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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 14:47
 

Les « historiques » de Serge LE GALL

Serge Le Gall publie aux Editions Alain Bargain deux séries de romans. L'une est consacrée au commissaire Landowski, policier dans l'âme, marginal dans la manière. Nous en parlerons ici ultérieurement. L'autre série a pour décor la Bretagne-sud à la toute fin du 19e siècle, là où vivaient Paul Gauguin et ses amis peintres. Le détective Samuel Pinkerton enquête sur des affaires criminelles, flairant l'atmosphère, côtoyant artistes et suspects. L'auteur restitue sans lourdeur l'ambiance de l'époque, et présente des personnages riches en authenticité. Sans oublier de vraies intrigues criminelles, mystérieuses à souhait. « Sombre dessein à Pont-Aven » et « Meurtres du côté de chez Proust » en sont les deux premiers titres. Voici les deux plus récentes aventures de cet étonnant détective.

« Eaux-fortes à Sainte-Marine » (2006)

Le corps d’un jeune homme est découvert poignardé à Combrit-Sainte-Marine, en bord de mer. Yann avait la réputation de plaire aux femmes. Le détective Pinkerton s’intéresse à ce crime. Un bouton du pantalon de la victime ayant disparu, il y voit un indice. Pinkerton sympathise avec Eugène Archer, un policier des Brigades du Tigre. Au repos, ce dernier s’amuse de l’enquête du détective. Pinkerton est fort attiré par Marie-Clémentine,artiste-peintre. Celle-ci reste méconnue, contrairement à son voisin Lucien Simon. Gardien de la propriété voisine du lieu du crime, Fachoda est suspect, selon Eugène Archer. Ancien militaire, il jalousait Yann pour ses succès féminins. Mais était-il capable de le tuer de sang froid ? Un autre jeune homme est assassiné dans des conditions identiques. Un cirque s’est installé dans la région. D’aucun y verrait volontiers quelques suspects. Pinkerton n'est pas insensible au charme troublant de la belle artiste Sarah. Tandis que le coupable fait une nouvelle victime, le détective observe le petit monde de Sainte-Marine, cherchant à comprendre chacun...

« Ciel rouge au Pouldu » (2008)

Pinkerton enquête dans le pays de Quimperlé. Ici, au Pouldu, plusieurs peintres séjournent sur les lieux qui ont inspiré Gauguin. Pinkerton enquête sur le meurtre de la jeune Jeanne, étranglée à l’orée de la forêt de Carnoët. Le médecin légiste affirme qu'elle était enceinte, a mangé des baies rouges et a copulé peu avant son décès. Indices encore minces, que ne négligent pas le détective. Journaliste débutant à la gazette locale, Cyrian est un beau jeune homme un peu efféminé. Le détective accepte qu’il suive son enquête (non sans se méfier du peintre Charles Filiger, dont on dit qu'il aime les éphèbes). Pinkerton préfère, lui, la belle Ernestine, employée de l’hôtel. Plusieurs suspects sont possibles : le sanguin charretier Léon, avec lequel le détective a eu une altercation ; le légiste qui apprécie trop les jeunettes ; l’ouvrier qui découvrit le cadavre ; l’étrange moine, mystique et intemporel, croisé dans la forêt ; et pourquoi pas le peintre Filiger. Comme le craignait Pinkerton, un second meurtre est commis, similaire au premier...

© Claude Le Nocher

 

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 14:54
 

Deux romans d'Alain Emery

(Astoure Editions, « Breizh Noir »)

Il n'y a pas que chez les grands éditeurs que l'on trouve des auteurs de talent, nous proposant de solides intrigues. Alain Emery en est la preuve. Lauréat de nombreux prix pour des nouvelles, il s'est lancé dans le roman en 2007. Ses deux premiers titres, aux récits fluides et aux ambiances sombres, sont de vraies réussites. Même s'il y est question d'enquêtes, c'est bien le climat de ces intrigues à suspense qui s'avère convaincant.

« Le bourreau des landes » (2008)

Monnier, jeune gendarme de 22 ans, est en poste dans la réqion d'Erquy en 1950. Son supérieur, le capitaine Fabre, l'impressionne beaucoup. Héros de la guerre, encore toute proche, le charismatique Fabre reste discret sur ses exploits. M.Sarlat vient d’être assassiné à son domicile. L'assassin a brûlé les billets du coffre de ce notable local. Selon Fabre, ce pourrait être une sorte d'exécution. Le brigadier Craspin sent que c'est le premier d’une série. Effectivement, M.Asland, vieil ami fortuné de Sarlat, a disparu alors qu’il devait être en voyage. On retrouve bientôt son cadavre et celui de sa jument. Le capitaine se heurte au prétentieux procureur, qui exige une enquête rapide. Aujourd'hui incarcéré, Méliès fut actif à l’époque de l’épuration. Ce douteux résistant ne cache pas sa haine des collabos. Opinion aussi entendue par les gendarmes dans les bistrots des environs. Mme Lebrac et son mari infirme furent des amis de Sarlat et Asland. Comme eux, elle a soutenu l’ordre nouveau nazi, ce dont elle est fière. Fabre n’est pas surpris qu’elle soit assassinée peu après qu’il l’ait interrogée. Le capitaine commence à discerner la logique du tueur, qui assouvit une mortelle vengeance...

« Erquy sous les cendres » (2007)

Octogénaire, Gaby Lardent raconte à un visiteur l’affaire qui a secoué la région voilà un quart de siècle… Un matin de novembre, Gaby repêche la jeune Lorette, 20 ans. Revenue depuis peu à Erquy, elle est apparue déboussolée, hagarde. Son suicide par noyade paraît certain. On évoque une déception amoureuse. Ses parents quittent bientôt le secteur. L’ex-petit ami de Lorette confie à Gaby que c’est elle qui a choisi de le quitter, pour aller vivre loin chez sa tante. Cette dernière n’a jamais hébergé la jeune fille, semble-t-il. La mère de Lorette prétend qu’elle serait partie avec un beau barman. Gaby n'y croit guère. Sa petite enquête dérange quelqu’un. Le conducteur d’un Range Rover provoque un accident, détruisant la voiture de Gaby. Le meurtre de William, turbulent fils de notable, trouble peu les habitants. Mais l’antipathique commissaire Hansen veut un coupable. Il fait erreur en arrêtant un petit voyou local, puis le sanguin fils Lorca...

© Claude Le Nocher

 

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 10:27
 

Deux romans d'Hervé Sard

aux éditions Krakoen (2007)

 

« Vice repetita »

Février 2004. La pluie tombe dru sur la Vallée de Chevreuse, ce soir-là. Le lendemain, dans le Bois Maudit, chemin du Puits, on découvre le cadavre de Sophie, étudiante aux Beaux-Arts. Elle a été violé et tuée. Le meurtrier a laissé quelques indices, que le commissaire Landier va exploiter. Il interroge des paysans à l’ancienne, des voisins dont le fils est un simple d’esprit. Bientôt, il s’intéresse à François Leyrat, habitant tout près, qui possède une galerie d’art parisienne. Ce dandy, qui n’a pas d’alibi sérieux, connaissait la victime. ’ADN du sperme et des cheveux noirs fournit une preuve accablante contre Leyrat. Il nie tout, se justifie peu, essaie de trouver une autre explication. Cette chaussure traînant sur le lieu du crime, c’est une piste non explorée. Jugé pour complicité, Leyrat est condamné à une longue peine. En mai 2008, le témoignage d'un vagabond laisse le commissaire sceptique, mais relance l'affaire– qui ne trouvera son dénouement que bien longtemps après...

Le policier-narrateur envisage beaucoup d’hypothèses crédibles, pourtant son enquête qui n’aboutit pas, le dossier restant incomplet. Il bute sur des évidences trop simples, sur les certitudes définitives de l’ADN. Un captivant roman, fluide et énigmatique.

 

« Mat à mort »

Voilà deux ans, ce policier expérimenté fut muté au cœur du terroir ardéchois. Depuis, il laisse son adjoint Sylvain, natif de la région, se charger des affaires courantes. Une série de morts suspectes se produit dans son secteur. Un quatrième quadragénaire est décédé, lui aussi, de mort naturelle. Malgré des éléments bizarres, Sylvain est d’avis de classer l’affaire. Coïncidences ? Le cinquième mort est un ami de Sylvain. Celui-ci s’inquiète. Rivaux depuis toujours, les villages de Robignon et de Calignon semblent visés par cette série criminelle, qui se poursuit durant les semaines suivantes. On compte un total de neuf victimes. Il existe un point commun entre ces personnes, une photo de 1975 : une équipe de garçons et filles posaient après un match de foot. Sylvain en faisait partie. On détermine qui prit cette photo : Maxime était un enfant attardé, considéré comme l’idiot du village. Pourtant, il révéla plus tard de curieuses capacités...

Un flic inspiré et opiniâtre, son adjoint qui prête à sourire, une galerie de portraits plutôt caustiques, une bonne énigme, une subtile “arme du crime”, des fausses pistes, et un juste tempo narratif : telles sont les qualités de cette comédie policière, très agréable roman d'enquête.

© Claude Le Nocher

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 10:21
 

Emmanuel Sys : « Chaud beffroi »

(Ravet-Anceau, Polars en Nord)

Yves Frémaux rentre chez lui, ce jeudi soir. Soudain, sa voiture est visée par trois tirs. Des éclats de vitres le blessent légèrement.Emmanuel_Sys.JPG Une voisine a vu s’enfuir l’agresseur. Le policier Frédéric Preux et à sa collègue Monin sont chargés de l'enquête. Yves Frémaux étant à la fois commerçant et politicien, l'affaire s'annonce délicate. La victime postule pour devenir candidat UMP à la mairie de Lille. On écarte rapidement l’hypothèse d'une implication de son épouse Hélène. Mais la police interroge quatre suspects sérieux. Sylvie Morel, gérante du bar-club Caraïbo appartenant à Frémaux, a été sa maîtresse. Il l’a quittée, mais elle reste gérante. Plouvier, serveur employé par Frémaux, a été viré pour vol. Ce jeune repris de justice fréquente une bande de voyous fachos. Desmet, ami d’enfance de Frémaux, qui fut son associé, l’accuse d’avoir causé son échec social. Rigal s’estime le candidat légitime de leur parti aux élections à venir. Huit jours plus tard, une agression similaire à la première cause la mort d'Hélène Frémaux, qui utilisait la voiture de son mari...

Il s'agit d'un roman d’enquête dans la meilleure tradition. Le contexte lillois actuel, fort bien restitué, sert de décor à une intrigue solide, à la narration maîtrisée. Malgré leurs soucis personnels, le héros et sa collègue étudient toutes les pistes. Un bon suspense.

 

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 15:40
 

Huit romans de Michèle Corfdir

Si Michèle Corfdir utilise de pittoresques décors de Bretagne, ils servent avant tout de toiles de fond à des intrigues très réussies. Ses romans sont animés d’un vrai suspense, dense sans être trop oppressant. La psychologie des personnages et leur passé mal éclairci sont ici des éléments-clés. Une belle souplesse narrative pour des récits fort entrainants. Publiés aux éditions Alain Bargain, voici les huit premiers livres de Michèle Corfdir.

M-CORFDIR.JPG« Il court, il court, le furet des Abers» (2006)

Eté 1998, entre Brest et la pointe de Bretagne. Marie-Louise Le Barzic est une vieille dame autoritaire et détestable. Une chute accidentelle en fauteuil roulant cause sa mort. Son fils Henri, 50 ans, est commandant dans la marine marchande. Estelle, l’épouse d’Henri, est écrivain. Ils ont une fille de onze ans et demi, Gwenola, dont ils s’occupent peu. Etudiante, le jeune Solenn a été engagée pour garder Gwenola, chez la défunte. Annaïg, la sœur quadragénaire d’Henri, a vécu en célibataire avec leur mère. Elle a cependant un amant, Yoann, marin-pêcheur désargenté. Personne ne regrette Marie-Louise, pas même sa vieille voisine Suzanne, qui avait quelques griefs contre elle. Cette mort apparaît bientôt suspecte, d’autant que des bijoux ont disparu...

« Herbes amères à Belle-Isle-en-Terre » (2005)

Elise vit depuis sept ans en Bretagne. Son mari Marc exploite la ferme familiale de Keranilis. Ils ont deux enfants. Ex-enseignante, Elise est herboriste. Ses produits se vendent bien, notamment chez son amie Léa à Tréguier. Berthe, la grand-mère de Marc, habite près d’eux. Guérisseuse expérimentée, elle transmet en partie son savoir à Elise. En ce caniculaire été 2003, plusieurs incidents se produisent à Keranilis : sabotage, léger incendie, agression contre Berthe. Nerveux, Marc pense à des jalousies de voisinage. Elise devine que ces actes sont liés à son propre passé. Sylvie, une de ses élèves, se suicida sous ses yeux à l’époque où elle était prof. La famille de cette ado instable considéra Elise comme responsable de sa mort. Ces réactions hostiles incitèrent la jeune femme à changer de vie...

« Le cycle de Grimentz » (2005)

Artiste peintre célèbre, Irène Lang vient de mourir. Ses obsèques ont lieu en Bretagne, où vivent son compagnon Yann et leurs deux enfants trentenaires. Son agent prépare une exposition hommage. Sabine s’ennuie avec un mari trop impliqué dans le social. Elle accepte d’écrire une biographie originale sur sa mère. Yann lui-même sait peut de choses sur le passé d’Irène, avant 1968. Sabine se renseigne dans le Jura, où naquit Irène. Son acte de naissance correspond à un enfant mort en bas-âge. C’est en Suisse que Sabine peut retrouver la trace de cette famille. ailleurs, elle obtient des témoignages sur les débuts artistiques d’Irène. Elle se remémore aussi des souvenirs personnels. Leurs rapports furent conflictuels. L’artiste ne fut jamais vraiment ni épouse, ni mère...

« Vent contraire à Loguivy-de-la-mer » (2004)

21 juin 2002. Un jeune couple, Ewan et Justine, bivouaque sur l’île Madec, près de Loguivy. Ils sont agressés avec violence. Ewan est blessé. Le corps de Justine disparaît dans la mer. Automne 2003. Ewan a quitté la marine marchande pour devenir pêcheur. Il a acheté le bateau de son ami retraité Jos. Pour le policier Corlay, Ewan reste suspect tant que le dossier Justine n’est pas clos. Sa sœur Laure et son mari Nathan aident moralement Ewan. Récemment, une grosse affaire de braconnage maritime a éclaté. La société qui employait Justine n’a pas été inquiétée, bien qu’étant sûrement impliquée. Depuis, la famille Talavera a remplacé Pêchemer par une autre société, Groupaqua. Ils vont installer une vaste exploitation d’aquaculture dans le secteur. Quand Ewan réalise l’impact négatif du projet, il tente d’alerter ses amis pêcheurs...

« Larmes de fond » - ou le Retour du Crabe (2002)

Une journaliste, Manon Cormier, a tiré un roman de la série d’assassinats imputés au Crabe. Pour des raisons personnelles, elle revient à St Bredan quelques années plus tard, et tombe entre les mains d’un personnage redoutable. Enlèvement, maltraitance, séquestration… Manon réalise peu à peu que son geôlier est le Crabe, revenu incognito sur les lieux de son dernier crime. Il exige de la journaliste la réécriture de son roman qu’il juge inexact et mensonger. Il l’oblige à exposer sa propre version des faits…

« Chasse à corps à Bréhat » (2000)

Bréhat, veille de Pentecôte. Le temps est magnifique, les touristes affluent, c’est le début de la saison. Louant des chambres d’hôtes chez elle, Esther Mahé ne peut que s’en réjouir. Mais le temps change vite sur ces côtes. A la nuit tombée, sous la brume, l’île devient une terre sauvage et désolée où tout peut arriver, même le pire. C’est ce que découvre Esther lorsque se referme sur elle le piège d’une vengeance savamment élaborée. Cette vengeance ne peut s’accomplir qu’à Bréhat. Un huis-clos dans l’espace (sur une île) et dans le temps, puisque l’histoire ne dure que douze heures, le temps d’une marée…

« Mortel hiver sur le Trieux » (1999)

Une adolescente a disparu, on la recherche activement. Ce qui permet de dévoiler peu à peu le vrai visage des proches de la jeune fille. En particulier celui de sa mère, dont le passé effrayant apparaît dans plusieurs flash-back. Qui a enlevé Coralie ? Et surtout pourquoi ?…

« Le Crabe » (1998)

Bouquiniste à St Bredan, Julie a décidé de démasquer l’assassin de son amie d’enfance – dont le corps vient d’être retrouvé sur une plage de la Manche. Très vite, elle comprend qu’elle a affaire à un tueur en série. Il sévit depuis plusieurs années. Ses crimes ont toujours passé pour des accidents maritimes. Julie se met en danger. Elle risque d’être la nouvelle victime du Crabe…

© Claude Le Nocher

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 10:20

LES DEUX PREMIERS ROMANS DE PASCAL CANDIA

Admirateur de San-Antonio et de Joël Houssin, Pascal Candia a publié en 2007 ses deux premiers polars, aux Editions du Valhermeil. Ils ont pour héros Christian, un lycéen de dix-sept ans vivant à Argenteuil. Malgré l'aide du compréhensif commissaire Lambrosi, il est entraîné dans une suite de mésaventures agitées, parfois assez violentes. Toutefois, le récit ne manque pâs d'une certaine ironie, grâce à de savoureux personnages. Dont son ami Yvan, dit Attila. Petite présentation de ces deux authentiques romans d'action.

Argenteuil, c'était un accident”

Cette nuit-là, Christian cause l’incendie accidentel du pavillon familial, ce qui provoque la mort de ses parents. Après son hospitalisation, l’orphelin sympathise avec le commissaire Lambrosi. Ayant eu un passé perturbé, celui-ci se montre protecteur. Christian doit habiter chez sa tante, qu’il connaît à peine, et son oncle irascible. Heureusement, leur fille Valérie est amicale avec son cousin Christian. Leroy, le fourbe assureur, fait preuve d’hostilité. Il met en doute la vérité de l’accident, afin de ne pas payer. Christian s’énerve contre Leroy, bien que Lambrosi tente de le calmer. Dans laPascal_Candia.JPG maison sinistrée, l’orphelin récupère un coffret contenant les économies de son père. Un inconnu l’agresse, et lui dérobe l’objet. Lambrosi et Christian identifient le voleur, Leroy. Celui-ci s’enfuit, prenant Valérie en otage. Le policier repère la planque de l’assureur, qui s’échappe. Leroy est un individu dangereux. Il essaie d’attaquer chez eux Christian et Valérie. L’orphelin bouscule l’ex-associé de l'assureur pour le faire parler. Leroy continue à harceler Christian, qui est bientôt aidé par son ami Yvan...

Chefs d'oeuvres meurtriers”

Christian et Yvan ont dû se cacher en Espagne, suite à leurs précédents ennuis. Par besoin d’argent, et parce qu’il n’oublie pas Valérie, Christian estime qu’il est temps de retourner dans la Val d’Oise. Chauffeur-livreur ami d’Yvan, Arnaud leur propose un coup fructueux. Il va transporter en toute discrétion un lot d’œuvres d’art, dont le Portrait du docteur Gachet de Van Gogh. L’opération préparée par un nommé M. Joshua consiste à intercepter le convoi. Ensuite, un commanditaire paiera leurs services, une fois les toiles réceptionnées par M. Joshua. En réalité, cet ancien mercenaire (Kleiner, de son vrai nom) a l’intention de se débarrasser des trois complices sans payer. Le braquage effectué, Christian et ses amis (dont Valérie, qui les a rejoints) sont méfiants. La livraison tourne mal : Kleiner tire sur Arnaud, file avec les toiles, tandis qu’Yvan et Christian doivent fuir. Lambrosi espérait retrouver Christian avant qu’il n’aille trop loin. Informé de la disparition de Valérie et du vol des tableaux, il comprend que son jeune protégé est dans de sales draps. Le Japonais qui a assuré la sécurité du convoi traque, lui aussi, les coupables...

© Claude Le Nocher

 

 

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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 10:12

Trois romans de Stéphane Jaffrézic


Dans cette famille concarnoise des Moreau, il y eut jadis Clet Moreau, gendarme à la fin du dix-neuvième siècle. De nos jours, c'est son descendant Maxime Moreau qui est policier. Ces personnages ont été créés par Stéphane Jaffrézic dans deux séries de romans. Petite présentation de trois de ces titres.


« Le rubis de Châteauneuf-du-Faou » Stephane_Jaffrezic.JPG(Editions Alain Bargain, Coll.Pol’Art, 2007)

Juin 1895. Clet Moreau, 38 ans, chef de la gendarmerie de Concarneau, a vecu une première enquête dans « Toiles de Fond à Concarneau ». Blaise Furic, cousin de sa femme, occupe le même poste à Pont-Aven. Ensemble, accompagnés du fils de Moreau, ils se rendent à Châteauneuf-du-Faou. En permission, ils vont y restaurer une bicoque dont Furic a hérité. En dix jours, ils feront de cette bâtisse une maison habitable. Le trajet en diligence n’est pas sans risque. Le trio a voyagé avec le peintre Paul Sérusier, qui loge dans le même hôtel qu’eux. L’artiste y est couvé par la serveuse, Lucette. Les deux gendarmes font la connaissance de Catherine Gestin. Riche amie du peintre, elle est amoureuse de lui. Mais Sérusier reste obsédé par une belle Polonaise qui l'abandonna. Un soir, le peintre et son amie se disputent. Le lendemain, Catherine Gestin a disparu. Sérusier s’étant enivré durant toute la soirée, on ne peut guère l’accuser d’un crime sur la jeune femme, solution qui conviendrait au lieutenant de gendarmerie Mouret. Enlèvement, meurtre, suicide, ou départ volontaire pour Paris, rien n’est exclu... L’image du Finistère d’alors est conforme à l'époque en question, vivante et quotidienne. L’intrigue criminelle n’est pas exagérément compliquée, ce qui n’était pas indispensable. Un « polar historique » fort agréable !


« Chili-Concarneau » (Ed. Alain Bargain, 2004)

Au petit matin, un noyé est découvert dans le port de Concarneau, un SDF assassiné. Son aristocratique compagnon raconte leur parcours insolite au capitaine Moreau, de la police locale. Celui-ci avait oublié combien la vie portuaire est animée la nuit. Les trois jeunes agités qu’il interroge en premier sont juste des casseurs. ’est autour de la criée que Moreau passe la nuit suivante. Il questionne les dockers, les trieurs de marée, les surveillants. Personne n’a rien remarqué. Se mettant à la place de la victime, il tente de reconstituer les faits. Le patron d’un petit bateau de pêche amarré près du lieu du crime n’a rien vu non plus. Bien qu’il ait établi quel type d’arme a été utilisée, le policier est déçu par ce début d’enquête sans grand résultat. Moreau doit aussi se charger d’autres affaires. Un médiocre truand de la région est mort dans un accident de la route près de Nantes. Des vols de tableaux et d’œuvres d’art ont été commis dans son secteur. En outre, son amie Sylvie lui signale un couple qu’elle soupçonne de pédophilie... On se doute que les divers niveaux d’intrigue ont des points communs, mais l'histoire est parfaitement maîtrisée. Très réussi, son héros prend rapidement de la consistance. Une enquête animée de nombreuses péripéties et ramifications.


« Ville bleue et beaux dégâts » (Ed.Alain Bargain, 2005)

De retour à Concarneau, Maxime Moreau est contacté par un agent de la DGSE, espion qu’il surnomme Le Calvitié. Le policier est contraint d’accepter une mission secrète. Pour venger des attaques visant des chalutiers français, il doit commettre des attentats sur des navires de pêche en Espagne. Il n’a pas le choix, et c’est très bien payé. Un ancien activiste de l'ARB, expert en explosifs, l'assistera. Moreau recrute un copain Irlandais, Keran, vivant sur un voilier. Il est aussi bon plongeur sous-marin que lui. Le trio se dirige vers le Pays Basque espagnol. Avant la frontière, ils reçoivent la somme promise et les explosifs. port de Sesnara est leur cible. Ils y remarquent un luxueux yacht et sa séduisante propriétaire Portugaise. La mission d’abord ! Après repérages, ils passent à l’action. Les explosions causent d’énormes dégâts sur la flottille de pêche, sans victimes. Mais la mission se complique ensuite... Cette deuxième aventure de Maxime Moreau est aussi mouvementée, sinon plus. Du pur roman d’action à suspense, dans la meilleure tradition.

