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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 05:40

 

Paul Sala ne figure pas parmi les auteurs considérés comme majeurs, dans la collection Spécial-Police du Fleuve Noir. On se souvient surtout de sa série consacrée au Savoyard,  déjà évoquée ici. Pourtant, ses intrigues ne sont pas moins solides que la moyenne. Et sa narration reste d'une fluidité très agréable. Parfois, il exploita même des idées quelque peu originales. Il y a quarante ans, les femmes juges d'instruction étaient encore rares, par exemple. SALAx1Voici une sélection de quatre titres, probablement parmi ses plus réussis. Mention spéciale au sympathique Filière blanche pour l'ami Noir”. Des polars qui n'ont rien perdu de leur intérêt...

 

"Le journal d'un juge" (1973)

Juge d'instruction à Châteauneuf, Claude Chaumont est une femme. Pour les affaires qu'elle traite, elle est entourée de son assistant Raguineau, du substitut Legrand, du capitaine de gendarmerie Extève, et du commissaire Huart. Ce dernier n'est pas insensible au charme de Mme le Juge. Deux meurtres sont commis à vingt-quatre heures d'intervalle, dans un petit bois à la sortie de la ville. Rapprochement vite évident entre les deux affaires, puisqu'il s'agit de femmes des mêmes âges, tuées de façon similaire. Afin que la panique ne gagne pas la population, il convient d'agir sans tarder. Thièvenard, le garde-chasse de la baronne de Courchamp, ayant découvert les cadavres, ferait un excellent suspect. L'homme est trop simple pour ce genre de crimes.

Le nom de Pierre Drouet apparaît plusieurs fois dans ces affaires. Négociant en boissons, suspecté de trafic d'alcool, il possède un passé judiciaire. Il ne peut fournir d'alibis avérés. La juge Chaumont inculpe bientôt Drouet pour ce double meurtre. Mais un nouveau crime est commis. Témoin des trafics du négociant, Mme Millet en est la victime. Ce n'est pas seulement parce que Drouet est séduisant que la juge se met à douter. La culpabilité du présumé coupable semble trop fabriquée, préparée. Claude Chaumont pourrait s'entendre avec le vieil avocat du peu coopératif Drouet, Maître Ranzac. Hélas, plus elle s'informe sur son suspect, plus son passé accable celui-ci...

 

"Code vénal" (1976)SALAx2

Charlie est convoyeur de fonds pour la société King's Bank depuis plus de dix ans, un employé sérieux. Pourtant, il a décidé de dévaliser son propre véhicule, avec la complicité de ses collègues Ferdinand et Germain. Il a une bonne raison : sa troublante épouse Véra. Charlie est prêt à tout pour lui offrir une meilleure vie, la leur étant indigne de celle qu'il vénère, la sensuelle et passionnée Véra. Il a élaboré un plan simple et sûr. Ni lui, ni ses complices n'ont envie de prendre le risque de finir en prison. Mardi, en fin de journée, ils simuleront une attaque du fourgon par un lourd camion venu les emboutir. Pour faire bonne mesure, ils seront légèrement blessés. L'opération ne va pas se passer ainsi. Le véhicule percuteur fonce trop vite sur le fourgon, tuant Germain et Ferdinand. Témoin, Charlie tire sur celui qui a fait foirer leur plan. Blessé lui-même, il perd conscience.

Robert Bose, motard qui passait près de là, a transporté immédiatement Charlie dans un hôpital proche. Lui aussi tombe bientôt sous le charme de Véra. La jeune femme est la maîtresse du directeur de la société de transports de fonds, Risko. Ce dernier n'était pas loin au moment de l'attaque, comme s'il en était informé. Pas par Véra, qui ignorait tout. Peut-être Ferdinand ou Germain auraient-ils trop parlé ? Le commissaire Oviéta, de la BRB, a sa petite idée sur cette affaire, sur ceux qui l'ont déréglée. Quand Charlie voudra tirer au clair les responsabilités de chacun, il suffira qu'il prenne en filature le policier...

 

SALAx3"Filière blanche pour l'ami Noir" (1977)

Rockfeller, c'est le surnom du type le plus pauvre d'Orange Grove, riche petite ville de Floride. Ici, tout le monde apprécie ce Noir, ancien combattant, ex-boxeur. Rock se contente de peu, vivant dans une maison inachevée, récoltant une pièce par-ci, par-là, en échange de menus services. Anonymement, par courrier, on va lui proposer une mission rapportant dix dollars. C'est le début des complications pour ce brave bougre, qui cherche tant à les éviter. Car il s'agit de racket, trois citoyens locaux étant rançonnés par un nommé Dixit. Ça pourrait valoir des ennuis à Rock, déjà qu'il hébergea récemment un cambrioleur bientôt abattu par la police.

Compréhensif, le shérif Gibbson ne poursuivra pas Rock. Celui-ci réfléchit à la situation. Un indice permettra peut-être d'identifier l'homme se faisant appeler Dixit. Ce pourrait bien être son copain Buddy, musicien de jazz. En cherchant la vérité, Rock rencontre un détective qui pourrait devenir un allié fort utile. Quand Kay, une des meilleures amies de Rock, est assassinée, le danger se précise. On ne va pas tarder à tenter de l'éliminer, lui aussi. La vérité s'annonce plus compliquée qu'il pouvait le penser...

 

"Des cendres à chaque otage" (1978)SALAx4

En Grande-Bretagne, de curieux événements se produisent dans la paisible région de Burton. Scotland Yard y envoie David Bartow, chargé de reprendre à zéro l'enquête commencée par Cornélius Hall, le policier local. Résumé des faits : selon le témoignage de Rosalind Chester, employée chez le banquier sir William Ward, la fille de ce dernier et elle-même ont été attaquées de nuit, alors qu'elles revenaient d'une soirée dans un club. Alison Ward ayant disparu, une rançon est réclamée, mais personne n'est venu chercher l'argent. Rosalind Chester soupçonne fortement le musicien qui les raccompagnait ce soir-là, Morrison. Ce dernier est emprisonné par la police. Peu de temps après, c'est sa propre épouse qui est enlevée. Nouvelle demande de rançon et, cette fois encore, nul ne vient chercher le butin. La culpabilité de Morrison est de moins en moins probable. La victime suivante est l'épouse de Cornélius Hall. On peut redouter qu'elle subisse le même sort que les deux précédentes, retrouvées mortes assassinées entre-temps.

Reprenant l'enquête, Bartow s'aperçoit vite que de nombreux mensonges ont émaillé cette série criminelle. Il s'intéresse en particulier à Philip Parker. Employé de la bande dirigée par sir Ward, il est amoureux de Rosalind. Un type au comportement curieux, ce qui mérite que Bartow fasse le tour des psys du secteur afin de mieux cerner le personnage. Si Parker n'est pas le coupable, il peut servir d'appât pour approcher de la vérité. Car cette histoire cache une perverse machination...

 

L'Oncle Paul nous a présenté un "Portrait de Paul Sala" et l'ami Pierre a évoqué un de ses romans, "Monsieur Lucien".

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 05:52

 

Écrit en 1957, traduit en France dans la Série Noire en 1964 (n°888), encore réédité en 2003, Une femme là-dessousest sans doute moins connu que d’autres titres de Charles Williams, tels Fantasia chez les ploucs”, Vivement Dimanche”, ou même "Avec un élastique".C’est pourtant un des meilleurs exemples de ce qu’aimait décrire l’auteur : pour le héros, la situation devient inextricable au fil de l’histoire. WILLIAMS-2003-FOLIOOn peut voir une certaine ironie dans les mésaventures vécues par Barney, même s’il ne s’agit pas vraiment d’une comédie policière. Voilà un excellent titre à redécouvrir, un roman noir dans la meilleure tradition de ce grand auteur que fut Charles Williams.

 

Barney tient un magasin de pêche. Il s’entend mal avec son épouse, Jessica. Il reste à l’affût de la bonne occasion pour faire fortune et changer de vie. Un jour, deux billets suspects arrivent dans sa caisse. Quelques heures plus tard, l’agent Ramsey du FBI l’interroge à ce sujet. Barney flaire une grosse affaire, et évite de renseigner le policier. Il se souvient que c’est Mrs Nunn qui lui a donné ces fameux billets. C’est donc au camp de pêche des Nunn qu’il peut espérer en trouver beaucoup d’autres. Il s’y rend, sympathise avec Jewell Nunn. Mais il se méfie de son mari, car George Nunn n’est guère aimable.

Barney devine d’où vient l’argent : un truand nommé Haig a disparu après une fructueuse attaque de banque. Il semble qu’il soit venu se planquer dans les parages. En réalité, c’est le vieux Ciffords (un solitaire vivant au bord du lac) qui possède le magot. Découvrir seul où il le cache serait trop long. Barney doit ruser avec ce bonhomme. Après avoir récupéré le fric, il le laisse se noyer. Jewell Nunn quitte son mari pour suivre Barney en ville.

Mais l’agent du FBI enquête toujours sur les billets d’Haig. Il faut s’en aller avant le retour de Jessica, l’épouse de Barney. C’est sans compter avec la réaction de Georges Nunn. Le mari de Jewell est un revanchard violent. Il tue sa femme chez Barney, et met en panne la voiture de celui-ci. Barney ne s’en aperçoit qu’après avoir placé le cadavre et la mallette pleine d’argent dans sa voiture. Il sait déjà qu’on ne tardera pas à découvrir le corps de Jewell et l’argent…

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 20:02

G.J.Arnaud publia dans les années 1998-2000 une série d'excellents romans populaires dans la lignée de Paul Féval ou peut-être de Balzac. "Hyacinthe et Narcisse Roquebère enquêtent", ce sont six romans publiés chez l'Atalante : L'homme au fiacre – Le rat de la Conciergerie - La congrégation des assassins – Le Prince des Ténèbres – Le voleur de tête – La mort en guenilles. Ces titre sont disponibles en deux volumes, depuis 2006. "L'homme au fiacre" est un petit chef d’œuvre du roman policier historique. Outre l'ambiance restituant l'époque, une intrigue complexe, autant que passionnante...

ARNAUD-1998Paris, hiver 1829-1830. Les bébés abandonnés sont confiés à un homme qui court les rues pour les recueillir, puis va les livrer aux Enfants Assistés où on les prend en charge. Sombre besogne dans le Paris des miséreux. Mais, cette nuit-là, l’enfant que lui donne un cocher de fiacre n’appartient sûrement pas à la même catégorie. Sa layette est trop luxueuse pour qu’il soit le bébé caché d’une pauvre fille. L’homme se dit qu’il peut gagner un peu d’argent s’il découvre l’origine de bébé. Bientôt, il comprendra qu’il s’est attaqué à des gens beaucoup trop forts pour lui. Il est trop tard pour avoir peur.

Hyacinthe et Narcisse Roquebère sont avoués rue Vivienne. Bien que jumeaux, ils sont très différents dans leurs goûts. Narcisse est un jouisseur aimant le jeu et les bons repas. Hyacinthe est un dandy qui fréquente les soirées mondaines. Il est secrètement amoureux d’une de leurs clientes, la marquise de Listerac, qui ne l’encourage guère. C’est en étudiant des dossiers concernant la marquise qu’il craint un danger pour celle-ci. Par le jeu de plusieurs héritages, et après plusieurs décès plus que suspects, elle serait le dernier maillon avant qu’une vraie fortune n’échoie à un certain Pierre Malaquin vivant en Espagne. Un terrible complot dont la demie-sœur du jeune homme – Adriana Ramirez – serait une des exécutantes.

La jeune Séraphine, étonnante saute-ruisseau (apprentie clerc) des frères Roquebère est une petite débrouillarde au passé aventureux. Elle ne craint pas de se mettre en danger dans une auberge sinistre pour renseigner ses patrons, ni de forcer quelques serrures si cela peut être utile… Si François Vidocq n’est plus policier, sa reconversion dans les affaires n’est pas tellement réussie. Ayant gardé des relations dans la police, il peut aider les deux frères. Mais son ombre reste inquiétante. Y compris pour le policier Partruron qui sait monnayer ses services. Quand Hyacinthe frôlera la vérité, il risquera la mort. Narcisse et Séraphine le sauveront-ils ? Qui sont ces Richelet, oncle et neveu, dont le fiacre de louage est si suspect ? Surtout, qui dirige cette funeste et monstrueuse opération ? …

L'Oncle Paul a évoqué cette série, ici. 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 05:58

 

Johanna Moosdorf (née à Leipzig en juillet 1911, décédée à Berlin en juin 2000) fut une femme de lettres allemande. Presque inconnue en France, elle reçut diverses récompenses pour son œuvre et son engagement politique. Juif, père de ses deux enfants, son premier mari Paul Bernstein mourut à Auschwitz. Dans la maison où elle a vécu de 1959 jusqu'à sa mort, une plaque indique depuis 2006 l’importance de son travail.MOOSDORF-1955

Publié en 1952 sous le titre Flucht nach Afrika, l’un de ses romans parut en français sous le titre Puzzle noir, collection Un Mystère. Il s’agit quasiment de l’unique ouvrage de Johanna Moosdorf (avec Les rossignols chantent dans la neige aux Éd.Robert Laffont) qui eut une version française. G.Morris-Dumoulin se chargea de la traduction. On ne peut exclure qu’il ait, pour des questions de format, un peu adapté le texte. Néanmoins, l’esprit de l’histoire apparaît respecté. Voilà un suspense singulier par son ambiance et son époque. L’Afrique coloniale et, surtout, l’Allemagne de l’après-guerre sont évoquées en toile de fond du récit, ce qui fut longtemps assez tabou. Sans omettre une subtile intrigue, soulignons-le. Bien que ce roman n’ait jamais été réédité, on le trouve aisément dans la vente de livre d’occasion.

