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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 04:55

De nos jours à Cambridge, Monty Danforth est l'employé de la librairie de Roger Williams. Actuellement souffrant, son patron est au repos chez lui à l'extérieur de la ville. Monty doit répertorier le contenu d'un lot de livres, le fonds Greville. Parmi les ouvrages, il trouve un document qui pourrait être précieux. Il s'agit d'un très ancien manuscrit sur parchemin. Le texte n'est pas en hébreu, comme il l'a cru, mais en araméen. Il tente de le photocopier, mais rien n'apparaît au final. Idem lorsqu'il prend une photographie, le document reste vierge du texte. Accompagné d'une enfant blonde d'environ huit ans, un vieux monsieur se présente à la boutique, disant s'appeler Judson Garrett. Il est acquéreur du document de grande valeur. En l'absence de son patron, Monty ne peut prendre de décision.

Dès le lendemain, Monty consulte son meilleur ami, Hank Savage. C'est un scientifique à l'esprit très pragmatique, peu enclin au mysticisme, réaliste sur la nature humaine. Il sort le parchemin du coffre-fort de la librairie afin de le lui montrer. Hank admet l'étrangeté de ce document, dont l'ancienneté ne fait pas de doute pour lui. Monty veut téléphoner à son patron, mais Roger Williams reste injoignable. Plus tard, c'est un “Prince de l’Église” qui se présente à la librairie. Comme Judson Garrett, mais probablement pour d'autres motifs, il tient à obtenir le précieux document. S'il prend un air faussement aimable, ses propos sont plus proches de la menace que du simple conseil. L'esprit troublé, Monty en vient à penser que ce parchemin peut être capital pour l'ensemble de la chrétienté.

Sans nouvelle de Roger Williams, Monty se rend dans le village où réside le patron de la librairie. Il fait là une macabre découverte, et se retrouve encore plus seul pour décider de ce qu'il doit faire du document en araméen. Peu après, Monty est abordé par un troisième homme. Celui-ci se présente comme un érudit, se donnant pour mission d'éclairer tous ceux qui le souhaitent, y compris sur des vérités cachées. Il n'ignore pas que l’Église est prête à faire monter les enchères pour s'approprier le document. L'érudit explique à Monty l'origine authentique du parchemin, sans conteste important. Si c'est le cas, lui dit Hank, une estimation par un expert devient inutile. Mais que faire d'un tel document ?...

Anne Perry : Le mystère de High Street (Ombres Noires, 2014)

La collection Ombres Noires nous présente ici une novella signée Anne Perry. On connaît le talent de cette auteure dans les romans historiques (chez 10-18 : série “Charlotte et Thomas Pitt”, série “William Monk”, etc.). Anne Perry se montre aussi convaincante dans les histoires plus courtes (série “Petits crimes de Noël”). Situé à notre époque, le conte qu'elle nous propose complète l'étendue de son indéniable savoir-faire.

C'est un suspense flirtant avec le genre Fantastique, grâce à une petite dose de surnaturel. En réalité, ce sont des questions religieuses qui sont au centre de cette intrigue. On se met aisément à la place du héros Monty, désemparé face aux inquiétants personnages (hostiles, peut-être) qui souhaitent se procurer l'objet en question. Cette très agréable novella est suivie d'une interview d'Anne Perry, où elle explique l'origine de l'idée exploitée dans ce texte. Une histoire mystérieuse et mystique fort plaisante.

 

- “Le mystère de High Street” d'Anne Perry est disponible dès le 28 mai 2014 -

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 04:55

En 1919, la Grande Guerre est terminée, mais Saint-Nazaire reste la base stratégique de l'Ouest de la France pour l'armée américaine. La présence des troupes alliées, et l'activité portuaire renforcée par cette présence militaire, profitent à l'économie locale. Encore que le personnel du port s'estime mal payé et, plutôt soutenus par la municipalité de gauche, les dockers poursuivent une longue grève. Tous ces jeunes soldats dans les rues de Saint-Nazaire, ça entraîne divers méfaits et arnaques à leur encontre. Ainsi qu'une prostitution féminine très importante, une débauche mal contrôlable. En outre, les trafics clandestins de marchandises variées fleurissent entre le camp de Montoir et la ville.

Ce n'est pas le policier Jules Cagot qui sera capable de mettre fin à aucun de ces troubles. Ancien combattant à la gueule-cassée, il a été réintégré dans la police de Saint-Nazaire, mais n'occupe qu'un emploi subalterne. Jules est sujet à des crises, créant une amnésie partielle, ce qui l'a amené à noter tout ce qu'il risque d'oublier brutalement. Quand le cadavre d'Emma Lenaour est retrouvé dans le marais de Brière, on conclut à un suicide. Militante de gauche, élue au conseil municipal, Emma fut avant-guerre la compagne de Jules. Dans le logement du policier, une sorte d'icône rappelle le souvenir de la jeune femme, à laquelle il lui arrive de parler pour meubler sa solitude et chasser sa douleur.

Joe Delaronde est un Indien de la tribu des Houmas, natif de Louisiane, dans le delta du Mississipi. Homme athlétique, il fut adjoint du shérif avant de devenir soldat. Joe a trouvé quelques indices autour de la mort d'Emma. Son enquête parallèle le mène au camp de Montoir, sur la piste d'un nommé John Greenwood. Le capitaine Brown, supérieur de Joe, est un ancien de l'agence Pinkerton. Si, pour lui, le cas de Greenwood doit se traiter en interne dans leur armée, une autre affaire pose problème. Jackson, un soldat Noir, vient d'être assassiné en ville. Puisque Joe parle une forme de français, le langage cajun, il va s'associer à la police française. C'est Jules Cagot qui enquête sur le meurtre de Jackson.

Le soldat américain disposait de beaucoup d'argent, sans doute le fruit de ses trafics au camp de Montoir. Jules a aussi découvert une forte somme cachée par un inconnu dans l'appartement d'Emma. Un coup monté visant à faire croire qu'elle était corrompue. Jules rencontre le médecin qui a signé le rapport sur la mort d'Emma. Il avoue avoir été payé pour faire croire au suicide. Peu après, la concierge de l'immeuble ou habitait Emma est torturée à mort. Puis c'est Jules lui-même qui est violemment agressé par des voyous. Joe intervient à temps, liquidant les malfaiteurs. Le duo espère qu'un visite au café “Le rocher du Lion” les fera progresser. Néanmoins, la menace mortelle est de plus en plus présente autour de Jules et Joe...

Alain Vince : Lafayette, go home ! (Éd.Terre de Brume, 2014)

Proche des célèbres marais salants de Guérande et des plages de La Baule, la Brière est aujourd'hui un parc naturel protégé de l'urbanisation excessive. En 1919, plus sauvage encore, ce site devait beaucoup ressembler aux bayous de Louisiane. Un Indien tel que Joe Delaronde, venant de la petite ville de Houma, n'aurait certes pas été désorienté dans ce décor. Il se démarque des autres militaires américains, alors qu'il peut pourtant se revendiquer d'un peuple originaire de leur continent. Il s'exprime dans un délicieux langage cajun, dont il a bien raison de dire que c'est du vrai français. L'autre héros, rescapé de la guerre, marqué physiquement et moralement, s'avère plus malheureux. À la limite du fétichisme, il est devenu introverti mais essaie de garder un rôle social. Si Joe et lui collaborent, c'est tout de même l'Indien qui reste le plus efficace.

Même s'il est citadin de longue date, le marais de Brière et Saint-Nazaire sont la région d'origine d'Alain Vince. Dans ce roman, il reconstitue ces lieux tels qu'ils étaient au début du 20e siècle. Ville ouvrière où les tensions sociales furent longtemps fortes, Saint-Nazaire est alors vivante et populaire. Y compris grâce à ces salariés venus des environs, voire de toute la Bretagne. Les quartiers de Méan-Penhoët, de Toutes-Aides, de l'Immaculée, sont probablement moins symboliques de nos jours. Les habitants étaient fiers à contribuer à l'essor de cette ville, à sa “modernité”. Si la création du port datait de la deuxième moitié du siècle précédent, il est vrai que la présence des troupes américaines durant la première guerre mondiale permit un développement encore plus important. Non sans occasionner certains problèmes, ce que suggère cette fiction.

Sans étalage inutile d'érudition, Alain Vince nous plonge dans l'ambiance nazairienne de cette époque. Un contexte plus que singulier, il faut le reconnaître. Soulignons l'habituelle fluidité narrative de cet auteur, qui ne manque pas de talent. Voilà une solide intrigue, au climat sombre, captivante et documentée, un roman noir historique de très belle qualité.

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 04:55

En cet automne, le célèbre œnologue Benjamin Cooker a rendez-vous sur la Côte d'Azur. L'expert en vins n'est guère attiré par la production viticole provençale, même s'il a des amis du côté de La Londe-les-Maures. L'ambiance de Saint-Tropez n'est pas non plus ce qu'il préfère. Il se rend sur le yacht de Jérôme Khan-Zack, riche homme d'affaire encore jeune, doté d'un bégaiement un brin gênant. Il vit entouré du séduisant skipper Jasmin, de l'homme à tout faire Jules, et ne va pas tarder à épouser Julieta, sensuelle Brésilienne. Jérôme Khan-Zack expose son souhait à Benjamin : en souvenir de ses origines et de son aïeul vigneron périgourdin, il souhaite acquérir un domaine viticole. C'est “La treille bleue” qu'il vise en particulier, propriété appartenant à une dame âgée, Jacqueline Marcarol.

