États-Unis, il est arrêté et incarcéré dans une prison de haute sécurité. Ce qui ne l'empêche pas, un beau matin, de disparaître sans laisser de traces…


Autre talent prometteur, Sonya Hartnett : “Finnigan et moi”. Anwell, jeune homme de 20 ans, raconte son histoire depuis son lit d'hôpital alors qu'il est victime d'un mal inconnu. Sous forme de flash-backs, il narre son enfance bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Finnigan n'est pas comme les autres : il n'est pas bien élevé, il ne va pas à l'école, et surtout il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu'il faudra mal agir, Finnigan s'en chargera. JAILU-4.JPGAnwell n'aura plus qu'à faire le bien.


Voici enfin la réédition du suspense historique de Bob Garcia : “Duel en enfer”. Londres, été 1888. Sous le poids d’une chaleur suffocante, la ville est saisie d'horreur par les premiers meurtres de celui qu'on surnommera bientôt “Jack l'Éventreur” (C'est le monstre qui signe de ce pseudonyme). Mais que fait donc à cette époque le célèbre Sherlock Holmes ? Une terrible plongée dans l'enfer des bas-fonds londoniens, sur les pas du meurtrier le plus sanguinaire et le plus mystérieux que Londres ait connu. Un terrible duel s’annonce entre les deux hommes.

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 07:16
 

En ce début 2010, la collection Suite Noire (Éditions La Branche) publie un savoureux roman de Jean-Paul Nozière:Des manches et la belle. Une comédie noire décalée, voire assez déjantée.

Originaire du Tanganyika, Délicious Djembé écoule des bibelots africains made in China, tout en jouant au braqueur pour le compte de Manu Dobanga. Ce dernier lui a confié une nouvelle mission. Il s’agit d’intercepter le fourgon de trafiquants de faux-billets venus de Finlande. Le coup risque fort de foirer, car Délicious n’a pas compris. Sans doute est-ce à cause de médocs, dont il abuse pour calmer ses migraines persistantes. NOZIERE-2010-1.JPGGlobalement, il voit le topo, c’est l’essentiel pour lui. Près d’un restau d’autoroute, un fourgon avec deux Finlandais sapés bizarre dont l’un s’appelle Rouquin, ça doit être facile à trouver. Délicious repère sa cible supposée : deux croque-morts avec leur véhicule funéraire, faisant une pause dans une pizzeria sur l’aire d’autoroute. Le duo résiste peu quand il les braque. Il n’y a plus qu’à se tirer avec le corbillard. Sur le parking, un prêtre africain rôde autour du fourgon. Ce gêneur risque de contrarier la fuite de Délicious. En réalité, ce curé est en chemin pour prendre son poste au presbytère de Sponge. Ce qui inspire une bonne idée à Délicious. Il va garder les quatre millions d’Euros en faux-billets, et se planquer un temps dans le presbytère en question sous l’identité du prêtre noir. Il bute sans hésiter le curé, le planque dans le corbillard, et prend la direction de Sponge.

José Romero et Louis Rouquin ne sont ni les présumés Finlandais, ni même d’authentiques croque-morts. Ils sont chargés de convoyer le corps de Désiré Kabila jusqu’en Afrique, où la veuve l’attend. Suite au braquage, ils contactent leur “employeur”. Celui-ci se montre d’autant plus inflexible qu’il a pris en otage les compagnes des deux hommes. Romero et Rouquin n’ont d’autre solution que de retrouver au plus vite le corbillard. À Sponge, “un foutu bled perdu au fond d’une foutue vallée balayée par un foutu vent glacial”, un couple de gendarmes est en planque. Ils attendent l’arrivée du curé noir, en situation irrégulière, qu’ils doivent expulser. Le couple interrompt ses petits jeux érotiques quand Délicious et le corbillard se pointent au presbytère. Les gendarmes constatent que ce n’est pas le Noir prévu, mais celui-là ou un autre. Explorant le fourgon, Délicious s’aperçoit qu’il y a un cadavre dans le cercueil, et non le fric espéré. Il ne tarde pas à enterrer le curé Léopold et Désiré Kabila. Manu, au courrant de la guerre entre clans mafieux africains, ne lui apportera aucune aide. Le lendemain, la lumineuse Solea se met au service du nouveau curé…

Quand un Africain à l’esprit embrumé et à l’allure la plus suspecte possible, hermétique au monde des toubabs, croise deux toquards guère plus futés que lui, ça fait des étincelles. Un récit humoristique et agité, bien sûr. Avec des passages ironiques visant certains Européens adoptant un enfant Noir comme si c’était un petit chien, la population française en manque de curés acceptant mal les prêtres venus d’Afrique, sans oublier les choix politiques de la France en matière d’immigration. Il est à craindre que même la désirable, pieuse et chaste Solea, n’ait aucune chance de sauver le pauvre Délicious Djembé. Un roman court et vif, un très agréable moment de lecture.

