Alors que sort très bientôt le deuxième roman de Benoît Séverac, retour sur son
premier titre, “Les Chevelues” (Éditions TME, Noire d’Histoire). Ce roman a été doublement récompensé : Grand prix Littéraire de la ville de Toulouse 2008, et Prix Calibre 47 en mars 2009
(à Bon-Encontre, sous le parrainage de Didier Daeninckx et à la suite de Claude Mesplède, lauréat l’an passé).
“Les Chevelues” se déroule à l’époque gallo-romaine, l’empereur Auguste régnant sur l’Europe. En Aquitaine, Hadrianus Trevius est le premier magistrat de Lugdunum
Converanum depuis huit ans. Gedemo, chef du peuple gaulois des Convènes, est associé à la gestion de la ville. S’appropriant les idées de son intendant Lorus Divolus, Hadrianus entend développer
sa petite cité pour plaire à Auguste. Le jeune aristocrate romain Cracius est assassiné. Hadrianus tente de faire passer le meurtre pour un accident. Mais l’arme du crime est un poignard gaulois.
La puissante famille de la victime exige la vérité. Le centurion Valerius Falco est chargé d’enquêter. S’il fait partie des colonisateurs, il n’appartient pas aux classes dirigeantes. Il doit se
montrer prudent sur ses hypothèses, et taire ses états d’âmes. Lorsque d’autres crimes sont commis, la force risque de l’emporter sur la Justice. Rancunes, traîtrise, vengeance, agitent la
paisible cité de Lugdunum Converanum. Cette intrigue est aussi l’occasion de décrire la vie et le décor du Sud-Ouest de l’époque, sans excès d’érudition. Un suspense qui se lit avec un plaisir
certain.