En effet, veuve depuis cinquante ans, Mme Marcarol compte prendre des dispositions afin de léguer ses biens à un monastère des environs. Son notaire étant brusquement décédé, l'acte successoral n'a pu être encore entériné au profit de cette congrégation. Lorsque Benjamin se présente à la propriété, Mme Marcarol ne cache pas son mécontentement à son égard. Certes, son vieux maître de chai Jean Beauvallon n'a pas le prestige d'autres spécialistes, mais elle trouve injuste que l'œnologue n'ait jamais évoqué sa production. Si elle se montre ensuite moins acerbe, la vieille dame restera inflexible quant à sa décision. Y compris face au notaire qui a pris en charge les dossiers de son prédécesseur. Benjamin se demande si ces moines, si peu connaisseurs en vins, sont un choix judicieux.

Son collaborateur Virgile Lanssien a rejoint Benjamin. Ils sont invités à dîner sur le yacht, avec Khan-Zack et sa compagne. L'homme d'affaire revient sur ses origines, sur le destin fatal de ses parents. Natif du Périgord, Virgile va vérifier les affirmations de Khan-Zack, retrouvant même son véritable patronyme. Après une visite infructueuse chez les moines, Benjamin apprend qu'un crime a été commis dans les vignobles de “La treille bleue”. Il fait la connaissance de la journaliste radio Clara Joubert, bien informée car elle est l'amante de l'enquêteur Fabien Lenoir. Le jeune homme retrouvé assassiné est un des proches de Khan-Zack. Ce qui amène le lieutenant Garrouste jusqu'au yacht de celui-ci. Peu après le mariage de Julieta et Khan-Zack, un autre proche de l'homme d'affaires est supprimé...

Jean-Pierre Alaux–Noël Balen : Un coup de rosé bien frappé (Fayard, 2014)

Voici un nouvel épisode de la série “Le sang de la vigne”. C'est toujours avec grand plaisir que l'on retrouve Benjamin Cooker et son assistant Virgile, dans ces histoires à suspense autour de la thématique du vin. Ce sujet supposant des moments agréables, les auteurs veillent à ce que l'ambiance ne soit pas plus oppressante que nécessaire. Certes, il y aura un ou plusieurs meurtres, ainsi qu'une enquête officielle. Mais les héros restent en retrait de l'aspect investigations criminelles. Comme ils examineraient un bon cru, ils préfèrent sentir (ou même humer) le contexte, observer les nuances du comportement de chacun.

Faire l'étalage clinquant de sa fortune à Saint-Tropez, nous éloignerait plutôt des valeurs ancestrales de la viticulture. Si l'écrivaine Colette vécut dans la région (et y fit du vin), elle l'abandonna à cause du succès populaire de cet endroit, relancé plus tard par Françoise Sagan, Brigitte Bardot, et les fameux gendarmes. On s'intéresse davantage ici à ceux qui font autre chose que “des rosés pour barbecue, à boire glacé forcément, tant c'est de la pisse d'âne colorée à la fraise Tagada.” Nos héros risquent de déterrer de noirs secrets, et autres intentions malsaines. Une intrigue fort sympathique, dans la lignée de cette série de romans.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 04:55

À Istanbul, Alper Kamu est un garçonnet de cinq ans. Dans son quartier, il a des copains tel le petit Hakan avec lesquels il joue volontiers au football. Il se méfie d'autres enfants plus âgés ou plus agressifs, qui se prennent pour des terreurs du coin. Les parents d'Alper sont des employés administratifs. Il semble qu'Erdogan Bey, le supérieur de son père, ait décidé de le muter hors d'Istanbul. Ne fréquentant plus l'école où il s'ennuie, Alper est un gamin très autonome. Il est quelque peu amoureux d'Alev Abla, qui a quatorze ans de plus que lui. C'est Alper qui, ce soir-là, découvre le cadavre de leur voisin Hicabi Bey, égorgé avec un couteau à pain. La victime était un ancien commissaire, veuf après le suicide de sa femme, Necla Hanım. Il a deux fils, qui ne vivent pas par ici. L'épicier Yacup le considérait comme un brave homme. Alper le connaissait un peu.

Ertan le Timbré, déficient mental du quartier, se trouvait sur le lieu du crime, ensanglanté. Ce qui fait de lui le meilleur suspect pour la police. Le bienveillant commissaire adjoint Onur Çalışkan reçoit le témoignage du gamin. Pour Alper, Hicabi Bey et Ertan ne sont que “deux cinglés inoffensifs”. Par contre, avec ses chiens, le voyou Gazanfer serait bien plus suspect qu'Ertan le Timbré. Après sa déposition, les policiers enquêteront dans l'immeuble où habitent Gazanfer, ainsi que John et Lennon, autres délinquants potentiels. Rebi Abi, un des fils d'Hicabi Bey, ne comprend guère la raison de ce meurtre. Le petit Alper a un autre problème à régler : la mutation annoncée de son père. Dès le lendemain, il va affronter Erdogan Bey, le chef sans doute corrompu du service. Une démarche qui n'aidera pas tant son père, c'est à craindre.

Le procureur Metin Bilgin est beaucoup plus hautain et idiot que le policier Onur Çalışkan. Il n'ignore pas la dangerosité de Gazanfer, mais la culpabilité d'Ertan lui convient. À moins qu'il ne lui vienne l'idée de soupçonner le père d'Alper. Échappant au menaçant Gazanfer, le gamin poursuit son enquête. Il interroge l'épicier Yacup et s'intéresse au marginal voisin Ruhan Bey. Celui-ci occupe une villa désaffectée du quartier, et semble habile dans la sculpture. Faut-il imaginer qu'il avait une relation conflictuelle avec Hicabi Bey ? Alper se croit sur la bonne piste, lorsqu'il fait parler la fiancée de John et Lennon : “J'étais à deux doigts de découvrir l'identité du meurtrier. J'allais sauver Ertan le Timbré. Et montrer à ce Metin Bilgin qui j'étais : un gars qui en avait.” Entre les embrouilles d'Erdogan Bey, la vraie vie de Ruhan Bey, et l'agitation de son quartier, Alper mettra plus de temps qu'il ne pensait à éclaircir le mystère...

Alper Canigüz : L'assassinat d'Hicabi Bey (Mirobole Éditions, 2014)

Il arrive que des détectives amateurs précoces soient les héros d'enquêtes destinées au jeune public. Ce serait faire offense à Alper Kamu de le comparer à ces personnages. Car, à cinq ans, il possède beaucoup plus de maturité que des ados, et même que des adultes. S'il consent à fréquenter les mômes de son âge, son savoir est déjà nettement supérieur au leur. Pour résoudre une telle affaire criminelle, il suffit d'un peu de jugeote, de son courage naturel et, pour se défendre, d'un revolver en plastique Dallas Gold. Du moins le petit bonhomme pense-t-il être assez mûr pour ça, alors qu'il reste sensible à l'histoire de la Reine des Neiges racontée par son amie Alev Abla. Peut-être qu'il est finalement à la hauteur, lui qui n'a pas peur de “ce triple con d'Erdogan”, ni du procureur borné.

C'est un délicieux roman, une comédie policière d'une belle drôlerie, que Mirobole Éditions a déniché là. L'auteur Alper Canigüz s'amuse avec une vraie maestria du décalage qui sert de base à ce suspense. Dans cette métropole de quatorze millions d'habitants, même si le gamin reste dans son quartier sur la rive orientale, les périls sont bien réels. Le petit Alper va donc traverser des péripéties souvent hilarantes, parfois plus risquées. Et l'assassinat d'Hicabi Bey aura son explication logique. La langue turque ayant donné son sens au mot “bakchich”, notons ici un petit coup de griffe concernant la corruption chez les chefs de l'administration. Aucun doute, on passe un excellent moment de lecture avec cet attachant Alper Kamu, un détective digne des plus grands noms de ce métier.

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 04:55

Au temps de l'université, à Princeton, ils étaient quatre bons copains, aujourd'hui âgés de trente ans. Originaire du Missouri, Nolan Albright fait une carrière politique dans son État natal. Le californien Jeffrey Hocks s'est vite enrichi grâce à l'informatique et Internet. Il est toujours marié à Sara, une texane intellectuelle qu'il rencontra à Princeton. Comme ils s'y attendaient, Evan Wolff a bien réussi dans la profession d'avocat. Quant à Will Walker, il se sentait un peu déplacé à Princeton, lui qui voulait devenir musicien. Son groupe ayant connu des déboires, il a été engagé comme ingénieur du son d'un studio de Newfield, dans le New Jersey. Il est marié à Cynthia, enceinte de cinq mois. S'il est le moins fortuné, Will respecte leur tradition de se réunir chaque année, pour un week-end de golf. Cette fois, c'est chez lui que sont invités ses amis. Son épouse s'absente pour l'occasion.

Evan sera en retard, mais Nolan et Jeffrey arrivent. Will a pour projet de créer une maison de disques. Il en profite pour solliciter financièrement ses copains aisés. Si Nolan accepte illico, Jeffrey affirme être quasiment ruiné. Et il s'interroge sur Sara, sa femme étant elle aussi enceinte. Ses copains ne comprennent pas ce qui se passe, lorsque Jeffrey braque une supérette (pour 180 dollars) et kidnappe la jeune employée, Marie, lycéenne. Ni Will, ni Nolan, ne réalisent assez tôt que c'est un enlèvement. Le seul refuge auquel pense à ce moment-là Will, c'est le studio d'enregistrement, vide le week-end. Il est déjà trop tard pour tout stopper : Jeffrey est responsable de la situation, les deux autres sont complices, voilà ce que retiendrait la police. Quand la jeune Marie demande à Will de la protéger, car il apparaît le moins agressif des trois, il promet de le faire.

Lorsque Evan arrive à la gare de Newfield, Will préfère l'écarter de l'affaire, non sans lui demander quelques conseils en tant qu'avocat. Puisqu'elle n'a pas été brutalisée, Nolan espère négocier avec Marie son silence contre une belle somme d'argent. Le déroulement du hold-up, et le fait que le braquage ne soit pas évoqué dans les infos, indiquent que la jeune fille n'a pas dit toute la vérité. Quarante mille dollars devraient la calmer. Par contre, la tension est vive entre Nolan et Jeffrey. Juste cette vieille inimitié datant de leurs années à l'université, autour de la séduisante Sara ? Bien que la solution à leur problème semble en bonne voie, des impondérables risquent de surgir...

Michael Kardos : Une affaire de trois jours (Série Noire, 2014)

Il s'agit d'un suspense élaboré dans les règles de l'art, avec les meilleurs ingrédients. Un narrateur qui, nous explique-t-il dès le début, a des motifs de craindre la violence. Une bande de trentenaires “socialement insérés” n'ayant pas de raisons d'être impliqués dans un acte délictueux ou criminel. Pourtant, ce sera le cas, et la nervosité inhérente à un huis-clos va entraîner une ambiance très tendue. On risque le dérapage à tout instant, soit entre les ravisseurs improvisés, soit envers leur otage. Car, si la retenir est déjà grave, toucher la jeune fille serait interprété comme une menace de mort, selon la législation américaine. Trouver une issue alors que la situation reste confuse, pas si simple.

Derrière l'intrigue purement polar, on trouve aussi un reflet de l'Amérique. Ces anciens élèves de Princeton sont censés incarner la réussite sociale, professionnelle et personnelle typique de ce pays. Pourtant, le politicien Nolan a connu plus d'échecs que de succès. Le souvenir de ses premières campagnes en témoigne. La fortune du businessman Jeffrey est plutôt incertaine. En outre, il a toujours été jaloux de sa femme, plus cultivée que lui. De son côté, l'avocat Evan ne semble pas pressé de se mouiller pour ses amis, non plus. Quant à Will, que reste-t-il de ses chimères d'une gloire artistique ? Des projets, oui... Un statut enviable, une apparence de charisme et d'équilibre, servant à masquer une certaine lâcheté chez ces personnages. Quelques scènes issues de leur passé nous permettent de mieux les connaître. C'est là que, en plus d'un bon suspense, réside l'aspect “roman noir” de cette histoire.

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 04:55

Maël, son amie Youna, et leur copain Loïc sont trois enfants, habitués à fréquenter les rivages du Golfe du Morbihan, en Bretagne. Parfois, ils finissent par trouver ces balades un peu ennuyeuses. Il y a bien ce bateau naufragé tout abîmé, qui est venu s'échouer depuis un certain temps pas loin de la côte. Mais “ce rafiot est maudit. Il y a quelques années, deux garçons sont partis en mer avec lui, et ils ont disparu sans que l'on retrouve leurs corps.” Loïc n'est pas trop partant pour accompagner ses amis Maël et Youna à bord. C'est pourtant lui qui découvre un drôle de signe à l'intérieur de l'épave. Ce double cercle ne peut qu'être le symbole de deux îlots du Golfe, Gavrinis et Er Lannic.

Gavrinis abrite un tumulus réputé, datant des temps très anciens, un site qui ne se visite plus durant cette partie de l'année. L'îlot voisin, presque jumeau, d'Er Lannic est une réserve naturelle où l'on n'a pas le droit de débarquer. Néanmoins, malgré la brume qui les entoure maintenant, les trois enfants ne craignent pas d'aborder sur Er Lannic. Ils cherchent d'improbables indices sur l'îlot. Au moment de repartir, leur barque a disparu, possiblement entraînée par la marée. Ils doivent essayer de passer la nuit ici. Ce n'est pas l'imagination assez morbide de Youna qui peut rassurer ses deux copains. Un garçon à l'allure un peu inquiétante vient finalement à leur rencontre...

Yann Tatibouët : Les naufragés de Gavrinis (Coop-Breizh, 2014) & Dans le sillage des forbans (Coop-Breizh, 2013)

Yann Tatibouët publie en ce printemps 2014 une trilogie de contes pour la jeunesse, dont “Les naufragés de Gavrinis” est le premier tome. C'est à la fin de cette histoire que Maël, Youna et Loïc créent un club secret chargé d'aider les revenants. Ils le baptisent Le Club de l'Au-delà, et leur cri de ralliement sera Ar Bed All ! Leurs aventures se poursuivent dans deux autres volumes, “Le chevalier de Suscinio” (ayant pour décor un château médiéval de la presqu'île de Rhuys) et “Le gardien du phare de Tévennec” (au large du Finistère, entre la pointe du Van et l'île de Sein). Trois romans destinés à la jeunesse, publiés dans la collection Beluga, diffusée par Coop-Breizh. L'auteur connaît bien les lieux évoqués pour ce premier titre, puisqu'il vit près du Golfe du Morbihan. La Bretagne n'est pas exempte de légendes sur les fantômes, dont il s'inspire pour cet agréable récit mystérieux. Les illustrations sont d'Hugues Mahoas.

À ses débuts, il y a environ dix ans, Yann Tatibouët a écrit deux romans destinés à un public adulte, des intrigues aussi sombres que réalistes, “Priez pour nous” et “Tenter le diable”. En avril 2013, il a réuni en un seul volume ces premiers titres, un diptyque historique ayant pour décor le Golfe du Morbihan, deux volets d'un roman noir très réussi. Publié aux Éditions des Montagnes Noires, “Dans le sillage des forbans” est diffusé par Coop-Breizh. Un ouvrage à ne pas manquer.

"Priez pour nous" (partie 1): Le Bono, petit port du Morbihan, novembre 1918. Blessé, Vincent a terminé la guerre un peu plus tôt que tant d'autres. Aujourd'hui, il cherche dans le secteur l'assassin de sa fiancée Anna, un nommé Le Trubard. Sans le vouloir, Vincent sauve de la noyade une jeune femme, Gaëlle. Elle est enceinte d'un homme, dont elle tait l'identité. Vincent devient l'ami de deux vieux pêcheurs, Gwendal et Aristide. Il loge chez Gwendal, tout près de la maison de Gaëlle. Bien que l'idée déplaise à ses proches, Aristide initie Vincent au métier de pêcheur. Il l'embarque sur son forban, bateau traditionnel. Si Vincent y est mal préparé, il se montre portant à la hauteur. Aristide veut profiter de ces sorties dans le Golfe pour repérer son fils Loeiz, déserteur vivant en clandestin. Aucune trace de lui, mais la pêche est fructueuse.

Vincent est assez bien accepté par la population du Bono. La laide Marie Becbras, bienveillante commère, sympathise avec lui. Gaëlle souhaite se marier avec Vincent. Elle lance la rumeur qu'il est le père de son futur bébé. Bien que peu motivé, le jeune homme ne dément pas. En vue du mariage, Gaëlle et Vincent rencontrent le curé. Un pèlerinage de repentance est organisé : nus-pieds, Vincent et le mécréant Aristide (vieil adversaire du curé) se rendent à Sainte-Anne d'Auray. Pour aider Gaëlle, Vincent apprend aussi l'ostréiculture. Néanmoins, il y a toujours de la vengeance dans l'air...

Yann Tatibouët : Les naufragés de Gavrinis (Coop-Breizh, 2014) & Dans le sillage des forbans (Coop-Breizh, 2013)

"Tenter le diable" (partie 2) : Automne 1943. Un chalutier est intercepté alors qu’il se dirigeait vers l’Angleterre. Le nazi Kurt Friedrich et le jeune milicien Erwan Falc’hun mènent l’opération. Dornaour et son équipage sont arrêtés. Le bateau est détruit. Seul son beau-frère, Ar Bir, peut s’échapper. Il a reconnu Erwan, comme eux natif du port du Bono. C’est le fils adoptif de leur ami Vincent, capitaine dans la marine marchande. A son retour chez lui, Ar Bir doit se cacher. Recherché, il se réfugie chez le vieux Gwendal, conteur célèbre dans la région. Erwan le milicien et Friedrich le nazi continuent à persécuter la population locale, menaçant même Jeanne, l’institutrice, qui se met à l’abri chez la sœur d’Ar Bir. Erwan est assassiné dans de mystérieuses circonstances. Son père adoptif revient au Bono.

Vincent ignorait qu’Erwan, dont les origines furent si troubles, était devenu milicien. Il ne s’apitoie pas sur son sort. Il tombe sous le charme de l’institutrice. Celle-ci était déjà courtisée par Dornaour, dont on est sans nouvelle. Vincent et ses amis doivent trouver le moyen de faire passer Ar Bir à l’étranger. Retaper un vieux navire paraît saugrenu, car la surveillance des occupants est constante. Le conteur Gwendal met au point un stratagème, avec la complicité de son ami curé. Vincent et lui dupent Friedrich, mais la traversée est périlleuse sur ce fragile bateau...

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 04:55

En 1954, Marseille reste la capitale des truands, des trafics et des règlements de comptes dans le Milieu. Jacques Gipar est le reporter le plus actif du journal France-Enquêtes dirigé par Pierre Garry. Accompagné de son adjoint Petit-Breton, le journaliste compte enquêter sur place, au sujet des derniers meurtres marseillais. Odette, la petite-amie de Gipar, va les rejoindre sans tarder par le train. Alors qu'ils arrivent dans la région d'Aix-en-Provence, avec leur Simca Aronde bleu ciel, Gipar et Petit-Breton prennent deux hommes en auto-stop. Ils se prénomment Giorgio et Fernand. Très vite, la voiture du journaliste est prise en chasse par une Ford Vedette noire. Ils parviennent à se dégager, trouvant refuge à l'hôtel-bar Le Mistralou, dans la campagne provençale.

Giorgio et Fernand admettent que c'est après eux qu'en avait la Vedette noire. Ils sont impliqués dans le trafic de cigarettes américaines, florissant à cette époque. Beaucoup de lots en provenance de Tanger (Maroc) sont débarqués la nuit dans les calanques proches de Marseille. Puis ce tabac est vendu à la sauvette, ou transporté frauduleusement à Paris. Environ deux ans plus tôt, le cargo Pirius fut arraisonné par des pirates et délesté de sa cargaison de cigarettes. Une affaire qui a laissé des traces dans le Milieu. Gipar se rend à Marseille, où il dépose Petit-Breton afin qu'il se renseigne. Le correspondant local de France-Enquêtes n'a nullement envie de se mouiller. Ayant réceptionné Odette à la gare, Gipar retrouve sa Simca Aronde avec les quatre pneus crevés et les vitres brisées.

Aucun garagiste marseillais n'a accepté de dépanner le reporter, mais il en trouve un en-dehors de la ville. Alors qu'il cherche à exfiltrer Giorgio et Fernand, Gipar est de nouveau pourchassé par la Ford noire. Il prend bientôt contact avec le commissaire Bornichard, qu'il connaît déjà. Celui-ci lui révèle que Giorgio et Fernand sont plus dangereux qu'il n'y paraît. De retour avec Petit-Breton à l'hôtel Le Mistralou, Gipar comprend que sa petite-amie a été enlevée par les truands en Vedette noire. Le ravisseur donne rendez-vous à Gipar, le soir-même à dix heures, du côté de Notre-Dame-de-la-Garde. Le reporter n'a pas d'autre choix que d'y aller...

Th.Dubois – J.L.Delvaux : Trafic sur la grande bleue (Éd.Paquet 2014)

Cette bande-dessinée constitue le cinquième tome des aventures de Jacques Gipar, après Le gang des pinardiers, Le retour des capucins, Une 2CV pour Luciano, et La femme du notaire. Il s'agit de BD au graphisme traditionnel, dont les effets sont très soignés. L'automobile étant la thématique de cette collection Calandre, le dessin met en valeur les courses-poursuites et tous les véhicules que l'on pouvait voir à cette époque. Outre la Simca de Gipar, on croise une Traction Citroën 15CV, des camions Bernard ou Berliet, une Coccinelle (belge), un fourgon de police Saviem, une 4CV Renault et d'autres voitures. C'est la Ford Vedette des années 1950 qui est privilégiée dans cet épisode mouvementé. Sans doute a-t-on oublié que cette voiture fut produite en France, après la guerre.

Comme dans chaque tome de cette série, nous voilà plongés au cœur d'une intrigue pleine de péripéties. Les décors s'y prêtent, Marseille étant depuis toujours la ville du grand banditisme, du crime organisé, de multiples trafics. Les auteurs ont bien raison d'éviter la fausse bonhomie provençale. Y compris dans une scène s'inspirant de “la partie de cartes de Marius. Et le “garage Gaudin” n'est pas plus secourable que les autres... Bien sûr, une histoire située dans la France d'il y a soixante ans ne peut qu'inspirer la nostalgie. Les images raviveront des souvenirs, pour les lecteurs un peu moins jeunes.

Il s'agit bien d'une BD complète, avec son dénouement, mais une fin ouverte. L'éditeur annonce qu'elle sera suivie en 2015 par La Station du Clair de lune, nouvelles aventures de Jacques Gipar dans le monde des trafiquants de cigarettes. Une bande-dessinée dans la grande tradition, c'est toujours fort sympa.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 04:55

Une petite ville d'Ontario, au Canada, sur la rive du lac Kissinan, en 1980. Leland King, dit Lee, est de retour après avoir passé dix-sept ans en prison. C'est surtout parce que sa mère n'en a plus pour longtemps à vivre que ce quadragénaire revient ici. Il y retrouve sa sœur Donna, mariée au pasteur Barry, de l’Église du tabernacle galiléen. Le couple a deux enfants d'environ sept ans, plus le fils de Donna âgé d'à peine dix-huit ans, Pete. Celui-ci est employé dans une station-service, après avoir quitté le lycée.

