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J’ai déjà consacré plusieurs chroniques à un des vétérans français du roman d’aventures, Gilles Morris-Dumoulin. J’ai évoqué son détective Peter Warren, qui tenta un retour il y a quelques années, ainsi que les aventures de Vic St Val, qui étaient aussi l’œuvre de cet écrivain. Par ailleurs, il publia bon nombre de romans d’espionnage (onze aux Presses de la Cité dans les années 1950, quatorze chez Fleuve Noir dans les années 1960). Voici trois exemples de ces romans d’action riches en péripéties, ayant pour héros l’agent secret américain Johnny Sanders.
"Purge maison" (1964)
À New York, Nicolas Cezenko a rendez-vous avec Johnny Sanders. Traître à son pays, Cezenko doit remettre à l’agent américain une liste de personnes haut placées travaillant pour les
Russes. Pas moins de cinquante noms ! Mais il est abattu par les agents ennemis, avant d’avoir fourni cette liste. Johnny Sanders ne tarde pas à retrouver Véra, l’épouse de Cezenko, qui s’est
réfugiée chez une amie artiste, Olga. Comme son mari, Véra est éliminée par leurs adversaires. Johnny Sanders est parvenu à sauver sa peau. Rencontrant son supérieur, il affirme pouvoir retrouver
la fameuse liste, que Véra aurait expédié par courrier. Pourtant, la mission de Johnny Sanders ne s’arrêtera pas à la récupération du document. En effet, la mystérieuse Nora faisait aussi partie
des intimes de Cezenko. Ils se rencontraient dans une petite villa, où Johnny Sanders va une fois de plus risquer sa vie. Il pense avoir identifié le chef de camp adverse, un étrange Docteur. Au
lieu de prendre un peu de repos après ces épreuves, Johnny Sanders rend une nouvelle visite à la belle Olga. Celle-ci est évidemment la prochaine cible désignée de leurs ennemis. La bombe
destinée à l’éliminer va permettre à Johnny Sanders et Olga de se ranger dans l’ombre, afin d’affronter le sinistre Docteur…
"Les gars d’en face" (1966)
C’est presque une mission de routine qui attend l’agent Johnny Sanders à Madrid. Il s’agit de récupérer d’importants papiers contre une belle liasse de dollars. Sauf qu’un certain
amateurisme règne dans cette affaire. Deux morts au premier point de rendez-vous, ça démarre mal. Des agents russes qui occupent l’appartement de Marcella, celle qui vend les documents, ça
complique les choses. Si Marcella s’enfuit, son fiancé Miguel arrive dans la gueule du loup avec les fameux dossiers. Là, ce sont des agents chinois qui interviennent pour le supprimer. Pendant
ce temps, les documents secrets (concernant un conseiller politique douteux) restent introuvables. Aidés par la belle Alegria, Johnny et Marcella se réfugient chez un oncle de cette dernière. Si
Johnny visite l’appartement du défunt Miguel, c’est surtout qu’il est sûr que les Chinois vont se manifester. Une manière pour lui de glaner de nouveaux renseignements, même s’il risque quelques
mauvais coups. Entre l’ombre des agents russes et la police franquiste espagnole, Johnny et Alegria tentent de retrouver le chauffeur de taxi qui transporta Miguel. Peut-être la bonne piste pour
dénicher le fantomatique dossier…
"À chacun sa guerre" (1967)
Johnny Sanders arrive à Rome afin de retrouver la trace de Richard Harper, ancien espion américain passé au service des Égyptiens. La tension est vive au Moyen-Orient, en cette
période-là. Harper a également faussé compagnie aux hommes de Nasser, qui le recherchent aussi. C’est parce que le petit truand Pietro Delano s’est adressé à un fourgue acoquiné avec Interpol,
qu’on a repéré Harper dans la capitale italienne. Johnny Sanders va croiser cette fois quelques espions égyptiens dans une voiture ressemblant à un porte-avions, une jolie femme (Valentina) qui
risque d’être maltraitée, un résident de la CIA qui voit sa vie de famille fort perturbée, et une poignée d’espions russes prêts à payer bon prix pour doubler tout le monde. Autant d’adversaires
que Johnny Sanders devra affronter, avant de pouvoir joindre Richard Harper. Néanmoins, l’espion reste lucide sur leur rôle secret : “Ça ne vous parait pas drôle que des types comme
vous et moi soient prêts à s’entretuer, à s’entre-torturer pour récupérer je ne sais quel bidule ? Et si l’on étend le raisonnement, ça ne vous parait pas drôle que des gens crèvent de faim dans
des tas de pays du monde, pendant que des nations dites civilisées dépensent des milliards à perfectionner les moyens de s’entre-foutre sur la gueule ? C’est drôle, non ? Monstrueusement
drôle…”