« Vladimir Moldevoï est toujours vivant », le 17^e roman de Jean-Jacques Reboux vient de sortir (le 11 septembre) aux Éditions Baleine. Voici ce que nous en dit l'auteur. Vladimir Moldevoï a tout pour être heureux : une femme épanouie, des amis épatants, des maîtresses, des relations dans le gotha, un métier passionnant et lucratif, trois galeries d’art à Paris, Genève et New York. Seulement voilà, Moldevoï a un petit problème : il fait d’horribles cauchemars récurrents. Pour soigner sa névrose, Vladimir va voir Abraham Leibovitz, un psychanalyste aux pratiques un peu expéditives, inventeur d’une méthode révolutionnaire: la métallepsie sensorielle. Persuadé que la clef de ses épouvantables cauchemars se trouve dans les brumes noires de son enfance roumaine à Bucarest, Moldevoï se résout à suivre le traitement de cheval du très inquiétant analyste. Et il plonge. Jusqu’à la nausée. Jusqu’à la folie. Jusqu’à éprouver cette angoissante sensation : et s'il était déjà mort ? Et si toute cette longue vie écoulée n’était qu’un rêve ?

Provocation et impertinence ont toujours été le moteur qui anime l'infatigable dessinateur Siné. Alors qu'il sera bientôt octogénaire, il vient de créer un nouveau journal, « Siné Hebdo ». A ses côtés, nombreux sont ceux venus soutenir cette initiative. Il a fédéré de talentueux défenseurs de la liberté d'expression, dont Tardi, et Maurice Rajsfus, publié aux éditions Après La Lune. Dans la tradition de la presse populaire, Serge Quadruppani présente le premier épisode du « feuilleton de Siné Hebdo ». Ce roman, qui a pour titre « Les Furieuses », commence par une scène-choc. Jeanne est témoin de la chute d'une jeune femme, tombée d'un immeuble. A suivre, bien sûr. « Siné Hebdo » n°1 paru le 10 septembre 2008.

En cette rentrée 2008, Pocket présente aux lectrices et lecteurs de thrillers et de romans d’enquête trois valeurs sûres du polar. C’est toujours avec un plaisir certain qu’on retrouve le duo d’enquêteurs créé par Martha Grimes : l’aristocratique Melrose Plant et le commissaire Richard Jury sont de retour dans “Le sang des innocents”, leur 19^e aventure. Confronté au meurtre d’une enfant, crime odieux entre tous, Jury explore toutes les pistes. L’affaire peut être liée à la disparition de Flora, une autre fillette, trois ans plus tôt. Un meurtre vient justement d’être commis dans la propriété où habitait Flora. Le père adoptif de la victime y vit en reclus depuis le drame. Pour approcher cet homme passionné de jardinage, Jury fait appel à son ami Melrose Plant. Ce dernier est fin connaisseur en matière de botanique… “L’ange noir” de John Connoly est le 5^e roman ayant pour héros Charlie Parker. Cet ancien flic devenu détective privé est coutumier des épreuves les plus sordides, des situations ténébreuses. On fait appel à Charlie Parker quand on apprend la disparition d'une prostituée noire et toxicomane. Qui d’autre que lui se préoccuperait d'un tel cas ? L'affaire serait liée à l'assassinat d'un riche collectionneur d'objets bizarres. Autour de ce dernier gravitent de bien curieux personnages. À Portland, circule une étrange rumeur. Un mystérieux 4x4 rôderait chaque nuit, conduit par un type obèse assisté d’un acolyte à la gâchette facile. Sûrement pas des amis de Charlie Parker… Depuis « Ne le dis à personne » (2002, Grand Prix des Lectrices de ELLE), Harlan Coben séduit un large public. Ex-membre du FBI devenu agent sportif, Myron Bolitar est le héros d’une demie-douzaine de titres, dont ce “Temps mort”. Ce n’est pas par hasard que Myron Bolitar accepte de devenir le garde du corps de Brendra Slaughter, jeune espoir du basket féminin, menacée par des coups de fils anonymes. Il a bien connu les parents de la jeune femme, mystérieusement disparus vingt ans plus tôt. Anita, la mère, travaillait pour les puissants Bradford. Or, un des fils Bradford se présente au poste de gouverneur. L’occasion pour Myron, aidé par son ami Wyn, de chercher d’autres indices sur une affaire mal résolue…

