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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 06:40
 

Ce vendredi 19 juin, Ouest-France révèle un véritable scandale : des milliers de livres issus des bibliothèques rennaises sont destinés à être détruits, brûlés. Officiellement, on parle de livres abîmés ou peu demandés. Les témoins qui ont pu en sauver affirment l’inverse (voir reportage ci-dessous).

Brûler des livres est indigne d’une nation dite civilisée. Il existe d’autres solutions, sans concurrencer les points de vente. Ça porte un nom : l’autodafé, méthodes dictatoriales de l’Inquisition, des fascistes, des nazis. Aucun rapport, nous répliquera-t-on. Pas si sûr, car les gens qui décident de détruire les livres, sans vérifier leur état, sans chercher d’autres possibilités, respectent-ils les lecteurs comme les livres ? On pourrait y voir du mépris, de la part de personnes qui n’y voient qu’un objet, un produit (périmé, selon eux). Plutôt tragique que risible, hélas !

On espère que les autorités rennaises ne cautionnent pas ces pratiques, qu’elles sanctionneront ces honteuses décisions avec vigueur. Voilà ce qui se produit quand des gestionnaires comptables s'occupent d'encadrer la culture : ils sont trop souvent d'une incompétence révoltante ! Au final, ils finissent toujours par sélectionner les livres selon des critères pernicieux. Les vrais passionnés apprécieront.

 

Reportage de Samuel Nohra et Thomas Heng, pour Ouest-France (extrait).
Hier, en fin d'après-midi, sur le parking d'un bâtiment municipal situé près de la déchetterie de la Plaine de Baud. Dans une immense benne métallique à ciel ouvert, des milliers de livres jetés pêle-mêle. Des romans, des thrillers, des livres d'histoire, des bandes dessinées... La très grande majorité est en bon état et relativement récents. Point commun : tous portent la mention « ville de Rennes ». Des livres provenant des bibliothèques municipales de Rennes ou de Rennes métropole.

Évidemment, la nouvelle de la présence de ces ouvrages s'est très vite répandue et les bibliophiles n'ont pas hésité à se rendre sur les lieux. L'un d'eux a réussi à emporter près de 500 BD. Un autre est en train de faire son choix en fouillant dans le tas. Il se sert mais avoue être scandalisé (…)

Alors pourquoi la ville de Rennes détruit-elle ces livres ? Difficile d'avoir une réponse précise hier soir. « Une délibération municipale récente nous a autorisés à donner des livres du fonds des bibliothèques à plusieurs associations », explique Marine Bedel, conservateur de la bibliothèque des Champs Libres et de la ville. « Par exemple nous en avons donné 2 500 à l'association Handicap Liberté. Quant à ceux qui étaient abîmés, déclassés ou ne présentaient plus d'intérêt, il a été décidé de les jeter. »
Sauf que ceux qui étaient dans les bennes n'étaient pas abîmés et semblaient présenter un certain intérêt. La preuve en a été donnée par la razzia faite sur les ouvrages. Ils ne feront pas honte à une bibliothèque qui se respecte (…)


http://www.ouest-france.fr/actu/actuDetFdj_-Rennes.-Des-milliers-de-livres-de-bibliotheques-jetes-a-la-decharge_39382-974881_actu.Htm 

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 12:03

 

Le samedi 13 juin à Cognac, a été décerné le 5e Prix Intramuros. Prés de 90 personnes, réparties dans six établissements pénitentiaires du Poitou-Charentes, ont participé au vote après avoir lu les six livres en compétition. Les romanciers sélectionnés étaient : Christian Blanchard, Xavier-Marie Bonnot, Armand Cabasson, Karine Giébel, Pascal Martin, Gérard Streiff et Zolma. Le Prix 2009 est attribué à Pascal Martin pour son livre "La traque des maîtres flamands" (Presses de la Cité), publié dans la collection Polars de France dirigée par Jeannine Balland.

