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San-Antonio : Y a-t-il un Français dans la boîte à gants (Omnibus) - ou San-A en grands caractères ?

Chez Omnibus, paraît un double roman signé San-Antonio : “Y a-t-il un Français dans la boîte à gants”. Il ne s'agit pas d'une aventure du célèbre commissaire, mais de romans complémentaires : “Y a-t-il un Français dans la salle ?” (publié en 1979) et “Les clés du pouvoir sont dans la boîte à gants” (paru en 1981). L'histoire débute ainsi : ancien ministre et chef d'un puissant parti, le RAS, Horace Tumelat est un homme politique sans scrupules, macho, manipulateur, sournois, impitoyable, plutôt vulgaire en privé – qui reste malgré tout attachant. Il fricote volontiers avec sa secrétaire Ginette Alcazar, sous l'œil de son majordome Juan-Carlos.

Ses aspirations élyséennes vont se trouver brusquement compromises : d'abord, il hérite d'un encombrant secret après le suicide de son oncle, le vieil Eusèbe qui s'est pendu. Héritier de sa maison, il s'y rend et croise Paul Pauley le flic qui le surveille de près, ainsi que Georgette Réglisson, la femme de ménage. Celle-ci a une très jolie fille : Noëlle, blonde, dix-sept ans, elle joue de la flûte et plaît beaucoup au Président. Tomber amoureux de la juvénile Noëlle, ça ne peut que compliquer sa vie et ses ambitions. Horace Tumelat a d'autres soucis : dans le mur de la salle de bain de son oncle, il cache depuis plus de vingt ans le secret qui a poussé le vieil Eusèbe au suicide.

Dans “Les clés du pouvoir sont dans la boîte à gants”, suite directe du premier roman, Horace Tumelat va chercher à se venger d'une journaliste en mettant sur pied une machination diabolique. Autour de lui, gravite une galerie de personnages sulfureux et détestables : une épouse délaissée et frigide, une secrétaire amoureuse et jalouse, un photographe de presse à scandale et maître chanteur, un flic zélé et cinglé... Frédéric Dard avait voulu signer ces deux livres de son pseudo, San-Antonio, même si le commissaire n'y figure pas. Car il utilise dans ce diptyque toute l'invention langagière, et la frénésie des situations abracadabrantes, qui offrent à ses lecteurs un infini plaisir. 878 pages de Frédéric Dard à ce rythme, ça ne se refuse pas.

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San-Antonio : Y a-t-il un Français dans la boîte à gants (Omnibus) - ou San-A en grands caractères ?

Si l'on nous cite les titres suivants : “À prendre ou à lécher”, “Ça ne s'invente pas”, “Concerto pour porte-jarretelles”, “N'en jetez plus”, “Si ma tante en avait”, il y a de fortes chances que l'on pense immédiatement à des romans de San-Antonio. Entouré du gras et tonitruant inspecteur Bérurier, du vieux et fidèle policier Pinaud, de sa brave femme de mère Félicie, le commissaire chéri de ces dames est au cœur d'enquêtes bondissantes et de péripéties explosives. Pas la peine d'en dire plus, si ce n'est que le langage est aussi (ou d'abord) ce qui excite les lecteurs de San-Antonio. Pour celles et ceux qui voudraient lire ou relire ces aventures, ayant un problème de vue ou cherchant un confort de lecture, la librairie Ilivri présente les cinq titres cités ici en grands caractères. On peut se renseigner sur leur site (cliquez ci-dessous)...

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M
Bonjour Claude,<br /> Ces 2 romans sont pour moi ce que Dard a fait de mieux, avec "Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ?" A lire absolument !!<br /> Amicalement,<br /> Max
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C
Bonjour Max<br /> Frédéric Dard était "au top" quand il a écrit ces romans-là, c'est exact. La preuve avec ce court passage, que l'on trouve dès la troisième page : "Sans doute, lecteur à la con, trouveras-tu ces détails scatologiques, scabreux, malséants et tout ce que tu voudras, indignes sûrement du grand écrivain que je suis par inadvertance : j'empresse de t'assurer que la vie est bien telle que je la dis ici, pauvre et vivante, éclopée et sanieuse, et qu'il est odieux de ne pas écrire ce qui est quand on sait de sources fieffées que ce qui est est." On est déjà dans l'ambiance !<br /> Amitiés.