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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 06:19
 

Les samedi 20 et dimanche 21 juin 2009, rendez-vous au 2e Salon du livre de Vannes. Il est un peu abusivement intitulé Salon du livre en Bretagne, alors que tant d’autres évènements similaires existent depuis plus longtemps. Comme l’an dernier, ce salon généraliste investit le Jardin des Remparts, en plein de centre de Vannes. Un espace est consacré aux écrivains de marine, un autre aux conférences, un troisième au café littéraire. C’est sous le Barnum principal que l’on rencontre l’essentiel des auteurs. Bien sûr, des têtes d’affiches de l’édition française sont annoncées, ainsi que des auteurs de BD et de littérature jeunesse. Très présents aussi, les écrivains bretons, qu’ils aient une réputation nationale ou plus régionale.

Parmi les auteurs ayant écrit du polar, signalons Michel Quint, Jean-Louis Debré, ou Jean-Paul Delfino. Retenons en particulier deux auteurs : Marco Koskas, qui développe une écriture très personnelle et plutôt singulière, et Vincent Crouzet, qui défend le thriller hexagonal : « Je ne comprends pas qu’on puisse dire d’un écrivain français qu’il n’est pas capable d’écrire du policier (…) Il y a eu une école du polar français, dans les années 70 notamment Je pense à des auteurs comme Manchette. On était dans des polars sociaux, revendicatifs, mais on restait assez franco-français (…) Il est possible qu’ils [Anglais et Américains] ouvrent leur espace imaginatif plus que le nôtre. Pour autant, je suis assez optimiste sur la capacité d’écrivains français à s’illustrer dans le genre. » (source Ouest-France).

Vincent Crouzet vient de publier "Le seigneur d’Anvers" (Flammarion). Surnommé le Seigneur d'Anvers par ses pairs diamantaires, Sacha Bronstein participe au dîner de gala du haut conseil du diamant à New York. Il est accompagné à l'occasion d'une star hollywoodienne qui porte ses pierres, Maud O'Kelly. Lors de cette soirée, il est publiquement dénoncé par les parrains de la confrérie comme responsable d'un trafic de diamants sales entre le Congo, l'Afrique du Sud et Anvers. Le coup est rude pour Bronstein, soumis à une autre pression : il attend deux pierres exceptionnelles que lui confie le président russe pour être taillées à Anvers. Dans le train à grande vitesse qui relie Amsterdam et Anvers, la convoyeuse des pierres est empoisonnée. Les diamants tombent providentiellement entre les mains d'une joueuse de poker aux abois, Piper Mazal. Les services secrets russes donnent 24 heures à Sacha Bronstein pour retrouver les pierres, sans quoi ses trois enfants enlevés à Johannesburg seront assassinés.

Dans un genre tout différent, Marcos Koskas est un écrivain que ne soumet qu’à la fantaisie de son inspiration. Il vient de publier "Aline, pour qu’elle revienne" (Baleine). Avant d’en dire plus, retenons l’opinion de Michèle Caron, pour France Bleu Isère : "Un rapide coup d'oeil sur une vie plus que trépidante qui transpire dans l'écriture, une plume enlevée, un style dynamique et une trame qui maintient le suspens, l'auteur croque des personnages avec un certain réalisme relevé par un humour un peu décalé, on entre dans le roman comme dans un film et on ne le referme qu'à la dernière page." Voilà qui donne envie ! Petit résumé, sous forme de questions : Que s'est-il passé dans la vie de Maura Pelosi, entre l'été 67, quand elle quitte secrètement son village corse de Scolenza, et ce jour de juin 2004, où elle meurt, accidentée, au même endroit ? Et qu'est-il arrivé à Linda Puissessay, « pauvre petite fille riche », pour être jetée en prison comme une criminelle ? De quoi sa mère, la belle Aline qui se bat contre l'erreur judiciaire, est-elle coupable ? Et Ronald Zubiansky : Trader, escroc ou gigolo ? Autant de personnages aux multiples facettes et aux vies doubles, embarqués dans une intrigue qui va transformer leur vie en destin... Le retour de Marco Koskas dans un roman policier, drôle et tragique. Autant de caractères étonnants, dérisoires, racontés avec l'élégance et la désinvolture du véritable désespoir comique.

Sont aussi annoncés parmi les auteurs de Littérature policière : Jean Failler, qui présentera la nouvelle aventure de Mary Lester, en deux tomes, Il vous suffira de mourir (Éditions du Palémon) ; Firmin Le Bourhis, avec ses plus récents romans : Jeu de quilles en Pays Guérandais et Concarneau affaire classée (Éd. Alain Bargain) ; Jean-Jacques Egron (publié chez Liv’Éditions) ; Jean-Luc Le Pogam, pour sa saga de romans jeunesses Les Mange-Rêve ; Gisèle Guillo, auteur de nombreux titres dont Cash-cash au Crouesty (Éd. Alain Bargain) ; publiés chez Coop-Breizh, on verra aussi Hervé Bellec (qui n’a pas encore écrit de polar), Thierry Daubrège - auteur de Océano Police, dans la série Léo Tanguy, et Gérard Alle - co-créateur de cette série, avec Les jeunes tiennent pas la marée ! Les amateurs de polars trouveront donc leur bonheur au cours de ce Salon du Livre de Vannes, les 20 et 21 juin.

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 06:37
 

Tensions et manipulations sont au cœur des percutants romans d’action de Josef Ladik. Il semble que ce nom soit le pseudonyme d’un magistrat français, expert en cybercriminalité. Avec ses deux premiers titres, il signe des thrillers solides, aux ambiances inquiétantes et au rythme vif. 

"Le maître des noms" (First Thrillers, 2008). Anne Ripley est mère de famille. Dans la rame du métro qui la ramène du travail, elle trouve un carnet manuscrit. Il s’agit d’une étrange confession. Une femme y explique comment elle a été forcée à séduire, puis à tuer un homme choisi au hasard. La vie d'Anne bascule alors dans un jeu machiavélique. Elle comprend vite qu'elle n’en sortira pas indemne. Elle n'en connaît ni les règles, ni les instigateurs. Tout ce qu'elle sait, c'est qu’elle est obligée de suivre leurs indications à la lettre. Sinon, elle se verra infliger la pire des souffrances : la perte de son enfant. Dans cette terrible course contre la montre, Anne va devoir percer l'un des secrets les mieux gardés de la Compagnie. Cette société fournit au gouvernement les machines à voter et les technologies de lutte contre le terrorisme. Les traqueurs, des agents spéciaux du gouvernement, sont chargés d'enquêter sur elle. Anne et ces traqueurs vont se croiser autour d'une mort mystérieuse. Et découvrir que leurs destins sont liés. Car le jeu a été mis en place il y a fort longtemps.

"Les engagés" (First Thrillers, 2009). Les faits se passent à Paris, dans un proche avenir. La bombe à impulsions électromagnétiques, qui a explosé au coeur de la capitale, provoque une panne générale. Plus aucun système électronique ne fonctionne. Entre confusion et pillages, l’état d'urgence est proclamé. Une femme est retrouvée au point zéro de l'explosion. Elle est amnésique. Pour lui faire retrouver la mémoire, les autorités décident de l'enfermer dans un centre de haute sécurité. Elle seule connaît le nom de ses complices et la raison de cet attentat. Le gouvernement ne veut pas laisser la contagion s'installer, ni courir le risque qu'une vérité embarrassante soit révélée. Car depuis quelques semaines, les disparitions accidentelles d'opposants ou de curieux se sont multipliées. Des ex-agents spéciaux se chargent de faire s'évader l’amnésique. Ensemble, ils vont s'engager pour que la vérité éclate. Au-delà de leurs attachements, de leurs convictions, de ce qu'ils pouvaient imaginer, ils n’ont d’autre choix que d’aller jusqu’au bout de la mission qu’ils se sont fixée.

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 06:12
 

Pionnier du roman noir, Raymond Chandler est décédé voilà cinquante ans, le 26 mars 1959. Publié chez Omnibus, "Les Ennuis, c'est mon problème" (Intégrale de ses nouvelles, suivie de Simple comme le crime, essai sur le roman policier, préface d’Alain Demouzon) est une occasion de redécouvrir cet auteur. En voici la présentation : "Los Angeles, dans les années 1930. Il est détective privé. Il se voit confier des affaires de chantage, de vols de bijoux ou d'intimidation. Il est incorruptible, audacieux et dissimule sa sensibilité sous une carapace de dur à cuire. Au cours de ses enquêtes, il ne compte plus les cadavres et les coups reçus sur la tête – qu'un verre de whisky suffira à apaiser. Il a pour nom Mallory, Carmady, Evans ou Dalmas, mais il a déjà la silhouette de Philip Marlowe. Il promène son ironie et sa nonchalance parmi les gangsters, les patrons de tripot, les flics corrompus et les beautés fatales."

