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Voilà plusieurs années que je n'étais plus retourné à Saint-Malo, pour le festival Étonnants Voyageurs. Mon billet de train indique que ce n'est qu'à 227 km de chez moi. Cela sans compter les vingt minutes de marche à pied vers le site, et retour. Sous un soleil de plomb, et il n'y avait même pas un brin de vent ce samedi. Rare à Saint-Malo, un tel manque d'air. Disons que j'ai accepté ce sacrifice afin d'en rapporter deux reportages. Arrivée sur place vers 11 H du matin. Pour commencer, je vais chercher mon accréditation. Pas facile de trouver la salle, mais c'est l'occasion d'y apercevoir le boss, Michel Le Bris, dans d'ultimes préparatifs avec des collaborateurs.
Muni du sésame, premier tour de piste. Dans le Palais du grand Large, se succèdent en cette fin de matinée les débats animés par Maette Chantrel et d'autres. Près du bar, des espaces destinés aux expositions. L'une d'elles concerne “Caricaturistes, fantassins de la démocratie” d'après l'initiative et le film de Radu Mihaileanu, Plantu et Kofi Annan. Elle est plutôt attirante, visiblement. Quand je reviens en tout début d'après-midi au palais du Grand Large, la foule fait la queue devant le grand auditorium. Pour voir (je crois) un film inédit sur le Brésil, un de thèmes de l'évènement. Pour ma part, je n'ai pas trop le temps de suivre débats et animations, dont beaucoup sont pourtant attrayants.
Premier passage au salon du livre, en face. C'est chouette d'arborer un badge de presse, pas l'habitude des entrées gratos. Je salue Didier Daeninckx qui, à ce moment-là, est au stand Cherche-Midi/Sonatine, où il présente “Le tableau papou de Port-Vila”. Sur un autre, ce sera pour “1914-1918, La pub est déclarée”. Sachant qu'il participe également à des animations par ailleurs, Daeninckx est très occupé, mais toujours prêt à échanger. Salutations et discussions avec mon ami Hugo Buan, dont les enquêtes du commissaire Workan sont aujourd'hui publié aux Éditions du Palémon. Par ailleurs, je repère les stands où je pourrai peut-être croiser des auteurs. Pour Ron Rash, faut pas trop espérer, il est annoncé en fin de journée. Comme une auteure québécoise publiée chez Gallimard, Perrine Leblanc. On aura l'occasion de reparler d'elle : j'ai acquis son dernier roman.
À propos de Québécois, La Librairie du Québec est présente. C'est un de mes objectifs du jour, je ne le cache pas aux hôtesses très sympas. Car, en début d'après-midi, je m'y pointe de nouveau. Un bonhomme de ma carrure arrive derrière moi. “Dis-moi, Michel Vézina, tu peux lire ce qu'il y a d'écrit sur mon badge de presse ?” Bonne nature, l'auteur s'exécute... et nous tombons fraternellement dans les (gros) bras l'un de l'autre. Nous avons été longuement en contact mais c'est notre première rencontre. Comme disait l'autre écoloenhélico, “séquence émotion” (ce qui explique que j'ai raté la plupart des photos de mon pote). Les hôtesses de La Librairie du Québec rigolent, Michel et moi passons vite à la complicité qui, dès le départ, nous a unis. C'est même lui qui va choisir deux bouquins québécois, dont je ferai la chronique un de ces jours. Michel sera le dernier que je saluerai avant de devoir quitter la fête, plus tard.
J'ai un rendez-vous à honorer. Il en sera question dans un second reportage.
Retour au stands, comme chez les vroum-vroum. Un petit bonjour à Emmanuel Grand, qui cartonne avec “Terminus Belz”. Il prévoit déjà un autre roman, bonne nouvelle. Pas une suite de celui-là, merci pour l'info. Courte discussion avec mon camarade Alain Emery, auteur de nouvelles et de romans, au talent indiscutable. Conversation avec Dragan Brkic, dont le nom rappelle ses origines balkaniques. Prof de sport en Bretagne depuis plusieurs décennies, il a publié “Footness” chez PubliBook. Un roman sur la manipulation à tous les niveaux dans les milieux sportifs. Avis aux amateurs de suspenses sur ce thème !
Ah, mister Jérémie Guez est enfin disponible. Notre jeune auteur (“Le dernier tigre rouge” chez 10-18) a l'air bien content de me voir. Ce qui est réciproque, n'en doutez pas. Il est heureux que j'ai apprécié et chroniqué (par deux fois) son nouveau titre. Qui a dit que les jeunes étaient les plus ingrats ? Pas moi. Un romancier à suivre de près, un large potentiel d'écrivain, Jérémie Guez, on ne le répétera jamais assez.
Voilà un aperçu de mon passage à Étonnants Voyageurs, le samedi 7 juin 2014. Rendez-vous pour la suite, ma rencontre avec Chris Womersley.