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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 05:00
Ivry-sur-Seine (94) : Festival “En Première Ligne” 2013

La troisième édition du festival littéraire “En Première Ligne” se tient à Ivry-sur-Seine les 21 et 22 septembre, Espace Robespierre. Il se propose d'explorer les liens entre littérature en monde social, autour de débats et de rencontres réunissant une cinquantaine d'auteurs venus du monde entier. Un lieu de fête, on y boit, on y mange.

Cette année, le thème est Féminin Pluriel(le)... Les débats :

-Combats de femmes dans le monde : où en est-on ?

-L’exploitation des corps. Rencontre avec Danièle Kergoat et Richard Poulin.
-Écrire l’histoire des dominéEs, lutte des classes, luttes des femmes, avec Michelle Perrot.

-Rencontre avec Désirée et Alain Frappier autour de Dans l’ombre de Charonne.

-Rencontre autour de la Bd El Djazaïr avec deux des auteurs, Luis Garcia et Adolfo Usero.

-Femmes en prison aux Etats-Unis, par Claude Guillaumaud Pujol.

-Bertha Boxcar et Emma Goldman, marginales et libertaires, par Jeanine Baude et Philippe Mortimer.

-Dures à cuire, deux femmes dans le polar, avec Ingrid Astier et Danielle Thiery.

-Rencontre avec Mark Haskell Smith, un américain à découvrir.

-Le Dernier d'entre nous, le roman du Weather, par Neil Gordon.

-Maurice Audin, Une vie brève.

-Rencontre avec Leïla Cukierman, femme plurielle.

-Rencontre avec Yasmina Khadra

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 04:55
Gradignan (33) : Festival Lire en poche 2013 début octobre

À Gradignan (33, Gironde), la 9e édition de "Lire en Poche" aura lieu les 4, 5 et 6 octobre 2013.

Cette année, c'est la thématique du Temps que déclinera le salon : vaste notion, mystérieuse, qui irrigue le monde des idées et de la littérature depuis ses origines. La science a cherché des mesures au temps, et à sa dimension, l'espace. La philosophie n'a eu de cesse de l'interroger. Temps ou temporalité. Durée ou infini. Changement ou permanence. Simultanéité ou succession... Le Temps est sans nul doute une des constituantes essentielles de l'être humain. Et combien de romans jouent ainsi sur les retours en arrière, les projections, la mémoire et l'oubli, le cycle des jours, le temps de l'attente, de la réflexion ou de l'action ?

L'écriture littéraire, l'organisation d'un récit, utilisent tous les ressorts du temps : le suspense, l'imagination, le merveilleux, la diachronie d'une histoire ou ses variations multiples, la chute ou le rebondissement. La perception du temps, du passage des saisons comme des évolutions de l'âge, de la venue au monde à l'instant de la fin, rythme l'existence et la destinée de bien des personnages, réels ou de fiction, de contes d'enfance et d'offrandes poétiques.

Parmi les invités annoncés : Anne Perry, Ingrid Astier, Odile Bouhier, Michel Quint, Hervé Claude, R.J.Ellory, Marin Ledun, Jérôme Leroy, Dominique Manotti, Michael Mention, Laurent Scalese, David Vann, Franck Thilliez, et un grand nombre d'autres romanciers.

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 04:50
Noisy le Roi (78) Salon du polar 2013 les 5 et 6 octobre

Les samedi 5 et dimanche 6 octobre, le Salon du polar de Noisy le Roi (78, Yvelines) donne rendez-vous aux amateurs de suspense. Cette édition sera parrainée par Claude Cancès, auteur de “Histoire illustrée du 36 Quai des Orfèvres”. Seront aussi présents Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, et Denis Seznec.

Les auteurs annoncés : Maïté Bernard, Chris Costantini, Cyriac Guillard, Mary Play-Parlange, Jack Chaboud, Frédéric Coudron, Hubert de Maximy, Alain Eymer, Nathalie Garance, MA Graff, Gisèle Guillo, Charles Haquet, Sophie Loubière, Mallock, Marc Massé, Nathalie Michau, Jean-Pierre Naugrette, Guillaume Prévost, Béatrice Nicodème, Rémi Stefani, Geronimo Stilton, les dessinateurs Pascal Bresson et Fred Mannicot.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 04:55

Dans “Comme un roman” (Gallimard, 1992), Daniel Pennac définit “Les droits imprescriptibles du lecteur” en dix propositions. Action-Suspense en a retenu cinq, et a demandé à quelques auteurs leur opinion personnelle sur...

