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Né en 1931, Jean-Paul Baron a connu une certaine notoriété sous le nom de Frédérick Tristan. Il a été récompensé en 1981 par le Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres pour “Les tribulations héroïques de Balthasar Kober”. En 1983 pour “La cendre et la foudre”, il a reçu le Grand prix du fantastique d'Avoriaz. Et “Les Égares” a eu le prix Goncourt 1983.
Si son œuvre est d'inspiration poétique, Frédérick Tristan écrivit aussi des romans policiers sous le pseudo de Mary London. Il s'agissait des Enquêtes de sir Malcolm Ivory, publiées aux éditions Le Rocher. Racontées avec limpidité, elles rappelaient les traditionnels romans d’énigme à l’anglaise, s’appuyant sur des intrigues simples mais bien construites. Les amateurs du genre n'étaient donc pas déçus, même si on n’évitait pas la caricature. Les “petites méninges” de sir Malcolm s’inspiraient des “petites cellules grises” d’Hercule Poirot. Mais, puisque décors et ambiances étaient en harmonie avec des intrigues correctes, ces romans restaient divertissants et faciles à lire. En voici cinq exemples...
"Un crime sans assassin" : Londres. John Stone, 65 ans, est un avocat ultra conservateur, partisan de la peine de mort, égoïste et tyrannique avec ses proches. Le soir du 26 avril, il reçoit à dîner son vieil ami le docteur Terrings. Celui-ci, travailliste à l’esprit humaniste, est l’opposé de son hôte. Leurs discussions sont toujours vives. Sont également présents : Mrs Flora, épouse effacée de Stone ; Mark, le fils dilettante de l’avocat ; Jennifer, fille de Stone, et son mari Tom Hamilton, comptable ; et Mary Singh, ravissante Indienne qui est la secrétaire et la maîtresse de John Stone. Victime d’un empoisonnement criminel, l’avocat est sauvé par le médecin. Mais, un peu plus tard, il succombe d’une crise cardiaque à la clinique.
Sir Malcolm Ivory accepte une fois encore d’assister le policier Douglas Forbes. D’autant que Stone avait laissé un message pour qu’il soit prévenu en cas de meurtre. Tous deux interrogent les divers protagonistes, et sont présents à l’ouverture du testament. Jennifer ne cache pas son hostilité contre Mary Singh. Charmé par l’Indienne, Mark est plus nuancé. Sir Malcolm se pose des questions sur le docteur Terrings. La chronologie des faits semble établie. L’autopsie immédiate par le légiste de la police confirme la version du médecin. Mais la mise en bière et l’incinération ont été précipitées. D’autres indices flagrants vont bientôt amener l’arrestation de Terrings.
"La 7e victime" : Stéphanie Evergem, belge de 23 ans, rêvait du prince charmant. Elle a été étranglée dans son studio de Londres. Quand un jeune diplomate belge sollicite l’aide de sir Malcolm Ivory, celui-ci n’est guère enthousiaste. Quand même, il demande à son ami le policier Douglas Forbes de se renseigner. La victime fut étudiante à la Belgium Travel’s Scool, fermée depuis quatre ans à cause d’une affaire criminelle. Accusé des meurtres de deux élèves, le très pieux directeur se suicida dans les locaux de la police. Aveux implicites ou honte du scandale : on opta pour sa probable culpabilité. Chargés de le surveiller, le lieutenant Buster et un autre policier furent rétrogradés.
Interrogeant les témoins, sir Malcolm retient le nom d’un certain Aarshot. Cet homme assistait le prêtre à la messe dominicale. Il fut le confident de plusieurs étudiantes de l’école. On ne sait trop ce qu’il est devenu depuis. Les enquêteurs dénombrent finalement six victimes, assassinées selon la même méthode – dont quatre tuées après le décès du directeur. Confiné aux Archives, Buster n’apporte pas d’élément nouveau à sir Malcolm. Léopoldine est la dernière étudiante belge de l’école résidant encore à Londres. Bien qu’elle soit restée en contact avec Aarshot, elle ne s’estime pas en danger.
