22 mars 2017
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Le week-end des 11 et 12 mars 2017, le festival Polar’Encontre était organisé à côté d’Agen, à Bon-Encontre. Une manifestation culturelle qui semble devenir plus locale, plus confidentielle, puisque ses organisateurs n’ont transmis aucune info la concernant cette année. Regrettable pour les auteurs invités, et sûrement pour des lecteurs de la région. C’est surtout quelque peu dommage pour le lauréat du prix Calibre 47, qui est attribué lors de ce festival.
Rappelons que les précédents récompensés furent Séverine Chevallier, "Clouer l'Ouest" (La Manufacture de Livres); Franck Bouysse, "Grossir le ciel" (La Manufacture de Livres); Elena Piacentini, “Le cimetière des chimères” (Éd.Au-Delà du Raisonnable); Ingrid Astier, “Angle mort” ("Série noire"); Romain Slocombe, “Monsieur le commandant” (NIL, "Les Affranchis"); Alexandra Schwartzbrod, “Adieu Jérusalem” (Stock); Anne Secret, “Les Villas rouges” (Ed.Seuil); Benoît Séverac, “Les Chevelues” (TME); Claude Mesplède pour le “Dictionnaire des littératures policières” (Ed.Joseph K).
Cette année, c’est Ahmed Tiab qui a reçu le prix Calibre 47 pour “Le désert ou la mer” (Éd. l’Aube noire). Ce titre figurait dans ma sélection des meilleurs polars 2016. Né en 1965 à Oran, en Algérie, Ahmed Tiab y a vécu jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans. Il a obtenu une licence de traducteur à l'université d'Oran en 1988. En 1990 il émigre à Paris et s'inscrit en maîtrise d'Espagnol à Paris IV Sorbonne. Il obtient la nationalité française en 1995. Il s’est fixé dans la Drôme où il est devenu enseignant contractuel, en langues étrangères. Dans la collection l’Aube noire, il a déjà publié trois romans : “Le Français de Roseville” “Le désert ou la mer” “Gymnopédie pour une disparue”.
En outre, "Le Français de Roseville" vient d'être récompensé par l'ENS Cachan (Ecole Normale Supérieure Paris Saclay)...
On peut lire mes chroniques en cliquant sur les liens ci-dessous.
19 mars 2017
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Charles Berry était né à Saint-Louis (Missouri) le 18 octobre 1926. La police de Saint-Charles (Missouri) est intervenue le samedi 18 mars 2017 à 12h40 pour une urgence médicale au domicile de Chuck Berry. Après des tentatives de réanimation infructueuses, le chanteur est déclaré mort à 13h26 par les secours. Chuck Berry fut un des principaux créateurs du rock’n’roll (que lui-même appelait plutôt rythm’n’blues). Il a influencé la majeure partie des artistes anglo-saxons, de John Lennon à Bruce Springsteen (entre autres).
Il est infiniment rare que je m’autorise des entorses au thème d’Action-Suspense, le polar sous toutes ses formes. Mais Chuck Berry était un musicien que je vénérais depuis toujours. Sachant qu’il a eu plusieurs fois des ennuis avec la justice américaine (lire ses biographies), qu’il affichait souvent une désinvolture sympathique, on pourrait d’ailleurs l’imaginer sous les traits d’un héros de polar. Là n’est pas la question, cet homme-là fut un génie de la musique. Respect, Mr Chuck ! Reposez en paix, tous vos admirateurs continueront à s’éclater avec vos chansons.
Publié par Claude LE NOCHER
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8 mars 2017
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Pour la troisième année consécutive au salon Livre Paris, SNCF propose aux lecteurs de participer à une enquête géante dans les allées du Salon — mais pas seulement — pour remporter des polars parmi les cinq en compétition pour le PRIX SNCF DU POLAR 2017. Les samedi 25 et dimanche 26 mars 2017, les visiteurs se verront remettre à leur arrivée au Salon un petit livret d'enquête leur permettant de résoudre le mystère de la disparition de Chloé, la fille d'une éditrice prospère mais rancunière et d'un écrivain en mal de reconnaissance. Entre pièces à convictions, messages codés, témoignages véridiques ou mensongers, les visiteurs du Salon iront à la rencontre de différents acteurs de l'enquête pour tenter de démêler le vrai du faux...