Le droit de ne pas lire.

Le droit de sauter des pages.

Le droit de relire.

Le droit de ne pas finir un livre.

Le droit de lire n’importe quoi.

 

"Tous les droits"Joseph Incardona – auteur de Remington (Fayard), 220 Volts (Fayard), Lonely Betty (Finitude), Trash circus (Parigramme), Misty (Baleine).

Le droit de ne pas lire – La base.

Du moment qu’on n’est pas obligé de faire quelque chose, on se sent libre de la faire.

Le droit de sauter des pages – Dans ce cas, l’affaire est mal engagée. On commence par sauter des pages et on finit par sauter le livre. Ce qui donne :

Le droit de ne pas finir un livre – Comme avec les gens, le courant passe ou pas, les affinités et tout le reste. En revanche, on peut se recroiser quelques temps plus tard et la connexion se fait…

Ou jamais.

Dans ce cas, on a aussi le droit de se débarrasser du livre.

Le droit de relire – Bien sûr. Et y voir ce qu’on n’a pas vu lors de la précédente lecture.

Le droit de lire n’importe quoi – Oui, mais avec les années, on devient plus exigeant et on ne peut plus lire n’importe quoi. Une revue sur les toilettes, mais pas un livre. Ou alors quelques phrases, juste pour mesurer à quoi on a échappé…

De manière générale, et pour conclure, le livre n’a pas de statut « sacré » : j’en ai donnés, jetés, déchirés, oubliés, volés. Je déménage souvent, aussi. Du coup, je ne garde que ceux qui pour moi sont essentiels, que je relis, que je consulte. De temps à autre, il y a un petit nouveau qui arrive et prend sa place à côté des autres. Et, au final, la bibliothèque n’est pas si grande.

Combien a-t-on de vrais amis ?

Les droits du lecteur ? Parlons-en !

"Le droit de..."Marc Villard – auteur de Un ange passe à Memphis (Rivages), La guitare de Bo Diddley (Rivages), Entrée du diable à Barbèsville (Rivages), I remember Clifford (Folies d'Encre), Ballon mort (Castor astral), Quand la ville mord (La Branche, Suite Noire), etc.

Il y a un manque : le droit de jeter le livre par la fenêtre. Ça m’est arrivé récemment avec un roman d’Harlan Coben. Titubant face aux dialogues bouche-trou et au remplissage besogneux, j’ai fermé l’objet et d’un geste large il fusa par la fenêtre ouverte. J’habite dans une rue peu fréquentée mais je ne m’inquiétai pas car le livre possédait une forte chance de frapper une automobile. Ça tombe bien car je déteste également les voitures. Les grises métallisées de préférence.

Sauter des pages, oui, oui, je vois ce que Daniel veut dire. Notamment quand il s’agit de littérature américaine où aucun détail vestimentaire, alimentaire et architectural ne nous est épargné. Elmore Leonard, qui vient de disparaître, refusait de lire les romans commençant par le bulletin météo de la journée, du genre « Bobby progressait sous un ciel gris et sale. La situation évoluait rapidement car un vent glacial descendait du nord de l’état et noyait la vallée dans une nasse à la consistance opaque et incertaine. » Au fait, au fait, comme on dit. Quant à laisser choir avant la fin, c’est un peu vicieux. Je fais partie des gens fatigués d’avance qui abandonnent carrément à la page 12. Pourquoi s’infliger les 300 suivantes ?

Vous noterez que dans sa liste, Pennac ne parle pas du droit de jeter le livre au feu. Nous avons vu Fahrenheit 451 à l’époque où il fallait le voir et ça nous est resté en travers de la gorge. Ce qui n’est pas le cas de Pepe Carvalho, le héros de Montalban, qui allumait sa cheminée avec ses bouquins. Cela dit, le fait de les brûler implique que nous avions affaire à un lecteur. C’est déjà ça.