Voilà un choix qui ne surprendra pas les habitués de mes chroniques sur www.rayonpolar.com comme sur Action-Suspense. L’originalité des romans de Pascal Martin n’est plus à prouver. Ici, dans une ambiance mystérieuse, que Saint-Sauveur qualifie de théâtre d’ombres, le scénario foisonne de péripéties. Sans doute est-ce la R8 Gordini, bolide de légende, qui imprime son rythme soutenu au récit. Entre estaminet typique des Flandres, casse automobile protégée par une tonitruante alarme, musées ou cathédrales abritant des œuvres inestimables, égouts peu ragoûtants, et bordel de qualité, les décors sont choisis pour leur singularité. Saint-Sauveur et le chien Buridan sont, bien sûr, un souriant clin d’œil aux héros d’Hergé, Tintin et Milou. L’auteur ne manque pas de souligner les traditions nordistes, et esquisse la question des dissensions actuelles entre Flamands et Wallons. Un roman d’action et de suspense vrai de vrai.

Petit survol du scénario de "La traque des maîtres flamands" : Le saxophoniste Saint-Sauveur donne une série de concerts à Paris avec son trio. Il en profite pour se renseigner sur ses origines parentales. Ce qui l’oblige à s’occuper d’un petit chien aussi laid que lubrique, Bambi, vite rebaptisé Buridan. Foch, le fantomatique patron de l’Œuvre lui confie une mission, comme toujours assez imprécise. Il doit rejoindre en Flandres un nommé Wildenstein, propriétaire en titre d’une collection de tableaux. D’une grande valeur, ces toiles de peintres primitifs flamands sont actuellement la cible d’un gang de violents voleurs. Quand Saint-Sauveur s’informe au bistrot de Bailleul, on ne connaît Wildenstein que sous le nom de Gordo. Son parcours de vie et sa puissante R8 Gordini justifient le sobriquet. Cet original adopte bientôt Saint-Sauveur. Gordo s’explique : il accepte que ses tableaux soient exposés dans des musées, mais refuse que des privés les gardent. En particulier, une toile de Pétrus Christus qui symbolise le souvenir de son père. Saint-Sauveur fait la connaissance du frère de cœur de Gordo, Fulgence. Cet ancien taupier se fait appeler Le Fouaneur. Le trio se rend à Bruges, où Gordo pense retrouver la trace du tableau de Pétrus Christus. Ils doivent se méfier du gang des primitifs qui, sans doute, les espionne. L’Hôtel des Impôts est une maison close tenue par la vieille Adèle, avec sa fille Clémentine, et sa petite-fille Louise. Gordo y rencontrera Adèle.

La commissaire Fulvia Materazzi est chef du service d’enquête sur les vols d’œuvres d’art. Depuis que Gordo pris contact avec Foch, elle suit discrètement l’affaire. Fulvia a une raison personnelle de s’intéresser au tableau de Pétrus Christus. Il représente une jeune femme, son sosie. Elle est épaulée par l’inspecteur Mignoni, qui connaît bien les coureurs de nuits envoyés par Foch. Il éprouve même une sympathie certaine pour Saint-Sauveur. Fulvia et Mignoni se rendent à Bruges. Outre les autorités locales, ce dossier concerne Pretorius Van der Linden. Pour cet ancien agent secret, patriote âgé redoutant la partition de la Belgique, le gang des primitifs est une ramification de l’affaire des tueurs du Brabant, jamais vraiment résolue. Après un vol dans un musée, c’est un curé de Zeebrugge qui est tué, probablement par le gang. Gordo propose une transaction à Adèle, deux toiles de Dirk Bouts contre le tableau de Pétrus Christus. Âpre négociation, qui n’aboutira pas. Car les deux toiles sont volées, tandis qu’Adèle est décapitée dans le bordel saccagé. Menée par Fulvia Materazzi, la police interroge tout le monde. Pour Saint-Sauveur, le chemin de la vérité reste encore plein de pièges…