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 07:13

 

Depuis l’automne 2009,Les normales saisonnièresde Pierre Pelot est disponible chez Pocket. Voilà une nouvelle occasion de saluer le talent de cet écrivain.

Vers la Pointe du Raz et la Baie des Trépassés, non loin du port d’Audierne, la petite ville de Pont-Croix est la capitale du Cap Sizun. C’est dans un hôtel de cette bourgade tranquille que séjourne Datier. “C’était un homme d’une cinquantaine d’années, avec des épaules voûtées, trapu, les avant-bras couverts de poils sombres épais. Il avait des cheveux châtains foncés, quelques fils argentés sur le haut des tempes mais pas davantage, pas tellement. Une légère surcharge pondérale le ceignait. Un visage carré, des pommettes hautes et des yeux très enfoncés, un regard doux dans cette architecture faciale plutôt rude.” PELOT-2009.JPGDatier se prénomme Cochise “…ce prénom de malheur dont son père cinglé de western avait tenu à l’affubler et que l’État-civil avait accepté”. Solitaire, adepte des longues marches, Datier va se promener sur les côtes ventées du Finistère-sud. Il y croise une fille inconnue, qui semble attendre quelque chose. À l’hôtel, il sympathise sans se livrer avec la patronne, Marina. Le soir, il sort comme un vacancier voulant découvrir les petites rues historiques de Pont-Croix.

Une seule adresse intéresse Datier : 9 rue du Goyen. Il repère dans cette rue calme la maison anonyme, l’observe depuis un petit refuge mitoyen. Une nuit, il pénètre clandestinement à l’intérieur. Une femme le surprend, s’interpose. Armé, Datier tire à deux reprises, blessant gravement Alicia Largo. C’est un accident, il ne voulait aucun mal à cette personne. Il s’enfuit, se cache dans son abri voisin, tandis qu’arrivent les secours. Le lendemain, Datier se balade à la Pointe du Van, quand un sportif en 4X4 le menace, exigeant qu’il oublie la fille qu’il a croisé ici. Sortant son arme face à l’excité, Datier réplique qu’il n’est pas concerné par leur histoire. Pourtant, plus tard, il rencontre de nouveau la fille. Anne cherche le moyen de fuir Cool (le sportif) et Benji. Petite pute cinglée ou femme en péril ? Datier pense qu’elle dit la vérité. Il va l’aider.

L’agression nocturne au 9 rue du Goyen reste incompréhensible, attribuée à un rôdeur venu cambrioler. Mme Largo est dans le coma. Datier est allé à l’hôpital, l’a approchée, a vu ses proches, mais ne peut rien pour elle. À l’hôtel, l’aimable client esseulé n’est pas suspecté. Son séjour en Bretagne se terminant, il annonce son prochain départ. Il prend un taxi, qui le dépose en gare de Quimper. Toutefois ce n’est que simulation, car Datier n’en a pas fini avec l’habitant de la rue du Goyen. Il est venu pour l’effacer, pour gommer un épisode douloureux du passé. Peu lui importe que l’homme soit ou non en état de se défendre, Datier doit nettoyer une image salie…

D’accord, ce n’est pas un polar. Datier le précise : “Sa cible. C’est ça, sa cible… Essaie de ne pas me parler comme dans un polar. On n’est pas dans un polar.” Certes, ce n’est pas un roman criminel. Pourtant, il y a bien une victime dans le coma, une fille fuyant des types menaçants, et un règlement de comptes vengeur. Avec maestria, Pierre Pelot joue sur plusieurs tonalités dans cette histoire d’un noir romantisme. Notons, quand même, des allusions souriantes : il fut l’auteur des aventures de Dylan Stark, son héros a écrit celles de Red Bridge. Ou encore, dans un Salon du livre : “Elle dépote en rafale, la vache, et moi je suis à côté et je me fais suer, personne ne me voit, ils viennent en hordes faire signer la grosse qu’ils ont vu à la télé.” Néanmoins, c’est évidemment l’ambiance énigmatique qui prime, renforcée par de curieux intermèdes-dialogues, dont le sens apparaît bientôt. L’écriture est très visuelle, riche en détails précis autant qu’en interrogations. Une narration envoûtante, dont cet auteur a le secret depuis bien longtemps. Ce suspense original est un pur régal.
Une autre chronique concernant Pierre Pelot, cliquez ici. ("Les promeneuses sur le bord du chemin")