 

Quelque part en Afrique noire, Marcel Lebrun, un homme encore jeune, veut comprendre pourquoi son épouse Suzanne s’est suicidée. Allemande d’origine, elle semblait pourtant s’être parfaitement adaptée à la vie africaine. Sans doute avait-elle connu une existence difficile, mais elle était heureuse avec Marcel. Celui-ci pense trouver des réponses à Berlin. Ce qui laissent sceptiques ses amis Blancs, des coloniaux blasés. Il compte retourner voir le couple Kramer. Pendant la guerre, ils tenaient une auberge transformée en camps de prisonniers, où Marcel a séjourné. Les Kramer, qui n’étaient pas nazis, ont connu Suzanne.

Dans le Berlin de l’après-guerre, les choses ont beaucoup changé, même si la mainmise soviétique n’est pas encore essentielle. Par une ancienne employée devenue prostituée, Kati (Katherine), Marcel apprend que l’auberge n’appartient plus aux Kramer. Le mari a disparu, l’épouse est partie. Le vieux M.Holzarm a aussi d’utiles renseignements pour Marcel. Deux personnes figurent dans le passé de Suzanne, le musicien Engelhardt et le riche Kerstenberg. L’idéaliste Englehardt n’ayant jamais été l’amant de sa femme, pas de quoi être rétrospectivement jaloux. Toutefois, il peut avoir un rapport avec le suicide. Le musicien fait partie des victimes de cette période, autant que Mme Kramer, qui vit tel un fantôme.

Tout a été tenté pour que Mme Kramer récupère son bien. Pourtant, Marcel veut agir en sa faveur. Aidé de Katherine, il met son plan à exécution. Sans doute est-il trop tard désormais pour changer le destin de ceux qu’il a connus, y compris la jeune prostituée. De retour en Afrique Occidentale, les évènements se bousculent autour de Marcel Lebrun. Tandis qu’une superbe Noire lui propose de remplacer la défunte Suzanne, la mort d’un vieux colonial et les révélations d’un ami lui permettent de mieux comprendre. La page est tournée, mais l’Afrique reste un continent où règnent les sortilèges et le mystère…

Un petit extrait : Il se rendit compte, soudain, que les maisons qu’il longeait lui étaient familières et sourit de guingois en constatant que ses pieds avaient plus de mémoire que sa tête… Cette rue avait conservé, dans sa mémoire, un caractère vieillot et respectable, que coupait de loin en loin la présence d’ailleurs fort discrète— d’un hôtel de passe. Mais elle avait beaucoup changé, elle aussi, entre-temps. À présent, chaque décamètre de trottoir avait ses deux ou trois tapineuses adossées au mur ou marchant de long en large, la hanche onduleuse et le sein provocant.

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 05:50

 

Vétéran du polar français et traducteur chevronné, Gilles Morris-Dumoulin (dit G.Morris) a publié autour de deux cent titres, dont un grand nombre sous le pseudo de Vic St Val. On lui doit les enquêtes du détective privé américain Peter Warren, finalement installé en France, et de l’agent secret Johnny Sanders. Il fut récompensé par le Grand prix de Littérature policière 1955 (pour “Assassin mon frère”). Par ailleurs, il fut aussi l’auteur de suspenses particulièrement réussis, des histoires fluides et palpitantes, mêlant action et mystère. En voici quatre exemples, des romans qui se lisent encore aisément aujourd’hui.

 

"À la veille d’un si beau jour" (Un Mystère, 1958)

GMD-1958Robert Hartmann et ses copains sont tous des fils de familles aisées. Une soirée est organisée chez Robert, avec des filles de mêmes milieux. Ils ont prévu de pimenter la petite fête avec des cigarettes droguées. Seules les filles et Roland Tauvel, qui n’est pas informé, en consommeront. Ce qui est supposé mettre ces belles jeunettes en état d’excitation. Christiane Louvier est sur le point d’être violée lorsque Roland intervient, ayant quelque peu repris ses esprits. Il ramène chez elle Christiane, mais doit revenir sur les lieux afin de récupérer les affaires de la jeune fille. Bousculé dans l’escalier par un des jeunes, non identifié, il est victime d’une fracture du crâne. Le voilà entre la vie et la mort. Ignorante de la situation, Christiane s’angoisse terriblement.

