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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 06:29

 

Après Lune captive dans un œil mort, Points réédite un autre roman singulier de Pascal Garnier La théorie du panda (disponible dès le 5 janvier 2012).

GARNIER-2012De passage dans une petite ville bretonne, Gabriel s’installe dans le premier hôtel venu. Il remarque la brune réceptionniste Madeleine, ni belle, ni laide. Il ne tarde pas à sympathiser avec José, patron du bar-restaurant Le Faro. Portugais d’origine, il a épousé Marie, actuellement hospitalisée pour un kyste. Gabriel aime cuisiner des mets fins, pour le plaisir. L’occasion pour José et lui d’éviter des soirées en solitaires. Quand Gabriel gagne un gros panda à la fête foraine, le jouet finit sur le comptoir chez José. Il fait la connaissance de Françoise, la belle-mère de son ami, et des deux enfants du couple. Le cas de Marie apparaît plus grave qu’annoncé, au grand désespoir de José.

Madeleine est attirée par ce voyageur hors norme. Acceptant de sortir avec elle, Gabriel en est conscient, mais n’est pas prêt pour une relation sexuelle. C’est un saxophone qui met en contact Gabriel avec ses voisins à l’hôtel. Drôle de couple, visiblement paumé, surtout la maladive Rita. Marco, lui, enrage contre son vieux père qui ne veut pas l’aider financièrement. En ville, Gabriel croise des gens qui ont tous leur vécu : une veuve de corniaud à l’église, un monsieur sur un banc détestant les oiseaux, un cordonnier vendant le meilleurs lacets du monde. Au décès soudain de son père, Marco doit hériter. Aussi laisse-t-il en plan Rita dans leur chambre d’hôtel. Madeleine va accueillir la jeune femme chez elle.

Formée par le hasard, une improbable famille regroupe Gabriel, Madeleine, Rita et José. Ils passent de bons moments ensemble, de plus pénibles aussi. Car le cas de Marie ne s’améliore pas. À la fois chaleureux et distant, Gabriel masque ses propres souvenirs, ses malheurs passés. Sa compagne Blandine, leur fille Juliette, des amis tels son copain Roland ou le SDF Simon. Si, comme le pense Rita, Gabriel est un ange, il n’a jamais fait de miracles. Pour Marco, les choses ne se passent pas si bien, non plus. Il est prêt à renouer avec Rita. Ces quelques moments de bonheur pour les amis de Gabriel n’ont rien de définitif…

 

Certes, nous sommes peut-être en Bretagne. Une scène se passe à l’Île de Batz, d’ailleurs. Mais c’est dans un décor incertain qu’évolue cet errant qu’est Gabriel. Toutefois, il ne sort pas exactement du néant. Comme ces anonymes qu’il croise, il a ses secrets, porte une lourde douleur. Si l’ambiance est fantomatique, les personnages sont clairement dessinés. Ce n’est pas l’amitié qui réunit ici ces protagonistes, c’est leur sombre destin. Car il existe des aspects criminels dans cette histoire. Des allusions amusées aussi, tel le cordonnier Cachoudas issu de Les fantômes du chapelier, de Simenon. Sourire encore, avec une marchande de produits italiens à l’accent germanique. Ce qui offre un semblant de légèreté à ce noir suspense d’une belle fluidité narrative. Il est temps de redécouvrir l’œuvre du regretté Pascal Garnier.

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 06:33

 

À partir de 2012, San-Antonio est désormais réédité chez Pocket. T’es beau, tu sais !, dont la première édition date d’il y a 40 ans, est disponible dès le 12 janvier…

SAN-ANTONIO-2012Puerto de la Cruz est située dans le nord de Ténérife, dans l'archipel des îles Canaries, en Espagne. C’est là que San-Antonio passe ses vacances. S’y trouvent aussi sa maman Félicie, s’occupant du bébé adoptif du policier, l’énorme couple Bérurier et leur petite nièce, la pétulante Marie-Marie. Pourtant, le commissaire et son gros adjoint ne sont pas venus pour une tranquille villégiature. Le Vieux les a envoyés en mission, pour traquer un redoutable tueur-à-gages. Le renard le plus rusé que San-Antonio va croiser dans sa carrière, pas de doute. L’homme se fait appeler Martin Braham. La mise en scène familiale n’a guère d’effet, car il a rapidement repéré les deux flics français.

