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Les éditions Casterman jouent actuellement la carte du polar en bédé. Trois nouveautés retiennent en particulier l'attention des amateurs de romans noirs. En effet, il s'agit d'adaptations BD de polars célèbres, d'auteurs réputés. Léo Malet, Jean Vautrin, et Robin Cook restent des valeurs sûres.
-“Boulevard Ossements” de Nicolas Barral, adaptation d'un roman de Léo Malet, d'après l'univers graphique de Tardi. Disponible dès le 15 mai 2013. Nestor Burma et sa secrétaire Hélène Chatelain reçoivent la visite d’un diamantaire du 9e arrondissement, Omer Goldy. Il les envoie enquêter sur un restaurant chinois de la rue de la Grange-Batelière et son propriétaire, l’énigmatique Tchang-Pou. Burma découvre sur place les cartes de visite d’un ancien lupanar de Shanghai où sévissaient des prostituées russes. Et, dans une armoire, le cadavre d’une femme blonde et nue. Puis le diamantaire est retrouvé mort dans son bureau. Deux macchabées presque coup sur coup. Soupçonnant tout à la fois un chantage, une affaire de mœurs, un trafic de diamants et autres turpitudes, Nestor Burma intensifie ses recherches, qui le mettent bientôt sur la piste de la maison Natacha, une entreprise de lingerie de luxe tenue par deux immigrées russes… Vingt-deuxième titre de la série Nestor Burma, “Boulevard Ossements” de Léo Malet fut publié en 1957. Nicolas Barral, dessinateur nouveau venu dans cet univers, en livre une interprétation fidèle à l’esprit de la série et du personnage. Existe aussi sous la forme du journal L’Étrangleur, publié sur plusieurs semaines, depuis le 13 mars.
-“Canicule” de Baru, d'après le roman de Jean Vautrin. Disponible depuis le 24 avril 2013. La Beauce, dans la fournaise d’un été caniculaire. Américain en fuite après un hold-up, Jimmy Cobb s’efforce d’échapper à la gendarmerie. Il vient de dissimuler son butin en l’enterrant à proximité d’une ferme isolée où il trouve refuge. Il n’a pas vu qu’un enfant dissimulé dans le blé a assisté à toute la scène. Et ne sait pas encore que la ferme où il se cache ressemble à l’enfer. Horace le tyran domestique libidineux, sa femme Jessica vibrante de haine, son frère Socrate confit dans l’alcool, Chim l’enfant battu, Ségolène la folle nymphomane, Gusta la vieille au bord de la tombe. Chacun des habitants de cet univers rural en vase clos est une bombe en puissance, taraudé jusque dans l’intimité de sa chair par cette canicule à vous rendre fou. Leurs psychoses conjuguées sont les ingrédients d’un mélange hautement explosif, auquel la présence de Cobb et de son argent va servir de catalyseur. Bientôt, on glisse inexorablement vers une conflagration d’une violence inouïe. Baru réalise une adaptation d’une noirceur impitoyable de “Canicule” de Jean Vautrin. Ce qui inaugure une série d’adaptations des meilleurs romans de Vautrin en bande dessinée.
-“Cauchemar dans la rue” de David Sala, d'après l'œuvre de Robin Cook, dans la collection Rivages/Casterman/Noir. Disponible depuis le 2 mai 2013. Flic parisien épris de justice, Kléber est mis à pied parce qu’il s’est révolté contre les dérives auxquelles s’abandonnent trop souvent ses collègues. Il a aussi une dette envers Marc, vieil ami qui n’est pas du bon côté de la loi. En prenant sa défense par une nuit maudite, Kléber descend trois truands. Le lendemain, sa voiture explose, tuant son épouse adorée Elénya. C’est l’amorce d’un engrenage implacable. Que reste-t-il donc à vivre, hormis la vengeance ? Une tragique errance commence, violente et désespérée. Tout au long de cette course folle, le fantôme d’Elénya s’immisce dans le réel de Kléber et de ceux qui l’approchent. L’amour, unique consolation quand se profile le rendez-vous avec la mort. Tour à tour mystique et hyperréaliste, exalté et d’un insondable désespoir, “Cauchemar dans la rue” est un récit d’une intensité et d’une puissance visuelle peu commune. Adhérant à la noirceur du regard de Robin Cook, David Sala signe ici une forte adaptation.
[Ces textes persos s'inspirent des présentations de l'éditeur.]
Les nouveautés du printemps 2013 à découvrir sur le site des Ed.Casterman.