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 07:53
 

Créatrice des personnages de Maura Isles et Jane Rizzoli, Tess Gerritsen s’est vite imposée comme une des valeurs sûres du thriller. Grâce à des ambiances au suspense aussi intense que mystérieux, conjuguées à une belle fluidité narrative, les lecteurs sont vite entraînés dans ces palpitantes intrigues. Deux titres sortant actuellement le démontrent parfaitement.
Chez Pocket, on peut lire la réédition de "
La reine des morts". Surnommée la Reine des Morts par ses collègues, Maura Isles est le médecin légiste le plus respecté de Boston, celle qui mieux que personne sait faire parler les corps. Dans une froide chapelle désaffectée de l'abbaye de Graystones, on retrouve le cadavre d'une jeune novice, sœur Camille. Près d’elle, gît une autre nonne à l’agonie. Chargée de cette tragique affaire, l'inspecteur Jane Rizzoli fait appel à Maura Isles pour l’aider à résoudre ce crime si particulier, aux allures de carnage diabolique. L'autopsie révèle un lourd secret qui jette le trouble dans la petite communauté des religieuses. Ce qui rend l'enquête délicate et complexe. Jane Rizzoli et Maura Isles conjuguent leurs forces pour percer les mystères de Graystones. Sans occulter leur quotidien privé, car chacune est à un tournant de sa vie sentimentale. Jane est enceinte, et Maura confrontée au retour de son ex-mari. Les deux femmes sont confrontées à de dangereuses surprises.

On retrouve aujourd’hui les mêmes héroïnes dans "Au bout de la nuit" (Presses de la Cité, Sang d’Encre 2009). Alors que la légiste Maura Isles termine sa journée de travail à la morgue, le cadavre d'une noyée ouvre les yeux. Transférée d'urgence à l'hôpital, la ressuscitée n'a pas fini de faire parler d'elle : à peine sortie du coma, elle prend en otages plusieurs personnes présentes sur les lieux, dont l'inspecteur Jane Rizzoli sur le point d'accoucher. La forcenée prétend vouloir révéler un scandale impliquant certains des membres les plus éminents du gouvernement. On ne sait rien de cette mystérieuse jeune femme à l'accent slave. Il est fort surprenant que le ministère de la Défense soit décidé à donner l'assaut, au mépris total de la survie des otages. Maura et Gabriel, le mari de Jane, doivent analyser la situation et répondre à de nombreuses interrogations, afin d'éviter le pire. Encore un suspense sous haute tension !

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 06:24

À l’occasion du festival Le Polar à la plage, organisé par l’association du Havre Les Ancres Noires, était présenté le téléfilm "La ballade de Kouski". C’est une adaptation du roman homonyme de Thierry Crifo, un de nos meilleurs auteurs actuels. Voici la présentation de ce livre sorti en 1998 (Éd. Gallimard), aujourd’hui disponible dans la collection Folio policiers :

"Quand ce ne sont pas les autres qui vous mettent des coups, la vie s’en charge et elle le fait bien. Timo Kouskensen, dit Kouski, croyait être un type blindé et revenu de tout. Il était parvenu à ce stade où l’on profite des choses sans s’encombrer du reste. Et le reste, c’est les autres... Son enfance d’exilé, l’amitié, celle dont on ne se remet pas... Victor a disparu. L’ami des coups durs, de toutes les rigolades... Le double, le frère, le modèle... Celui que Kouski pensait connaître mieux que lui-même... Ce Victor qu’il a trahi, oublié... Jusqu’à ce que Sandra, la si belle Sandra de ce temps révolu, surgisse du néant et fasse voler en éclats le miroir tranquille de la normalité... Au risque de se perdre."

De retour dans son quartier de Pigalle le 15 juin, Thierry Crifo a accepté de nous donner son sentiment, tant sur la projection havraise du téléfilm, que sur le travail d’adaptation auquel il a contribué. Laissons lui la parole :

"Voilà quelques impressions. Il s'agit d'une adaptation pour France 2. Il y a eu une projo en avant-première mondiale (exceptée celle de janvier au FIPA à Biarritz, en pleine tempête) ce week-end au cinéma l'Eden au Havre, dans le cadre du festival les Ancres noires. Très bon accueil du public, applaudissements, petites larmes, débat...

