Né en avril 1945, le Dr Olivier Kourilsky a publié depuis 2005 plusieurs polars aux Éditions Glyphe. Les lecteurs ont pu le croiser dans de multiples salons du livre à travers toute la France (entre autres, au Salon du livre de Paris ou au Salon du polar de Montigny-les-Cormeilles en 2010, au Salon du Mans ou au Salon du polar de La Ferté-sous-Jouarre en 2012, au Salon du livre de Bondues-Lille Métropole, au Salon du polar de Templemars ou au Salon du livre policier de Lens en 2013). En cette année 2014, il sera présent au Quais du polar à Lyon (librairie Decitre) et au Salon du livre de Villeneuve-sur-Lot, parmi beaucoup d'autres rendez-vous chez les libraires et dans les festivals du livre.
Les six titres d'Olivier Kourilsky, publiés chez Glyphe : Meurtre à la morgue, 2005 - Meurtre avec prémédication, 2007 - Meurtre pour de bonnes raisons, 2009 (prix Littré 2010) - Homicide par précaution, 2010 - Dernier homicide connu, 2012 - Homicide post mortem, 2013.
Olivier Kourilsky a accepté de répondre à l'Interview Express d'Action-Suspense. Qu'il en soit vivement remercié.
-L’ambiance de vos romans, c’est plutôt : Soleil bruineux sur jungle urbaine, ou Grisaille radieuse sur cambrousse pittoresque ?
En lisant cette question, je découvre que la météo complète est représentée dans mes romans ! Ce n’est guère étonnant, ils se déroulent dans des endroits très divers qui vont de la région parisienne (été comme hiver) au Laos, en passant par la Bretagne nord (où, comme on sait, il fait beau plusieurs fois, par jour !). Je m’aperçois aussi qu’elle ne joue pas un rôle primordial. Point n’est besoin d’avoir une ambiance sinistre pour développer des envies de meurtre. Chez moi, on tue par tous les temps
-Vos héros sont plutôt : Beaujolais de comptoir, ou Double whisky sec ?
En tant que médecin, je suis réticent à les voir s’enivrer (ils ne fument pas beaucoup non plus !), mais je ne peux pas les surveiller en permanence. Je leur ai en tout cas appris à préférer les bons crus au gros rouge qui tache, le Ruinart au mousseux et le pur malt au Chivas !
-Vos héros sont du genre : J’aime personne, ou Je me déteste ?
On trouve tous les genres, mais ce serait plutôt j’aime personne - enfin, pour les méchants... Néanmoins, leur désamour est volontiers sélectif : la vengeance est un moteur fréquent dans mes histoires criminelles, comme dans celles de la vraie vie d’ailleurs.
-Vos intrigues, c’est : J’ai tout inventé, ou Y a sûrement du vrai ?
De nombreux auteurs indiquent que leurs intrigues partent souvent d’un fait divers réel. Là, aucune hésitation : j’invente tout ! En revanche, j’adore parsemer mes intrigues d’anecdotes vécues (et « retravaillées »), de clins d’yeux destinés à qui saura les déchiffrer (lieux, noms, etc.). Et comme beaucoup de mes romans se passent dans le milieu hospitalier, il s’y mêle forcément quelques détails véridiques. De même, mes personnages sont entièrement fictifs, tout en représentant parfois un kaléidoscope de certains traits de caractère appartenant à d’autres. Je me tue à le répéter à ceux de mes amis qui s’obstinent à y chercher une personne qu’ils connaissent !
-Vos intrigues sont : Des torrents imprévisibles, ou Des fleuves canalisés?
Je dirais plutôt des fleuves canalisés, ce qui n’exclut pas des débordements imprévisibles, en particulier lorsque mes personnages m’échappent et exigent d’avoir leur vie propre. J’ai un synopsis en tête (et parfois sur le papier !) avant de commencer un livre, mais ensuite l’appétit vient en écrivant, les idées bouillonnent et je peux emprunter des chemins de traverse, y compris tomber dans un torrent.
-Quel est votre propre état d’esprit : C’était mieux demain, ou Le futur c’est maintenant ?
Il y a définitivement (comme on dit en anglais) des choses que je trouvais mieux avant. Ça n’empêche pas d’essayer de redresser le tir.