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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 07:25
 

Depuis quelques années, les polars scandinaves ont séduit le public. On lit aujourd’hui des auteurs norvégiens (Jo Nesbo, Gunnar Staalesen, Knut Faldbakken, Anne Holt), islandais (Arnaldur Indridason, Arni Thorarinson), danois (Leif Davidsen, Michael Larsen), et suédois (Henning Mankell, Åke Edwardson, Stieg Larsson). Voici justement un nouvel auteur venu de Suède, Thomas Kanger, publié dans la collection Sang d’Encre. En 2001, ce reporter né en 1951 publie son premier polar. Il crée l'héroïne d'une série qui compte déjà cinq volumes, la commissaire Elina Wiik, de la police de Västerås. Âgée d'une trentaine d'années, elle n’aime que les affaires les plus complexes. Son indépendance la met souvent en conflit avec sa hiérarchie. Solitaire, Elina Wiik est dotée d'une profonde empathie et d'une grande intuition.
Dans cette enquête initiale, “Le temps du loup”, elle s’occupe d’une affaire datant d’un quart de siècle, avant que ne tombe la prescription. C’est son mentor, alité à l’hôpital, qui lui parle avec amertume de ce cas qu'il n'a jamais résolu. Vingt-cinq ans plus tôt, le corps d'Ylva Malmberg, mère d'une petite fille de quelques mois, a été retrouvé dans une forêt de Laponie suédoise. L'enfant, quant à elle, a disparu sans laisser la moindre trace. Dans moins d'un mois le dossier Malmberg sera définitivement clos. Elina explore méthodiquement les quelques pistes s'offrant à elle. Ses recherches l'entraînent au coeur du passé de la très secrète Ylva. De son côté, une jeune femme nommée Kari Solbakken est à la recherche de ses parents biologiques…

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 13:29

 

Nadine Monfils : "Le bar crade de kaskouille". Dans cette bourgade, le bar de Lucien est un simple bistrot dhabitués, pas très rutilant. Lucien tient le comptoir et soccupe comme il peut. Son frère Roger, un débile mental plutôt gratiné, assure le service. Recluse dans la cuisine, leur mère reste invisible, interrogeant parfois Lucien sur les incidents de la rue. Rosalie est une vieille pochtronne qui squatte la banquette du bistrot, laissant son ardoise impayée depuis belle lurette. Rosalie se dit malade, atteinte dartériocirrhose. Marcel, le boucher chez qui il vaut mieux ne pas acheter de la viande, est aussi un client régulier. Sa femme la quitté pour un Marseillais de Pigalle. Pas sûr que ça le dérange tellement, quelle soit partie. La belle Carmella est une autre habituée. Un cas particulier, cette jolie fille, vu que cest le frère travelo de Marcel. Inutile de préciser que le boucher ne veut plus adresser la parole à Carmella. Ce jour-là, se présente un nouveau client inconnu. Lhomme distingué avec sa mallette et son manteau gris détonne dans le décor. Il semble avoir rendez-vous chez Lucien avec quelqu’un. Pour Rosalie, bonne occasion de lier connaissance, et de se faire offrir quelques verres. Cest à peine sil surprend lassistance quand il annonce être tueur à la carte.

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 13:02

 Alors que sort très bientôt le deuxième roman de Benoît Séverac, retour sur son premier titre, “Les Chevelues” (Éditions TME, Noire d’Histoire). Ce roman a été doublement récompensé : Grand prix Littéraire de la ville de Toulouse 2008, et Prix Calibre 47 en mars 2009 (à Bon-Encontre, sous le parrainage de Didier Daeninckx et à la suite de Claude Mesplède, lauréat l’an passé).
Les Chevelues” se déroule à l’époque gallo-romaine, l’empereur Auguste régnant sur l’Europe. En Aquitaine, Hadrianus Trevius est le premier magistrat de Lugdunum Converanum depuis huit ans. Gedemo, chef du peuple gaulois des Convènes, est associé à la gestion de la ville. S’appropriant les idées de son intendant Lorus Divolus, Hadrianus entend développer sa petite cité pour plaire à Auguste. Le jeune aristocrate romain Cracius est assassiné. Hadrianus tente de faire passer le meurtre pour un accident. Mais l’arme du crime est un poignard gaulois. La puissante famille de la victime exige la vérité. Le centurion Valerius Falco est chargé d’enquêter. S’il fait partie des colonisateurs, il n’appartient pas aux classes dirigeantes. Il doit se montrer prudent sur ses hypothèses, et taire ses états d’âmes. Lorsque d’autres crimes sont commis, la force risque de l’emporter sur la Justice. Rancunes, traîtrise, vengeance, agitent la paisible cité de Lugdunum Converanum. Cette intrigue est aussi l’occasion de décrire la vie et le décor du Sud-Ouest de l’époque, sans excès d’érudition. Un suspense qui se lit avec un plaisir certain.

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 07:14

 

Le premier roman de Thierry Cohen, "J'aurais préféré vivre", l’étrange histoire de Jérémy qui ne maîtrise pas le temps, entraîné dans un cycle infernal et chaotique, est paru chez Plon en 2007 (Pocket en avril 2008). En mars 2009, Thierry Cohen publie aux Éditions Flammarion son nouveau suspense : "Je le ferai pour toi".

Un père venge son fils, victime d'un attentat. Mais en négligeant les survivants pour s'occuper des morts, ne passe-t-on pas à côté de sa vie ? Une ambiance très curieuse, mais aussi beaucoup de péripéties dans ce roman. Quand Daniel rencontre Betty, il fait partie d'une bande de voyous. Par amour pour elle, il quitte son milieu, reprend ses études et voue toute son énergie à réussir socialement. Plusieurs années plus tard, brillant dirigeant d'une agence de com, il vit une existence heureuse avec sa femme et ses deux garçons, Pierre et Jérôme. Mais quand Jérôme est tué dans un attentat, Daniel perd ses repères et retrouve ses instincts guerriers. Entre les conversations avec Jérôme, lors de brèves apparitions, et les silences qui le séparent de sa femme et de Pierre, il élabore un plan fou pour venger la mort de son fils. Par ailleurs, un groupuscule islamiste kidnappe Jean, un SDF. Ils adressent un message énigmatique à un présentateur de télévision : quelle est la valeur de cet homme ? L'opinion publique se passionne. Pourquoi un SDF et pourquoi cette question ?

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:10

Les samedi 21 et dimanche 22 mars 2009, les auteurs Polars en Nord participent au salon du livre de Bondues, dans l’agglomération lilloise. Notez dès aujourd’hui leurs rendez-vous.

Au stand des éditions Ravet-Anceau

Samedi : Jean-Christophe Gérard, Yves Baudrin, Jean-Marc Demetz

Dimanche : Elena Piacentini, J. Wouters, Christine Desrousseaux

Au stand du Furet du Nord

Samedi et dimanche : Léo Lapointe, Sandrine Rousseau, Chris Debien

Dimanche à 17h, table ronde sur Polars en Nord : Léo Lapointe, Sandrine Rousseau, Elena Piacentini et Gilles Guillon, directeur de la collection.

Au Salon du livre de Rives, les samedi 28 et dimanche 29 mars, cinq auteurs Ravet-Anceau seront présents. Ils participeront à une table ronde le dimanche après-midi sur la collection Polars en région : Nicole Provence, Sylvain Pettinotti, Jean-Louis. Nogaro, Jean Périlhon et Laurent Corre.

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 07:24
 

Journaliste et scénariste (“Inês de Portugal”) João Aguiar est né à Lisbonne en 1943. Il est aussi l'auteur de plusieurs livres pour la jeunesse. Son nouveau roman, “Les mangeurs de perle”, vient de paraître dans la collection Métailié-Noir.

Ecrivain amateur, le journaliste Adriano découvre que le temps a passé sans qu’il en ait conscience et qu’il n’en ait rien fait. Un suicide manqué lui fait prendre la fuite pour Macao. Là, il découvre un passé inconnu et l’angoisse souriante de la prochaine réintégration dans la Chine communiste. Mais la ville mythique du jeu, et de la rivière des perles, lui réserve une surprise de taille. Sur la toile de fond de l’effondrement du dernier empire colonial, il se trouve brutalement plongé dans une affaire de meurtre. Il oublie ses réflexions pessimistes sur la vie et le monde pour céder à l’instinct primitif qui le fera lutter pour sa propre survie.

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 07:16

 

Ce sont deux valeurs sûres de la littérature policière américaine que nous présentent les Éditions du Seuil en mars 2009. En effet, Joseph Wambaugh et Lee Child sont des romanciers confirmés.

Né en 1937, Joseph Wambaugh s’est beaucoup servi de son expérience dans la police de Los Angeles, de 1960 à 1974, pour alimenter ses romans. Depuis le succès de son premier titre, “Les nouveaux centurions” en 1971, la tonalité de ses intrigues réalistes est plutôt mordante. “Si les policiers de McBain apparaissent généralement comme des personnages équilibrés et raisonnables, ceux de Wambaugh se révèlent souvent vulgaires, grossiers, brutaux, et marqués par les horreurs qu’ils côtoient chaque jour (…) Joseph Wambaugh est pourtant l’un des romanciers les plus novateurs de ces dernières décennies” écrit à son sujet Claude Mesplède, dans son Dictionnaire. Après “Flic à Hollywood”, nous retrouvons les flics du même commissariat dans “Corbeau à Hollywood”. Le policier Nate Weiss a intégré l’équipe du Community Relations Office, ou CRO, soit “Corbeau” en français. Considérés par leurs collègues comme des “flics Nounours”, ils sont censés améliorer les rapports entre la police et les citoyens de ce quartier en s’occupant de leurs problèmes de qualité de la vie. Les principaux protagonistes sont Ali Aziz, propriétaire de bar topless, animé d’un désir de vengeance, prêt à tout pour obtenir la garde de son fils Nicky âgé de cinq ans… et sa future ex-femme Margot, une danseuse âpre au gain, dont les projets sont particulièrement sanguinaires. Cette manipulatrice n’hésite pas à séduire un “Corbeau”, Bix Rumstead. Il va assister en qualité de témoin involontaire au meurtre de légitime défense, qu’avec la complicité d’une stripteaseuse plus que perfide, elle a projeté de perpétrer contre le père de son fils.

Héros d’une dizaine de romans depuis 1997, Jack Reacher est un personnage qui vagabonde à travers l’Amérique. À chaque étape, cet ancien flic de la police militaire est confronté à des affaires criminelles riches en péripéties. Il revient dans le nouveau suspense de Lee Child : “Sans douceur excessive”. Assis à la terrasse d’un café de New York, Jack Reacher regarde un type traverser la rue, monter dans une Mercedes et disparaître. Une scène qui serait ordinaire, sauf que le coffre de la voiture contient un million de dollars de rançon. Edward Lane, l’homme qui l’a versée, est prêt à payer la même somme à celui qui l’aidera à retrouver sa femme et sa fille kidnappées. Son ultime recours, c’est Jack Reacher. Sa réputation l’a précédé : il n’y a pas meilleur que lui dans ce genre de mission. Toutefois, l’affaire n’est pas simple. Quand il se renseigne sur ce qui a amené ce kidnapping, Reacher comprend peu à peu que les apparences sont trompeuses. Lane dirige une milice privée engagée dans des coups tordus. Plus grave, il lui cache certaines choses inavouables qui risquent de faire capoter sa mission. Reacher a donné sa parole et va aller jusqu’au bout, au risque de sa vie. Ce qui a commencé à New York se conclut de façon apocalyptique dans une campagne anglaise endormie. Jack Reacher sera-t-il encore une fois à la hauteur ? Action et humour noir, un solide suspense.