"Meurtre chez les collectionneurs" : Assommée, ligotée, bâillonnée, enfermée dans un sac, Catherine Howard est trouvée morte dans la Tamise huit jours après son décès. Cette spécialiste des religions âgée de quarante-huit ans possédait une collection rare consacrée au culte de Mithra. Le policier Douglas Forbes demande à sir Malcolm de l’aider. Les indices principaux sont une sorte de jeton marqué du chiffre 6 ; et le foulard ayant servi de bâillon, qui est un accessoire de magie. La précieuse collection a disparu. C’est Mme Howard elle-même qui l’a déménagée, assistée par son ami iranien Ali Sadr. Elle semblait contrainte de s’en séparer.
Mme Howard appartenait à un discret club de collectionneurs, aux passions diverses : l’hindouisme, les blasons, la magie, les pipes, l’ésotérisme, les gauchers. Ce sont autant de suspects. La victime portait le n°6. C’est dans la demeure de sir Bartolomew, le n°1, que se tenaient leurs réunions. Ayant trahi la confiance du club, Mme Howard fut sanctionnée par le groupe. On refuse de dire à sir Malcolm quelle faute lui fut reprochée. Il pense que sa mort n’est pas directement liée à cet incident. D’ailleurs, les membres du club ont tous un alibi. Le jeton n°3, trouvé dans le canot qui transporta la victime, peut être celui du coupable. Le foulard qui servit de bâillon pourrait désigner le passionné de magie...
"Le meurtre du chat" : Un dîner mondain chez sir Albert Church-Mountain se termine mal : son chat adoré est empoisonné par la dernière tranche du délicieux pudding. Sir Albert fait appel à son ami de jeunesse Sir Malcolm Ivory pour trouver le coupable. Il se demande si l’on visait le chat ou l’un des convives. Sir Malcolm interroge tout le monde : la rêveuse Lady Victoria, épouse de sir Albert ; Margaret, leur fille ; le pitoyable et révolté Paul, leur fils ; le cynique banquier Trickers ; Floris Turnbull, une dame obsédée par l’argent ; son fils John, passionné par une secte chinoise ; la cuisinière et le jeune employé.
Il apparaît que sir Albert méprise sa famille. Il ne s’intéresse qu’à ses inutiles recherches dans son laboratoire privé, et aux jeux d’argent. Deux passions coûteuses. Cela explique que sa fortune ait nettement fondu. Quant à Paul et Margaret, ce sont les enfants adultérins de Lady Victoria, pas les siens. Le banquier Trickers a été enlevé. Il est libéré contre une rançon élevée, versée à l’insu de Scotland Yard. Sir Malcolm ne croit pas au scénario trop parfait de cette affaire. Il suppose une manière habile de détourner une grosse somme. Car la banque connaît actuellement quelques soucis financiers. Sir Malcolm disparaît. Le policier Douglas Forbes s’inquiète. Il se sert des notes de son ami afin de poursuivre l’enquête. Il réunit chez sir Albert les invités du dîner.
"Le cadavre disparu" : Enfant trouvée, Victoria Christmas fut élevée dans un orphelinat religieux de Londres. Elle recevait une belle rente destinée à son éducation. Aujourd'hui, Victoria a environ trente ans. Un certain Joseph Moore lui donne rendez-vous. Elle le trouve mort, assassiné. Le temps de prévenir la gardienne de l’immeuble, le cadavre a disparu. Scotland Yard est alerté. Sir Malcolm Ivory accompagne le policier Forbes. Parmi les indices, une clé les conduit à la consigne de Victoria Station. Dans une mallette contenant des billets de banque, une lettre indique que le défunt Moore était le père de Victoria.
Sir Malcolm s’interroge sur cette mise en scène. L’enquête de police étudie les indices. Le nom de lord Chichester, puissant industriel, apparaît plusieurs fois. Sir Malcolm parvient à l’interroger, ainsi que son épouse, leur fille Ann, et le secrétaire de l’aristocrate, Angus Pendleton. L’origine de la fortune de lord Chichester remonte à trois décennies. Ses parents et son frère aîné furent victimes d’un douteux accident de voiture. Les témoins de l’époque ont été marqués par ce drame. C’est à l’orphelinat que sir Malcolm commence à comprendre...
Mary London : Meurtre anglais à Deauville.
Bon Anniversaire à Frédérick Tristan, né le 11 juin 1931, qui a signé unequinzaine de romans policiers sous le pseudonyme de Mary London.La soirée d'anniversaire de Lord Hamilton, organisée ...
L'Oncle Paul a évoqué un autre titre de cette série de romans, cliquez sur le lien ci-dessus.