Malgré les ordres de son patron, San-Antonio n’a pas vraiment envie d’éliminer leur cible. Béru a une idée qui leur permettrait de s’en débarrasser. Tandis que le duo met Braham hors service, un envoyé du commanditaire se présente. San-Antonio endosse le rôle du tueur-à-gages (et emprunte sa perruque blanche). L’intermédiaire Charly, venu donner des détails à Braham, est un drôle de gars. D’ailleurs, c’est une jeune femme habillée en homme. San-Antonio ne saurait laisser passer une telle occasion intime. Pendant ce temps, l’étage au-dessous, Braham réussit à échapper au couple Bérurier. Le plus inquiétant, c’est qu’il n’a pas disparu seul. Il semble avoir kidnappé Marie-Marie. Certes, San-Antonio a quelque peu enrayé la mécanique de l’opération en cours pour Braham. Mais il sait que son adversaire est aussi malin que dangereux.

Le contrat du tueur concerne une soirée mondaine à venir chez Mme Nino-Clamar. À Lupanar-Desgonzès, San-Antonio trouve bientôt la demeure en question. Et sa propriétaire, une blonde veuve d’une trentaine d’années. Il se présente comme le marquis de San-Antonio, ayant fait fortune dans le parfum. Outre la fille du défunt mari et le gendre, le policier rencontre chez la veuve l’abbé Schmutz. Une vieille connaissance de San-Antonio, si l’on peut dire. Béru et lui vont avoir de gros ennuis avec la police espagnole, qui découvre quantité de drogue dans leur bagages. Emprisonné, San-Antonio va devoir braquer le juge chargé de l’affaire afin de poursuivre ses investigations…

 

SAN-ANTONIO 1972Est-il vraiment nécessaire d’argumenter autour de cette série ? Voilà une aventure typique des meilleurs San-Antonio. D’abord, parce qu’on y retrouve avec plaisir la tribu des personnages habituels, de sa brave femme de mère Félicie jusqu’à l’inévitable Bérurier avec sa grasse épouse Berthe. Ce qui offre l’occasion d’assister à une furieuse scène de ménage dans le couple Béru. Sans oublier le moustique Marie-Marie, l’attachante petite peste amoureuse de San-A. Ensuite, il ne faudrait surtout pas négliger l’intrigue, évidemment riche en périlleuses péripéties et tribulations diverses. Y a pas à dire, il mouille la chemise à chaque fois, le commissaire chéri de ces dames !

Jamais vu un moment de cette qualité, mes gueux. D’aussi dramatiques, ça certes. Des tas de chiées. Mais semblablement cauchemardesques, eh ben non ! Et savez-vous pourquoi la minute est démente ? Parce que les clowns ne disent rien. Ils menacent tout le monde sans parler…

Enfin, ce qu’adorent les admirateurs de San-Antonio, c’est bien sûr son langage qui introduit une complicité avec le lecteur. Cet épisode ne manque pas de souriantes digressions, en particulier sur le métier d’auteur populaire face à l’éditeur. Soulignons qu’est utilisé plusieurs fois le mot polar, fort péjoratif et rare à l’époque. Le métier d’auteur, c’est pire que d’être pilote de boeinge. À bord d’un polar, t’as pas le pilotage automatique… On peut recommander une belle tirade sur la phrase, vers la page 85. Aujourd’hui comme hier, San-Antonio s’adresse à tous, et c’est probablement pour ça qu’on l’aime.

A lire aussi : "Votez Bérurier". Visitez le blog "Ils lisent San-Antonio".

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 10:32

 

Voici mon petit cadeau de Noël :

les scènes-cultes d'un de nos films préférés.

Un quart d'heure de pur plaisir !