Jacques Louvier, son père, employeur de Roland, n’apprécie pas du tout ces jeunes gens se croyant supérieurs. Il commence par secouer Robert Hartmann et son père, afin de savoir d’où viennent les cigarettes droguées. Il va devoir affronter Frédo et deux de ses amis truands, s’enfuyant après avoir réglé le problème. Reste à définir qui a violenté Christiane et agressé Roland. D’autant que le responsable envisage de supprimer Roland. Bien que sa maîtresse espère le calmer, Jacques Louvier est prêt à tout pour découvrir la vérité…

 

"Au point où j’en suis" (Un Mystère, 1960 - réédition Spécial Police, 1983)

GMD-1960À cause du témoignage d’un patron de bistrot, la police et les médias le décrivent comme un tueur. Prévost-le-Dur, le surnomme-t-on. Pourtant, Jacques Prévost est simplement victime des circonstances. Le véritable tueur, Roro, s’est introduit dans sa voiture, et l’a obligé à le conduire dans ce petit village. Le garagiste et son épouse ont été assassinés par ce Roro, qui a enlevé Claudine, la nièce des victimes. Quand la police retrouve l’arme du crime, elle porte les empreintes de Jacques Prévost. Parce que, entre-temps, il s’est défendu et a réussi à s’échapper.

Puisqu’il est trop tard pour s’expliquer avec la police, qui le juge dangereux, Prévost va se lancer sur la trace de Roro. Cette maison devant laquelle ils ont dû attendre un moment est bien celle d’un complice du coupable. Après avoir assommé Serge Masurier, propriétaire des lieux, et son ami Gaston, Prévost file vers les Charentes. Pas si facile de traverser la France quand on est signalé par la police. Encore ignore-t-il que Gaston et son complice Bébert sont partis dans la même direction. Prévost ne sait plus trop quoi faire, s’il pourra démontrer son innocence. Au point où il en est, l’essentiel reste de retrouver Roro. Et, si elle est encore vivante, de sauver Claudine. Mais, à un contre trois, le danger mortel est bien réel…

 

"Double exemplaire" (Spécial Police, 1963)

GMD-1963Hermann Freimuller est une force de la nature, qui domine sa famille, et règne sur la scierie héritée de leur père. Puissant, excessif en tout, quand il dirige son petit monde. Pas vraiment antipathique, pourtant. Il a une maîtresse, Lore-Lei, qu’il aime certainement. Et un frère jumeau, Wilhelm, marié à la séduisante Erika, qu’il considère comme un faible. Jusqu’au jour où Hermann admettra le contraire. La haineuse Magda, l’aînée, incite sa sœur Thérèse et leurs maris Karl et Julien à s’opposer au trop puissant Hermann. Bientôt, l’occasion se présente de l’éliminer en simulant un accident. L’arrivée de Wilhelm pourrait faire échouer leur plan, mais celui-ci n’a pas la force d’Hermann. Si Wilhelm en réchappe, Hermann disparaît dans cette tourbière qui ne rend aucun corps.

Progressivement, le doute s’installe dans l’esprit de Magda et de ses comparses. Qui a survécu ? Wilhelm, qui a beaucoup changé, au point que même Erika se pose des questions ? Ou bien Hermann, qui se serait substitué à son frère pour se venger de Magda ? Le doute crée un sérieux malaise dans la famille durant deux longues semaines. Un jour, dans une maisonnette de la propriété, Magda croit discerner les signes d’une présence. Hermann est-il de retour, à l’heure où Wilhelm disparaît ? Cette fois, l’affaire pourrait bien concerner la police…

 

"Tous dans le même sac" (Spécial Police, 1967)

GMD-1967Un safari au Kenya. L’organisateur et guide Patrick Drummond est un excellent professionnel, qui a l’expérience de la brousse et de ces périples. Il est assisté par Waïtheke, chef des boys noirs. Participent à l’expédition : Georges et Mathilda Brandt, de riches Suisses, lui étant plus jeune qu’elle; Vittorio et Rosella Marini, des Italiens qui ont gagné ce séjour, elle étant plus dynamique que lui; Joseph Stievel, producteur de cinéma, et Mona Montcalm, sa future star; Krako, un type pas bavard que Drummond pense déjà connaître; Annick Andreux, jeune femme un peu trop sérieuse venue se documenter sur l’Afrique. Avant le départ, Georges Brandt offre une belle somme à Drummond afin qu’il séduise son épouse. Le guide commence à s’interroger sur ce curieux petit groupe.

Dès la première étape, à l’issue de la première nuit, on découvre un homme assassiné près du camp. Le nommé Verstraete avait rendez-vous avec Joseph Stievel. Ce dernier nie l’avoir tué, mais affirme que l’homme avait sur lui un paquet de fric qui a disparu. Les clients acceptent de se partager le magot, si on le retrouve, et s’il existe. Annick n’y croit pas vraiment. Stievel est la première victime de l’étrange chasse au trésor qui s’ensuit. Il y en aura d’autres. Quant au coup de feu tiré par Krako sur un Noir de la tribu Turkana, il risque d’avoir des conséquences désastreuses. Qui sortira vivant de ce safari qui a dérapé ?…

 

Gilles-Morris-Dumoulin est toujours dans l’actualité, puisqu’il vient de publier “Le bout de l’horreur” chez Genèse Édition en ce début 2013. L'Oncle Paul évoque aussi un titre SF de cet auteur, "L'invasion silencieuse". Et encore G.Morris-Dumoulin, ici.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 09:27

 

J’ai déjà consacré plusieurs chroniques à un des vétérans français du roman d’aventures, Gilles Morris-Dumoulin. J’ai évoqué son détective Peter Warren, qui tenta un retour il y a quelques années, ainsi que les aventures de Vic St Val, qui étaient aussi l’œuvre de cet écrivain. Par ailleurs, il publia bon nombre de romans d’espionnage (onze aux Presses de la Cité dans les années 1950, quatorze chez Fleuve Noir dans les années 1960). Voici trois exemples de ces romans d’action riches en péripéties, ayant pour héros l’agent secret américain Johnny Sanders.

 

"Purge maison" (1964)

GMD1À New York, Nicolas Cezenko a rendez-vous avec Johnny Sanders. Traître à son pays, Cezenko doit remettre à l’agent américain une liste de personnes haut placées travaillant pour les Russes. Pas moins de cinquante noms ! Mais il est abattu par les agents ennemis, avant d’avoir fourni cette liste. Johnny Sanders ne tarde pas à retrouver Véra, l’épouse de Cezenko, qui s’est réfugiée chez une amie artiste, Olga. Comme son mari, Véra est éliminée par leurs adversaires. Johnny Sanders est parvenu à sauver sa peau. Rencontrant son supérieur, il affirme pouvoir retrouver la fameuse liste, que Véra aurait expédié par courrier. Pourtant, la mission de Johnny Sanders ne s’arrêtera pas à la récupération du document. En effet, la mystérieuse Nora faisait aussi partie des intimes de Cezenko. Ils se rencontraient dans une petite villa, où Johnny Sanders va une fois de plus risquer sa vie. Il pense avoir identifié le chef de camp adverse, un étrange Docteur. Au lieu de prendre un peu de repos après ces épreuves, Johnny Sanders rend une nouvelle visite à la belle Olga. Celle-ci est évidemment la prochaine cible désignée de leurs ennemis. La bombe destinée à l’éliminer va permettre à Johnny Sanders et Olga de se ranger dans l’ombre, afin d’affronter le sinistre Docteur…

"Les gars d’en face" (1966)

GMD2C’est presque une mission de routine qui attend l’agent Johnny Sanders à Madrid. Il s’agit de récupérer d’importants papiers contre une belle liasse de dollars. Sauf qu’un certain amateurisme règne dans cette affaire. Deux morts au premier point de rendez-vous, ça démarre mal. Des agents russes qui occupent l’appartement de Marcella, celle qui vend les documents, ça complique les choses. Si Marcella s’enfuit, son fiancé Miguel arrive dans la gueule du loup avec les fameux dossiers. Là, ce sont des agents chinois qui interviennent pour le supprimer. Pendant ce temps, les documents secrets (concernant un conseiller politique douteux) restent introuvables. Aidés par la belle Alegria, Johnny et Marcella se réfugient chez un oncle de cette dernière. Si Johnny visite l’appartement du défunt Miguel, c’est surtout qu’il est sûr que les Chinois vont se manifester. Une manière pour lui de glaner de nouveaux renseignements, même s’il risque quelques mauvais coups. Entre l’ombre des agents russes et la police franquiste espagnole, Johnny et Alegria tentent de retrouver le chauffeur de taxi qui transporta Miguel. Peut-être la bonne piste pour dénicher le fantomatique dossier…

"À chacun sa guerre" (1967)

GMD3Johnny Sanders arrive à Rome afin de retrouver la trace de Richard Harper, ancien espion américain passé au service des Égyptiens. La tension est vive au Moyen-Orient, en cette période-là. Harper a également faussé compagnie aux hommes de Nasser, qui le recherchent aussi. C’est parce que le petit truand Pietro Delano s’est adressé à un fourgue acoquiné avec Interpol, qu’on a repéré Harper dans la capitale italienne. Johnny Sanders va croiser cette fois quelques espions égyptiens dans une voiture ressemblant à un porte-avions, une jolie femme (Valentina) qui risque d’être maltraitée, un résident de la CIA qui voit sa vie de famille fort perturbée, et une poignée d’espions russes prêts à payer bon prix pour doubler tout le monde. Autant d’adversaires que Johnny Sanders devra affronter, avant de pouvoir joindre Richard Harper. Néanmoins, l’espion reste lucide sur leur rôle secret : Ça ne vous parait pas drôle que des types comme vous et moi soient prêts à s’entretuer, à s’entre-torturer pour récupérer je ne sais quel bidule ? Et si l’on étend le raisonnement, ça ne vous parait pas drôle que des gens crèvent de faim dans des tas de pays du monde, pendant que des nations dites civilisées dépensent des milliards à perfectionner les moyens de s’entre-foutre sur la gueule ? C’est drôle, non ? Monstrueusement drôle…

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 05:52

 

Il existe de sympathiques curiosités dans le polar. En 1965, Jean-Pierre Ferrière écrit Un diable sur mesure. Après avoir déjà publié de nombreux romans dans la collection La Chouette, c’est son troisième titre dans la collection Spécial-Police du Fleuve Noir. FERRIERE-65Si Un diable sur mesure est remarquable, ce n’est pas seulement pour son intrigue à suspense, délicieusement maîtrisée. Toujours cette narration subtile et astucieuse, que connaissent bien les lecteurs de Ferrière. Il convient surtout de souligner la nature de son personnage principal, Stéphane. On compte peu d’homosexuels héros de romans au milieu de la décennie 1960. Par comparaison, il faudra attendre 1972 pour que Charles Aznavour crée la chanson Comme ils disent, première du genre traitant de l’homosexualité sans dérision rigolarde. Portrait nuancé ici, mais sans équivoque.

Jean-Pierre Ferrière publia en 1998 une version rafraîchie de ce roman, sous le titre Le passage du gay (Éditions Blanc). Entre-temps, les esprits ayant un peu évolué, il pouvait se permettre un tel jeu de mot (le passage du gué). Surtout, il ajouta un ultime chapitre, qui offre un dernier rebondissement très malin à cette histoire. Si la majorité des suspenses de Jean-Pierre Ferrière méritent d’être redécouverts, c’est vrai pour celui-ci en particulier.

 

Malgré les années qui passent, la petite ville de Châtignes (près de Chartes) reste parfaitement ennuyeuse. Si le très parisien Stéphane y séjourne quelques jours, c’est pour assister aux obsèques d’Alexandre, qui fut un de ses proches. Il espère surtout que son vieil ami ne l’a pas oublié dans son testament. Stéphane se demande comment, même souffrant, Alexandre supportait de vivre à Châtignes.FERRIERE-98

Le jour de l’enterrement, on découvre un drame dans la maison qu’habitait pour moitié Alexandre. Jeanne s’est suicidée. En effet, cette jeune femme semblait ne pas s’intéresser à grand-chose dans la vie. Toutefois, sa sœur Hélène émet des doutes quant à un suicide. Face à l’inspecteur Vialles, elle accuse presque son beau-frère Étienne. Il est vrai que ces deux-là n’ont pas l’air de s’apprécier. Quant à Mathieu, le meilleur ami d’Étienne, il voudrait se rapprocher d’Hélène, plutôt que de se contenter de la serveuse de l’hôtel, Nelly. Mais Hélène est une femme au caractère affirmé. Le journal intime de Jeanne ne permet guère de douter du suicide. Tragique histoire d’amour ? Stéphane n’y croit pas, ayant d’excellentes raisons de penser que la vérité est nettement moins limpide. Désormais, Hélène admet le suicide, alors que Stéphane est sûr du meurtre.

Les conditions de l’héritage d’Alexandre incitent Stéphane à chercher une autre solution afin de s’enrichir. Avec tous les éléments dont il dispose, c’est un jeu d’enfant pour lui de faire chanter le coupable. Non sans un réel danger, malgré tout. D’autant qu’une autre personne a eu la même idée que Stéphane. Le plan du coupable consiste à supprimer le maître chanteur le plus exigeant avec l’aide du moins vorace. L’histoire se terminera-t-elle quand Stéphane quitte Châtignes ? Pas certain, car il se sent un talent d’écrivain…

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 05:53

 

Datant de 1977, Une banane dans l’oreille de San-Antonio est réédité fin janvier 2013 chez Pocket. Bien qu’évidemment mérités, il est inutile d’user une fois de plus des superlatifs élogieux et louangeurs au sujet de l’œuvre de Frédéric Dard, et de ce roman en particulier. Certes, le colossal Bérurier partage ici la vedette avec le commissaire chéri de ces dames, SAN-ANTONIO 1977et tous deux vont forniquer à plaisir. Bien que le style langagier san-antoniesque soit plus délicieux que jamais, c’est l’occasion de rappeler que cette série n’est pas seulement humoristique. Car les rebondissements sont permanents, les péripéties s’enchaînent, alimentant un vrai suspense. Glissons sur quelques références d’époque oubliées (le nain Piéral ou Sheila). L’essentiel reste la merveilleuse tonalité de cette remuante intrigue.

 

À cette époque-là, San-Antonio s’est mué en enquêteur privé, pour la Paris Détective Agency. En réalité, le commissaire reste sous les ordres d’Achille, dit Le Vieux, le patron de la police. Ce dernier a une mission à lui confier, en compagnie d’un duo de petits truands experts en signaux d’alarme, les frères Prince. Ils ont été contactés par des malfaiteurs internationaux, afin de participer au casse de la salle des coffres d’une grande banque de Londres. Mais l’affaire est pratiquement impossible, car l’endroit est hautement sécurisé. Par la Landon Shaffer’s Limited, la société de protection la plus efficace qui soit. Le Vieux exige que San-Antonio s’associe au casse, ciblant un casier bien précis de la banque, le N°44. L’équipe va tester à Bruxelles un autre établissement bancaire, pareillement équipé question sécurité, histoire de voir si le coup est réalisable.

La belle employée de banque Gertrude ne demande qu’à se laisser apprivoiser par San-Antonio. Et il suffit d’un rusé prétexte pour que l’agence Landon Shaffer’s lui fasse une démonstration de son système. Malgré ces précisions, les frères Prince trouvent que c’est trop problématique. Bien que risqué, le plan de San-Antonio a des chances de fonctionner. Le commanditaire anglais leur révèle que ce n’est pas la banque londonienne, mais celle-ci à Bruxelles qu’ils doivent réussir à braquer. Le Vieux a parlé du coffre 44 de celle de Londres. Contacté, il demande pourtant à San-Antonio de continuer, d’ouvrir ce casier bruxellois. Dinant avec Gertrude, le commissaire apprend un autre détail intéressant sur la sécurité. Moi je la sens bien, cette affaire. Mais à condition qu’on m’accorde le don d’ubiquité se dit-il.

L’envoûtante photographe d’art Barbara a prévenu San-Antonio d’un danger. Pas plus tard que le lendemain, Béru et lui essuient des coups de feux. Avant de retrouver le commanditaire anglais assassiné à son bureau. Les frères Prince ne tardent pas à fuir cette ambiance façon massacre. San-Antonio et Bérurier se rendent au studio d’art de Barbara, en réalité une volière de prostituées. Barbara, moins féminine qu’il y semblait, a été défuntée genre sadique. L’enquête du duo se poursuit à Bruges. Ce qui les met sur la piste d’un gros type à barbe blanche, conduisant une Porsche blanche aussi. Ils trouvent son adresse, 69 rue des frères Paul Kenny. Par ailleurs, San-Antonio apprend qui a loué le fameux coffre 44, et s’interroge. Avec Béru, se poursuit le parcours du combattant pour démêler ce furieux mic-mac…

 

SAN-ANTONIO 77-13Pour se mettre en appétit, un petit extrait. Bérurier a été quelque peu contrarié par Fayol, leur complice belge. Voilà le résultat : Béru a le sens des valeurs. Qu’un malfrat de bas étage lui parle sur ce ton, et il sort ses gonds des grandes occasions sans la moindre sommation. En l’occurrence un doublé féroce au menton du crevard. Qui, sans hésiter, part à dame. Sa posture, je te jure qu’on aurait voulu, on serait pas arrivé. Il a exécuté, sous le double impact des poings de Mister King Kong, un demi saut périlleux qui l’a propulsé jusqu’à mi-corps entre le lit et le mur. Son derrière est dressé, ses deux jambes demeurent étalées sur le couvre-lit, inertes, et l’on constate que les semelles de ses tiges en croco commencent à gruyérer vilainement.

Tu l’as entendu ? [dit Bérurier] Non, mais des fois, un saint-panzé pareil, que t’aurais envie, dans tes bons jours, de lu balancer des cacahouètes, m’parler commak !

 

Mes autres chroniques sur San-Antonio : "Le coup du père François", "Descendez-le à la prochaine", "Des clientes pour la morgue", "Turlute gartos les jours fériés", "T'es beau, tu sais", "Votez Bérurier". Sur les romans de Frédéric Dard : "C'est toi le venin", "Le cauchemar de l'aube", "La Peuchère", "La crève". Ainsi que "Frédéric Dard mon père San-Antonio" de Joséphine Dard.

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