J’ai décidé depuis peu d’utiliser ma haine envers les livres exécrables. Je les soigne, je n’écorne pas les pages, je les maintiens dans un état de propreté insoutenable. Puis je les offre à mes pires ennemis. Assez curieusement, aucun ne s’est plaint de la médiocrité du cadeau. Comme quoi j’ai raison de les haïr car, en plus, ils ne savent pas lire.

 

"Le droit de ne pas lire. Le droit de lire n’importe quoi" – Elena Piacentini, auteur de Un Corse à Lille, Art brut, Vendetta chez les Chtis (Ed.Ravet-Anceau), Carrières noires, Le cimetière des chimères (Ed.Au-delà du raisonnable).

Mm... Ben moi ça me donnerait envie de causer du droit de ne pas lire n’importe quoi.

Je ne discute pas des préférences personnelles, hein. Après tout, il en va de la lecture comme des affinités culinaires. Certains préfèrent la popote de terroir et les plats canailles dont l’accent vous explose en bouche en vous râpant la glotte de leurs inflexions typiques. Pour d’autres, la chose ne se conçoit qu’en grande pompe – ah ! Ma langue a fourché, j’eusse dû écrire en escarpins vernis – petits plats dans les grands, toques, étoiles et tralala.

Pour d’autres encore, ce sera l’appel du large et la recherche de l’exotisme pour humer les épices et les saveurs d’un ailleurs bienvenu parce qu’étranger.

Il y a ceux, aussi, qui mangent sur le pouce, sur une pierre plate, sur la tête d’un pouilleux oui… Enfin, je m’égare.

Tous les goûts sont dans la nature et aucun grand mamamouchi n’a autorité pour prétendre que le veau Marengo l’emporte sur l’osso bucco, sur une pointe de fromage de chèvre ou que sais-je encore.

Et si autorité il y a, je ne le reconnais pas !

Tous les goûts sont dans la nature, soit.

Mais gaffe quand même à ce qu’on vous sert dans l’assiette ! Halte au prémâché, prédigéré, pré…. Bref, lecteur(-trice) ton assiette n’est pas une auge, cochon qui s’en dédit.

Ton droit, c’est aussi ta liberté de refuser de consommer ce que l’on t’impose parfois en tête de gondole. Calme un peu ta joie en poussant ton caddie dans les allées. Évite les raviolis qui donnent la fièvre de cheval, le transgénique qui pourrait sérieusement t’endommager les neurones, l’insipide qui imite le sel de la vie et le texte dopé aux hormones qui n’occasionne qu’indigestion et borborygmes.

Ce n’est pas une question de genre, vois-tu. C’est une question de qualité. Et une simple fille de joie en possède parfois bien davantage qu’une fade bourgeoise. Plante donc ta fourchette où bon de semble, mie, miche ou midinette, mais ne te laisse pas avoir sur la marchandise. Ne sois pas dupe des gourous du marketing et refuse d’embrasser la religion de la ménagère de moins de cinquante ans.

Fais la fine bouche, c’est ton droit.

Car à lire n’importe quoi comme on mange n’importe quoi, tu risques de te retrouver obèse ou en carence de l’essentiel.

Je crois que la lecture est la nourriture de l’âme. On peut picorer à tous les râteliers, certes, mais qu’on te prenne pour une dinde de Noël, moi, ça me gave.

Poivre, sale, sauce, fais des tâches sur ta serviette, essuies-toi du revers de la main, peu importe, mais laisse palpiter tes papilles. Sois vorace et fin gourmet. Croque les mots et les histoires avec un bel appétit et choisis celles qui habiteront pour longtemps ton palais en reine Madeleine.

Les droits du lecteur ? Parlons-en !

"Le droit de ne pas lire, de sauter des pages"Pierre Hanot – auteur de Les clous du fakir (Fayard), Serial loser (Mare Nostrum), Aux armes défuntes (Baleine), Tout du tatou (La Branche)

Certains libraires à la tonne, en mal de virginité, prétendent que dans les salons du livre, le tsunami des déjections people peut inciter le public à se pencher par ricochet sur des rivages plus hospitaliers. Ainsi, les autobiographies de nos chères vedettes de la téléréalité, les témoignages main sur le cœur de politiques faisandés, les aventures gynécologiques de libertines encartées à Neuilly, les futilités bancales de critiques littéraires ou autres tâcherons de magazines profitant de leur position stratégique pour commettre des navets dont leurs collègues se feront aussitôt l'écho suave par simple échange de service, bref, de Tapie en carpettes Copé et de Nabila en Zemmour, tous ces récits d’une authenticité émétique seraient susceptibles d’amener les lecteurs lambda à s’intéresser au polar et au roman noir…

Passé l’âge de croire au Père Noël, face à cette lobotomie, l’alternative n’est pas de ne pas lire ou de sauter des pages mais d’imposer en toute résistance la dictature de la beauté. Et tant pis pour les nègres si pâles au service de pauvres célébrités dont la vulgarité pollue le délicieux parfum de l'imaginaire : rejoignant les rangs des chômeurs, ils apprendront peut-être enfin à s’inspirer des guerriers du langage.

 

"Le droit de lire n’importe quoi" Stéphane Pajot – auteur de Carnaval infernal (Coop Breizh), Deadline à Ouessant (Atelier Mosesu), Aztèques freaks (Baleine, Le Poulpe), et de plusieurs ouvrages sur Nantes.

J’étais à l’école, en 3eme près de Nantes. Je n’aimais pas lire, c’était pas mon truc, j’en étais à mille lieux, le polar, n’en parlons pas, le mot même m’était inconnu. Le seul truc, c’était quelques BD pour adultes que je feuilletais parfois, qui appartenaient à mes parents. Et il y a eu ce cours, au beau milieu d’un après-midi, quelques phrases en fait d’un professeur de français. Il a dit que l’on pouvait lire n’importe quoi, que le plus important c’était le fait de lire avant tout, qu’importe le support ; que la lecture était partout, qu’elle passait par les affiches de publicité dans la ville, par les cartons d’emballage des produits alimentaires, par les tracts mais aussi par la bande dessinée, la bibliothèque rose, la verte, les romans, les essais, tout était bon… Un professeur était en train de nous dire qu’on pouvait lire de tout et que c’était bien. Ce fut comme un électrochoc. Ces paroles m’ont percuté et donné l’incroyable délice du goût de lire.

Les droits du lecteur ? Parlons-en !

"Le droit de baigner dans la lecture" Laurence Biberfeld – auteur de Le chien de Solférino (Série Noire), On ne badine pas avec les morts (Baleine, Le Poulpe), Qu'ils s'en aillent tous (Baleine), Un chouette petit blot (La Branche), Les enfants de Lilith (Au-delà du raisonnable), Coco (Écorce éditions, avec H.Benotman).

J'aime bien me baigner en rivière. Il y a des cascades et des trous d'eau, des endroits frais de fort courant et des anses tièdes où nagent les têtards et les petits poissons. On peut se laisser emporter, résister ou paresser en flottant. On peut aller tout de suite là où on n'a pas pied ou suivre la pente. On peut en sortir quand on veut. On peut y retourner à l'endroit qui nous plaît, lequel change sans cesse. On peut s'immerger complètement ou juste tremper les pieds dans l'eau. On n'est pas seul. La vie grouille dans les rivières. Il y a des mousses, des herbes et des poissons, des insectes aquatiques, des petits serpents d'eau. On est frôlé, parfois suivi, on soulève de la vase, certains endroits sont opaques, mystérieux. Comme dans les lacs. J'aime aussi me baigner dans les lacs.

J'aime lire de la même façon. En suivant le courant, ou pas. En suivant l'envie que j'ai à un moment précis de nager, de flotter, de m'immerger ou de ne pas entrer dans l'eau. De chercher les courants froids ou plus tièdes, les endroits limpides ou troubles. D'entrer où je veux, de sortir si j'en ai envie. De revenir sans cesse sur une berge parce qu'elle m'a plu, de ne jamais revenir à un endroit. Même s'il est peut-être intéressant et que j'ai eu la flemme de l'explorer. Aucune rivière ne ressemble à une autre, aucune rivière ne se ressemble d'une berge à l'autre, aucun lac n'a la même eau. Le dernier dans lequel je me suis baignée, à plus de 1200 mètres, avait une eau presque violette, avec des bords cuivrés, très froide, opaque. Le dernier bouquin que j'ai lu, «Suite française», pouvait être suivi de mille et une manière, à l'envers, à l'endroit, être picoré, abandonné, retrouvé. On pouvait s'y plonger. C'était un bouquin inachevé, comme tout ce qui est encore en vie. Il était froid avec des courants tièdes, des existences en gigogne le traversaient. Voilà. La lecture, pour moi, n'a ni début ni fin, elle est liquide, grouillante, c'est une eau sauvage. Par conséquent le droit y est inconnu, tout aussi inconnu que la contrainte. Il n'y a de contraintes que techniques, matérielles, savoir lire, pouvoir lire. Pour le reste, c'est à la fortune de l'instant, de l'humeur, de la rencontre.

