Le numéro 19 de la revue Quinzinzinzili (automne 2012) a pour principal thème la littérature prolétarienne. Ce dossier est axé autour de deux figures majeures de ce mouvement, qui marqua l’entre-deux-guerres. Henry Poulaille (1896-1980) fut le plus acharné des écrivains dans la promotion de cette forme littéraire. Son livre Nouvel Âge littéraire (1930) retrace l’histoire de cette littérature. Poulaille a fait découvrir de nombreux auteurs issus du monde du travail, créant et animant de nombreuses revues, généralement éphémères (Nouvel Âge, Prolétariat, À contre courant) et participe à de nombreuses autres publications de l’époque. Anarchiste refusant l’embrigadement communiste et le populisme, il était proche de Marcel Martinet (1887-1944). Ce dernier est plus militant, dans les années où s’installe la Révolution Russe. Il reste antifasciste dans un esprit pacifiste, et contribue à développer lui aussi la littérature prolétarienne. Peut-être son nom et son action sont-ils moins connus aujourd’hui que dans le cas d’Henry Poulaille. Dans ce numéro 19, on retrouve bien sûr quelques chroniques de Régis Messac, plus un de ses articles sur la littérature prolétarienne et son public. Voilà une bonne occasion de redécouvrir ce mouvement culturel.
La revue Quinzinzinzili est publiée par la Société des Amis de Régis Messac (71 rue de Tolbiac, Paris 13e), sous la direction de Pierre Lebedel et d’Olivier Messac. À Paris, on trouve cette revue chez les libraires : L’Amour du Noir (5e), La Hune (6e), L’œil écoute (6e), Un regard moderne (6e), Scylla (12e), Le Divan (15e), et on peut le consulter à la BILIPO (5e). Dans l'Ouest, on la trouve chez Abraxas Libris à Bécherel (35), Place Média à Coutances (50). Les romans et autres écrits de Régis Messac sont réédités aux éditions ExNihilo, 42bis rue Poliveau, Paris 5e.
[Le n°20 de Quinzinzinzili (hiver 2012) vient de sortir, on en reparle bientôt]