© Claude Le Nocher

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 15:45

 

Les Chroniques de Dasola (N°2)

Voici deux nouvelles lectures de Dasola, qui en présente ponctuellement ici.

 

Un petit boulot” de Iain Levison, paru en édition de poche Piccolo (Ed.Liana Levi), est l'histoire d'un chômeur, Jake, à qui l'on propose de devenir un tueur. Il a perdu son boulot suite à la fermeture de l'unique usine de la ville américaine où il vit. Il est endetté et sa petite amie l'a quitté. Tout va mal. Et donc, en plus d'un travail de nuit qu'un copain lui trouve dans une station-service, il accepte assez facilement, le "petit boulot" de supprimer des gens avec un fusil. Comme en plus il est doué, il ne rate jamais sa cible, et il y prend goût sans état d'âme. Il supprime même un "gêneur" pour son propre compte. Jake est le narrateur de l'histoire, ce qui donne à ce court roman un ton très détaché pour décrire les crimes commis, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. La fin n'en n'est pas une: Jake n'est pas arrêté et la dernière ligne du roman nous fait supposer que sa carrière de tueur est loin d'être terminée. Le constat est un peu amer.

L'échelle de Dionysos” de Luca di Fulvio (Editions Albin Michel). Roman policier italien, L'échelle de Dionysos débute le 31 décembre 1899 et se termine dans les premiers mois de 1900 dans un quartier surnommé "La Mignatta" (la sangsue) mais sans que l'on sache dans quelle ville l'action se situe. La seule chose connue sur cette ville est qu'il fait froid et qu'il pleut en hiver. Milton Germinal, policier héroïnomane, enquête sur des crimes affreux perpétrés sur des femmes de riches nantis. Elles ont été massacrées avec un instrument métallique non déterminé. Des domestiques présents considérés comme des témoins gênants sont supprimés. Leurs corps servent comme objets de décoration sur les scènes de crimes successifs. Des personnes comme un médecin légiste phocomèle, Noverre (né sans bras et avec un visage difforme), ainsi que son assistant Zòla (un géant simple d'esprit), un homme Stigle (surnommé "le chimiste"), une très belle jeune femme (Inès), un directeur de cirque ancien médecin (Sciron), un nain (Tristante), croiseront le chemin de l'inspecteur. Enfin, un "Homme Mécanique" joue un rôle dans l'histoire. En ce tournant de siècle, à la Mignatta, les maisons sont lépreuses et les hommes et femmes qui y vivent travaillent pour un salaire de misère dans une grande usine de sucre implantée dans le quartier. Les conditions de travail sont épouvantables. Les morts ou blessés sont nombreux à cause des accidents du travail. Ils sont malnutris et s'enivrent souvent. La révolte gronde et on évoque même la grève. Et Dionysos, me direz-vous? A part que c'est un Dieu grec, c'est le vrai prénom du meurtrier, qui se prend pour ce dieu, et qui a préparé pendant seize ans sa vengeance. Les cent dernières pages dévoilent des faits qui ont abouti à comprendre pourquoi les crimes ont été commis et surtout le lien entre les victimes. Les 480 pages de L'échelle de Dionysos se lisent vite. Ce roman sort un peu de l'ordinaire. Cela se passe en Italie mais pourrait se passer dans n'importe quelle autre ville d'Europe ou même d'Amérique à cette époque. Les crimes et l'enquête ne sont qu'un prétexte pour brosser la mutation de cette société d'il y a un siècle en pleine révolution industrielle, avec d'un côté les riches et de l'autre les pauvres (ouvriers ou non), et la condition des femmes enceintes sans être mariées. Livre captivant.

© http://dasola.canalblog.com/ (Février 2008)

 

 

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