 

"Le droit de ne pas finir un livre"Hervé Sard – auteur de Le crépuscule des gueux (Après La Lune), Ainsi fut-il (Atelier Mosesu), Morsaline (Krakoen), La mélodie des cendres (Krakoen), Mat à mort (Krakoen), Vice repetita (Krakoen).

Le lecteur a tous les droits, bien sûr, à commencer par celui de ne pas terminer un livre s’il lui tombe des mains. Ou l’agace, l’endort, le fait fulminer. Ou tout simplement l’indiffère. Pourtant, il est assez aisé d’éviter la chose, en suivant les bons conseils des connaisseurs, ou en se fiant à son expérience. Les libraires, les vrais, connaissent leurs clients et les produits qu’ils proposent. Certains bibliothécaires aussi. Les chroniqueurs spécialisés font un travail utile. En matière de polar, il y a des sites sur le web qui font «référence», Action Suspense en fait partie au même titre que k-libre et quelques autres. Même si parfois untel fait l’éloge d’un livre qui ne m’a pas emballé, ou au contraire «descend» un titre qui m’a plu, l’habitude permet de «lire entre les lignes» et de déduire des chroniques ce qui devrait me plaire. C’est vrai aussi des revues, comme “L’Indic” des Fondus au noir, qui font un travail approfondi par thèmes, aussi bien sur les textes que sur leurs auteurs. Ceux-là ne se contentent pas de faire l’éloge de tel ou tel best-seller, ils savent bien qu’en matière de livres quantité ne rime pas avec qualité, que c’est même c’est souvent le contraire. La pizza lauréate du prix de la meilleure pizza surgelée, ce sera peut-être une excellente pizza surgelée, mais ça restera une pizza surgelée…

Le droit de ne pas terminer un livre, lorsqu’on a pris la précaution de s’informer avant, devrait donc avoir peu d’occasion de s’exercer. Il n’en reste pas moins qu’il faut aussi découvrir, oser la nouveauté et l’inconnu. À chaque fois que je me rends sur un salon du livre, je fais des découvertes, souvent «au feeling». Il m’arrive alors de ne pas finir un roman, mais dans l’ensemble ça se passe très bien ! Je n’en dirais pas autant des pavés que je reçois parfois en service de presse, souvent abandonnés après quelques pages…

Bref, il reste à espérer que le droit de ne pas finir un roman survive, et ça tient entre autres à l’avenir de l’édition et en particulier à celui des librairies. Quand je vois les étalages des rayons livres des grandes surfaces et assimilés, je me pose des questions. À quand un label AOC pour les romans ?

Les droits du lecteur ? Parlons-en !

Un grand bravo, et mille remerciements aux auteurs qui se sont prêtés au jeu, en apportant chacun une touche personnelle à leurs réponses.

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 05:35

Né le 11 octobre 1925, le romancier et scénariste Elmore Leonard est décédé le 20 août 2013. Il publiait depuis soixante ans. En 1986, il fut récompensé par le Grand prix de Littérature policière pour “La loi de la cité”. En 2012, il lui fut décerné le National Book Award, pour l'ensemble de son œuvre. Un grand écrivain nous quitte. Les hommages dans la presse sont unanimes...