J'ai fait le scénar et les dialogues, et signé l'adaptation avec le réalisateur Olivier Langlois qui, réfléchissant en termes d'images, à proposé des petits changements. C'est un téléfilm, donc il faut se mettre ça en tête, avec les contraintes financières ; réduire ici et là les décors, privilégier l'image, travailler la dynamique du récit, l'ellipse, surveiller à ce que la voix off ne soit pas trop littéraire... Certains personnages du roman ont disparu, d'autres ont été crées ; la scène finale, qui garde sa force et sa violence a elle aussi été adaptée...

Le résultat est très fidèle au livre, à l'esprit du livre, ce qui pour moi était très important. Le casting est parfait, Florence Thomassin en Sandra Serpolette est bouleversante, et Serge Riaboukine, plus Kouski que Kouski, me ressemble parait-il étrangement."

Rappelons l’essentiel de la bibliographie de Thierry Crifo : Toile de fond (1984, réédité 2004) ; La ballade de Kouski (1998) ; Paris Parias (2001, Prix Sang d’Encre des lycéens) ; Vieux comme le monde (2001) ; Pigalle et la fourmi (2001, Le Poulpe) ; J’aime pas les types qui couchent avec maman (2004) ; Obsession Elle (2004) ; Paternel à mort (2006, Prix Lion Noir de Neuilly-Plaisance) ; Femmes dans la ville (2006) ; Flambeur (2006) ; Les portes du garage (2008) ; ainsi que plusieurs romans jeunesse et diverses contributions à des recueils de nouvelles.

En 2008, il a publié "L’effet Carabin" (Éd. La Branche, Suite Noire). Dans les rues de Paris, ambiance nocturne contrastée, teintée de mélancolie et de drame, on y suit l’errance d’un perdant, qui sait que le hasard bénéfique n’existe pas. Au cœur de la nuit citadine, on n’échappe ni à la poisse, ni au sombre destin des malchanceux. Une lueur d’espoir s’éteint vite. On retrouve là les thèmes chers à l’auteur, inspirés par la mythologie noire des années 1950 et 60. Ses personnages ne sont pas des archétypes, car il sait les nuancer, les humaniser. Voici un petit résumé de ce court roman.

Le “toubib”, c’est seulement son surnom. Jadis, il tenta vaguement des études de médecine. Et puis, passer pour un médecin offre un certain prestige. Sauf quand on lui demande d’aider le client d’un restaurant huppé faisant un infarctus. En réalité, le toubib est depuis toujours un flambeur. Plutôt moins veinard qu’un autre. Il participe cette nuit-là, une partie de poker avec des amis. Plus un nouveau venu – Marco, dit Clooney – dont il aurait dû se méfier. Il a la baraka, ce frimeur. Il rétame sec le toubib, qui n’aura que quatre jours pour trouver les 5000 Euros perdus. Dette de jeu, dette d’honneur. Clooney n’étant pas un plaisantin, il faudra raquer.

Sans un sou, le toubib traverse Paris à pied en cette fin de nuit. C’est pas si beau une ville la nuit, dans ces conditions. Même pour une petite fraude au ticket de bus, c’est raté. Carrefour Trudaine, le toubib croit percevoir les ébats sexuels d’un couple. Non, ce sont les gémissements d’une jeune Africaine ensanglantée. Elle a été violée et poignardée. Le toubib essaie de stopper l’hémorragie, et appelle les secours. Bien qu’il soit resté près d’elle dans l’ambulance, la victime décède avant d’arriver aux urgences. Témoin, le toubib est interrogé au commissariat. Forcément suspecté par le policier de service, car il est fiché de longue date.

Il a eu une jeunesse houleuse, le toubib. Après un peu de prison, il a vécu de combines pour alimenter son vice, le jeu. Assez sage, quand même, pour conserver l’appartement dont il a hérité de son père, vrai médecin rue de Douai. Le toubib flashe sur une petite brune du commissariat, une policière qu’il n’ose pas aborder ensuite. Le toubib ne voit toujours aucune solution pour se procurer les 5000 Euros.