 

 

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 06:38

 

NOEL-1Choisir une illustration pour Noël, c’est un vrai casse-tête à l'heure où le visage rubicond du brave vieillard barbu en rouge et blanc s’étale partout. Bonnet, vêtement rouge, ceinture large, bottes noires : voici une image sobre et de bon goût. Cette carte postale pour remercier chacune et chacun de votre fidélité, et pour adresser à toutes et tous un JOYEUX NOËL !

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 06:35

 

Je ne lis et chronique ici qu’une bédé par mois, en moyenne. Il peut s’agir de strict polar, d’aventures à suspense, ou d’autres genres. Pour les amateurs de romans noirs, trois albums à conseiller. Évidemment, celui de Tardi, adaptant Jean-Patrick Manchette : Ô dingos, ô châteaux ! Autre transposition réussie, celle d’Olivier Berlion d’après Tonino Benacquista : La commedia des ratés (2 tomes). Sans oublier Richard Stark adapté par Darwyn Cooke : Parker, T2 L’Organisation.

BD-2011Deux albums d’aventures mouvementées, où les voitures sont à l’honneur. Enquête rétro avec le héros de Dubois et Delvaux : Le retour des capucins. Beaucoup de péripéties aussi dans l’album de Régric : Été indien pour la Mini, dans l'esprit de Bob de Moor. Voyage plein de surprise dans l’histoire racontée par Yves Montagne : Salade grecque. Trois histoires complètes. Noirceur et poker pour le tome1 de Pokerface, "Bad beat" signé Fonteneau, Millien et Arnoux.

Deux bédés sympathiques, pas enthousiasmantes : Le port de la lune, tome1, de Corbeyran, Gourdon et Horne. Une enquête qui trouvera peut-être son originalité par la suite. Lady Elza, Excentric club de Dufaux et Wurm possède des qualités, sans donner envie d’en lire un autre épisode. Oublions très vite Le curé, de Christian de Metter et Laurent Lacoste, réédition qu’on nous présente comme nouveauté. Une histoire trop peu convaincante.

Deux mentions spéciales à des bédés non polars. Excellente histoire reconstituée par Arnaud Le Gouëfflec et Olivier Balez : Le chanteur sans nom. Le scénariste a mené une enquête précise pour parvenir à ce très beau résultat. La jeunesse pauvre de Georges Brassens est le thème de Georges et la mort, bel album signé Blaise Guinin. Fantaisie et poésie y vont de pair.

 

Petit sondage : en 2012, dois-je continuer à chroniquer des bédés ? Considérez-vous que je vous apporte ainsi une info complémentaire aux polars ? Même si la fréquentation de ces chroniques-là est correcte, j’avoue ne pas trop savoir si ça vous intéresse ? Merci de votre réaction via les commentaires ci-dessous…

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 06:26

 

Parmi les grandes collections de polars d’autrefois, l’une est souvent occultée. Il s’agit de Crime-Club, publiée chez Denoël. Elle compta pourtant bon nombre de romanciers de haut niveau : Boileau-Narcejac, Louis C.Thomas, Jean-François Coatmeur, René Réouven, Sébastien Japrisot, Hubert Monteilhet, Laurence Oriol, Evelyn Piper, Pierre Salva, Gilbert Tanugi, etc. La première série fut publiée de 1958 à 1962, avec quarante titres. Puis vint une seconde série de cent-quarante titres. Vers 1971, la collection fut rebaptisée Super Crime Club. Un catalogue de très belle qualité, des auteurs généralement plus originaux que la moyenne. Qu’on en juge par les quatre exemples suivants. Des histoires parfaitement racontées, qui ne manquent pas d’un humour certain, tout en entretenant un authentique suspense jusqu’au dénouement.

 

CRIMEclub1Emmanuel Le Lauraguais : La fièvre à quarante (1960)

Germain Ferrand est policier. Pas du tout une vocation pour ce dilettante, jeune homme paresseux fuyant les enquêtes. Suite à un accident, son oncle vient de mourir. Il s’approprie son luxueux appartement, avenue Hoche. Qui d’autre en hériterait ? Lui qui vivait depuis dix ans dans une chambre de bonne louée par l’oncle, il a ses habitudes dans le quartier. Par exemple au café Le Téméraire, dont son ami Serge est le patron.

