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Esprit foncièrement libre, Régis
Messac (1893-1945) s’est essayé à toutes les formes d’écriture journalistique de son temps. Il serait absurde de l’oublier, car il joua un rôle non négligeable dans le monde
intellectuel de l'époque. Parue en 1929, son étude “Le «Detective Novel» et l'influence de la pensée scientifique” a été récompensée en 2012 par le Prix Maurice Renault (documentaire) de l’association
813.
Messac publia des articles et de
nombreuses critiques littéraires, en particulier dans la revue "Les Primaires". Également auteur de plusieurs romans, il est à l’origine d’une collection intitulée "Les Hypermondes". Qu’il
s’agisse de science-fiction ou de littérature policière, considérés par lui comme des genres à part entière, il se fit l’écho des tendances les plus diverses de son époque. Dans son rôle de
vulgarisateur, il égratigna les romans moins ambitieux, mais sut discerner ceux présentant un réel intérêt. Il s’associa à des mouvements littéraires ayant eu leur importance.
Pour tous les curieux de culture, la revue Quinzinzinzili est construite autour de Régis Messac. Elle permet aussi de se replonger dans l’univers intellectuel de l’Entre-deux-guerres. Quinzinzinzili est publiée par la Société des Amis de Régis Messac (71 rue de Tolbiac, Paris 13e). À Paris, on trouve cette revue chez les libraires : L’Amour du Noir (5e), La Hune (6e), L’œil écoute (6e), Un regard moderne (6e), Scylla (12e), Le Divan (15e), et on peut le consulter à la BILIPO (5e). Dans l'Ouest, on la trouve chez Abraxas Libris à Bécherel (35), Place Média à Coutances (50). Les romans et autres écrits de Régis Messac sont réédités aux éditions ExNihilo, 42bis rue Poliveau, Paris 5e.
Dans le n°20 de Quinzinzinzili (hiver 2012-13), un beau dossier est consacré à la SF. D’abord par un hommage aux défunts Roland C. Wagner et Jacques Goimard (On peut supposer que Jacques Sadoul, décédé en janvier, sera bientôt salué). Mais aussi en abordant les origines du Fantastique, Han Ryner ou la SF merveilleuse, l’île d’Utopie de Thomas More, Fitz-James O’Brien, une lettre ouverte de Messac à Giovanni Papini (auteur de "Le Démon m'a dit"), ou la thèse "Ces auteurs français qui ont écrit demain". Bien sûr, on retrouve des critiques d’hier signées Régis Messac, ainsi que des chroniques sur des ouvrages plus actuels. Dans son édito de Quinzinzinzili n°20, Olivier Messac a l'amabilité de me citer. Oui, je pense sincèrement que les initiatives de Pierre Lebedel, Hélène Chantemerle, Olivier Messac, et tous ceux qui y contribuent sont essentielles pour qu’on se souvienne que la Littérature populaire (dans toute sa diversité) possède une grande et belle histoire.