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Nicolas Jaillet : Sansalina (Folio policier)

 

S'il est un auteur auquel Action-Suspense a accordé des pages, c'est bien Nicolas Jaillet. En effet, dès le 23 mars 2008, un Coup de cœur fut décerné à "Sansalina". Puis, le 7 février 2010, une chronique a été consacrée à son roman "Intruse". Ensuite, le 21 mars Nicolas Jaillet répondait à un Portrait Chinois. Intitulé "Nous les maîtres du monde", son nouveau titre paraît en novembre 2010 aux éditions Après La Lune. Nous aurons l’occasion d’en reparler ici. Dans le même temps, "Sansalina" est enfin réédité, chez Folio Policier (le 18 novembre). Bonne occasion de découvrir cet auteur, pour qui ne le connaîtrait pas encore…

Folio-JAILLET-18-11Mexique, 1927. Un carnage incendiaire vise la bibliothèque de Cazcùn et sa jeune directrice, Dolores. Elle est sauvée par un nommé Guzman. Il est chargé autant de la protéger que de l’amener à Sansalina, leur ville natale. Il exécute les ordres de Don Zorfi, chef mafieux local, ami de jeunesse de Dolores.

Dès l’école, Pablo Zorfi s’affiche comme un caïd en devenir. Son instituteur, Don Jaime Vasquez ne s’y trompe pas. Avec les trois frères Martìn et Eduardo Mendes, ils forment bientôt une première bande, les Buenhombres. Pour payer ses dettes, Ramon Zorfi vend son fils Pablo à Don Fernando. Dans la ferme de celui-ci, le garçon supporte les sévices. Il finit par tuer Don Fernando, avant de fuir avec Guzman. De retour à Sansalina, il obtient l’aide de la prostituée Raquel, et de ses amies, pour s’emparer de l’hôtel Colòn. Les Buenhombres renaissent : les frères Martìn, Mendes, Guzman et Zorfi se débarrassent de Don Sisco, patron de l’hôtel et maître du quartier.

Pendant les dix années suivantes, Don Pablo Zorfi domine son univers. Il respecte à peu près le pacte des Buenhombres, le recours au meurtre étant rare. Sauf dans le cas de son père, Ramon Zorfi, auquel il ne pardonne pas de l’avoir vendu. Sinon, tous profitent de son système. Il fait même bâtir une nouvelle école. Il n’a jamais oublié Dolores, la seule qu’il ait aimé, sans doute pour son caractère volontaire…

Ces héros évoluent dans une atmosphère âpre, violente. Leur propre loi, leurs actes et leurs sentiments sont empreints de dureté. Survivre, défi permanent. « Le bilan était amer. Pablo était au bout de la course (…) Les Buenhombres avaient bâti un empire. Ils avaient accompli une œuvre immense. Mais ils avaient foiré quelque chose au passage. Pablo ignorait quand et comment, mais de toute évidence ils avaient loupé le coche et leur vie avait sombré dans le délire. » Soumis à un noir destin, ils n’en sont pas moins émouvants. À l’exemple de Sénèque, ils préfèrent la liberté du philosophe à la cruauté du tyran. Dans un décor original, un roman singulier.

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P
<br /> Salut Claude, je viens de finir Nous les maîtres du monde. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai prévu d'acheter Sansalina car je trouve que c'est un auteur qui sait raconter des histoires. Je<br /> ne te dis rien sur Nous les maitres du monde pour ne pas t'influencer.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Salut Pierre,<br /> <br /> <br /> "Nous les maîtres du monde" figure effectivement dans mes prochaines lectures (enfin, dès que possible, j'ai tant de bons livres en vue).<br /> <br /> <br /> Oui, Jaillet me paraît posséder un vrai sens narratif, maîtrisé et plutôt inventif. C'est pourquoi j'ai souvent parlé de lui ici. Un auteur actuel plein de talent,<br /> ça mérite qu'on le soutienne, non ? Te connaissant, je crois que tu ne seras pas déçu par l'ambiance particulière de "Sansalina".<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />