Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Chaque jour des infos sur la Littérature Policière dans toute sa diversité : polar, suspense, thriller, romans noirs et d'enquête, auteurs français et étrangers. Abonnez-vous, c'est gratuit !

Patrick Redmond : Méchants garçons (Le Masque, 2003)

 

Sans doute, Patrick Redmond est-il un auteur qui aura trop peu marqué les esprits. Outre "Méchants garçons" (Le Masque, 2003), "Le manipulateur" (Pocket, 2003) et "Tout ce qu'elle a toujours désiré" (Plon, 2007) sont les seuls titres qu'on connaisse de lui. Pourtant, si l'on en juge par "Méchants garçons", voilà un romancier qui possédait une belle maîtrise du suspense troublant. REDMOND-2003Car tout est perfection dans cette histoire de qualité supérieure : la vie dans une public school (école privée) des années 1950 à l’ambiance si particulière, la structure et la progression du récit, la subtile psychologie des personnages. Dès le début, on sait qu’il y a eu tuerie, mais on espère un impossible miracle. Le charisme de l'élève Richard, qui masque sa haine et son égoïsme monstrueux, séduit avant de devenir effrayant. Les mystères ésotériques du dénouement nous semblent acceptables après avoir lu cette intrigue. Un roman méritant les plus sincères superlatifs, à redécouvrir.


Automne 1954. Kirkston Abbey est une public school anglaise près de Norwich. Jonathan Palmer, 14 ans, y est pensionnaire. Il a pour ami Nicholas Scott, et les jumeaux Stephen et Michael Perriman. S’il éprouve des difficultés à s’intégrer, c’est à cause de James Wheatley. Avec deux complices, ils font peur à beaucoup d’élèves, leur imposant de violentes brimades. Le prof de latin est aussi très sévère avec Jonathan. Alan Stewart, prof d’histoire, se montre plus chaleureux. C’est à l’insolent et solitaire Richard Rokeby que Jonathan aimerait ressembler. Il s’efforce de devenir l’ami de cet élève distant, que les profs et le principal Clive Howard considèrent comme une source d’ennuis.

Richard et Jonathan deviennent inséparables, ce qui attriste Nicholas Scott. Il tente de lutter contre l’emprise de Richard, mais Jonathan s’éloigne de lui et des jumeaux. Richard protège son ami de ceux qui le tourmentent. Resté seul après que ses deux complices aient eu des problèmes, James Wheatley refuse de dormir. Il est victime d’un accident. On affirme qu’il était somnambule.

Alan Stewart s’inquiète de la mauvaise influence de Richard sur Jonathan. Ce prof fut l’ami intime d’un étudiant qui s’est suicidé quelques semaines plus tôt. Ayant compris la nature de leur relation, Richard le menace anonymement. Il s’attaque aussi au principal Howard, qui a voulu les séparer, jugeant Richard destructeur. Jonathan réalise enfin combien son haineux ami est néfaste. Il ne sait pas comment se libérer de lui. Nicholas veut l’aider. Le 9 décembre, plusieurs faits dramatiques se produisent en peu de temps. Avec Michael Perriman, Nicholas décide d’affronter Richard. La réaction de celui-ci est plus violente que jamais...

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
J'aime beaucoup les romans de collège en huis-clos. Cette intrigue me semble parfaite ! L'auteur n'est pas très connu, cependant je me souviens vaguement du "Manipulateur".
Répondre
C
<br /> <br /> Bonjour Dominique <br /> <br /> <br /> J'aime assez re-sortir de mes archives des romans qui n'ont sans doute pas connu un succès énorme, alors qu'ils étaient excellents, tel celui-ci. L'auteur joue sur<br /> les nuances de ce groupe de personne en huis-clos de façon remarquable.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
S
Salut Claude.<br /> Intéressante résurrection d'un auteur évanescent (selon le joli qualificatif de Paul) et inconnu (pour moi). Qu'en déduire? Que la littérature policière est immensément riche? Tant mieux pour les<br /> petits dormeurs que nous sommes...<br /> Amitiés.
Répondre
C
<br /> <br /> Salut Serge<br /> <br /> <br /> Il y a toujours eu des auteurs ayant finalement peu publié, comme tu le sais. Y compris certains récompensés par des Prix littéraires, avant de s'éloigner du<br /> roman. Voire d'être oublié tel celui-ci. Dommage, car c'était excellent. A rechercher chez les bouquinistes, donc.<br /> <br /> <br /> Je ne déteste pas une nuit de 7 à 8 heures de sommeil, mais c'est très rare. Être entouré de livres, avoir un immense choix de polars est un chance, pour nous autres<br /> passionnés.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
O
Bonjour Claude<br /> <br /> Peut-être que Patrick Redmond est le pseudonyme d'un auteur publiant par ailleurs. Il est vrai que dans les collections comme le Masque, la Série Noire et même Spécial Police il y a eu des auteurs<br /> évanescents.<br /> Quant à mes nuits, elles sont blanches, pas comme mes lectures.<br /> Amitiés
Répondre
C
<br /> <br /> Salut Paul<br /> <br /> <br /> Je pense que cet auteur s'est ensuite tourné vers son métier (avocat, il me semble) plutôt que vers l'écriture. Il me semblait intéressant de reparler de<br /> lui. Il est toujours sympathique de revenir sur des auteurs oubliés comme celui-ci, ayant peu publié mais dans la qualité.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
L
comme Oncle Paul, tu es insomniaque ou quoi ? tu lis tellement...
Répondre
C
<br /> <br /> Certaines de mes nuits sont courtes (cinq heures de sommeil, quand même). Parfois, je suis dispo pour lire - quand je suis sur un roman captivant, d'autres fois<br /> moins ou pas du tout. Paul et moi lisons beaucoup, c'est avant tout dans notre nature. Et nous aimons tous deux partager avec celles et ceux qui ont un brin de curiosité.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />