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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 04:55

Ayant travaillé à l'international, Mark Walpen a créé en Suisse une société de conseil et de sécurité. Il est le fils d'un diplomate de haut rang aujourd'hui âgé de soixante-six ans, Ralf Walpen, et d'une mère bretonne du Morbihan. Mark est veuf : son épouse Shannon et leur fille Tallia sont décédées dans l'un des attentats du 11-septembre. Il élève maintenant ses jumeaux, Zoé et Elliott, aidé de son amie Anook et de Ralf. Mark a fondé un département de géostratégie, en complément de sa société. Ses prestations sont celles d'un service secret indépendant et neutre, toutefois proche des autorités suisses. Avec son équipe de baroudeurs, les Faucons, dirigés par Paul de Séverac d'après les consignes de Mark. Ralf Walpen et son ami Pierre de Weck servent d'interface avec le gouvernement suisse.

Lors de la crise libyenne, un an et demi plus tôt, l'équipe de Mark a montré son efficacité. Cette fois, deux familles suisses semblent avoir été victimes d'un enlèvement pendant un voyage sur la Mer Rouge. Les premiers éléments offrent une piste en Égypte, du côté de Louxor. Dans le même temps, trois attentats ont visé des ambassades à Rome, dont celle de Suisse. Une opération signée par l'ALA, Armée de Libération Arabe, encore inconnue mais qui s'inscrit dans la mouvance d'Al-Qaïda. Un peu plus tard, un triple attentat en tous points similaire est commis à Paris. Les Faucons entrent en action en Égypte, parvenant bientôt à libérer sans dégâts les otages suisses. C'est dans une base militaire de Djibouti que leurs geôliers seront interrogés par le chef des Faucons.

Une société suisse de composants électroniques servant aux détonateurs est soupçonnée par les autorités. Le banquier Michel Aubert en est le propriétaire, mais les actionnaires principaux viennent de Dubaï. D'ailleurs, c'est dans les Émirats que se trouve le banquier en ce moment. Rebecca, de l'équipe des Faucons, est la plus indiquée pour enquêter sur place. Si elle ne tarde pas à repérer Aubert, les sociétés auxquelles il est associé à Dubaï apparaissent fort opaques. Quand il rentre en Suisse, le banquier plaide la légitimité de sa situation lorsqu'il est interrogé par la police. Pour approcher les émirs, Rebecca va passer par la Normandie, en intégrant l'univers des écuries de courses de chevaux. Grâce à son ami banquier honnête Laurent Boissier, Mark se renseigne sur Michel Aubert...

Mark Zellweger : L'envol des Faucons (Éd.Eaux Troubles, 2014)

Les romans d'espionnage connurent un immense succès au temps de la Guerre Froide. Il leur arrivait de souligner un point stratégique, ainsi le public peu informé apprenait-il de supposés secrets. Avant tout, la quasi-totalité de ces livres étaient des romans d'action riches en aventures à travers le monde. Depuis une trentaine d'années, on a assisté à une mutation du contexte international. Il y a toujours des guerres, et les services secrets sont encore en alerte permanente. Mais il existe une interpénétration des intérêts, financiers en général, qui rend plus complexe l'identification des ennemis : “Je résumerai la situation en disant que, pour Dubaï, le Qatar, l'Arabie Saoudite et d'autres encore, la main gauche caresse les Occidentaux, la droite cajole les islamistes terroristes, et les deux s'ignorent.” Parler de “terrorisme” paraît désormais simplificateur, les enjeux étant plus vastes.

Dans la réalité, la Suisse n'est pas le pays le plus ciblé par des opérations terroristes. Les musulmans n'y sont ni mieux, ni moins bien traités qu'ailleurs. Mais la votation concernant l'interdiction d'ériger des minarets pouvait exciter des djihadistes extrémistes. Telle est l'idée qui permet à l'auteur d'inclure son pays dans le combat anti-terroriste. Sachant qu'il y a bel et bien des armées mercenaires, le groupe des Faucons n'est pas moins crédible. On y observe une neutralité politique, couplée à des résultats de terrain. “Deepak reçut le "GO" dans son oreillette. Aussitôt, Nibs visa l'ampoule avec son Walther P99 muni de son silencieux. L'obscurité envahit la pièce. Les lunettes infrarouge sur le nez, ils sautèrent dans la salle. Paul arriva en silence par la porte. Une minute plus tard et quelques coups de feux tirés, l'assaut s'acheva. «Une véritable démonstration» se dit Paul.”

Inutile de préciser que, outre le résumé partiel ci-dessus, nos héros vont traverser moult péripéties périlleuses. S'attaquer aux puissants n'est jamais sans danger. La belle tradition du roman d'action et d'espionnage reste vivace, s'accordant au monde actuel agité. Un suspense rythmé comme on les aime.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 04:55

Issu de famille aisée, Christian Arribeau est un jeune médecin néphrologue. Sa spécialité traite des graves maladies des reins, celles qui conduisent aux dialyses ou aux greffes. Très ambitieux, il a suivi un cursus impeccablement calculé, qui lui permettra bientôt de décrocher le titre de Professeur. Car Arribeau s'intéresse fort peu aux malades, visant une carrière universitaire et dans la recherche médicale. Il a toujours su écarter les rivaux, et s'il s'est marié avec Céline, dermatologue, c'est surtout parce qu'elle est la fille du Doyen de la Faculté. Un problème lors d'une intervention chirurgicale aurait pu réduire à néant ses efforts. Mais ce fut sa collègue, la séduisante Delphine Valleur, qui endossa toute la responsabilité. Depuis, handicapée en fauteuil, elle a obtenu un poste au Ministère de la Santé. Arribeau et Delphine restent de proches amis, ce qui ne plaît guère à Céline.

Cette nuit-là, ayant fêté ensemble son nouveau succès, le médecin sort de chez Delphine un peu éméché, tandis que tombe la pluie. Quelques centaines de mètres plus loin, la voiture d'Arribeau heurte mortellement un SDF qui avait surgi pour traverser la rue. Il ne voit d'autre solution que de prendre la fuite, afin de ne pas entacher sa réputation. Au carrefour suivant, sa voiture est emboutie par un véhicule volé pourchassé par la police. Il ne tarde pas à réaliser que ce second accident masque les traces du premier. Céline ayant compris qu'il a passé la soirée chez Delphine, elle décide de retourner chez ses parents. Un problème que le médecin devra résoudre, car son puissant beau-père désapprouve la situation. Arribeau reçoit alors un courrier anonyme, une photo prise peu après l'accident avec le clochard où le médecin est reconnaissable. Il ignore qui espère ainsi le piéger.

Le jeune lieutenant de police Igor Pougnisky n'est pas dupe du double accident d'Arribeau. Il interroge le médecin, qui simule la surprise, puis rencontre Delphine, qui admet que ce SDF était bien connu dans le quartier. La voiture d'Arribeau a été détruite en fourrière, ce qui supprime une possible preuve. Toutefois, l'autopsie du clochard révèle qu'il était gavé de barbituriques et ivre, ce qui signifie qu'on l'a poussé sur la rue. Pougnisky contacte à la Brigade Criminelle le service dirigé par la policière Claude Chaudron. Avec son équipe, elle va collecter de nouveaux élément, et rapidement progresser dans l'enquête.

Les remous autour de la vie privée et de l'accident d'Arribeau créent de sérieuses tensions au sein du milieu hospitalier. Tandis que Céline évoque carrément le divorce, le médecin reçoit de nouvelles photos accablantes. C'est assurément quelqu'un de son entourage, peut-être professionnel, qui veut lui nuire définitivement : “Ce complot subtil me donnait le vertige. Quelle était la prochaine étape ? Les instigateurs de cette sombre machination n'est resteraient pas là. On allait bientôt me faire chanter. […] Mais le pire était à venir.” À la Crim', on envisage un lien avec un clan appartenant au banditisme. Toutes les pistes restent à exploiter…

Olivier Kourilsky : Le 7e péché (Éditions Glyphe, 2014)

Il est préférable que les auteurs évoquent des sujets ou des univers qu'ils connaissent. C'est le cas avec Olivier Kourilsky. S'il écrit des suspenses médicaux, c'est qu'il a exercé comme médecin chef du service de néphrologie dialyse au centre hospitalier sud francilien de 1982 à 2009. On ne le prendra certainement pas en défaut quant aux ambiances qu'il décrit, ni sur le parcours d'un praticien en néphrologie. Il a raison de nous dire ce qu'est un MCU-PH, et autres détails qui ne nous sont pas familiers. On trouve la même précision dans les décors parisiens qu'il évoque. Avec lui, même le contexte est soigné.

Voici donc le portrait d'un médecin plus arriviste que seulement ambitieux, orgueilleux au point de s'avérer quelque peu méprisant. Il est très possible que ce genre de personnages existent dans ces milieux où l'on fait de longues études, où gravir les échelons n'est pas si aisé, ce qui peut causer une fierté exagérée. Ici, l'arrogant docteur Arribeau n'est pas absolument détestable, mais on a envie de garder une certaine distance envers lui. Ses ennuis ne doivent rien au hasard, il ne le nie finalement pas. À trop vouloir conquérir une réussite sociale, toujours un peu factice, on risque inimitiés ou déconvenues, voire plus.

Avec ses péripéties, l'intrigue policière est plutôt solide. Le thème de l'innocent accusé à tort est revisité de belle manière, le héros n'étant pas irréprochable. Olivier Kourilsky sait nous captiver du début à la fin, ce qui est effectivement le résultat souhaité. Un suspense dans la bonne tradition.

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 04:55

Gérard Escaude est un policier de quarante-trois ans, en poste au commissariat Ouest de Toulouse, quartier Saint-Cyprien. Surnommé Gégé, voilà vingt ans qu'il exerce le métier, avec des hauts et des bas. Il trouve prétentieux son supérieur actuel, Le Ninir, qui n'a rien d'un flic de terrain. Il est actuellement flanqué d'un stagiaire, le jeune Victor Galéras. Son expérience, Gégé essaie de la transmettre à ce policier à peine sorti de Cannes-Écluses. Le vendredi 12 avril, un week-end peinard s'annonçait pour Gérard. Mais une sexagénaire, Mme Duval, a été poignardée à son domicile. En état de choc, son mari a été hospitalisé. Le retraité de la SNCF Marcel Duval est le présumé assassin de son épouse. Il essaie de s'évader de l'hôpital, avant d'être rapidement rattrapé et interrogé par Gégé.

Marcel Duval n'a rien d'un criminel endurci. En policier chevronné usant de psychologie, Gégé l'amène naturellement aux aveux. Une ultime dispute entre les sexagénaires, qui a entraîné ce meurtre, c'est presque banal. Duval avait une jeune amante, de la moitié de son âge, amatrice d'art comme lui. Un message maladroit de cette Marie-Jo Vigouroux a déclenché le drame. L'enquête de voisinage évoque, pour les Duval, un couple fréquentant peu de monde, sans histoire. L'autopsie révèle que la victime avait avalé une forte dose de phénobarbital, avant l'avalanche de coups de couteau. C'est un médicament devenant vite mortel, interdit depuis bon nombre d'années. Il est vrai que la défunte mère de Mme Duval en a utilisé pour soigner sa schizophrénie, naguère. Il en reste à leur domicile.

Marcel Duval n'explique rien quant au phénobarbital. Toutefois, il a un fils de vingt-six ans, Théo, interné à Paris, souffrant de schizophrénie. Après avoir questionné le psy ayant traité le jeune homme, Gégé profite d'un week-end à Paris chez son copain Maurice, pour se renseigner. De l'hôpital Sainte-Anne à une clinique spécialisée de la rue du Banquier, on lui confirme l'éventuelle dangerosité de Théo. Son récent emploi du temps laisse perplexe le policier. De retour à Toulouse, Gégé rencontre la prostituée Katia, de son vrai nom Marie-France Bentajou. Elle a vécu quelques temps en Ariège, façon baba-cool, avec Théo. Elle affirme que Marcel Duval fréquenta avec une belle assiduité ses collègues prostituées. Gégé et Victor vont bientôt pourchasser leur suspect le plus probable…

Patrick Caujolle : Beau temps pour les couleuvres (Éd.du Caïman, 2014) – Coup de cœur –

Ancien policier, Patrick Caujolle entretient sa vocation littéraire depuis plusieurs années. Il a publié de la poésie, des ouvrages consacrés à des cas criminels dans le Sud-Ouest, ainsi que “Ennemis publics n°1” et “Les casses du siècle” chez Le Papillon Rouge Éd. On avait pu remarquer une jolie souplesse narrative dans ses livres précédents. Entre des récits courts et un roman, existe néanmoins une grosse différence de format, voire de style. C'est avec grand plaisir que l'on constate que Caujolle est ici tout aussi convaincant. D'abord, par sa tonalité plutôt enjouée : “Et puis les amis, c'est comme les voitures, les jardins ou les maîtresses, ça s'entretient, tandis que les ennemis c'est tout de même plus confortable à gérer. Une fois que vous en avez un, avec un peu de chance, c'est pour la vie.”

Il s'agit donc d'un roman d'enquête ayant pour héros un policier. Rien de plus logique, vu le passé de l'auteur. Autant parler de ce que l'on connaît, de l'agglomération toulousaine et des investigations ordinaires d'un policier, en l’occurrence. Sans oublier le contexte qui fut longtemps alcoolisé dans les commissariats, Gégé le reconnaît : “Crois-moi, ce que tu peux voir aujourd'hui dans les services n'est qu'une métastase de ce qui se passait autrefois. Maintenant, entre les jeunes intellos clonés qui passent le concours, et la hiérarchie sans couille qui nous dirige, je peux te dire que les apéros d'autrefois ont presque tous disparu […] Autant boire pour boire est nul, autant un apéro ou une bouffe avec le boss en jeans est primordial. C'est ça qui soude.”

Toutefois, Caujolle ne se borne pas à une caricature. À travers son héros, il retrace aussi l'état d'esprit du métier de policier, l'évolution des pratiques. “Maintenant, c'est vrai, avec votre technique, vous en savez parfois autant, et ça fait moins d'alcooliques, mais c'est plus pareil. Chacun son groupe, chacun son morceau de gras, et la hiérarchie distribue les bons points en fin d'année pour faire des jaloux […] L'ADN est une preuve, pas un aveu. Et tu t'apercevras dans ta carrière que le plus important pour les familles des victimes, c'est de comprendre...” Le témoignage est un des éléments de cette histoire, sans oublier pour autant une véritable intrigue. Un roman policier authentique, bien écrit, et passionnant.

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 04:55

C'est l'été sur l'île suédoise de Sandhamn. La juriste Nora Linde est native d'ici. Elle y séjourne avec son mari radiologue Henrik et leurs deux jeunes fils, Simon et Adam. Dans le couple, une certaine tension se fait sentir. Le mari de Nora a fait des démarches afin de vendre la maison pittoresque dont elle a hérité. Certes, on y a commis un crime, mais elle ne tient pas à s'en séparer. Juste la louer, peut-être. Dans le même archipel, est donné le départ d'une course annuelle de grands voiliers, le Tour de Gotland. Thomas Andreasson, ami d'enfance de Nora et policier au commissariat de Nacka, y assiste ce dimanche. Sur son majestueux voilier, l'avocat Oscar Juliander compte faire un beau résultat dans cette régate. Vice-président du yachting club suédois, l'homme respire la réussite. Il va être abattu d'un coup de feu au moment même du départ.

Tandis que le yachting club organise une réunion de crise, la police de Nacka a commencé son enquête. C'est Thomas Andreasson qui en est chargé, avec sa collègue la plus fiable, Margit Grankvist. Ils peuvent compter sur Carina, fille du patron de leur commissariat et amante de Thomas, divorcé. Le duo de limiers commence par interroger les témoins, qui se trouvaient sur des bateaux autour de la ligne de départ. “Aurait-il trempé dans une malversation qui aurait poussé quelqu'un à vouloir le tuer ?” s'interroge un des membres du club. À l'aide d'une carte marine, on essaie de déterminer le sens du tir. Thomas et Margit questionnent la secrétaire de Juliander, au cabinet d'avocats. Il brassait beaucoup d'argent, s'occupant de liquidations judiciaires. Un désaccord financier avec ses associés apparaît. L'avocat avait un emploi du temps chargé, mais aussi des maîtresses.

Selon la veuve et l'un de leurs fils, Juliander aurait reçu des courriers menaçants. Diana Söder, qui tient une galerie d'art, ne cache pas sa relation adultérine avec l'avocat. Elle révèle aux policiers qu'il consommait allègrement de la cocaïne. Le train de vie de l'avocat était plutôt fastueux, et chacun sait que – même avec la participation de sponsors – le nautisme est très onéreux. En vendant un précédent voilier, on ne paie pas l'acquisition d'un nouveau bateau. La carabine de chasse qui a servi au tueur est bientôt identifiée. L'œuvre d'un fin tireur, car le tir est forcément parti d'un bateau proche. Encore faut-il que l'embarcation soit stable, avec habitacle fermé et hublot.

Le DVD du reportage-télé couvrant le départ de la régate va aider les enquêteurs. Tandis qu'une fuite dans la presse désigne Diana Söder, on va prochainement voter pour le nouveau président du yachting club. Au commissariat, Carina a découvert que la victime possédait un compte dans une banque du Liechtenstein. Thomas fait appel à l'expertise juridique de son amie Nora Linde, toujours en proie au problème de sa maison héritée. Il est extrêmement compliqué d'obtenir des infos du Liechtenstein, car nul n'y possède un compte pour son argent de poche. Le président de la commission financière du yachting club sent une menace autour de lui. En effet, le danger est bien réel…

Viveca Sten : Du sang sur la Baltique (Éd.Albin Michel, 2014)

Après “La reine de la Baltique” (2013), nous voici de retour sur l'île de Sandhamn. Si l'on imagine bien les paysages pittoresques, c'est dans le milieu de la voile que nous entraîne cette intrigue. Clairement, c'est la haute société suédoise qui est au cœur de l'affaire. Car, pas plus en Suède qu'ailleurs, le nautisme de compétition n'est une activité “populaire”. Au-delà d'une égoïste et coûteuse passion, l'aspect financier du monde des voileux reste curieusement discret. Des sommes considérables sont encore dépensées, sans que la crise économique ne semble toucher ce loisir de luxe. À moins que, comme le suggère l'auteure, en toute opacité, existent d'autres façons de financer.

Perturbée, Nora est plus en retrait par rapport à l'histoire précédente, mais elle a son rôle à jouer. Ce sont les enquêteurs, Thomas et son expérimentée collègue Margit, qui mettent cinq semaines pour mener à bien leurs investigations. On suit leurs progrès – indice après indice – dans cette affaire où règne un suspense certain, tandis qu'ils côtoient des gens huppés.

Une affaire policière respectant la meilleure tradition, dans laquelle on s'immerge avec un vrai plaisir.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 07:50

L'été 2014 se termine, place à la Rentrée ! Il est possible que les lectrices et les lecteurs aient été moins attentifs aux sorties de livres depuis fin juin, ainsi qu'aux premières nouveautés de fin août et début septembre. C'est même probable, en ces temps où le farniente est roi. Je vous propose une petite séance de rattrapage : il vous suffit de cliquer sur les liens pour retrouver les chroniques concernées.

De l'été à la rentrée 2014, sélection de huit polars parmi les meilleurs
De l'été à la rentrée 2014, sélection de huit polars parmi les meilleurs

Ensuite, quatre romans parus à la fin du printemps ou en tout début d'été, qui méritent d'être découverts (si ce n'est pas encore le cas) :

« Le jour des morts » de Nicolas Lebel

http://www.action-suspense.com/2014/07/nicolas-lebel-le-jour-des-morts-marabout-2014-coup-de-coeur.html

« Trois morts sinon rien » de Jérôme Zolma

http://www.action-suspense.com/2014/07/jerome-zolma-3-morts-sinon-rien-editions-wartberg-2014.html

« Pur sang » de Franck Bouysse

http://www.action-suspense.com/2014/07/franck-bouysse-pur-sang-ed-ecorce-2014.html

« Les risques de l'improvisation » de Delphine Solère

http://www.action-suspense.com/2014/06/delphine-solere-les-risques-de-l-improvisation-michalon-ed-2014.html

 

Terminons avec un inédit en poche paru cet été :

« Dernière conversation avec Lola Faye » de Thomas H.Cook

http://www.action-suspense.com/2014/06/thomas-h-cook-derniere-conversation-avec-lola-faye-points-2014-inedit-coup-de-coeur.html

Bonne lecture à toutes et à tous.

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 04:56

Aux États-Unis, Cleveland est une grande ville de l'Ohio située sur la rive sud du lac Érié. Âgé de trente-cinq ans, Nick Stella est un journaliste sans employeur fixe. Boxeur à ses heures, il est plutôt fauché, et même endetté. Besoin d'argent pour lui, et pour son aïeul Louie, nonagénaire en maison de retraite. Il apprend par son cousin prêtre qu'un double décès suspect s'est produit à la paroisse Saint-François. Le père John Angelino est mort d'overdose, tandis que la prostituée avec laquelle il se trouvait a été défenestrée. L'info a été minimisée par la hiérarchie catholique. Nick Stella y voit une lucrative occasion de vendre des articles au grand quotidien de Cleveland. D'autant qu'il a gardé contact avec deux flics, surnommés Birdman et Willie T, coutumiers des affaires glauques.

Mère de la petite Maddie, Amelia Saint-John appartient à la haute société locale. Elle est mariée à Roger, un avocat aussi infidèle que voyageur. Si son frère Garth Randolph, âgé de trente-neuf ans, oscille entre richesse et ruine, les parents et l'entourage d'Amelia sont plus stables. À l'image de sa meilleure amie, Paige, qui a ouvert une librairie. Envisageant l'écriture d'un roman, Amelia maîtrise encore mal l'informatique. Ainsi, quand elle reçoit une pièce-jointe spéciale, elle doit la faire décrypter par un duo d'experts. Il s'agit d'un poème écrit à la main, sûrement un texte de T.S.Eliot (1888-1965, Nobel de Littérature 1948). Sans doute pas un envoi de Shelley Roth, maîtresse supposée de son mari. Ce texte s'accompagne de cinq noms, dont celui de Roger Saint-John.

Nick Stella a exploré la piste chinoise dans l'affaire John Angelino. Ce qui l'a mené à Rat Boy Choi, un dealer habitué des fumeries d'opium. Il a affirmé ne pas être concerné. Mais il va pourtant être éliminé peu après. Le meurtre du docteur Benjamin Crane a fatalement un lien avec celui d'Angelino. La veuve du médecin paraît plutôt insensible. L'ordinateur du défunt prêtre révèle à Nick le même poème de T.S.Eliot et la fameuse liste de cinq noms. Dont celui du bijoutier Geoffrey Coldicott, avec lequel Nick essaie d'entrer en contact. Ce commerçant, obsédé sexuel, est déjà sous l'emprise du tueur. Avant de le supprimer, il l'oblige à se souvenir de leur groupe d'étudiants nommé AdVerse, et d'une funeste soirée d'Halloween, vingt ans plus tôt. Et de Julia Raines, qu'il est en train de venger.

Nick renoue avec Ivan Kral, le flic de la Criminelle surnommé Birdman. Kral aurait voulu être le premier à arrêter l'assassin. Mais un tel cas de tueur en série intéresse le FBI, qui s'est déjà emparé de l'affaire. L'assassin utilise parfois la prostituée mineure Tafy Kilbane pour œuvrer contre ses cibles. L'universitaire Sebastien Keller fut témoin des évènements à l'époque du groupe AdVerse. Atteint d'un cancer, il pourrait soulager sa conscience. Amelia Saint-John a fait la connaissance de Nick Stella. La jeune femme et ses proches ne sont pas à l'abri de l'implacable vengeance du criminel…

Richard Montanari : 300 mots (Cherche Midi Éd., 2014)

Tous les romans à suspense, étiquetés thrillers ou pas, devraient être écrits comme ceux de Richard Montanari. En effet, c'est un polar impeccable qu'il propose ici aux lecteurs. On remarque d'abord une parfaite construction du récit. Nous suivons le journaliste Nicky, mais aussi Amelia et son entourage, tout en croisant le tueur dans certaines scènes. Si nous n'avons pas son identité, l'assassin ne cache pas son but, mortelles représailles qui visent d'anciens étudiants. Cinq morts à venir, plus des victimes collatérales.

Le deuxième atout favorable, ce sont les personnages et leur vécu. Fils du flic Vincent Stella, Nick se veut aussi opiniâtre que le fut son père, quels que soient ses soucis personnels. Cocufiée, Amelia s'organise afin d'aller vers une vie nouvelle. Les fraternités d'étudiants aux États-Unis, surtout prétexte à faire la fête, sont bien connues. L'auteur a raison de limiter les descriptions au sujet de celle appelée AdVerse. Quelques minces indices aident le reporter, tandis que la menace devient plus présente, et que le suspense monte crescendo. Une ambiance sous tension, pour un polar qui captive ses lecteurs.

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 04:55

La guerre 1914-1918, on en parle beaucoup en cette année commémorative. Et si l'on redécouvrait la décennie qui va suivre ? Avec les séquelles du conflit mondial et les débuts de la psychanalyse, comme dans le roman d'Odile Bouhier. Avec les jeux secrets et meurtriers qui imposeront bientôt les dictatures, comme dans celui de Romain Slocombe. Ces deux romans sont disponibles en format poche dès le 4 septembre.

Odile Bouhier : La nuit, in extremis (Éd.10-18, 2014)

À l'automne 1921, la terrible guerre qui s'est achevée trois ans plus tôt reste dans tous les esprits, et dans les corps meurtris des combattants. En ce mois de novembre, c'est le procès de Landru qui intéresse surtout la population. À Lyon, la vie apparaît paisible, sans crime notoire. Ce qui déplaît à l'ambitieux procureur Pierre Rocher, qui rêve de briller dans la politique. Ces anarchistes qui prépareraient des attentats, voilà une affaire susceptible de lui apporter un certain prestige. Il charge Julien Legone, policier des Brigades du Tigre, d'infiltrer ces réseaux. Loin d'être honnête, avec ses trafics pornographiques, l'inspecteur se grime pour fréquenter le jeune anar cinéphile Romain et ses amis. Le professeur Hugo Salacan, criminaliste renommé, accueille quant à lui deux hôtes. Il s'agit d'un confrère scientifique et du policier américain Craig Copper. Cet Irlandais d'origine vient observer les méthodes du commissaire Kolvair. Ce dernier est fort occupé, en ce moment.

Âgé de vingt-et-un ans, Anthelme Frachant a pourtant participé à la guerre de 1914-18. à l'issue de laquelle, il fut incarcéré à la prison Saint-Paul. On vient de le libérer, d'autant que sa conduite semblait exemplaire. Néanmoins, le commissaire Kolvair soupçonne ce jeune homme d'un meurtre, sur le Front. À cause du temps des combats, il n'a jamais pu prouvé que Frachant a tué son ami, le lieutenant Bertail. Puisque son suspect s'installe dans une pension de famille à Oullins, Kolvair fait la même chose afin de le surveiller de près. Entre-temps, le premier contact entre le policier Copper et le commissaire Kolvair est plutôt agité, mais les deux professionnels sympathisent rapidement. L'Américain est prêt à suivre l'affaire Frachant avec son collègue. Peu après, un triple crime est commis à la pension de famille. Le couple de logeurs et un client ont été sauvagement assassinés. Kolvair pense d'emblée que la femme a été décapitée à la baïonnette. Rien n'a été volé, mais une profusion d'indices désignent Anthelme Frachant. Comme si son suspect espérait une sorte d'impunité…

C'est la troisième aventure mettant en scène le commissaire Kolvair et le professeur Hugo Salacan. Autour d'eux, on retrouve les protagonistes impliqués dans les deux précédentes affaires. Tels Jacques Durieux, l'assistant de Salacan, ou l'infâme inspecteur Legone. Pas de soucis pour les lecteurs découvrant cette série : l'auteure nous présente chacun dans son contexte, jusqu'à la page quarante. Ainsi que le policier Craig Copper, qui accompagne ensuite les investigations de Kolvair. Toutefois, ce n'est pas un strict roman d'enquête qui nous est proposé. Loin d'être balisé ou linéaire, le récit offre des incursions dans la vie privée des personnages. Par exemple, le mariage du légiste Damien Badou s'annonce fort houleux. Procédé narratif qui permet aussi, grâce aux souvenirs des anciens combattants Salacan et Kolvair, d'évoquer le conflit mondial encore récent. À l'image de la séduisante Bianca, les psychiatres d'alors se doivent d'être opiniâtres. L'article 64 du Code Pénal est très contesté, on le verra ici. Quant à ce diable de Landru, on suit aussi son retentissant procès, en parallèle de l'histoire. Un roman riche, confirmant l'excellente impression que nous donne cette série.

Polars poche : Odile Bouhier (10-18) et Romain Slocombe (Points)

Romain Slocombe : Première station avant l'abattoir (Éd.Points, 2014)

En avril 1922, Ralph Exeter est le correspondant à Paris du journal anglais Daily World. On le voit fréquenter les milieux culturels de Montparnasse, sans négliger une actualité plus politique. Marié à une épouse russe vivant en Grande-Bretagne, Exeter a été engagé par le patron du Daily World, journal de gauche, pour ses sympathies soviétiques. Son rôle va plus loin, puisqu'il est censé transmettre aux bolcheviques des infos secrètes émanant d'un dirigeant français. En réalité, c'est pour lui une combine afin d'empocher une prime mensuelle. La conférence économique internationale qui va se tenir à Gênes est un sujet plus sérieux. En cet après-guerre, c'est à cette occasion que l'équilibre des forces en Europe doit s'affirmer. Une foule de journalistes témoignera des travaux de la conférence, qu'on imagine décisive. La région de Gênes va grouiller d'infos capitales. Ralph Exeter s'y rend par le train, chargé de remettre un document à la délégation soviétique.

Durant le trajet, il va sympathiser avec son confrère américain Herbert Holloway. Un type quelque peu exubérant, mais expérimenté et réactif. Ils vont croiser un nommé Moselli, à l'allure inoffensive, qu'il faudra écarter de leur route. En Italie, outre les carabiniers, ils remarquent la grande présence des Chemises Noires. Si Benito Mussolini, qu'Exeter a déjà rencontré à Cannes, n'a pas encore pris le pouvoir, ses troupes sont visiblement prêtes. Les délégations de chaque pays sont à pied d'œuvre. Celle de la Russie semble encore plus sécurisée que les autres, à quelques kilomètres de Gênes. Exeter y prend contact avec le diplomate Rakovsky, lui avouant qu'il a perdu le document à transmettre. Chef des services secrets, le colonel Yatskov charge Exeter de repérer un certain Rosenblum. Cet aventurier meurtrier aurait berné les autorités bolcheviques dans une transaction. Parmi les nombreuses personnes venues à Gênes, Exeter tombe bientôt sous le charme d'une belle photographe américaine, Melicent Teydon-Payne...

Avec ses méandres politiques, l'entre-deux-guerres reste une fichue époque. Certes, les historiens en ont exploré beaucoup d'aspects. Ce sont généralement les grandes lignes de ces années 1920 et 1930 qu'on nous présente. Implantation du communisme, du fascisme et du nazisme, face aux démocraties européennes faibles. On devine les noirs arcanes et secrètes embrouilles qui eurent lieu en ces temps-là. Voilà ce que Romain Slocombe entreprend d'illustrer, et même de décrypter, dans ce riche roman d'espionnage. Il s'agit de restituer le climat délétère qui régnait alors. Slocombe s'inspire de son grand-père pour camper le journaliste Ralph Exeter. Mais on va aussi côtoyer d'autres personnages se référant à la réalité. Évidemment, le plus cocasse est Herb Holloway, “jumeau littéraire” d'Ernest Hemingway. Mussolini apparaît également ici avec ses contradictions, à la veille de la dictature. Quant aux apparatchiks, on les sent proches de ceux qui existaient au début du régime communiste. Un noir roman d'aventure, avec une belle dose de péripéties et de suspense. Encore une belle réussite à l'actif de Romain Slocombe.