Cliquez sur d'autres articles : Cinq romans de Thierry Crifo et Les portes du garage

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 06:33
 

Samedi 27 juin 2009, Taverne Saint Amand

(11 rue Saint Amand - Rouen - rue piétonne entre la rue Saint Nicolas et la rue de la Chaîne, place Saint Amand)

Réservation pour dîner Tel : 02.35.88.51.34

Début de la première partie du récital 19h30, deuxième partie après le dîner (en terrasse si le temps le permet et à l'intérieur ensuite).

Avec les voix d'Albane Louvet Duboc, Marie-Laure Favry, Patrick Grée, Claude Soloy et Max Obione. Mise en voix de Claude Soloy - Musique Emeline Miserey. Présentation de Patrick Grée

« Une certaine idée du ‘noir’ et de son petit véhicule »

Au programme du récital, des nouvelles de Hervé Sard, Paul Colize, Claude Soloy, Sebastian Charles, Jacques Develay, Jeanne Desaubry, Max Obione, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard.

 

Salon du livre de Rouen - 27 & 28 juin 2009 - Halle aux toiles

http://www.salondulivrederouen.com/

http://www.krakoen.com/soireePOLARsalondulivredeRouen.htm

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 06:24

 La 12e édition du Festival international du roman noir (FIRN), qui se déroulera du lundi 22 au dimanche 28 juin 2009, à Frontignan et d’autres villes alentour, invite plus de 40 auteurs de la planète polar autour du thème «Roman noir et frontière». Qu’ils soient américains, anglais, algériens, espagnols, iraniens, argentins, belges ou français, ils aborderont, à partir du vendredi, à travers tables rondes et séances de dédicaces conviviales, tant les frontières géographiques et géopolitiques que les aventures intérieures. Les frontières physiques, éthiques, juridiques, psychologiques, culturelles, littéraires et scientifiques seront donc au menu de : Patrick Bard (Fr), Lilian Bathelot (Fr), Abdel Hafed Benotman (Alg), Natalie Beunat (Fr), Xavier-Marie Bonnot (Fr), Thomas Cadène (Fr), Antoine Chainas (Fr), Thomas H. Cook (Usa), Loïc Dauvillier (Fr), Mathilde Domecq (Fr), Serguei Dounovetz (Fr), Ed (Arg) qui signe les visuels de l’édition 2009, Fabrice Erre (Fr), René Frégni (Fr), Jean-Pierre Gattégno (Fr), Karine Giébel (Fr), Benjamin Guérif (Fr), Guillaume Guerse (Fr), Eric Halphen (Fr), Anthony Huchette (Fr), Russell James (Gb), Jérôme Jouvray (Fr), Reno Lemaire (Fr), Claude Mesplède (Fr), Stéphane Michaka (Fr), Nadine Monfils (Bel), Nicolas Moog (Fr), Morvandiau (Fr), Naïri Nahapetian (Iran), José Ovejero (Esp), Jean-Bernard Pouy (Fr), Patrick Raynal (Fr), Gilles Rochier (Fr), Anne Secret (Fr), Tom Rob Smith (Gb), Tanxxx (Fr), Jan Thirion (Fr), Jean-Max Tixier (Fr), Thanh-Van Tran-Nhut (Fr/Vietnam), Tim Willocks (Gb), Don Winslow (Usa), Joëlle Wintrebert (Fr).

Le cinéaste Michel Deville sera présent et présentera une sélection de ses meilleurs films. Dès le mardi, le FIRN convoque, sans bornes ni frontières, d’autres pratiques artistiques : cinéma, musique, théâtre de rue, murder-parties, lectures publiques, ateliers bd et graph, expositions…

(Source www.polar-frontignan.org )

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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 07:55
 

