Laurent Lèguevaque est né à Toulouse en 1956. Entré dans la magistrature en 1989, il la quitte en 2005.
Depuis, il a écrit sur le sujet “Un juge s’en va” (L’Archipel, 2005) et “Plaidoyer
pour le mensonge” (Denoël, 2006). Il est aussi l’auteur d’une Série Noire, “Accusé, couchez-vous” (Gallimard, 2001). Laurent Lèguevaque publié cet été un nouveau roman chez L’Archipel,
“Justice à tous les étages”. Soulignons que le narrateur de cette histoire, c’est le vieux Palais de Justice où exerce le héros, le juge Patrick Mansart. Ce bâtiment central de la petite
ville de Benipurain a été témoin de l’activité judiciaire au fil des siècles. Il reste attentif aux faits se déroulant en ses murs, comme aux évènements se produisant en ville. Une mort suspecte
est annoncée. Auteur-compositeur de chansons à succès, Antoine Langman est une gloire locale de Bénipurain, où il possède tout un immeuble. Cette nuit-là, il vient de faire une chute accidentelle
mortelle depuis le dernier étage de sa maison. Le juge Mansart est chargé de l’affaire. À 35 ans, le brillant étudiant que fut Mansart s’ennuie gravement ici. Alors qu’un sous-fifre malveillant
du Ministère vient de décider une sévère inspection le concernant, Mansart s’investit dans cette enquête. On peut penser qu’il s’agit d’un suicide. À moins que Langman soit tombé, grisé par le
joint qu’il fumait. Qu’annoncer à ses braves parents ? Il vivait avec sa fiancée Cathy, son secrétaire Karl, et leur collaborateur Rémi. Tous justifient leurs alibis. Mansart utilise volontiers
les reconstitutions pour mieux cerner la vérité… Si l’intrigue criminelle est souriante et très réussie, Laurent Lèguevaque ironise surtout sur le quotidien de la Justice, dans une tonalité
mordante. “Justice à tous les étages” est un roman à découvrir absolument.