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 07:16
 

Le Prix SNCF du polar récompense chaque année les nouveaux talents du roman policier dans deux catégories distinctes : le meilleur polar français et le meilleur polar européen. Rappelons le principe : trois fois par an – au printemps, en été et à l’automne – la Commission du Prix SNCF du polar soumet six polars français et six polars européens à l’appréciation du grand public. Plusieurs milliers de lecteurs contribuent aux choix. Les livres élus par la majorité des régions deviennent les finalistes de la saison, qui s’affrontent en fin d’année pour devenir lauréats du Prix.

Si vous souhaitez assister en direct à la remise des 10es Prix SNCF du Polar, notez ce rendez-vous : mardi 2 février à partir de 19h30, La Flèche d’Or, 102bis rue de Bagnolet, Paris 20e (*). Une soirée originale y est prévue. Sous la présidence d’Eric Naulleau et avec la complicité de Philippe Torreton, six avocats de profession se succéderont à la barre pour défendre les six romans finalistes du Prix SNCF du polar. Parmi eux, Francis Szpiner, Charlotte Plantin ou Antonin Lévy se prêteront à cet exercice périlleux, sous l’oeil attentif des auteurs en compétition. A l’issue des plaidoiries, deux des romans soutenus par le grand public tout au long de l’année 2009 se verront décerner les Prix SNCF du polar français et européen par Guillaume Pepy, Président de la SNCF.
Sont sélectionnés cette année, les français Hervé Le Corre, DOA, Gilles Legardinier, et les européennes Saskia Noort, Sharon Bolton, Helene Tursten.
Les résultats seront donc proclamés 2 février à partir de 19h30, à La Flèche d’Or, 102bis rue de Bagnolet, Paris 20e
(*) Il s'agit d'une soirée "sur invitation", mais en se renseignant sur Internet ou ailleurs, on doit pouvoir dégoter un sésame.
PrixSNCF2010
Les gagnants du Prix SNCF 2010 du polar :
"L’exil des anges" de Gilles Legardinier
(Fleuve noir), dans la catégorie “roman français”, et "Petits meurtres entre voisins" de la Néerlandaise Saskia Noort (Denoël), dans la catégorie “roman européen”, ont remporté la dixième édition du Prix SNCF du polar décerné par 2 000 lecteurs.
Cliquez ici sur ma chronique de "Petits meurtres entre voisins"

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 07:16
 

Ancien commandant de remorqueurs de haute mer et de sauvetage, Jean Bulot sessaie au polar avec une réussite certaine. Doté dune intrigue à la solidité éprouvée,Cinq petites poupées noires(Éditions des Équateurs) nest pas un simple roman denquête, puisque cest le contexte criminel qui prime.

C’est une petite île bretonne comptant, hors saison, trois cents habitants, pour la plupart marins retraités et leurs familles, et quelques autres attirés par la qualité de vie de l’endroit. Pour savoir des nouvelles, on est aussi bien informé dans les trois bistrots du village, que par les journaux. Ce matin d’automne, l’infirmière locale découvre chez lui le corps de Pierre, qui s’est pendu. L’autopsie prouvant qu’il était ivre, on ne s’étonne guère du suicide. GOLFE-BulotIl faisait la fête avec ses amis Jojo, Loulou et Lily, quinquagénaires marginaux, s’alcoolisant à outrance. La vie reprend bientôt son cours paisible. Quelques jours plus tard, alors qu’il relève ses filets de pêche, un des vieux îliens y ramène le cadavre de Jojo. La noyade de cet ancien séminariste peut s’expliquer aussi bien par un accident que par un suicide. Peut-être Jojo fut-il choqué par la mort de son ami Pierre.

Aux obsèques du deuxième défunt, une petite poupée noire a été glissé dans la corbeille de la quête. Céline, la secrétaire de mairie, avait déjà remarqué une autre poupée noire chez Pierre. Les autorités préfèrent ne pas ébruiter la chose. D’autant que dans les trois bars de l’île, les “berniques de comptoirs” se posent des questions sur les décès rapprochés des deux amis. On analyse les poupées, qui sont authentiquement africaines, de fabrication artisanale. Les deux rescapés de la bande sont interrogés par le maire, mais Loulou et sa compagne Lily n’en savent pas plus. Tout juste aurait-on vu un inconnu chauve aux obsèques de Jojo. Peu après la Toussaint, Loulou alerte la mairie quand Lily disparaît. Dans la caravane où elle habite, on ne trouve que le fatras habituel. On finit par repérer le vieux vélo jaune de Lily, avant de retrouver son corps.

