Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Chaque jour des infos sur la Littérature Policière dans toute sa diversité : polar, suspense, thriller, romans noirs et d'enquête, auteurs français et étrangers. Abonnez-vous, c'est gratuit !

G.J.Arnaud : Les gens de l'hiver - Drôle de regard

 

G.J.Arnaud fut un des auteurs majeurs de la collection Spécial-Police du Fleuve Noir des années 1960 à la décennie 1980. Tous ses suspenses méritent d’être redécouverts, pour leurs ambiances tendues dans des décors souvent simples, autour de personnages du quotidien. Le thème de la maison (ou du quartier) fut de ceux qu’il exploita à merveille. Parmi ses romans utilisant ce sujet, en voici deux qui se déroulent dans des immeubles du Sud de la France, ayant des jeunes femmes pour héroïnes. Des intrigues néanmoins fort différentes…

 

"Les gens de l’hiver" (1977)

ARNAUD-1977Marjorie Brun habite un immeuble en forme de pyramide, dans une station balnéaire du Languedoc. Elle est l’épouse d’un psychanalyste de Montpellier, le Dr Alexis Brun. L’hiver, ce complexe touristique est terriblement vide. Ils ne restent qu’un petit groupe d’amis à y vivre : Pauline Bosson et ses quatre affreux enfants, Vicky et son mari Michel qui est professeur, le peintre Arturo, et Marjorie. Ils se retrouvent régulièrement à L’Escale, le bar ouvert à l’année. Un jour, un inconnu se prétendant en danger téléphone à Marjorie, connue pour son esprit charitable. La jeune femme croit d’abord à un canular. Affirmant se cacher dans la pyramide, il lui réclame à manger.

Il s’agit probablement de l’un des trois récents évadés de la prison de Nîmes. Ce n’est pas le nommé Merkes, qui sera d’ailleurs vite repris. Un certain Jouillet, c’est possible ? Tout porte à croire que c’est plutôt Hondry, violeur et assassin d’une jeune fille. L’ancienne comédienne Sonia Breknov s’adresse à Marjorie, car elle est les sûre d’avoir vu un rôdeur dans l’immeuble. Si Marjorie calme froidement la vieille dame, elle ne doute pas que l’homme soit bien là. Jusqu’à quel point peut-il continuer à la harceler, et dans quel but ? Peu convaincu de la culpabilité de Hondry, le commissaire Feraud reprend l’enquête. Il demande à Alexis Brun, qui fut expert dans cette affaire, de réviser sa position. Le mari de Marjorie confirme son diagnostic. Alors qu’un meurtre est commis dans le secteur, la jeune femme observe son entourage, n’écartant aucune hypothèse.

 

"Drôle de regard" (1985)

ARNAUD-1985Juliette Ferran est syndic d’un immeuble de luxe à Nice. Employée de bibliothèque à temps partiel, mariée à Martin qui est commercial, Juliette mérite largement sa petite rémunération de syndic. Les soucis ne manquent pas dans la gestion du quotidien. Il y a en particulier ce problème de chauffage, qui n’alimente pas correctement les appartements du dernier étage. Un des habitants, le journaliste Éric Merville est moins présent depuis le décès de son épouse. Par contre, le couple Mattan réclame à Juliette une solution rapide, efficace et peu coûteuse. La panne doit provenir d’un purgeur situé en un point haut de l’immeuble, qui ne fait pas son office. Mais où situer cet élément défectueux ? Dans l’appartement des dames Lafont, qui n’y habitent plus depuis des années ? L’énigmatique Denain, qui est censé s’occuper des lieux, adresse les clés à Juliette. Pas de trace du fameux purgeur dans cet appartement vide.

Martin Ferran est irritable, à cause du régime alimentaire qu’il suit de façon obsessionnelle. C’est sous ce prétexte que Juliette devient la maîtresse d’Éric Merville. La jeune femme a un autre sujet d’inquiétude : tous les précédents syndics ont eu de gros ennuis, virant parfois à la persécution. C’est ainsi que Maurin, peut-être pas si malhonnête qu’on l’a dit, puis Mme Benetton ont quitté cet immeuble. Rovelli, le dernier syndic avant Juliette, s’est même suicidé. Quant à l’épouse d’Éric, elle a été victime d’un accident qu’on pourrait juger suspect. De plus en plus, Juliette sent une sourde menace planer au-dessus d’elle...