Pour ceux qui ne pourront pas se rendre au Salon, SNCF organise également une enquête sur les réseaux sociaux les samedi 25 et dimanche 26 mars, afin que tous les amateurs d’énigmes puissent jouer et tenter de remporter des polars. À découvrir sur le site www.polar.sncf.com.
Samedi 25 et dimanche 26 mars aux horaires d’ouverture du Salon, Porte de Versailles, Pavillon 1. Un jeu conçu pour toute la famille, en participation individuelle ou par équipe, sans réservation préalable. Bonne chance !
Consultez le site du Polar SNCF.
Publié par Claude LE NOCHER
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3 mars 2017
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La revue trimestrielle “Quinzinzinzili” n’a pas pour unique but de rappeler le parcours de l’universitaire Régis Messac (1893-1945). L’Entre-deux-guerres fut une période charnière de notre Histoire. Face aux coalitions antisémites, royalistes, catholiques, aux groupuscules attaquant les Francs-Maçons ou vantant les mérites de l’hitlérisme, bon nombre d’intellectuels – souvent pacifistes tel Messac, s’interrogent sur l’avenir de la France dans ce climat trouble et virulent. Contributeur de la revue "Les Primaires", Régis Messac se fait l’écho des livres alors publiés, intrigues policières ou traitant de sujets sociaux et idéologiques. Comme la plupart d’entre eux l’avaient prédit, arrive la 2e Guerre Mondiale. À Coutances où il habite, Régis Messac continue à lire – mais ne peut rien publier, et à échanger des courriers avec son fils Ralph. Ce n°33 de la revue “Quinzinzinzili” nous en offre quelques exemples. Bientôt, Messac sera envoyé en camps de concentration : il disparaîtra dans le chaos de leur débâcle en 1945.
Dans ce n°33, “Quinzinzinzili” consacre l’essentiel de ses pages aux années de guerre. Outre le destin et les écrits sur la "question juive" du trotskiste Victor Serge, évoqués dans un article du regretté Jean-Louis Touchant, on s’intéresse ici à quelques écrivains "collaborationnistes", ainsi qu’on les qualifia en ce temps-là. Si des artistes de cinéma ou de la chanson se mirent au service du régime de Pétain et de l’occupant nazi, des auteurs adoptèrent également une position peut-être condamnable. L’historien Henri Amouroux plaida qu’il y eut “Quarante millions de pétainistes”, oubliant que quantité de Français patriotes s’opposèrent dans l’ombre et par leurs actions au totalitarisme nazi. Par contre, des éditeurs tel Robert Denoël et des écrivains tel Jean de la Hire n’hésitèrent pas à profiter de ces heures sombres. La propagande prit des formes diverses, y compris par le biais de la science-fiction. Il ne s’agit pas de dresser une liste exhaustive dans ce numéro, mais d’en citer quelques cas.
Une des personnalités les plus ambiguës de cette période se nommait René Bonnefoy. Rédacteur-en-chef d’un journal appartenant à Pierre Laval, hostile au Front Populaire et à tout réformisme démocratique, René Bonnefoy suit son mentor dans sa carrière politique. Quand Laval arrive à la tête de l’État Français, c’est à Bonnefoy qu’il confie la mission d’instrumentaliser l’information. Simple fonctionnaire effectuant le travail qui lui était demandé, comme se défendirent les collabos du genre Maurice Papon ? Si la censure et le propos propagandiste furent plus rassembleurs qu’agressifs, Bonnefoy fut probablement un des plus zélés valets du pouvoir. Puis le sinistre Philippe Henriot, qui eut la mort que méritait sa haine, lui succéda pour haranguer les foules. À l’issue de la guerre, René Bonnefoy devint – sous le pseudonyme de B.R.Bruss – un auteur de la collection Angoisse, aux Éd.Fleuve Noir. Il utilisa par ailleurs d’autres pseudos.