Selon les gendarmes, il s’agirait d’une chute accidentelle dans les rochers. Pour Loulou, c’est plutôt leur passé trouble à Amsterdam qui refait surface. Quand la caravane de Lily est incendiée, une autre poupée noire a été déposée près du sinistre, avec d’autres indices africains. Le maire est de plus en plus préoccupé par la présence de ces poupées, information qui reste encore confidentielle. C’est au cimetière que Marie-Louise, une dame âgée, trouve le quatrième cadavre, mutilé et crucifié sur une tombe, une poupée noire enfoncée dans sa bouche. Ce nouveau décès, qui ne peut être que criminel, suscite moult commérages dans les bistrots de l’île. La secrétaire de mairie Céline préfère explorer une piste plus concrète. Le dossier que lui prête Marie-Louise contient des éléments significatifs permettant d’approcher la vérité…

Si l’identité des défunts est établie d’avance, reste la manière et la motivation de ces actes. Ambiance énigmatique fort bien servie par une narration fluide, assez enjouée dans ses descriptions. Car, si l’auteur en profite pour évoquer la vie quotidienne sur une petite île, c’est qu’il connaît la réalité du sujet. Le portrait des autochtones et de la population touristique est juste, souvent amusé, sans tomber dans les clichés façon carte postale. Ce qui ajoute un évident attrait à l’aspect plus sombre de cette histoire. D’ailleurs, c’est parce qu’il évite une noirceur trop intense que ce roman est véritablement agréable à lire.

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 07:22
 

Publié en 2006 dans la collection Spécial Suspense d’Albin Michel, Noces de glace de Mikaël Ollivier est depuis peu réédité au Livre de Poche. Cette affaire est beaucoup plus subtile qu’une simple enquête criminelle menée par un professionnel.  

Pour des raisons privées, le jeune lieutenant de gendarmerie Martin Le Kerrec a demandé une affectation loin de sa Bretagne natale, dans la vallée de Chamonix. OLLIVIER-Poche.JPGOn vient de retrouver le cadavre de Bertrand Santini, disparu depuis quinze ans. Il avait fait une chute mortelle en montagne, dans une crevasse, à l’âge de vingt ans. Ce décès ne justifie pas une enquête. Pourtant, Le Kerrec est attentif aux réactions des proches de Bertrand. Malgré sa douleur, son père Antoine semble soulagé. Sa mère Isabelle, recevant régulièrement des courriels de Bertrand, le croyait en vie. Marthe et Charles, patrons de l’hôtel local et amis des Santini, affirment ne rien savoir. Le Kerrec sent confusément que c’est faux. Il a remarqué leur fille aînée, Jeanne, qui ressemble tant à Solenne, son grand amour. Rébecca, leur cadette adolescente, paraît mal dans sa peau.

A l’époque de sa mort, Bertrand Santini avait de douteuses fréquentations. Béa, une paumée, faisait partie de sa bande. Elle vient de périr dans l’explosion de l’immeuble où elle végétait. On suppose un accident. Béa était restée en contact avec le chef de la bande. C’est lui qui l’a supprimée afin qu’elle ne parle pas de leur ultime cambriolage, quinze ans plus tôt. Cette fois-là, une couple de joailliers suisses fut massacré dans un chalet. Les diamants volés disparurent. Le Kerrec trouve la trace de Popeye, autre membre du groupe, revenu rôder par ici. Ce délinquant ferait un suspect facile. Des graffitis accusent Antoine Santini de la mort de son fils. Isabelle est dépassée par la situation. Une forte tension règne à l’hôtel, chez Marthe, Charles, et Jeanne. Trop de mensonge ont entouré les faits datant de quinze ans…

Tous les protagonistes sont ici hantés par leurs souvenirs, à commencer par le lieutenant enquêteur. Les états d’âme de Le Kerrec ne sont pas si éloignés de ce dossier. L’auteur offre des indices, signale non-dits et mensonges, suggère des pistes. Certains faux-semblants sont diablement habiles. Notons que tous les personnages sont importants, y compris les rôles semblant secondaires. D’une tonalité très convaincante, l’ambiance évite une inutile lourdeur oppressante. Ce roman impeccable s’avère captivant.

Cliquez ici pour lire la chronique sur son dernier roman publié chez Spécial Suspense, "La promesse de feu".

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