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Salut Claude, je me rends compte du nombre élevé de G.J.Arnaud que je n'ai pas lu! C'est marrant parce que le simple fait de resumer un livre d'Arnaud par quelques phrases fait immediatement entrer<br /> le lecteur famillier de l'auteur dans l'histoire. Un lieu, une situation, quatre ou cinq personnage et la magie opère. (Sur les maisons et les immeubles, il y a aussi le furieux "Bunker parano")
Répondre
C
<br /> <br /> Salut Eric<br /> <br /> <br /> Je poursuis aujourd'hui cette exploration, avec un thème parallèle à celui de la maison, c'est à dire "la famille". Aucun doute, il y a matière à revenir souvent<br /> vers ce grand auteur.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
M
Bonsoir Claude,<br /> Ta critique m'a immédiatement fait penser à un article de J-P Deloux paru il y a déjà presque 30 ans dans le "Polar" spécial Arnaud, article intitulé "La maison-Dieu".<br /> 2 de mes Arnaud préférés se rattachent à ce thème : "L'homme noir" et "Enfantasme".<br /> D'autres titres me viennent à l'esprit : "Les enfants de Perilla", "Tendres termites"....<br /> Je lis actuellement ses bouquins fantastiques dont l'un se rattache au thème du village à protéger : "la dalle aux maudits"
Répondre
C
<br /> <br /> Bonjour Max<br /> <br /> <br /> Eh eh, tu devances mon prochain article sur G.J.Arnaud, car ce dimanche je donne une sorte de suite à cette première chronique. Plus ou moins sur le thème de la<br /> maison, qu'il a illustré avec tellement de talent pour nous faire frémir. Voilà un auteur dont nous sommes loin d'avoir fait le tour, et qu'il ne faut jamais cesser de lire et de relire ! A<br /> demain...<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
E
oops en me relisant j'ai vu que j'avais fait pas mal de coquilles (d'oeufs) ... pou une libraire, c'est moyen. Désolée.
Répondre
C
<br /> <br /> Tant qu'on n'oublie pas le "q" de "coquilles", tout va bien. Sinon, ouille ouille ouille ! Là, on se débrouille avec les rimes en ouille, telles nouilles,<br /> fouilles, rouille, ou bien quenouilles. <br /> <br /> <br /> Amitiés.  <br /> <br /> <br /> <br />
E
Bonjour Philippe,<br /> oui c'est bien la librairie Soleil Vert de Calvisson. (voir mon lien, cette fois vers le blog de la librairie). J'avais mis le lien vers la boutique en ligne à titre "bibliographique" puisque je<br /> suis en train de référencer les titres d'Arnaud même si j'en ai que très peu. Mais comme on a système de mot-clé cela permet aussi de retrouver le thème de la maison avec l'ensemble des références<br /> que j'ai déjà pu identifier. En tout si vous êtes du coin, n'hésiter pas à passer... ;-)<br /> A bientôt
Répondre
C
<br /> <br /> Philippe habite un peu loin, ma chère Herveline, mais sa curiosité le pousse assez souvent à commander des livres qui ont quelques mérites !<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Bonjour Claude,<br /> Quel plaisir presque quotidien !!! de lire tes chroniques sur le policier en général ,et de plus elles sont toujours de qualité supérieur sans te vanter! quand sur certains sites les critiques se<br /> contentent de 2 ou trois lignes ,toi c'est vraiment bien fait enfin moi je trouve;<br /> Pour ce qui est de g j Arnaud tout est à lire même les livres sous pseudo sous souvent excellent.<br /> continu à nous faire aimer les anciens du fleuve au fait y a t'il d'autres auteurs du meme niveau que Pelman,Ferriere<br /> Arnaud que tu aimes sur les quels tu contes faire un article?????<br /> Bien Amicalement<br /> Pascal G
Répondre
C
<br /> <br /> Bonjour Pascal<br /> <br /> <br /> En cliquant sur la rubrique "Suspense Story", tu trouveras pas mal d'autres bons vieux auteurs de polars, en particulier des Spécial-Suspense. J'en évoque d'autres<br /> périodiquement. Ce dimanche, je bisse au sujet de G.J.Arnaud. Lui qui a tellement écrit, c'est inépuisable !  <br /> <br /> <br /> Merci pour ces compliments. Mes chroniques sont assez complètes, afin de montrer qu'il s'agit d'histoires solides. Quelques lignes n'y suffiraient pas, donc je<br /> "construis" tant soit peu mes textes. Une façon de souligner que cette ancienne génération de romanciers, naguère méprisés, étaient pour beaucoup des artisans très inspirés.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Bonjour Claude<br /> J'apprends que "le Salaire de la peur" n'est pas du même Arnaud...( je me suis fait avoir...:()<br /> Sinon j'adore cet auteur ainsi que sous le pseudo de Saint - Gilles.<br /> Bonne journée , amitiés .<br /> Patrick
Répondre
C