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 04:55

En ce mois d'avril 1948, ce qui fait la Une de l'actualité, ce n'est certainement pas la mort du jeune Jeannot, treize ans. Il habitait à Gagny dans les locaux du Patronage de l'Enfance Orpheline, œuvre reconnue d'utilité publique. Jeannot a fugué, faisant une chute mortelle dans la carrière voisine de l'établissement. Ce n'est pas le premier incident de cette sorte au Patronage. L'inspecteur Ferdinand Freuglie croit remarquer des marques d’une sévère correction sur le corps du gamin. Pourtant, son supérieur se charge de conclure à un banal accident. Ce qui fera plutôt les grands titres du journal Paris-Soir, en ce mois d'avril, c'est l'arrestation d'un étrangleur. Une info exclusive de ce quotidien. C'est d'ailleurs pourquoi Philippe Crélard, le patron de Paris-Soir, a organisé une soirée mondaine.

Devant faire un détour par chez lui, Crélard trouve sa femme alitée, ivre, comme souvent. Peu après, il est mortellement agressé par un homme masqué. Son assassin lui défonce la tempe à coups de talons pour l'achever. On pourrait penser à un crime de rôdeur, commis par un émule de l'étrangleur récemment arrêté. Mais Crélard est un haut personnage de la nation. En présence des plus importantes autorités, ses obsèques soulignent l’influence exceptionnelle du défunt, homme de pouvoir et de réseaux. “Il a été enseveli avec son cortège de qualités. Pas le poids d’un défaut dans le cercueil… Un ange” conclut assez cyniquement le commissaire principal Pasquet, qui dirige l'enquête. On interroge un petit truand de Pigalle, un garagiste véreux, la concierge de Clélard, sans grand succès.

Pasquet apprend que Clélard fut, de 1940 à 1943, directeur de la publication d'un obscur journal collabo. Une vengeance lui paraît improbable. C'est grâce à un chauffeur de taxi coopératif que l'affaire pourra rapidement progresser. Il se souvient de ce client, qui avait l'air de surveiller Clélard. À son hôtel, on identifie ce Kozor. C'est un contorsionniste qui assure le spectacle durant les entractes au cinéma Lux, non loin de là. Quand les policiers interviennent, il tente de fuir. Sa maîtresse Lucie, une droguée, l'aide à se débarrasser des flics. Ça ne portera pas chance à la jeune femme, ni à Kozor bientôt arrêté. En mars 1949, l'ombre de la guillotine plane sur son procès. Encore et toujours, Kozor se dit innocent. En effet, il n'est qu'un lampiste auquel on a fait endosser la responsabilité de ce crime. Qui n'est pas sans lien avec la mort du jeune Jeannot à Gagny…

 

Sur un scénario de Didier Daeninckx, son vieux complice le dessinateur Mako nous plonge dans la France d'après-guerre. Celle où circulaient les Tractions 15CV de la police, ainsi que des 203 Peugeot ou des 4CV Renault. C'était le temps des grands dossiers criminels, alimentant la presse en pleine renaissance, passionnant le grand public. L'occupation n'est pas si loin, et certaines gloires du moment sont moins propres qu'il y semble. Le poids des institutions est terriblement lourd, en cette époque où aucun scandale ne doit nuire à la nouvelle ère qui débute. On peut compter sur Daeninckx pour restituer cette ambiance, et sur Mako pour la suggérer en images. Il s'agit d'une authentique bédé-polar, dotée d'une intrigue très solide. Un album one-shot à ne pas manquer.

Daeninckx – Mako : La chute d'un ange (Casterman, 2014)

Durant l'été 2014, le duo Daeninckx–Mako a également publié “Les pigeons de Godewaersvelde”, une bédé dans la collection des Petits polars du Monde. En voici le résumé-éditeur :

C'est par un simple communiqué, fin 2003, que la société Metaleurop SA avait annoncé la fermeture de son site de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), laissant brutalement sur le carreau plus de 800 salariés. C'est par un SMS tout aussi expéditif que les ouvriers de Nord-Métal apprennent la liquidation de leur usine. Stéphane Kowalski en fait partie. La cinquantaine grisonnante, l'homme a peu d'espoir de retrouver du boulot, ce qui le préoccupe, certes, mais pas autant que sa femme, Anne, avec laquelle il s'entend de moins en moins. Celle-ci ne supporte plus sa passion pour la colombophilie et lui demande de choisir entre elle et sa “volaille”.

Stéphane redevient du coup célibataire car rien n'est finalement plus important que ses champions de pigeons. L'un d'eux, vainqueur d'un titre mondial, s'appelle Raoul, en référence à Raoul de Godewarsvelde (1928-1977), chanteur ch'ti à casquette des années 1960 et 1970, interprète de La Petite Tonkinoise et de La mer monte. Raoul et sa congénère Lucienne s'avèrent des victimes collatérales de la fermeture de la fonderie, où était installé leur pigeonnier. Qu'à cela ne tienne : ils continueront de voler dans le ciel, mais pas à des fins sportives. N'en disons pas plus. De la casse sociale à la délinquance, le pas est plus vite franchi qu'on ne croit. Stéphane va le vérifier à ses dépens.

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