Curieux de la vie et de son temps, Roger Chapman ne pouvait s’adapter à la discipline monastique. Il a choisi de se faire marchand ambulant. Ainsi a-t-il pu arpenter à sa guise les chemins du monde. Encore jeune quand nous découvrons ce héros dans "Le colporteur et la mort" (Éd.10-18, Grands Détectives), Roger a plus d'un tour dans sa besace. Il possède un profond sens de l'observation et de l'analyse, qu'il met au service de ses contemporains, dans cette Angleterre tourmentée de la fin du 15e siècle. Plus tard, Maître Chapmandevient le narrateur des aventures mouvementées auxquelles il a été mêlé ; au fil de sa route, il fut souvent confronté à des affaires d’assassinats et aida à dénouer bien des intrigues. Les pérégrinations de ce personnage, libre et malin, sont aussi l’occasion de faire découvrir au lecteur une Angleterre rurale décrite dans ses moindres détailsnous expliquent Michèle Witta et Claude Mesplède dans le Dictionnaire des Littératures Policières.

Toujours dans la collection Grands détectives, chez 10-18, voici la seizième aventure du héros créé par Kate Sedley : "Les trois rois de Cologne". Au printemps 1481, des ouvriers découvrent un corps enterré dans un terrain appartenant au futur maire de Bristol, l’échevin Foster. On identifie bientôt les restes d’Isabella Linkinhorne, portée disparue depuis plus de vingt ans. À l’époque, on supposa que la jeune femme (dotée d’un caractère impétueux et d’une incroyable beauté) s’était enfuie avec l’un de ses soupirants. Bien décidé à ne pas laisser ce crime impuni, Foster engage Roger Chapman. Celui-ci quitte l'habit de colporteur pour se consacrer tout entier à une enquête qui s’annonce complexe. Il va se heurter aux secrets de famille et à l’usure du temps. Roger n’a d’autre piste que les initiales des trois anciens prétendants d’Isabella. Pour retrouver leurs traces, le voilà lancé dans un périple dangereux entre Bath, Gloucester et Bristol.

C’est un univers à l’autre bout du monde que nous présente I.J.Parker. En effet, les aventures de son héros Sugawara Akitada ont pour décor le Japon féodal, autour de l’an 1000. Après "L’énigme du Dragon Tempête" et "L’énigme de la Porte Rashomon", voici le troisième volet de ses enquêtes. Dans "L’énigme de la flèche noire", Akitada est nommé à un poste de gouverneur dans la lointaine province enneigée d’Echigo, supposé havre de paix. Il va s’y installer avec son épouse Tamako, et ses amis Seimei et Tora. En réalité, la région est très agitée, à cause de la situation économique (les greniers à grains sont vides) et politique (un seigneur de guerre domine le secteur). Face à une population hostile, Akitada doit faire régner l’ordre. Les choses se compliquent pour lui lorsque deux meurtres consécutifs sont commis. L’aide d’un jeune archer aïnu, issu d’une ethnie méconnue et isolée, ne lui sera pas inutile.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 06:06

Hugo Buan est l’auteur de deux suspenses publiés chez Galodé Éditeurs. Ils ont pour héros un policier quadragénaire, plutôt irascible, le commissaire Lucien Workan. Prompt à s’enflammer dès qu’une situation l’agace, il est en poste à la Criminelle de Rennes. Il a été muté de Toulouse, où vivent encore son épouse et sa fille, suite à une grave altercation. D’une famille d’origine polonaise qui participa à la Résistance, tous hauts fonctionnaires, Workan a limité les dégâts. À Rennes, ses méthodes irritent son supérieur et la procureure Guérin. Workan est assisté du rouquin capitaine Lerouyer, et de la nerveuse policière Leila Mahir.
Sa première enquête est racontée dans “Hortensias blues (2008). À Cesson-Sévigné, la maison médicale L’Albatros regroupe quatorze spécialistes, sur sept étages. Le Dr Marotan, dentiste, a été assassiné d’un coup de club de golf, un lourd “fer neuf”. On l’a retrouvé avec un hortensia planté entre ses fesses nues. Workan et son équipe interrogent les proches de la victime. Son épouse savait que Marotan avait des maîtresses. L’assistante et la secrétaire étaient déjà parties à l’heure du crime. Meilleur ami du défunt, l’ORL Chabrier partageait la même passion que Marotan pour le golf. Le proctologue était à son entraînement de judo. Le Dr Avril, psy, pouvait éprouver de la rancœur envers Marotan, au sujet de questions immobilières. Workan trouve là un prétexte pour le mettre en garde à vue. Dès le lendemain, c’est Chabrier qui est assassiné, avec une mise en scène similaire. En langage foral, l’hortensia signifie “Vos caprices me peinent”, mais ça n’offre guère de piste à Workan. Mme Chabrier, qui fut la première épouse du Dr Marotan, possède un bon alibi. Libéré, le Dr Avril ne cache pas son mécontentement. Nul ne veut d’une protection policière dans l’immeuble. Workan enquête au golf de Dol. Leila Mahir recense les maîtresses de Marotan, qui ont toutes un alibi. Vu la violence des actes, une vengeance de femme semble d’ailleurs improbable. Par contre, même si la comptabilité de leur SCI est claire, on peut suspecter les collègues médecins. La série continue avec le meurtre du cardiologue, celui du généraliste, et de l’allergologue. Avec, à chaque fois, un hortensia en guise d’ornement postérieur. Entre sinistrose et tensions, Workan et ses adjoints poursuivent leurs investigations…

