En
décembre, trois nouveautés chez 10-18. Les deux titres de Boris Akounine constituent des romans-miroirs. Il s’agit d’enquêtes distinctes qui se répondent et se complètent, pouvant être
lues dans n’importe quel ordre. “La maîtresse de la mort” se passe à Moscou durant l’été 1900. La presse et les moscovites s’interrogent sur une série de suicides. La rumeur évoque une
société secrète d’adorateurs de la mort dont les membres se suicident les uns après les autres, en laissant derrière eux des poèmes au ton résolument sinistre. De retour à Moscou, Eraste
Fandorine va tenter d’arrêter cette épidémie. Jeune provinciale naïve, Colombine se laisse prendre dans les filets de la fatale confrérie, et de son redoutable maître de cérémonie, Prospéro.
“L’amant de la mort” a aussi pour décor Moscou pendant l’été 1900, et pour héros Eraste Fandorine. Tout en enquêtant sur une série de suicides, ce fin limier aux allures de dandy doit
démêler une sordide affaire de meurtre, après le massacre d’une famille. Dans les hautes sphères, on n’apprécie guère le retour à Moscou de
Fandorine, dont la réputation de justicier n’est pas usurpée. Il deva donc se méfier. Toutefois, il peut encore compter sur quelques amis dévoués…
On ne présente plus Nicolas Le Floch, commissaire de police au Châtelet dans la deuxième moitié du 18e siècle (dont les récentes adaptations-télé ont été un succès). Le héros créé par
Jean-François Parot revient dans “Le cadavre anglais”. À Paris en 1777, un mystérieux prisonnier meurt en tentant de s’évader des geôles du Fort-l’Évêque. Dans le même temps, la
prodigue et frivole reine Marie-Antoinette demande à Nicolas Le Floch de contrer les projets d’une intrigante. De Paris à Versailles, ce policier cultivé va de questions en surprises, de complots
en coups tordus. Il est bien difficile d’identifier le prisonnier qui s’échappait. Tout aussi complexe de comprendre pourquoi on a dérobé un objet précieux à Frédéric II. Et quel secret se
disputent Anglais et Français, à l’heure où les colonies d’Amérique se rebellent ? Nicolas Le Floch tente de démêler les arcanes de ces affaires extraordinaires. Comme toujours, l’auteur présente
une habile reconstitution de cette époque.