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15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 04:55

Le romancier Jean-Pierre Bathany est décédé d'un infarctus en ce mois de mai 2017, à l’âge de soixante-dix ans. Originaire de la Presqu’île de Crozon (Finistère), il habitait Nantes. Il a d’abord publié ses romans aux Éditions Alain Bargain (2005-2008) : Camaret au vitriol, Double je nantais, Été show à la Baule, La veuve noire de Pornic, Maudit blues à Nantes. Chez le même éditeur, il publia la série INRI (2010-2011) : Requiem au lac de Grandlieu, Le Cercle de Nantes, Illuminatis nantais. Puis, aux Éditions Sixto, il fut le scénariste de la bande dessinée "L’ange noir" (2011 - dessins de Jérôme Mathé) et l'auteur des romans "Double Je" (2015) et "L'homme de la pluie" (2016). Petit hommage à travers trois de ses titres.

Camaret au vitriol (Éd.Alain Bargain, 2005)

Un vieux pêcheur a fait une chute mortelle à la pointe du Grand Goin, à Camaret. Étonnant, car il connaissait bien les lieux. La mort d’un clerc de notaire passe pour un suicide. Pourtant, il a été assassiné. Le maire de Camaret a reçu plusieurs lettres anonymes. Interiora Terrae Lapidem, dit l’énigmatique message. Pierre, le maire, ne souhaite pas divulguer cette info. Il demande à son ami parisien Thomas de Rosmadec, écrivain criminologue, de venir mener une enquête discrète. Dans le train, Thomas rencontre Ali, orphelin Noir âgé de dix ans. Rebaptisé Alain à sa demande, l’enfant l’accompagne à Camaret. Si on le trouve plutôt attachant, le gamin commet bon nombre de bêtises.

Parmi les récents décès sur la commune, Thomas envisage un point commun pour cinq d’entre eux. Ceux-ci semblaient de près ou de loin concernés par le discutable terrain de golf local. Peu à peu, la série criminelle se confirme. Thomas note le cycle lunaire de ces morts, présageant un prochain meurtre. Avec le curé, Thomas tente de décrypter le message en latin. La phrase étant incomplète, sa symbolique reste obscure. Un ami moine évoque une possible formule d’alchimie. Un retraité érudit saurait les aider, mais le curé s’en méfie. Un nouvel accident douteux se produit. La sixième victime est un ex-pompier devenu ivrogne. Thomas lit la même phrase latine sur la tombe d’une femme. Parmi les habitants installés ici depuis quelques années, on peut en suspecter plusieurs d’être l’ex-compagnon de la défunte. Le petit Alain aura son rôle à jouer pour contrer sa vengeance…

Hommage à Jean-Pierre Bathany, qui avait 70 ans

La veuve noire de Pornic (Éd.Alain Bargain, 2008)

À Nantes, Laurent Choiseul et Rose Delaunay sont étudiants et amis. Outre leur discipline scientifique, ils ont un triste point commun. Orphelin de père et de mère, Laurent a été élevé par sa tante Diane. Le père de Rose est mort voilà longtemps dans un accident de voiture. Alice, sa mère, habite maintenant Pornic, avec le paisible Philippe. D’un caractère affirmé, Rose s’entend mal avec Alice. La jeune fille pense garder un contact mental avec son défunt père. Quant à Diane, elle s’est toujours montrée imprécise sur le décès des parents de Laurent. L’ambiance est tendue lors du séjour de Rose dans la villa d’Alice et Philippe à Pornic. L’étudiante supporte aussi très mal Lucien Fouchet et sa femme, voisins d’Alice. Rose s’oppose aux opinions politiques de Fouchet. Invité par son amie, Laurent évite de prendre parti. Tout comme Philippe, qui s’exprime généralement peu. Celui-ci est retrouvé mort peu après, victime d’une chute dans les environs.

L’enquête des gendarmes doit déterminer les faits avec plus de précision. Daniel Chaussoy se présente comme un ami de Philippe, dont il vient d’apprendre le décès. Son comportement reste douteux ; il pose des questions, se dérobant sur sa relation avec le défunt. Malgré tout, Alice l’invite chez elle. Rose pense que c’est lui qui tente de fouiller la villa durant la nuit suivante. L’étudiante se demande aussi pourquoi sa mère n’a pas parlé aux gendarmes de la lettre inquiétante reçue par Philippe. Beaucoup d’interrogations sans réponses trottent dans la tête de Rose, qui rentre à Nantes. Alice reste seule à la villa, dans une angoissante solitude. Quant on la retrouve morte, les gendarmes pensent à un suicide par abus de somnifères. C’est une mise en scène, car elle a été agressée. Rose, qui ne croit pas au suicide, s’installe à Pornic. Par une nuit venteuse, des ombres s’introduisent dans la maison…

L’homme sous la pluie (Éd.Sixto, coll. Le Cercle, 2016)

Portant éternellement une parka de cuir et un bonnet de laine, mal rasé, Tom Harouys n’a pas l’allure de sa fonction. Il est commandant de police dans l’agglomération nantaise. S’il a une amie, Harouys préfère cohabiter avec son chat, aussi exigeant et ingérable soit-il. En mauvaise santé, il néglige ses douleurs. Depuis une récente affaire, qui l’a opposé à un médiocre dealer prénommé Freddy, il pense que sa hiérarchie veut l’écarter au profit d’un collègue plus servile. Harouys est assisté par son jeune collègue Delorme, nettement moins chevronné que lui. Un crime sanglant a été commis dans une ferme rénovée des environs. La victime, un homme âgé, habitait seul dans cette maison isolée. Selon le voisin qui a alerté la police, il était peu liant, pas causant.

C’est le juge Beauger, peu sympathique avec ses idéaux passéistes, qui traite le dossier. Harouys n’échangera qu’un minimum d’informations avec lui. Le policier retourne sur les lieux du meurtre, cherchant aux alentours d’éventuelles traces de l’assassin. Il en a laissé alors qu’il surveillait la maison louée depuis deux ans par sa cible. La victime poignardée se nomme Bernard Fresnel. Du moins est-ce le nom sur sa carte d’identité, en version cartonnée ancienne, plutôt facile à falsifier. En parallèle, Harouys continue à faire pression sur le dealer Freddy, hospitalisé. Ce minable est mêlé à une embrouille, dont il n’est certainement pas l’instigateur. Le policier n’éprouve aucun scrupule à le secouer, afin qu’il avoue ce qu’il sait. Tant pis si Freddy est ainsi en danger.

Vérification faite, la victime disposait en effet de faux papiers. Reste à savoir qui était le vrai Fresnel, dont il a usurpé l’identité. Faut-il imaginer qu’il a éliminé celui dont il a pris le nom ? Voilà quelques temps, le soi-disant Fresnel fut l’objet d’une plainte, suite à une altercation lors d’un accrochage en voiture. Le juge en charge de l’affaire ne voit là qu’un litige de base, dû à une incivilité courante. Harouys explore la maison du prétendu Fresnel. En fouinant, le policier découvre une vieille photographie et, surtout, des documents bien cachés. Ils concernent un épisode de notre Histoire remontant au tout début des années 1960. Le faux Fresnel et ses deux amis, sur la fameuse photo, avaient un passé douteux, peut-être criminel…

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