Ayant investi les lieux, deux faits consécutifs le troublent. L’ordonnateur des pompes funèbres venu préparer les funérailles se montre fort curieux. Et puis il y a cette pièce en rotonde, dont il ne trouve pas la clé. Il finit par y pénétrer, découvrant quarante académiciens siégeant en tenue. Ils semblent tellement vrai qu’il hésite entre des mannequins ou des cadavres momifiés. La belle Évelyne, avec laquelle il était en contact, a été tuée dans le café de Serge. Sa mort entraîne une enquête, dont Germain est chargé. Évelyne a téléphoné avant son décès à Rolande Evenard, une femme médecin séduisante et mystérieuse. Cette jolie brune possèderait un alibi. Tout en enquêtant sans vraie méthode, le jeune policier cherche à se débarrasser des académiciens en vynil souple pluri-polymérisés-polyesterés à l’Italienne

 

CRIMEclub2Pierre Siniac : Monsieur Cauchemar (1960)

La brume et le froid intense envahissent la capitale. Plus beaucoup de monde dans les rues, le soir. Plus de policiers non plus, car ils sont en grève totale. Une aubaine pour un criminel qui aurait depuis des années mûri un plan diabolique. M.Esbirol est bouquiniste. Un brave homme qui ne ferait pas de mal à une mouche. Néanmoins, voilà plusieurs jours qu’il sort chaque soir. Et ça correspond exactement avec les sorties du mystérieux assassin, que la presse surnomme déjà Monsieur Cauchemar.

Francinet est un jeune garçon amateur de romans policiers. Il faut croire que M.Esbirol l’aime bien, car il le laisse voler des livres. Francinet vit avec sa mère et le nouveau compagnon de celle-ci, Budé. Ce dernier est l’inspecteur de police qui a arrêté et abattu le père de Francinet, un criminel. Si jamais le gamin découvre l’identité de l’assassin, ce n’est pas à Budé qu’il le dira. Francinet finit même par accompagner le meurtrier lorsqu’il opère. Il ne comprend pas bien sa technique, qui ressemble à de l’hypnose… Pour le dénouement, le lecteur aura le choix entre trois versions.

 

Pierre Forquin : Le printemps fait toujours un peu mal (1962)

CRIMEclub3Un village de la vallée du Rhône, où l’hôtel local reçoit des clients attitrés. Il y a M.et Mme Martel, dont l’épouse est fort désagréable; Mlle Dumaine, jeune femme d’allure maladive; Binaze, un bonhomme quasi-transparent; Jordille, le marchand de grains qui ne loge pas là mais y prend ses repas; l’instituteur Vincent, qui a sympathisé avec Jordille et se sent attiré par Mme Dumaine. Un soir, il dérobe l’écharpe rouge de la jeune femme, afin de trouver un prétexte pour engager la conversation.

Mais le train-train de ces gens va dérailler. La pulpeuse patronne de l’hôtel est retrouvée étranglée. Elle revenait de la gare d’une ville voisine, tandis que son mari allait à sa rencontre. Étranglée avec l’écharpe rouge de Mlle Dumaine. Impossible, se dit Vincent, puisque c’est lui qui possède encore cet accessoire. Il ne peut pas affirmer au commissaire qu’il existe deux écharpes identiques sans être suspecté. Selon la rumeur, Vincent passe pour l’amant de la victime. Les élèves comme leurs parents soupçonnent l’instituteur. Même Jordille n’épargne pas Vincent. Il existe bien d’autres pistes que le policier devrait exploiter…

 

CRIMEclub4René Cambon : Nos chers disparus (1970)

Bijart s’installe dans un village de l’arrière-pays provençal. Il y prend la succession d’un ivrogne nommé Paguet, comme menuisier et fossoyeur. Il sera assisté de Pierre, le fils de Paguet, qui passe pour l’idiot du village. S’il s’entend bien avec le jeune homme, Bijart se sent très mal accepté par ailleurs. Le maire Ansaldi, le secrétaire de mairie Périsol, et le commercial Saint-Martin cachent mal leur hostilité. Bijart se rend souvent à Saint-Tropez, où il devient l’amant de Sabine, qui dirige une boite de nuit. Celle-ci a des problèmes avec un certain Sanchez, type dangereux qui veut s’emparer de son club.

Alice Saint-Martin a prévenu Bijart qu’elle allait assassiner son mari, et lui faire porter la responsabilité du meurtre. Bien que s’étant ménagé un bon alibi, il est quand même obligé de se débarrasser du cadavre. Il en fait cadeau à Sanchez. Prêts à croire les rumeurs, les gendarmes suspectent Bijart quand la disparition de Saint-Martin est signalée. Lorsque Paguet est à son tour tué, on dépose encore le cadavre chez Bijart. Ce ne sera pas le dernier corps qu’on lui livrera, qu'il enverra à Sanchez. Mais, entre-temps, Sanchez et sa bande débarquent au village, pour une virée agitée. Bijart pense finalement comprendre pourquoi l’assassin lui livre les cadavres. Mais la vérité sera pourtant plus complexe…

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 06:30

 

FRANCE-2011La fin de l’année 2011 approche, c’est donc le moment de profiter des meilleures idées de voyages. Depuis janvier, telle une agence touristique et littéraire, Action-Suspense vous a indiqué les meilleures destinations avec les plus experts des guides. Souvenez-vous qu’un grand nombre de polars français ont été évoqués ici au cours de l’année. Peu de concurrents en ont probablement proposé autant.

Amateurs de listes, voici vingt-cinq séjours à choisir à travers la France, avec des prestations de grande qualité. Outre les destinations habituelles, partez à la découverte de villes méconnues, telles Chanelet, Brou, Nogent-les-Chartreux, Gramont ou Rocbelle, et quelques autres.


LYON - Odile Bouhier : Le sang des bistanclaques.

LYON - Philippe Bouin : Va, brûle et me venge.

COLMAR - Nick Gardel : Lâches déraisons.

NANCY - Pierre Brasseur : Je suis un terroriste.

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE - Valentin Musso : Les cendres froides.

ROUBAIX - Lakhdar Belaïd : Les fantômes de Roubaix.

LILLE - Michel Quint :Close-up.

ARRAS - Jean-Bernard Pouy : Colère du présent.

DEAUVILLE - Roland Sadaune : Deauville entre les planches.

RENNES - Hugo Buan : L’Œil du singe.

TREGASTEL - Bernard Enjolras : Îlot mortel à Trégastel.

DOUARNENEZ - Michel Brosseau : Folie d’Ys.

NANTES - Stéphane Pajot : Carnaval infernal.

SAUMUR - Gino Blandin : Les heures noires du duc de Berry.

LIMOGES - Joël Nivard : Dernière sortie avant la nuit.

TOULOUSE - Benoît Séverac : Silence.

ROCBELLE - Joseph Bialot : L’héritage de Guillemette Gâtinel.

NOGENT-LES-CHARTREUX - Olivier Bordaçarre : La France tranquille.

LARGOS (côte landaise) - Frantz Delplanque : Du son sur les murs.

BROU (Eure-et-Loir) - Guillaume Gonzales : Viandes et légumes.

SAINT-QUELVEN (Bretagne) - Hervé Jaouen : Ceux de Menglazeg.

SAINT-BENOÎT-SUR-LEUZE - Émilie de Turckheim : Le joli mois de mai.

LES COMBES (Sancy) - Patrice Pelissier : L’homme qui en voulait trop.

CHANELET (ville portuaire) - Gilles Vidal : Les portes de l’ombre.

GRAMONT (ville portuaire) - Gilles Vidal : Mémoire morte.

 

Par ailleurs, on peut toujours consulter l'article consacré à "Une dizaine de polars régionaux à découvrir". Grâce au lien sur chacune des destinations, vous pouvez lire ou relire les chroniques. Merci Action-Suspense !