Elmore Leonard : adieu à un grand maître du suspense
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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 10:45

Un rendez-vous télé à ne pas manquer sur France 3, ce vendredi 16 août à 23h : “Territoire Polars” en Corse, un documentaire de Jean-Pierre Vedel. Si vous le ratez, vous le retrouverez dès samedi via le site http://pluzz.francetv.fr/

La présentation de ce programme : « Okuba Kanturo, écrivain corse, pose les bases de la figure du héros de polar en Corse : il doit envier et surveiller son voisin, savoir tenir sa langue, mourir jeune et en bonne santé, et de préférence pour un lopin de terre. Jean-Pierre Santini, un des penseurs du mouvement autonomiste, ouvre quant à lui les portes de la grande histoire. Elena Piacentini parle de sexe sauvage. Hélène Ferrari tente de percer les secrets des hommes d'affaires dans les projets immobiliers du littoral. Alix, policier des renseignements généraux, est tombé amoureux de l'Ile de Beauté. Marie Neuser, une Corse de Marseille, détestait cette île où elle devait passer des vacances obligatoires lors de son adolescence. »

Sur France 3, ce vendredi 16 août à 23h “Territoire Polars” en Corse
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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 04:55

Dans ces chroniques quotidiennes, je n'ai aucune raison de parler de moi. Pour une fois, je vais pourtant raconter une anecdote me concernant. Elle n'est pas comique, tant pis. Ça commence par une très agréable journée estivale. Ce jeudi 8 août 2013, je recevais des amis Vosgiens, les Villemin. Ça n'engage à rien de citer leur nom de famille, puisque près de la moitié des habitants des Vosges s'appellent ainsi. Qu'on se rassure, il ne sera pas question de “l'affaire Grégory (Villemin)”, bien trop médiatisée pour laisser une place à la vérité des faits. Non, depuis des années que je n'avais plus rencontré ces amis chers, nos conversations ont abordé divers sujets. Quand ils me racontent une histoire se passant “du côté de Bussang”, je rebondis. Car, à mi-chemin entre Remiremont et Bussang, se trouve Saint-Maurice-sur-Moselle. Où vit un de mes romanciers préférés, Pierre Pelot. “Ah oui, il écrit pour Vosges-Matin, des textes assez affirmés” répondent les Vosgiens. Textes d'écrivain trop libre d'esprit sans doute, car j'ai appris par la suite que Pierre Pelot a été viré de ce journal au printemps. (Sa chronique sur ce sujet est ici)

Mes amis Vosgiens sont repartis, après une de ces journées qui font du bien au moral.

Tiens, me dis-je, voilà quelques temps que je n'ai plus lu Pierre Pelot. Je sais avoir sous la main, enfin sans trop chercher, un de ses vieux romans destinés à la jeunesse. “Sierra brûlante”, une aventure de son personnage fétiche, Dylan Stark. Le vingt-et-unième opus de cette série, publié dans la collection Plein Vent en 1971. Le résumé qui suit n'est pas de mon cru, mais de Raymond Perrin (“Dylan Stark 2”, Éd.Lefrancq 1998) : « Dylan, toujours solitaire, connaît une chasse aussi injuste, mais plus tragique, que celle qui visait un Noir un an plus tôt. Cette fois, c'est en pleine sierra brûlante que s'est réfugié un Indien Navajo échappé de sa réserve, avec sa femme et son enfant, en volant un cheval dans un ranch. Mais Walker, le propriétaire, se tue accidentellement en poursuivant l'Indien et, aussitôt, son fils organise la poursuite pour retrouver celui qu'il croit être l'assassin de son père. Des poursuivants rivaux sont prêts à tout pour toucher mille dollars, même à tuer lâchement l'Indien Oola, incapable de se défendre par les mots ou par les armes devant l'inexorable pouvoir blanc. Après la traversée tragique d'un désert torride, Dylan se retrouve avec un enfant sur les bras, dans le soleil mourant, sur la place de Jarales. »

Pierre Pelot, Dylan Stark et Dylan Pelot...

 

 

Les admirateurs de Pierre Pelot savent probablement qu'il a un fils, né le 21 juin 1969, qui a été doté du double prénom de son père et de celui du personnage : Pierre-Dylan Pelot. Il a également reçu en héritage la fibre artistique de son papa écrivain, le fils étant un dessinateur inspiré.