Voyage en Italie, à travers cinq romans qui ont pour cadre Venise, Florence, Turin, une île méditerranéenne, et à nouveau Venise. Cinq excellent suspenses !
Donna Leon : « Une question d'honneur » (2005) Claudia, étudiante, est une élève de Paola, l'épouse du commissaire vénitien Brunetti. Luca Guzzardi, le grand père de Claudia, fut condamné à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et mourut dans un sinistre asile psychiatrique. La signora Jacobs, « grand-mère adoptive » de l'étudiante, fut une amie de Guzzardi. Claudia voudrait que Brunetti réhabilite la mémoire de son aïeul. policier interroge des témoins de cette époque : son vieil ami peintre Lele Bortoluzzi, et l’actif père de Paola, le comte Falier. Ils se souviennent des Guzzardi, qui étaient proches des fascistes. On les soupçonna d’extorsion et de trafics d'oeuvres d'art. L’étudiante Claudia est assassinée. Brunetti se rend chez la signora Jacobs. Il remarque les nombreuses pièces de valeur, en ces lieux où aucun visiteur n’est admis. Selon la vieille dame, restée fidèle à la mémoire de son amant, Luca Guzzardi était un honnête homme. Pourtant, Brunetti va bientôt découvrir de sombres secrets...
Michele Giuttari : « La Loge des Innocents » (2008) Au mois d’août, à Florence. La mort d’une gamine de treize ou quatorze ans, sans doute une prostituée droguée originaire d’un pays de l’Est, intrigue le commissaire Michele Ferrara, chef de la brigade criminelle. Les infirmières du service du Professeur d’Inciza confirment avoir bien traité la jeune fille, mais le policier s'interroge. L’inconnue ne portait pas de sous-vêtements, et fut sans doute maltraitée avant son décès. Pas une toxicomane, selon l'autopsie. Ferrara et son équipe lancent « l’opération Stella ». Par ailleurs, le meilleur ami du commissaire est impliqué dans le meurtre d'Ugo Palladiani, homme d’affaire aisé. Il est recherché, ainsi que l'ex-épouse de la victime. Les carabiniers ne sont guère coopératifs. La jeune journaliste Claudia Pizzi est bientôt retrouvée assassinée dans une carrière de marbre de Carrare. Préférant se concentrer sur le cas de son ami, Ferrara confie « l’opération Stella » à son adjoint Rizzo.
Margherita Oggero : « La collègue tatouée » (2006) Turin. Entre son mari Renzo, leur fille Livietta, et leur chien, cette pétillante prof quadragénaire a une vie bien occupée. Elle compense les petits soucis du quotidien en abusant du vermouth. Elle n'apprécie guère sa nouvelle collègue trop sophistiquée. Hautaine épouse d’un riche industriel, Bianca habite un quartier huppé. La prof remarque son étonnant tatouage sur le bras. Quand est assassinée, la prof s’inquiète pour son amie Gina, qui accusait Bianca d’avoir empoisonné ses chiens. Le commissaire Gaetano interroge la prof. Aimant les histoires policières, celle-ci mène sa propre enquête...
Giorgio Todde : « La folle bestialité » (2007) Sur une île italienne, Ugolino est météorologue. Depuis un quart de siècle, ce fin prévisionniste quinquagénaire se trompe rarement. Il est l'auteur d'une théorie sur la “climatologie sociale”, parallèle entre comportement humain et météo. Ugolino est discrètement amoureux de Gilda, sa collègue depuis douze ans. Gilda vient d'ête assassinée dans sa baignoire. Le curieux commissaire Ferfuzio enquête. Selon le psy traitant Gilda, elle était équilibrée. Pourtant, elle sympathisa avec Cosmino, patient obsédé par les excréments. Le policier imagine une piste “intestinale”. Ayant changé son mode de vie et son aspect, le météorologue espère cerner le caractère profond de Gilda. La réponse peut se trouver dans les livres qu’elle lui a légué. Quand l'universitaire Sperlengo est assassiné, écorché vif, on découvre dans son coffre-fort un texte rappelant ceux de Dante, sur le thème de la Folle Bestialité...
Thierry Maugenest : « Venise.net » (2003) Une jeune universitaire française est assassinée à Venise. Elle étudiait l’œuvre du peintre Le Tintoret. Par courriel, l’inspecteur Baldi contacte à New York le professeur Jeffers, 96 ans, spécialiste de la Renaissance. Selon Baldi, ce meurtre a un rapport avec ceux de deux autres experts en art, morts en 1934 et 1962... En 1564, Jacopo Robusti (dit Il Tintoretto) obtient par concours une commande de tableaux pour la Scuola di San Rocco. Certains membres de l’Archiconfrérie, appartenant à une organisation secrète, l'ont favorisé. Plus tard, l’enquêteur vénitien Francisco Rista l’interroge sur cet Ordre des Missionnaires du Lion, dont il ne sait encore rien. Un jour, Jacopo surprend une mystérieuse réunion de ces comploteurs. Le document que recherche Rista, c’est la charte fondatrice de l’Ordre... Bien que sa santé soit déclinante, Jeffers renseigne Baldi autant qu’il le peut. L’inspecteur pense que les trois victimes recensées ont découvert un secret dans une des toiles du Tintoret...
© Claude Le Nocher