Nos z’amis z’auteurs de polars ont accepté de répondre à l’interview express 2011 d’Action-Suspense, une nouvelle série dans l’esprit des Portraits Chinois. Ils nous donnent chacun leur version, amusée ou sérieuse, aux six questions décalées qui leur sont posées.
Aujourd’hui : Marin Ledun
L’ambiance de vos romans, c’est plutôt : Soleil bruineux sur jungle urbaine, ou Grisaille radieuse sur cambrousse pittoresque ?
Ce serait plutôt Mistral sur petite ville de la vallée du Rhône, quelque part entre milieu urbain et zone rurale mais, à l’avenir, je compte fermement m’étendre plus longuement sur les zones forestières rurales et touristiques du sud-ouest de la France.
Vos héros sont plutôt : Beaujolais de comptoir, ou Double whisky sec ?
Whisky et bière blonde, j’en ai peur. De préférence les deux en même temps et souvent bon marché. Mais il arrive à mes personnages de se retenir (pour les besoin d’une intrigue ou pour ne pas heurter la sensibilité de certains lecteurs qui estiment que le héros alcoolique est un cliché du genre), ce qui revient probablement au même.
Vos héros sont du genre : J’aime personne, ou Je me déteste ?
Ni l’un, ni l’autre (ce qui revient également au même, je crois). Ce sont plutôt des humains qui souffrent de trop d’empathie pour leurs semblables, envers et contre le flot de déni, d’individualisation et d’indifférence généralisés. Ce qui ne va pas sans quelques dégâts physiologiques et névrotiques…
Vos intrigues, c’est : J’ai tout inventé, ou Y a sûrement du vrai ?
Je crois que mes romans parlent tous du réel, d’une manière ou d’une autre.
Vos intrigues sont : Des torrents imprévisibles, ou Des fleuves canalisés?
Tout dépend du point de vue. L’écriture ressemble étrangement à un fleuve impétueux en crue, mais j’espère que le résultat final donne une impression de tempête en plus.
Quel est votre propre état d’esprit : C’était mieux demain, ou Le futur c’est maintenant ?
Au risque de paraphraser un éminent collègue romancier, partant du principe que demain se construit maintenant et que, vu le désastre ambiant, on n’est pas rendus, je propose qu’on se retrousse les manches et qu’on s’y mette sur le champ.
Plusieurs articles ont été consacrés ici à Marin Ledun : des chroniques sur "Un singe en Isère" (Le Poulpe), sur "Zone Est", et sur "Les visages écrasés". Cet auteur a aussi répondu au "Portrait Chinois".
Dans la blogosphère, "Les visages écrasés" de Marin Ledun a été chroniqué par Pierre Faverolle, Patrick Galmel (Pol'Art Noir), la librairie Soleil Vert, et bien sûr chez Holden (Unwalkers), fan de cet auteur depuis longtemps. L'ami Bruno a également chroniqué "Fractale", du même auteur.