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 07:23
 

Dans la collection Suite Noire, des Éditions La Branche, Christian Roux vient de publier “La bannière était en noir”. Il a eu l’amabilité de répondre à la chronique que j’ai consacré à ce livre sur rayonpolar.com.
Voici d’abord mon commentaire au sujet de ce livre, sur les mésaventures d'un jeune Normand découvrant Paris : “Ce court roman, qu'on a envie de rebaptiser “Candide à Facholand”, n'échappe sans doute pas à large part de caricature. La naïveté et l'inexpérience ont des limites, même pour un jeune venu de province. Le coup de bonneteau, il faut aujourd'hui être bien niais pour se laisser piéger, par exemple. Néanmoins, l'auteur évite l'angélisme concernant le cas de Samia et des filles de familles arabes. Quant aux nazillons amateurs de castagne en marge des matchs de foot, on sait qu'ils existent. Sur ce point, on n'a pas l'impression que leur portrait soit exagéré. Qu'ils soient encadrés ou guidés par certains politiques est évident. Le destin de ce jeune héros apparaît donc comme un conte actuel, une fable de notre époque. De Christian Roux, il faut lire ou relire “Braquages” et “Placards”, deux excellents romans.”

Laissons maintenant la parole à Christian Roux, qui apporte quelques précisions sur ce texte : “Bonjour, merci pour votre lecture mais je me permets un petit désaccord. J'habite encore au fin fond de l'île de France, dans un minuscule village, en limite de la Normandie et de la région Centre. Nombre de familles vivent des revenus de leur statut de familles d'accueil. Je crois que vous n'avez pas idée du degré d'inculture et de quasi analphabétisme qu'on rencontre chez pas mal de jeunes logeant dans nos villages, et notamment dans ces familles. L'ennui, l'illusion d'être quelqu'un en s'abrutissant de 8,6 et de shit bon marché ne leur donnent pas pour autant une grande connaissance du monde, loin de là... Vous connaissez sans doute... mais ça marche toujours. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les joueurs de bonneteau sévissent encore. Il faut bien que quelqu'un s'y laisse prendre...
"...Je n'ai pas voulu écrire de caricature mais dépeindre l'un de ces jeunes abandonnés de tous et à qui il est facile, par la suite, de jeter la pierre. (Et encore, je suis resté soft pour tenter de rester crédible, ce qui n'a pas l'air d'avoir été réussi au regard de votre lecture - petite anecdote au passage : récemment, ils ont fauché des autoradios; deux heures après, ils se faisaient prendre en train de les vendre au Cash-Converter le plus proche, vous le croyez, ça?)... Cela dit, mon personnage est un être unique, pas le représentant d'un groupe social, qui possède sa propre histoire - une sorte de Lucien Lacombe des temps modernes. Mais j'y reviendrai sans doute dans un roman plus large, me permettant de développer un peu plus certains aspects et - peut-être - de leur donner plus de corps... Quand à la dimension "conte", c'est bien vu de votre part. Un texte de cette dimension (que J.B.Pouy m'a fait le plaisir de me demander), c'était un nouveau pari pour moi. Cordialement, Christian Roux.”

Effectivement, c'est un court roman à découvrir. J'ai seulement signalé aux lecteurs futurs la part caricaturale du jeune héros, vraiment pas préparé à la vie. C'est avec plaisir que je présente la réaction de l'auteur, dont on espère de prochains romans aussi percutants que ses premiers titres.

Du même auteur : “Les ombres mortes” (Rivages/Noir, 2005). A paraître, en octobre 2009 : “Kadogos” (Rivages/Noir).
le site de christian roux

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