En parallèle de ma lecture, je me renseigne sur l'actualité de Pierre Pelot. En avril 2013, il a publié chez Fayard “La Ville où les morts dansent toute leur vie”, son 178e titre. Lisons ce qu'en dit l'éditeur : « À l’Est règne la dévastation, la terre n’est plus que tumulte. Arrachée à ses racines par ce désastre, une jeune schizophrène est confiée à Grange, un dessinateur solitaire qui pourrait bien être son père. Mais l’homme refuse d’assumer cette enfant dont le corps de femme et l’originalité le troublent. Il décide alors de tout braver, quitte à tout perdre, pour la rendre à son pays imaginaire. “La Ville où les morts dansent toute leur vie” est un road book onirique et obsédant. Pierre Pelot y entremêle ses passions pour le fantastique et le western, le roman noir et d’amour. Il nous offre un personnage inoubliable, Léonore, résolue malgré tous les obstacles à retrouver une terre connue d’elle seule, où elle peut enfin se sentir vivre. “La Ville où les morts dansent toute leur vie” est un roman illustré. Le dessin de couverture est signé Manu Larcenet. »

Cette petite recherche sur Pierre Pelot m'apprend une autre info, bien plus dramatique. Pierre-Dylan Grosdemange, alias Dylan Pelot, est décédé d'une rupture d'anévrisme le 22 janvier 2013 à Nancy, près du parc de la Pépinière. On est de tout cœur avec Pierre Pelot dans cette terrible épreuve. Il a souvent illustré la cruauté de la vie dans ses romans. Il faut lire ici la belle chronique qu'il a consacré au départ brutal de son fils, âgé de quarante-trois ans.

 

Parmi les créations de Dylan Pelot, “La nuit de l'invasion des nains de jardin venus de l'espace”, un court-métrage (parodique) réalisé en 1997.

http://youtu.be/IVnsn21HdCo

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 05:26

Templemars est une petite commune au sud de Lille, juste à côté de Wattignies, peuplée d'un peu plus de trois mille habitants. Templemars organise un grand rendez-vous annuel entre les auteurs de polars et leurs lecteurs. On y croise des romanciers régionaux, ainsi que d'autres venant de toute la France.

Notez dès maintenant le programme de cette 6e édition.

Vendredi 27 septembre.

À 19h30 : CONFÉRENCE DÉBAT « pour un public averti »

Avec Bérengère Soustre de Condat-Rabourdin sur le thème :

« Tout le monde connaît les tueurs en série, mais qui sont-ils réellement ? Pourquoi commettent-ils leurs crimes ? Quelles sont leurs motivations ?»

Samedi 28 septembre.

Toute la journée : SALON DU POLAR.

Rencontre avec une cinquantaine d’auteurs de polars :

Denis Barbe, Ludovic Bertin, Jean-Pierre Bocquet, Bernard Boudeau, Hélène Calvez, Michel Calvez, Nathalie Chacornac, Lucienne Cluytens, Paul Colize, Laurent Corre, Frédéric Coudron, Gilles Debouverie, Dirk Degraeve, Jean-Marc Demetz, Jeanne Desaubry, Johann Etienne, Roger Facon, Laurence Fontaine, Maxime Gillio, Fabien Hérisson, Hervé Jovelin, Christian Kempista, Olivier Kourilsky, Léo Lapointe, Yvon Le Roy, Éric Lefebvre, Blandine Lejeune, Frédéric Logez, Pierre Machu, Stéphane Marchand, Sandra Martineau, Philippe Masselot, Claude Mesplède, Bernard Minier, Mickael Moslonka, Johann Moulin, Max Obione, Lionel Olivier, Gaëlle Perrin, Éléna Piacentini, Hervé Sard, Jacques Saussey, Bérengère Soustre de Condat-Rabourdin, Gérard Streiff, Emmanuel Sys, Bernard Thilie, Franck Thilliez, Claude Vasseur, Patrick-Samuel Vast, Marie Vindy, Gilles Warembourg, Philippe Waret, Luc Watteau, Pierre Willi, J.Wouters, Jérôme Zolma. (et Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série, à partir de 16h)

Templemars (59) : 6e salon du polar les 27 et 28 septembre 2013

Et samedi à 20h : SOIRÉE CINÉMA.

« Le polar des années 60 » animée par Stéphane Bourgoin.

Une seule adresse : 6, rue Jules Guesde à Templemars. Square des Périseaux / Espace Culturel Noël Dejonghe et Salle Henri Desbonnet.

Contact : Patricia Gautier - Mairie de Templemars 03.20.58.99.99

villedetemplemars@wanadoo.fr

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