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Deux romancières confirmées de la Littérature policière, de vraies “Reines du Crime”, figurent parmi les récentes nouveautés chez Pocket. D’abord, une nouvelle enquête du
policier londonien Richard Jury, le héros créé par Martha Grimes : “Le paradoxe du menteur”. Dans les pubs, on entend
toutes sortes d’histoires. Comme celle de l’homme qui, du jour au lendemain, perdit sa femme, son enfant et son chien ? Sous l’œil du barman, le commissaire Richard Jury et son nouveau compagnon
de zinc, le cordial Harry Johnson, dégustent un bon vin. À leur pied, le chien Mungo patiente. Cette histoire, il la connaît. Et pour cause, c’est la sienne. Car le chien est revenu, neuf à dix
mois après. Improbable, pense Jury. “Les histoires d’animaux qui retrouvent miraculeusement leur maison alors qu’ils sont à des kilomètres sont légion” et toujours assez douteuses. Le policier
n’en est pas moins curieux, écoutant attentivement Harry Johnson. L’épouse d’Hugh Gault, Glynn et leur fils Robbie, ont disparu (avec Mungo) alors que la femme se trouvait dans le Surrey,
visitant des propriétés à vendre. “La police du Surrey, c’était à prévoir, ne découvrit rien. Mais comme il s’agissait de la disparition d’un enfant de neuf ans, elle fit un effort.”
Universitaire aisé, le mari n’est pas suspect, selon son ami Harry. Et l’histoire continue, recommence, se contredit, en appelle une autre. Celle de Ben Torres, à qui appartient une des
propriétés visitées par Glynn. La mère de celui-ci décéda en ces lieux, dans des conditions énigmatiques.
Harry poursuit son long récit, sa version de l’ensemble des faits. Toute vérité étant relative, peut-être l’histoire est-elle largement mensongère ? Le
policier Richard Jury est de plus en plus perplexe. Quand il évoque l’affaire avec son ami Melrose Plant, le déroulement de la disparition entraîne moult hypothèses. C’est une véritable enquête
qu’il doit mener, en cherchant d’autres témoignages (plus fiables ?) que celui d’Harry…
Suite de l’abécédaire criminel de Sue Grafton, avec “S comme Silence”. Le soir du 4 juillet 1953, jour de la fête
nationale américaine, Violet Sullivan partit assister au feu d'artifice. Personne ne l'a jamais revue. Trente-quatre ans plus tard, dans la
petite ville californienne de Serena Station, cette femme fait toujours parler d'elle. Pour beaucoup, elle aurait décidé de disparaître avec son amant : elle était très belle, sûre d'elle et
régulièrement battue par son mari alcoolique. Pour sa fille, Daisy, l'explication n'est pas satisfaisante. Au risque de découvrir une mère qui, vivante ou morte, pourrait ne correspondre en rien
à l'image qu'elle s'en est faite, elle engage la célèbre détective Kinsey Millhone. Avant d'enquêter sur le terrain, de rencontrer de nombreux témoins, Kinsey consulte les articles sur ce
dossier, sélectionnés par Daisy. “Le pécule de Violet faisait l'objet de deux mentions, mais sans spécification du montant. Un directeur de banque de Santa Teresa avait appelé le bureau du shérif
pour préciser que Violet Sullivan était arrivée à l'agence du saving and Loans de Santa Teresa en début d'après-midi le mercredi 1er juillet (...) Elle avait rendu le coffre quelques
minutes après. Ni la caissière ni le directeur n'avaient la moindre idée du contenu dudit coffre; ils ignoraient également si Violet Sullivan l'avait vidé. Dans un troisième article paru le 15
juillet, le responsable de la communication au bureau du shérif déclarait que la police interrogeait Foley Sullivan, le mari de la disparue. Il n'était pas considéré comme suspect...” Enquêter
dans une bourgade comme celle-là, même si longtemps après, pourrait causer de nouveaux faits criminels. C'est sans doute le récit, parallèle, des journées du début juillet 1953, qui aide à
comprendre la réalité de l'affaire.