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Le concept d'un festival des littératures policières à Toulouse remonte à 2007 quand Ida et Claude Mesplède suggérèrent à la direction de la Librairie de la Renaissance d’unir leurs compétences pour y parvenir. A l’origine de son nom de baptême, Toulouse Polars du sud, les Mesplède proposèrent aussi la création du prix littéraire Violeta Negra, afin de mieux faire connaître les romanciers des langues du sud. Le couple Mesplède apporta sa connaissance approfondie du milieu des polardeux, alerta ses réseaux et ouvrit son carnet d’adresses. De son côté, la direction de la Renaissance apporta son savoir-faire en matière de diffusion du livre et mit ses locaux à la disposition du festival. Dès 2008, ce Festival était en chantier. La première édition fut une réussite, ce qui incita les collectivités à augmenter leurs subventions. Les animations se sont multipliées, depuis.
Claude Mesplède a démissionné de la présidence à l’issue d’une réunion en décembre au cours de laquelle ses propositions nouvelles furent rejetées avec remise en cause de la sélection des invités. Pour pourvoir cette présidence laissée vacante, le conseil s’est réuni le 19 février 2014. Deux candidatures étaient soumises au vote – imposé par on ne sait trop qui à bulletins secrets – dont celle d’Ida Mesplède, jusqu’alors vice-présidente et coordonnatrice du festival. A une écrasante majorité, son concurrent a été choisi. Ida Mesplède a décidé, elle aussi, de démissionner de TPS. Désormais, Ida et Claude Mesplède nous informent qu’ils n’ont plus aucun lien avec l’association Toulouse Polars du sud et que l’utilisation de leur nom par cette association relèverait de l’abus de confiance.
On se gardera d'émettre une opinion sur ce qui pourrait ressembler à une entente fort peu démocratique, visant à évincer le couple Mesplède. Il est possible que, dans un légitime souci de rentabilité, les organisateurs n'envisagent plus d'inviter que des valeurs sûres, en terme de ventes. On peut craindre, sans rien affirmer déjà, un sévère changement de cap au détriment des auteurs et des plus modestes éditeurs. Ce qui fait la force de ces festivals, c'est pourtant la diversité des talents, ce qu'Ida et Claude Mesplède ont toujours défendu. On peut penser que l'état d'esprit de TPS va se radicaliser dans d'autres directions, sans tenir compte des lecteurs ni de leurs envies de découverte. L'avenir nous le dira...
Mise à jour samedi 1er mars : Claude Mesplède a souhaité apporter quelques précisions, que l'on pourra lire dans les commentaires. Action-Suspense ouvrira un "droit de réponse" dans les mêmes conditions à l'association TPS, si ses nouveaux dirigeants le désirent.