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 06:37

 

Parmi les polars 2011, Martini shoot de F.G.Haghenbeck (chez Denoël) mérite certainement un peu plus d’échos qu’on ne lui en a accordé. Retour sur une histoire qui ne manque pas de saveur alcolisée…

HAGHENBECK-2011Sunny Pascal est le fils d’une Mexicaine et d’un militaire américain. En Californie, cet amateur de surf a été employé dans l’équipe d‘un détective célèbre, avant de s’établir à son compte. Hollywood fait surtout appel à Sunny Pascal pour effacer les scandales causés par les frasques des stars. En 1963, il est engagé pour assurer la sécurité sur un film produit par Ray Stark, dont le tournage se passe au Mexique. Il s’agit d’une adaptation de la pièce de Tennessee Williams La nuit de l’iguane.

Richard Burton, Ava Gardner, Deborah Kerr, et Sue Lyon en sont les interprètes, sous la direction de John Huston. À Puerto Vallarta, sur la côte Pacifique du Mexique, la plage de Mismayola a été investie par la production. Sunny Pascal débarque dans ce paysage encore préservé, où le tournage du film attire quantité de reporter. En effet, si elle ne tourne pas dans cette production, Liz Taylor y a rejoint son amant Richard Burton.

Sunny Pascal ressent assez vite l’ambiance tendue qui règne ici. Après s’être bagarré avec une star mexicaine, Emilio Fernández (dit l’Indien), l’agent de sécurité sympathise avec lui autour du bar. Amateur de cocktails, il s’entend très bien avec le cynique gallois alcoolique qu’est Richard Burton. La prestigieuse Liz Taylor reste inaccessible au petit détective. La fascinante séductrice Ava Gardner est précédée par sa réputation de croqueuse d’hommes. La froide Deborah Kerr n’intéresse pas Sunny Pascal. Quant à la blonde Sue Lyon, chaperonnée par la cultivée Eva Martinei, l’éternelle Lolita écoute les chansons du moment en se faisant sauter par d’improbables fiancés. Cigare en bouche, ce cinéaste confirmé qu’est John Huston n’espère pas de récompense pour ce film.

Une nuit, Eva Martinei est victime d’une agression, frôlant l’overdose de drogue, tandis qu’une jeune fille d’ici est violentée. Le policier local Quintero ne se donne pas la peine de pourchasser l’agresseur en fuite. Une pincée de dollars suffit à calmer ses soupçons envers les Américains. Peu après, c’est la bague de grande valeur appartenant à Liz Taylor qui est dérobée. Rendez-vous est pris avec les voleurs, pour échanger le bijou contre du fric. C’est un guet-apens organisé par l’agresseur d’Eva Martinei. Un truand mexicain est abattu à cette occasion. Le détective s’interroge de plus en plus sur ce vieil Américain aux airs de Père Noël, le nommé Billy Joe. Trop présent dans le décor, celui-là. C’est Bernabé Jurado, avocat marron, qui ouvre les yeux de Sunny Pascal sur ce qui se passe autour de ce fameux tournage…

 

Film HustonIl parait qu’une statue de John Huston a été érigée à Puerto Vallarta, où l’on a depuis tourné plusieurs films (avec Arnold Schwarzenegger, Kevin Costner). La véritable raison de cette production hollywoodienne n’est donc pas difficile à deviner. Néanmoins, ce roman nous donne le plaisir de côtoyer les stars de cette époque, décrits tels qu’on les imagine. Il est amusant de les visualiser en marge du tournage, surtout les actrices qui (hormis Deborah Kerr) ont fait fantasmer des générations de cinéphiles. Sans doute le public européen ne connaît pas vraiment Emilio Fernández, mais ce fut une célébrité là-bas.

Malgré son nom néerlandais, l’auteur est Mexicain. Il revendique son admiration pour Paco Ignacio Taïbo II et pour Raymond Chandler. Il est vrai que son héros n’est pas avare de réparties spirituelles, encaisse sans broncher les mauvais coups, et qu’une femme fatale l’attire. Au début de chaque chapitre, on nous donne la recette et l’histoire d’un cocktail ancestral. Aucun doute, ainsi placé sous le signe de l’alcool, c’est donc bien un hommage au traditionnel roman noir.

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