Parmi les titres récents publiés par Pocket, voici ceux de trois auteurs britanniques qui savent faire frissonner leurs lecteurs. Natif du Yorkshire, David Hewson a déjà publié trois romans en France. Son premier thriller, "Une saison pour les morts", est désormais disponible chez Pocket.
Un coup de feu déchire la tranquillité de Rome, écrasée sous la chaleur. Un
homme qui s’était introduit, armé, dans l’enceinte sacrée de la bibliothèque du Vatican, vient d’être abattu par les gardes suisses. Il avait en sa possession une peau humaine soigneusement
écorchée. Bientôt, le véritable propriétaire de cette étrange découverte, spécialiste des premiers écrits de la chrétienté, est retrouvé assassiné à son tour dans une église. Près du cadavre, une
phrase écrite en lettre de sang : « Le sang des martyrs est la semence de l’Église. » Le tueur a visiblement le goût de la mise en scène. Il a aussi, comme va vite s’en apercevoir le jeune
inspecteur Nic Costa, quelques amis haut placés au Vatican…
“Sara Farnese émit un cri étrange, étouffé presque immédiatement par la surprise: c’était la première fois qu’elle exprimait vraiment une émotion depuis le carnage de la bibliothèque du Vatican, une heure et demie auparavant.
— Bordel de merde ! jura Costa, en gravissant les marches deux à deux.
Il la trouva effondrée, adossée à un mur, les mains sur la bouche, ses yeux verts écarquillés d’horreur et de surprise. Costa suivit son regard jusqu’aux cadavres que la lumière crue dévoilait, et il dut lutter contre une irrépressible envie de vomir. Deux corps, une femme et un homme. La femme, vêtue d’une jupe noire et d’un chemisier rouge, était suspendue à un nœud coulant à une poutre…”
Susan Hill est également née dans le Yorkshire, à Scarborough. Après "Meurtres à Lafferton" et "Où rôdent les hommes", voici le troisième titre de sa
série ayant pour héros Simon Serrailler, enquêteur romantique passionné par les arts: "Au risque des ténèbres".
Lafferton frissonne encore des récents événements qui ont soulevé un vent de panique. Seule l’affaire du petit David Angus, littéralement volatilisé depuis huit mois, n’a pas encore été classée. Un véritable supplice pour l’inspecteur Simon Serrailler, résolu à donner des réponses à sa mère, dévorée par l’angoisse. Bientôt, un deuxième enfant, puis un troisième, disparaissent dans des conditions similaires. Pas de corps, pas de mobile, pas de profil, pas le moindre indice. Les agressions et les morts brutales se suivent sans se ressembler. À Lafferton, le diable semble insaisissable.
“Le bar était désert (…) Simon prit une bière. Il se satisfaisait toujours de sa propre compagnie, mais la laideur de cet environnement et la sensation d’être loin de tout ce qu’il connaissait, de tout ce qu’il aimait le vidèrent soudain de toute énergie, de toute vie. Dans deux mois, il aurait trente-sept ans. Il se sentait plus vieux. Il avait toujours aimé être policier, mais quelque chose dans son existence commençait à lui peser (…) Ce qui lui manquait, comprit-il tout à coup, c’était l’excitation, la poussée d’adrénaline, comme lorsqu’il était pourchassé par ce tueur en série deux ans plus tôt, et qu’il avait presque toujours connue, au début de sa carrière…”
Natif de Glasgow (Écosse), Campbell Armstrong a créé le personnage de Lou Perlman, policier juif opérant dans sa ville natale. On le retrouve dans "L’ombre d’un
frère".
Il est des cadavres auxquels même un flic aguerri préférerait échapper. Ainsi celui du notaire Lindsay, retrouvé pendu au pont de la gare Centrale, ou celui du très tourmenté Artie Wexley dont le corps sans tête flotte dans une piscine. Dans la nuit couleur suie du vieux Glasgow, la cigarette du sergent Lou Perlman peine à faire passer l’odeur du sang. « Va me chercher ça, p’tit Louie » : ces hommes, ses aînés, il les connaît. Pour eux, comme pour son frère Colin, il était « p’tit Louie ». Leur mort, brutale, aveugle, dit le temps passé depuis les rues du quartier juif, les chemins différents, les liens distendus… Et Colin, le fils préféré, l’homme d’affaires louche pour la femme duquel Lou nourrit une passion d’adolescent, ne semble pas étranger à ces meurtres. Du flic ou du frère, Lou devra choisir quel rôle endosser.
“Perlman déverrouilla la porte et, aidant la fille à se révéler il l’entraîna à l’intérieur, refermant derrière lui avec
son pied. Longtemps, il avait songer à faire placer son téléphone sur liste rouge, et s’il ne l’avait pas fait, c’est parce qu’il considérait que le numéro d’un policier devait être accessible à
la communauté. Joignable et responsable. Il n’avait rien à cacher. Et il avait donc suffit à Sadie de chercher dans l’annuaire pour découvrir où il habitait. Elle était trempée (…) « Il faut que tu changes de vêtements, lui dit-il, reconnaissant le vieux manteau qu’il lui avait donné.
— Je ne savais pas où aller.
— Ça va bien, mon petit. » Il connut soudain la panique d’un vieux célibataire confronté à la nécessité de changer les couches d’un bébé. Que faire en premier ?”