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Né à Dole en 1927, André Besson est un écrivain qui (depuis 1946) a abordé divers genres littéraires :
ouvrages historiques et franc-comtois, romans policiers ou d’espionnage. Il fut publié sous son nom ou sous des pseudos, tel André Frambois et Alex Barner. Il a entre autres été récompensé par le Prix Louis Pergaud 1959 pour “La Dame du val d’amour” (1958), le
Prix des écrivains de langue française pour “Une fille dans la
forêt”, le Prix Émile Zola pour “Le Village englouti” (1970), le Prix de l’Académie Française pour “Les Trente jours de Berlin”, et le Grand Prix du roman policier. Parmi les polars qu’il publia dans la collection
Spécial-Police (Fleuve Noir), il faut retenir “Les amants de la
dune” (1974). Une intrigue de bon aloi, servie par une ambiance
villageoise qui sonne juste.
Auteur de romans policiers, Pascal Dauriac est contacté par un ami producteur de cinéma. Ce dernier lui propose d’écrire un scénario d’après un sujet réel. À cette époque, les films inspirés d’histoires vraies, genre “Mourir d’aimer” ou “L’affaire Dominici”, plaisent au public. Ici, il s’agirait d’adapter un faits divers ayant eu lieu cinq ans plus tôt, en mai 1968, dans une bourgade portuaire de Vendée. À Saint-Jean-des-Dunes, un couple d’amants avait été assassiné. Couple faisant scandale, une jeune enseignante et un ancien prêtre, dans une affaire nos résolue, sans coupable. Une histoire qui intéresse Dauriac, d’autant que le producteur Édouard de Caussan s’avère généreux.
Le romancier s’installe bientôt à Saint-Jean-des-Dunes. Plutôt que l’aller à l’hôtel, il préfère habiter dans la maison même où se déroula le drame. Mme Souzeaux, la propriétaire impotente qui vit avec sa sœur un peu simplette dans la maison voisine, n’est pas ravie que l’on reparle de tout cela. Mais Dauriac ne lui a révélé le motif de son séjour qu’après avoir loué. Toute la population ne tarde pas à savoir qui est le romancier, et ce qu’il vient faire là. Le Comité de Moralité créé à l’époque pour chasser le couple d’amants va renaître. Le maire Yves Royez, Hervé Legal et quelques autres ne cachent pas leur hostilité. On va même crever les pneus de la voiture de Dauriac.
Jacques Claron, petit voyou et fils supposé du maire, prétend avoir des infos compromettantes sur Royez. Dauriac accepte de les monnayer, sans être certain que ce soit sérieux. Le romancier sent que la menace se précise peu à peu autour de lui. Gisèle, la fille du restaurant, est sa seule alliée depuis son arrivée. Leur couple risque de rappeler à la population de mauvais souvenirs. Découvrir le coupable n’est pas le rôle de Dauriac. Pourtant, les circonstances vont l’y aider…
Une version de ce roman, sans doute réécrite, a été publiée en 1990 aux Éditions Mon Village (Suisse).
Aux Éditions Galic, André Besson publia plusieurs romans d’espionnage sous
le pseudonyme d’Alex Barner. Chez cet éditeur, il est l’auteur sous son propre nom d’un bon roman historique, “La princesse aux chaînes”. Il y retrace
la vie de Marguerite de Bourgogne, fille de Charles Le Téméraire. Celle-ci mourut un matin de mars 1482 d’une chute de cheval, alors qu’elle chassait le faucon dans les marais de Bienenbosch,
près de Bruges. Elle n’avait que vingt-cinq ans. Pourtant, la fille de Charles de Bourgogne fut successivement fiancée à treize prétendants.
Elle n’avait que cinq ans quand Ferdinand d’Aragon la demanda en mariage. Puis des membres de la famille du roi
Louis11 et d’autres grands nobles du royaume sollicitèrent sa main. Le fils du duc de Milan et le duc de Savoie firent de même, ainsi que des hauts aristocrates anglais. Ce fut finalement
Maximilien d’Autriche qu’elle épousa, et dont elle eut des enfants. Pour Charles Le Téméraire, l’essentiel était d’assurer la descendance dynastique et la puissance de son duché.
En 2000, la romancière-scénariste Chantal Pelletier et Serge Meynard ont adapté “L’inconnue du val perdu”, d’après le roman éponyme d’André Besson (Édition Mon Village, Suisse). Un téléfilm réalisé par Serge Meynard, avec Zabou Breitman et Barbara Schulz et Didier Bienaimé. «Pour découvrir le mystère de la mort de sa fille dont le corps a été retrouvé dans le maquis cévenol, Martine s’échappe de la maison de repos où elle séjournait. Dans le village du drame tous les habitants lui paraissent suspects et son comportement intrigue. Un inconnu dépose des indices devant sa porte. Il semble vouloir l’aider. Terrorisée par ce qu’elle pressent, Martine enquête, persuadée que sa fille ne s’est pas suicidée comme il a été hâtivement conclu. Bientôt la vérité apparaîtra aussi effroyable qu’insoupçonnable.» Pour l’anecdote, Jean-Bernard Pouy joue ici une courte scène, bougonnant à la pâtisserie de ce village.