Quatre livres récents (dont une réédition) proposent un regard sur la France de 1940. Anne Gabriel signe des chroniques sur ces livres d’Emmanuel Pierrat, Philippe Druillet, Jacques Decour et Henri Bellamy. Franc-maçonnerie, témoignage concernant la vie sous l’occupation, mais on en apprend davantage (non sans surprise) sur les origines du dessinateur très connu qu’est Druillet… Par ailleurs, il est aussi question de Pierre Benoit, qui fut Académicien Français. Si son “Kœnigsmark” reste le célèbre n°1 du Livre de Poche, c’est “L’Atlantide” qui fit sa gloire. Un roman aux allures coloniales, que Régis Messac n’apprécia guère. [Ceux qui l’étudièrent étant scolaires n’en gardent sans doute pas non plus un si bon souvenir]. Un article d’époque (1932) évoque le film que G.W.Pabst tira de cet ouvrage, plus convaincant qu’une précédent version signée Jacques Feyder.
Chaque numéro de la revue “Quinzinzinzili” coûte 7€. On peut s'y abonner en s'adressant à la Société des Amis de Régis Messac (71 rue de Tolbiac, Paris 13e). À Paris, cette revue est disponible chez plusieurs libraires. Les romans et autres écrits de Régis Messac sont réédités aux éditions Ex-Nihilo, 42bis rue Poliveau, Paris 5e. Il publia plusieurs livres dont "Quinzinzinzili" (qui donne son titre à la revue), "Le miroir flexible", "La cité des asphyxiés", "A bas le latin !", "Valcrétin", "La loi du Kampilan". Sans oublier sa thèse “Le «detective Novel» et l'influence de la pensée scientifique”, rééditée chez Les Belles Lettres, Prix Maurice Renault 2012 de l’association 813.
Publié par Claude LE NOCHER
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19 février 2017
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Il arrive que le lecteur intensif que je suis s’interroge sur son propre enthousiasme. Le doute ne vient pas de la qualité du roman évoqué, mais du risque d’exagération. Si tel titre mérite des louanges, si j’ai flashé sur lui, peut-être ai-je tort de m’emballer. Certes, je ne me suis pas trompé sur des auteurs comme Marin Ledun, Romain Slocombe, Nicolas Mathieu, Joseph Incardona… Par la suite, tous ont été consacrés par de prestigieux prix littéraires polar, du Prix Mystère au Grand Prix de Littérature Policière, en passant par les Trophées 813 et quelques autres. Outre cette ribambelle de récompenses pour chacun d’eux, un large public s’est montré curieux envers ces auteurs de talent. La confirmation, ce sont les lectrices et les lecteurs qui l’apportent ainsi.
Néanmoins, même en faisant preuve d’un certain discernement, nul n’est à l’abri d’une erreur, d’une fausse impression. En mai 2016, quand est publié “Rien ne se perd” de Cloé Mehdi, j’ai été happé par la lecture de ce roman. Dès les premières pages, j’ai compris qu’il s’agissait d’un livre d’exception. Me voulant aussi objectif que possible, j’ai cherché la faille, quelque scorie qui aurait modéré mon sentiment très favorable. Impeccable, cette jeune Cloé Mehdi avait écrit le meilleur roman de l’année, à coup sûr. Enthousiaste, donc. Mais serais-je le seul à lui trouver tant de perfection ? Des échanges avec des lecteurs avisés me rassurèrent un peu, ainsi que la lecture de quelques chroniques très positives.
Puis “Rien ne se perd” fut récompensé par le Prix Étudiant du Polar 2016, et par le Prix Dora Suarez 2017. Moi-même, je classai ce livre en tête de ma sélection annuelle, le TOP 20 des meilleurs polars 2016. Outre le Grand Prix de Littérature Policière, il existe une distinction que je respecte depuis toujours, c’est le Prix Mystère ― créé en 1972. Il suffit de consulter la liste des lauréats pour se convaincre qu’il n’y a pas de fausse note dans l’attribution de cette récompense-là. Quarante-cinq auteurs français de premier plan se succèdent au palmarès. La dernière en date, c’est donc Cloé Mehdi pour “Rien ne se perd”. Être satisfait d’avoir mesuré tôt son talent, c’est une chose. L’essentiel reste qu’un large lectorat adopte ce roman. Le Prix Mystère contribuera à une reconnaissance publique.
Les 32 membres du jury ont par ailleurs décerné le du Prix Mystère du meilleur roman étranger à “Cartel” de Don Winslow, suite de son best-seller “La griffe du chien”, publié aux Éd.Seuil.
