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Beaucoup de romanciers populaires ayant eu une longue carrière d'auteurs ont été évoqués ici, mais pas encore l'œuvre de Charles Exbrayat (1906-1989).
Il est temps d'y remédier, en présentant deux titres parmi la longue liste de ses romans.
"Le clan Morembert" (1970)
Le meurtre d'Yvonne Saligny embarrasse les gendarmes autant que le commissaire de police d'Annonay, en Ardèche. D'une part, il s'agit d'un double assassinat car Barnabé, le père d'Yvonne, a aussi été supprimé. Surtout, cette affaire pourrait bien concerner la plus puissante famille de la ville, les Morembert. S'il est lucide, devinant que ces gens vont lui mettre des bâtons dans les roues, le commissaire Cernil reste plutôt serein. Il se sait suffisamment obstiné pour poursuivre l'enquête, malgré les embûches. Le journaliste Rocheret, qui osa s'en prendre à cette famille au point d'en subir les conséquences, peut s'avérer un allié fort utile.
Ces Morembert, qui sont-ils ? L'aîné Mathieu dirige avec fermeté la vie et les affaires du clan. Le cadet Hugues, séducteur désormais vieillissant, est le bras droit de Mathieu. Paul, le plus jeune frère, apparaît moins impliqué dans les affaires familiales. Marié depuis peu à une jeune arriviste, Colette, il conserve néanmoins l'esprit de clan des Morembert. Il semble qu'Yvonne ait été assassinée parce qu'elle faisait chanter cette famille depuis quelques mois. Son bébé aurait pour père l'un des Morembert. On pense à Phillippe, le dernier de la lignée, fils d'Hugues. Il est possible que Barnabé ait repris à son compte le chantage, dès la mort de sa fille. Hypothèses trop simplistes, estime le commissaire.
Hugues affirme finalement être le père de ce bébé. Témoignage confirmé par son épouse, qui admet avoir été au courant. Le policier Cernil reste modérément convaincu. Quand il interroge Philippe, fiancé à une jeune fille d'un bon milieu, celui-ci avoue à son tour être le père de l'enfant d'Yvonne. Comme il semble très épris de sa fiancée, le doute subsiste. L'enquêteur peut autant suspecter Paul, en réalité. C'est une certaine Mme Montastruc qui va, sans le savoir, donner la meilleure piste au policier. Toutefois, d'autres décès pourraient remettre en cause ses suppositions...
"Le château des amours mortes" (1980)
Le chef Bollène est bien content d'être gendarme dans ce paisible petit village de Révezat. Très ouvert d'esprit, il exprime une tolérance qui agace fort son collègue Masson (un pur imbécile) et qui surprend le nouveau venu, Cambourière. La suite démontrera que Bollène a raison de ne pas se fier aux apparences, de refuser les préjugés. Les braconniers ou les vagabonds ne sont pas obligatoirement des coupables, quoi qu'on en dise.
Drôle d'ambiance au château de la Rabatelière. Bien qu'elle n'en sorte plus, ne quittant guère sa chambre, la vieille comtesse règne encore sur les ultimes membres de sa famille. Tant d'entre eux sont déjà morts ! Le petit Fabien a, lui aussi, failli y passer. Qui donc peut vouloir du mal à cet enfant ? Quand la comtesse est retrouvée morte, le médecin ne tarde pas à comprendre que c'est un meurtre. Le chef Bollène et jeune Cambourière enquêtent sur une brochette de singuliers personnages.
Clotaire, le nouveau comte, se prend pour un brillant orateur, plaidant des causes judiciaires anciennes. Mireille Tilleux, sa supposée secrétaire, se prend quant à elle pour une grande danseuse. Horace, jeune professeur, s'affiche dans la lignée des Rabatelière. Sa cousine Michèle, dont il est amoureux, ne rêve que de quitter ce château où elle n'a jamais eu sa place. Il y a aussi Chilpéric, enfant non reconnu par le père de Clotaire, vagabond philosophe. Sans oublier Agathe et Alphonse, vieux employés de la comtesse. Un coupable venant de l'extérieur, le gendarme Bollène n'y croit guère. C'est parmi les habitants du château qu'il existe un assassin, même s'il éprouve de la difficulté à étayer ses soupçons. Il devra attendre que son collègue Masson se fasse assommer pour y voir plus clair. À condition que ce ne soit pas encore une fausse piste...