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Dans la région lilloise, la policière Anouk Furhman traque le tueur en série Boily, meurtrier de jeunes filles. Sur les rives de la Deûle, elle repère la péniche où se cache le suspect. C'est alors que des inconnus interviennent, la prennent pour cible, et enlèvent Boily. L'ex-enquêteur Léo Matis, qui a suivi le dossier et fourni des indices à Anouk Furhman, arrive trop tard à la rescousse. Gravement blessée, la policière est hospitalisée, mais reste dans le coma. Rentrant chez lui à Bruxelles, culpabilisant toujours, Matis est agressé à son tour. Quand il retrouve son ami le procureur Dudzinski, celui-ci a eu le temps de se renseigner au sujet d'une vieille photo glissée dans la boîte aux lettres d'Anouk. Sur ce cliché remontant à mai 1968, apparaît un espion russe de la grande époque. Ça peut signifier que ceux qui ont visé Anouk et kidnappé le nommé Boily seraient aussi des Russes.
Être séquestré, maltraité, torturé, dans une étrange prison, aucune chance de comprendre ce qui se passe pour le kidnappé. Le traitement est épuisant pour lui, même lorsqu'il s'agit d'interrogatoires sans échange de paroles. Le conditionnement mis en place par le Colonel se base sur la totale désorientation des captifs. Car il y en a deux autres, moins réceptifs que Boily. Pas aussi intelligents, peut-être. Le Colonel est assisté d'un psy, auquel le tueur de jeunes filles confesse finalement ses élans criminels. Le but est de transformer leur prisonnier. Le rendre meilleur ? Oui, mais afin de servir leur cause, celle du commanditaire de l'opération, l'ancien oligarque du temps de l'URSS, Amovitch. La mission-test dont il doit arriver au bout montre quel baroudeur sanguinaire est maintenant Boily. Fiable, mais en ayant conservé ses pulsions sexuelles destructrices. Ce qui ne gêne pas les Russes.
Léo Matis a connu un passage à vide, auquel il a fallu remédier. Quelques semaines plus tard, avec le procureur, ils rencontrent l'agent américain Steve Beaufort. Il ne s'étend pas sur les intérêts qu'il défend officieusement, mais lui aussi veut retrouver Boily. Il livre aux deux Européens le secret de la photo de 1968. Qui concerne Pierre Furhman, père d'Anouk, qui était alors ingénieur à l'Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales. Il avait ses raisons de collaborer avec son contact russe, Sergei Fabiew… La présence de Boily à New York est bientôt confirmée, car il s'en est pris à une jeune femme. Se méfiant de Steve Beaufort, Léo Matis se rend aux États-Unis. Logeant dans un hôtel de luxe à Brighton Beach, la cible de Léo Matis utilise sa véritable identité. C'est probablement le Colonel et ses sbires qu'il devra réellement affronter…
L'étiquette "thriller" est bien pratique. Par exemple, on peut l'appliquer dès qu'un roman d'enquête, aussi ordinaire soit-il, devient un peu glauque ou que le héros dérape vers le sanglant. Fervent de polars, Jean-Marc Demetz est bien plus subtil que ça. En effet, l'histoire débute par des investigations assez traditionnelles, qui secouent déjà beaucoup. Pourtant, c'est bien dans un authentique roman d'aventures qu'il vient de nous faire pénétrer. À l'origine, une des plus énormes affaires d'espionnage de la Guerre Froide. Qui ne remonte pas si loin dans le temps, moins de cinquante ans, si l'on y réfléchit. Quant à l'évolution de la Russie et à ses méthodes, ne subsiste-t-il pas des séquelles du passé ? Il existe tant de façons de lobotomiser des gens.
Si l'auteur n'est pas avare de détails sur les faits, il cultive malgré tout un climat fort mystérieux autant qu'un tempo idéalement rythmé. À travers le monde, nous suivons fiévreusement les protagonistes, le tueur conditionné et l'intrépide enquêteur. Un suspense nerveux à souhaits !
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