Publié par Claude LE NOCHER
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Polar_2016
9 janvier 2017
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Né en 1929, Jean-Louis Touchant s’impliqua durant de longues années dans la mise en valeur des littératures populaires et policières. Il occupa plusieurs postes au sein de l’association 813, dont il fut le président de 1998 à 2007. Il encouragea la périodicité régulière de la Revue de cette association, contribua à d’autres publications. Il publia en 2012 “Histoire véridique de 813, association des amis de la littérature policière” où il retraçait son parcours et son regard sur ce sujet. Après la regrettée Françoise Poignant, décédée en septembre 2015, qui fut elle aussi un pilier de 813, Jean-Louis Touchant a quitté le cercle des lecteurs de polars ce week-end du 7-8 janvier 2017. Tous ceux qui l’ont tant soit peu connu, qui savent quelle fut son action, auront une pensée pour sa mémoire.
La cérémonie en hommage à la mémoire de Jean-Louis Touchant aura lieu lundi 16 janvier à 16h au cimetière du Père Lachaise, salle Mauméjean.
Publié par Claude LE NOCHER
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31 décembre 2016
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Voilà qu’arrive 2017 ! Après quelques expériences ailleurs, en janvier 2008, j’ai senti la nécessité d’une autonomie pour partager mes plaisirs de lecteur de polars, pour suggérer des nouveautés me semblant de belle qualité. C’est ainsi que naquit Action-Suspense. Si cet espace dédié à la Littérature Policière existe toujours, c’est en grande partie grâce à la fidélité des visiteurs. Je l’affirme sans flagornerie, en toute sincérité. Car cela prouve la saine curiosité des lectrices et des lecteurs, le goût de beaucoup de gens pour la diversité. Certes, le “mainstream éditorial” domine avec ses best-sellers. Néanmoins, on constate qu’année après année, émergent de nouveaux talents auxquels tout un public s’intéresse, faisant progressivement grossir la notoriété de ces auteurs, hommes et femmes.
2016 fut un très bon millésime pour le polar et le roman noir. J’ai dû en zapper quelques-uns, comme tous les ans, ma capacité de lecture n’étant pas illimitée. Des titres majeurs, peut-être bien. Si j’ai opté pour d’autres romans, c’est principalement afin de présenter un panel le plus large possible. Et, plus égoïstement, parce je ne pourrais pas lire “toujours le même livre”, la variété étant indispensable lorsqu’on est un lecteur intensif. La plupart des passionnés en sont conscients. Outre mes "Coups de cœur" et mon "Top 20 de l’année", j’ai éprouvé un réel plaisir à lire tous les livres chroniqués en 2016. J’espère qu’il en aura été de même pour celles et ceux qui ont également testé ces suggestions.
Les premiers titres de 2017 laissent augurer du "très bon". Que ce soit pour les inédits en grand format ou en poche, car il s’en publie également. Mais encore pour des rééditions bienvenues, les formats poche permettant une sorte de rattrapage, pour des livres qu’on a dû occulter. Nous les découvrirons ensemble, si vous le souhaitez, au fil des semaines et des mois à venir, selon ce qu’auront programmé les éditeurs. J’accorderai évidemment une place de choix à des auteurs qui me sont chers, sans confondre bienveillance et copinage. Mon état d’esprit reste intact : sans prétention aucune, lire et chroniquer en toute liberté, proposer les meilleurs polars possible, partager avec celles et ceux qui ont l’amabilité de venir faire un tour par ici.
Je vous adresse mes
MEILLEURS VŒUX pour une belle année 2017
Publié par Claude LE NOCHER
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24 décembre 2016
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Noël, c’est le moment idéal pour se faire plaisir. Les lectrices et les lecteurs de polars en profitent certainement pour s’offrir quelques romans, ou pour faire des cadeaux à leurs proches, à leurs amis.
Si l’on ne sait trop quels titres choisir, on peut toujours consulter le TOP 20 des meilleurs polars 2016 d’Action-Suspense.
Que vous fréquentiez ce site ponctuellement ou très souvent, merci de vos visites. Je vous adresse à toutes et à tous un très JOYEUX NOËL !
Les premiers titres de janvier 2017 sont déjà dans les starting-blocks : l’année à venir s’annonce encore riche en excellents polars, qu’on se le dise ! Je ne tarderai donc pas à en chroniquer un maximum ici.
Publié par Claude LE NOCHER
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