En prison, Lee a appris le métier de menuisier, profession qui lui plaît vraiment. Grâce au pasteur Barry, il dispose d'un petit logement, et il a été engagé par l'entrepreneur Clifton Murray. Lee préférerait s'occuper plus de menuiserie que de charpentes. Néanmoins, il sympathise vite avec son collègue Bud. Helen, la serveuse de l'Owl Café où Lee prend ses habitudes, ne tarde pas à l'attirer. Femme d'expérience, elle le surnomme Œil-de-velours.

Retraité de la police locale, Stan Maitland vit avec son chien Cassius à Echo Point, non loin du lac. Sa fille est mariée avec l'actuel chef de la police, homme strict ne supportant pas que son beau-père se croit encore enquêteur. Pourtant, ayant découvert le corps de la jeune Judy Lacroix après son suicide, Stan trouve que c'est suspect. Il reste informé grâce à son ami et ex-collègue Dick. Il interroge la sœur de Judy, qui lui confirme que cette fille était gravement souffrante. Certes, une récente déception amoureuse peut expliquer le geste fatal de Judy. Stan remonte la piste jusqu'à Colin Gilmore, un petit voyou qui a pour QG le relais routier North Star. L'ancien policier est rapidement éjecté de ce bar, et doit subir le vif mécontentement de son gendre.

Bien qu'ils n'appartiennent pas aux mêmes milieux religieux et scolaires, Pete est tombé amoureux de la jeune Emily, admirable pianiste. Ce qui suscite la jalousie de Roger et de ses violents amis, du même lycée qu'elle. Emily n'est autre que la petite-fille de Stan, et la fille du chef de la police. Ce dernier tient à l'œil Lee, et cache peu son aversion pour Pete. Sans doute est-ce le retour de son oncle sorti de prison, autant que cet épisode romantique, qui incitent le garçon à se poser des questions sur ses propres origines. Car il ne sait rien de son père. Pete reste en retrait vis-à-vis du pasteur Barry, dont la croyance lui paraît excessive. Il se demande pourquoi l'homme d'église a engagé une certaine Mrs Adams, avec laquelle Pete fut intime à une récente époque.

De son côté, Lee s'est remis à boire quelque peu d'alcool, Helen n'hésitant guère elle aussi à en abuser. Il a renoué avec un de ses amis de jeunesse, le fêtard Speedy. Celui-ci le met en contact avec Colin Gilmore, mais Lee n'a pas envie de s'associer aux affaires louches de ce type, au risque de glisser sur une mauvaise pente. Un accident mortel lié à un chantier de Clifton Murray va remettre en cause la bonne volonté de Lee. Stan Maitland est venu en aide à Lee en cette occasion, réalisant que celui-ci n'est pas le monstre qu'il conduisit jadis en prison. Si Pete a été proche de son oncle, les révélations que Lee lui confie sur le passé ne seront pas sans conséquences...

Matt Lennox : Rédemption (Éd.Albin Michel, 2014) – Coup de cœur –

Un roman remarquable, magnifique...

On n'a presque envie de n'ajouter ni commentaire, ni superlatif. Peu importe l'étiquette qu'on voudra lui attribuer, polar noir ou autre, ce livre possède cette force qui n'appartient qu'aux grands romans. Un homme qui sort d'une longue peine de prison et revient dans sa ville, voilà le postulat le plus ordinaire qui soit. Pour captiver sur ce sujet, il est donc indispensable de concevoir une intrigue supérieure, et de la maîtriser. C'est effectivement le cas de cette histoire, si justement nuancée.

Lorsqu'on évoque une population issue du quotidien, ayant une vie plutôt simple, la notion de bons et de méchants s'efface ou devient plus relative. Des préjugés contre un ancien condamné existent. Le pieux entrepreneur Murray n'est pas si correct qu'il l'affiche. Les obsessions soupçonneuses de l'ex-flic Stan peuvent agacer, de même que l'attitude de son gendre. La bande autour de Colin Gilmore inspire une méfiante antipathie. On est perplexe concernant des gens trop bienveillants comme le pasteur Barry et son Église du tabernacle galiléen. Pourtant, malgré les défauts de chacun, l'auteur invite ses lecteurs à observer ce microcosme avec tolérance et humanisme, sans les accabler.

Outre le cas de Lee, dont on verra si ce nouveau départ est rédempteur ou non, on suit aussi celui du jeune Pete. Il traverse une étape cruciale de sa vie, probablement un point de non-retour vers la maturité. Pour l'oncle et le neveu, l'expérience n'est pas exempte de dureté... Un reflet de la vraie vie, cruelle parfois, où nul n'est jamais héroïque.

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