<br /> <br /> Salut Patrick...<br /> <br /> <br /> Sous le pseudo de Saint-Gilles, et sous celui d'Ugo Solenza, G.J.Arnaud a produit de très bons titres. D'ailleurs, ce dimanche j'évoque de nouveau cet auteur.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Rebonjour,<br /> <br /> Oncle Paul, vous avez aussi pensé à l'autre Georges Arnaud, celui du Salaire de la peur.<br /> L'acteur James Stewart, ce n'était pas son vrai nom. Mais comme il était connu sous ce nom, cela a forcé un autre acteur qui s'appelait, lui, vraiment ainsi, à prendre le pseudonyme de Stewart<br /> Granger.<br /> Même cas de figure que pour Georges Arnaud, en réalité Henri Girard, dont la notoriété a poussé celui se nommant vraiment Georges Arnaud à adjoindre à Georges son deuxième prénom Jean pour éviter<br /> toute confusion.<br /> <br /> M. Le Nocher,<br /> Vous dîtes que le premier roman de G.J. Arnaud dont vous parlez se passe dans une station balnéaire du Languedoc dans un immeuble en forme de pyramide ?<br /> Vous ne citez pas le nom, et peut-être n'est-ce pas dit explicitement dans le livre, mais c'est forcément la Grande-Motte ?<br /> Puisque c'est la ville reconnaissable entre toutes par ses pyramides. Et, en 1977 à la parution de ce roman, la Grande-Motte n'existait en tant que commune que depuis 1974, on en parlait<br /> beaucoup.<br /> Un rêve du général de Gaulle et de l'architecte Jean Balladur, le cousin d'Edouard.<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Motte<br /> <br /> En parlant de romans centrés sur une maison, Jean Ray, l'auteur des aventures d'Harry Dickson, avait écrit Malpertuis.<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Malpertuis<br /> <br /> Ce célèbre roman paru en pleine guerre en 1943 et dont on connaît par coeur la fameuse phrase : " Tu quitteras Malpertuis, mais Malpertuis ne te quittera pas. "<br /> <br /> Cordialement
Répondre
C
<br /> <br /> En effet, Philippe, il s'agit de La Grande-Motte. Mais, alors comme aujourd'hui,il reste imprudent d'être trop précis sur les lieux servant de décors. Mon amie Lalie<br /> Walker en fit l'amère expérience avec son "Aux malheurs des dames", ce n'est pas la seule.<br /> <br /> <br /> Réalité/fiction, ça me rappelle une stupidité entendue dans un salon du livre il y a quelques années. "Dans son roman, le personnage met une demie-heure à<br /> marcher de tel endroit à tel autre... C'est nul, il ne faut que dix minutes". Ben oui, mais pour les besoins de cette histoire, peut-être valait-il mieux une marche de trente minutes, tout<br /> bêtement ? Ce timing non respecté est-il vraiment un critère de mauvaise qualité d'un roman ?<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
O
Bonjour Claude<br /> Sans oublier bien évidement Le coucou qui entre dans la catégorie Maison.<br /> Et je me souviens que lors de l'annonce du décès de Georges Arnaud (du salaire de la peur) une chaîne de télévision avait mis en incrustation la photo de notre Georges Arnaud alias Saint-Gilles.<br /> Cela lui avait fait un choc !<br /> Amitiés
Répondre
C
<br /> <br /> Salut Paul<br /> <br /> <br /> Il faudra que je relise "Le coucou", qui est pour moi un des romans marquants de G.J.Arnaud. Décor minimal, peu de personnages, mais suspense d'une grande<br /> intensité.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
P
Bonjour M. Le Nocher,<br /> <br /> Herveline, est-ce vous le site de la librairie Soleil Vert à Calvisson ou est-ce que je confonds ? Là, c'est un autre site qui est indiqué après votre nom.<br /> <br /> A propos de G.J. Arnaud.<br /> Juste pour rappeler ce que dit l'article suivant :<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_arnaud<br /> <br /> Les deux Georges Arnaud : une malheureuse homonymie<br /> <br /> Georges Arnaud, de son vrai nom, Henri, Georges, Charles, Achille Girard, est contemporain d'un autre écrivain français, dont pour comble d'ironie, Georges Arnaud était le véritable patronyme. Ce<br /> dernier a dû signer ses œuvres Georges-Jean Arnaud ou Georges J. Arnaud pour se singulariser. « J’ai souffert énormément qu’il y ait un autre Georges Arnaud … De voir un bouquin aussi bon que Le<br /> Salaire de la peur avoir un succès formidable, parce que c’était un certain Georges Arnaud qui, lui-même, avait pris un pseudonyme, j’avais l’impression qu’on m’avait fauché mon nom ».<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Jean_Arnaud<br /> <br /> " Ne doit pas être confondu avec Georges Arnaud (1917-1987), auteur, entre autres romans, du Salaire de la peur. "<br /> <br /> Cordialement
Répondre
C
<br /> <br /> Bonjour Philippe<br /> <br /> <br /> En effet, alors que l'auteur du "Salaire de la peur" n'a écrit qu'une poignée de livres, le seul et vrai Georges-Jean Arnaud en a publié des centaines (polars,<br /> grands romans, anticipation, historiques). Regrettable homonymie, mais les passionnés ne s'y trompent plus depuis longtemps. Et ceux qui découvrent les romans de G.J.Arnaud deviennent vite<br /> fans.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />
H
C'est rigolo, j'étais justement en train de référencer qq Arnaud ce matin et juste au moment de ton article j'étais sur la fiche "Les intrus" (1967) qui se passe aussi dans un immeuble de luxe.
Répondre
C
<br /> <br /> C'est exact, Herveline... Je n'en a choisi ici que deux, mais un certain nombre de suspenses de G.J.Arnaud ont pour contexte un immeuble ("Notre oncle de<br /> Cincinnatti", aussi), la maison ("La maison-piège", par exemple) ou le quartier ("Un petit paradis"). Tous les G.J.Arnaud sont à lire ou à relire, et j'ai bien l'intention d'en reparler<br /> ponctuellement.<br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br />