Lucien Workan et ses troupes sont de retour dans “Cézembre noire” (2009). Cézembre est une île au large de Saint-Malo. En ce week-end du 11 novembre, elle est quasiment inaccessible à cause d’une violente tempête. Ceux qui s’y trouvent sont réfugiés dans une barge-hôtel. Cette curieuse hostellerie appartient à la famille Darec: Léon, le grand-père ; Marie-Line, sa fille, la gérante ; Noël, le fils de celle-ci. Outre deux scientifiques américains, les Monsiret et consorts sont des dirigeants de société en séminaire. On attend personne d’autre. Berthy n’a pas choisi de se rendre sur Cézembre. Pour rembourser une dette de poker, ce malchanceux congénital doit jouer au tueur à gages. Exécuter le contrat devient un vrai enfer pour ce “tueur à crédit” amateur. À part Hale-la-patte, ancien para d’Indochine muni d’une jambe artificielle, personne n’oserait braver les éléments. C’est ainsi que tous deux échouent sur l’île, après une traversée secouée. En parallèle, Lucien Workan est chargé d’une mission à Cézembre. Les deux scientifiques américains sont surtout des agents de la CIA. Workan doit tenter de savoir ce qu’ils font là. C’est sans doute en rapport avec le fait que l’île fut bombardée au napalm à la fin de la dernière Guerre. Sous la tempête, Workan embarque avec son équipe sur le bateau de Lerouyer, son adjoint. Quand ils débarquent à cinq sur la barge-hôtel coupée du monde, Marie-Line Darec s’inquiète pour l’approvisionnement. Tandis que le grand-père Léon retrouve son vieux copain Hale-la-patte, le jeune Noël raconte à Workan la riche histoire de l’île. À la fin de la guerre, le cas du capitaine allemand Ruhbescht, proche de Rommel, est intéressant. Avant de mourir, il aurait caché sur Cézembre un lot de diamants. Daphné, la fille des Monsiret, croit voir un soldat nazi. Tous les clients se pensent attaqués par des armes de guerre. Plutôt une mise en scène qu’une hallucination collective. Par contre, Mme Monsiret poignardée par une baïonnette, c’est un meurtre bien réel. Workan improvise un début d’enquête, sous la tempête à peine plus calme. Faute de téléphone en état, il est bien difficile de contacter le continent. Workan interroge tout le monde. Il recueille un élément capital, le nom de naissance de la victime…

Dans ces deux trépidantes histoires, la forme est celle du roman d’enquête. L’action est centrée autour du fougueux personnage principal. Les scènes sont aussi vives que souriantes, car Hugo Buan laisse une large place à la comédie policière. Une tonalité enjouée et de savoureux portraits, qui rendent ces intrigues fort agréable. S’il y a bien de la noirceur dans les motivations meurtrières et du rythme dans l'action, on apprécie cet humour (qui ne dédaigne pas une certaine outrance).

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