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Marc Agapit fut un des grands auteurs de la collection Angoisse du Fleuve Noir, avec 43 titres répertoriés. Il se nommait en réalité Adrien Sobra (1897-1985). Sous son propre nom, il publia "Mort sans fleurs" (Ed.Métal, 1956) réédité sous le titre "Du plomb brûlant" (Ed.Baudelaire, 1964). Cet unique roman policier de Sobra-Agapit est forcément une curiosité. Entre série de meurtre et énigme de chambre close, le mystère plane autour d'un couple. Pour les passionnés de polars, voilà un sombre suspense à l'intrigue très correcte.
En France, dans les années 1950. Le couple Quinquandou habite en région parisienne, à Vitry-sur-Seine. Curieux duo : l’épouse Sarah est une femme dynamique et séduisante de trente-cinq ans. On la sent aussi manipulatrice, un peu inquiétante. Son mari Victor est un homme plutôt mou de cinquante-quatre ans, employé dans un ministère. Un type sans relief. Leur maison s'avère également assez bizarre : une des pièces abrite un coffre-fort (supposé vide). Gare à celui qui pénètre dans cet endroit : si la porte se referme sur lui, il n’a aucune chance d’en sortir vivant. Et comme le couple est parfois longtemps absent, on risque de découvrir son cadavre plusieurs semaines plus tard. L’épisode raconté par le jeune Paul Vinci au début nous permet de nous faire une idée sur l’étrangeté de ces personnages, auxquels il convient d’ajouter Evelyn Clark, amie de Sarah.
M.Quinquandou interrompt sa cure à Vichy car il a reçu une lettre mystérieuse affirmant que sa femme le trompe, et qu’il y a un cadavre dans la pièce du coffre-fort. Accompagné d’un détective privé, ils vont trouver le corps d’un certain Daniel Leroux à l’endroit en question. Ils appellent la police. Un cambrioleur ? Peu probable, car l’homme appartient à une famille aisée. Comment est-il arrivé là ? L’inspecteur Chardonneret et M.Quinquandou se rendent à l’île d’Oléron où Mme Quinquandou passe l’été (elle joue de l’accordéon dans un bal musette). Le policier parvient à faire parler un peu M.Quinquandou. Drôles de confidences ! Il observe aussi l’épouse. Mais le couple et Mlle Clark vont rentrer sans lui à Paris. Le commissaire Martin les y attend. Les deux femmes ne sont plus dans le train...