On sait que Raymond Chandler a influencé bon nombre d’auteurs de générations suivantes. Peut-être faut-il se souvenir de quelques-unes de ses fameuses lettres, en particulier celles où il s’exprime sur le métier d’écrivain. Encore aujourd’hui, il y a certainement bien des conseils à retenir de ce grand maître du roman noir.

"Se préoccuper du style ne suffit pas. La saveur de ce que fait un écrivain n’est pas affectée de façon sensible par toutes les révisions et tout le polissage que l’on voudra. C’est le produit de la qualité de ses émotions et de ses perceptions ; c’est la faculté de les transcrire sur le papier qui fait l’écrivain…" (lettre du 7 mars 1947 à Mrs Robert J.Hogan)

"Je lis tous le temps de petites choses par des écrivains qui prétendent ne pas avoir besoin d’attendre l’inspiration (…) Moi j’attends l’inspiration, que je n’appelle pas obligatoirement de ce nom. J’affirme que tout ce qu’on écrit de vivant vient du plexus solaire. C’est du boulot parce que ça vous laisse fatigué, voire épuisé. Mais en tant qu’effort conscient, ce n’est rien du tout." (lettre du 18 mars 1949 à Alex Barris)

"Quant aux méthodes pour construire une intrigue, je crains de ne pouvoir vous être d’aucun secours, car je n’en ai jamais dressé sur le papier. Je fais ce travail dans ma tête au fur et à mesure que j’avance, et en général je me trompe et je dois tout recommencer (…) Mes intrigues ne sont pas fabriquées, elles grandissent. Et si elles s’y refusent, on fout tout en l’air et on recommence." (lettre du 2 juillet 1951 à H.R.Harwood)

"Ce qui m’énerve à propos de ces excursions savantes dans le vocabulaire de l’argot, c’est que ça sent le dictionnaire. Les soi-disant experts ont plus souvent l’oreille collée à la bibliothèque qu’au sol (…) Ceux qui étudient l’argot, la langue de la pègre, du sport, etc. sont toujours surpris de voir comme les gens qui sont censés n’utiliser que ça, en fait s’en servent peu…" (lettre du 18 mai 1950 à Hamish Hamilton).

Extraits de « Chandler - Lettres » (Éd. 10-18 - Traduction Michel Doury - 1970)

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 06:15
 

Jean Ponant a publié un roman ayant pour héros Le Poulpe (créé par Jean-Bernard Pouy). Ce livre paraît hors collection officielle. Il répond à quelques questions.

Vous venez de publier "Chérie je t'aime, chérie je tchador" (Edilivre), une aventure du Poulpe. Quelle est l'intrigue de ce roman ?

Jean Ponant : L'histoire utilise des personnages et des lieux décrits dans le Poulpe "Arrêtez le carrelage" de Patrick Raynal. Un ex-voisin de Riantec, puis de Groix avant qu'il ne reparte pour Nice. Ce livre évoque une période trouble lorientaise. Celle de la livraison de la frégate furtive pour l'Arabie saoudite. Et dans ce Poulpe, Gabriel Lecouvreur ne va rien faire ! Il va juste subir. Surtout les conneries des deux journaleux “pouraves” et des habitants du cru. La plupart des personnages acteurs de ce livre sont réels et portent même leurs vrais noms. Bon, bien sûr, cette histoire est inventée, mais... J'étais assez bien placé professionnellement pour enquêter. Et il y avait beaucoup de barbouzes...

Ce livre a été écrit sur un pari, en juin/juillet 2001. J'y parlais d'un certain Ben Laden, inconnu du grand public avant le 11 septembre de la même année. Baleine l’a accepté en août, mais pour des raisons diverses, je n'ai pas donné suite, ni eux d'ailleurs. Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal m'ont souhaité bonne chance à l'occasion d'un salon littéraire un peu plus tard. Le Chien Jaune [Concarneau] ou Le Goéland Masqué [Penmarc’h], je ne sais plus. Patrick Raynal a eu un exemplaire, et m'a conseillé de changer quelques passages lorsque nous nous sommes revus.

Vous publiez ce roman hors collection officielle, alors que la série a repris depuis quelques mois. Craignez-vous une réaction des éditions Baleine ?

Jean Ponant : Pour répondre à cette question, je ne suis pas inquiet. Alors pourquoi pas Baleine. Simple, dans le pays de Lorient, le monde est petit. Et il existe un autre auteur d'un Poulpe, Remy Dedours, pour l'ineffable : "La guerre des truies n'aura pas lieu". Il m'a tout simplement fait profiter de ses tuyaux. Et comme j'écris d'autres choses dans le cadre de Cap Lorient. De plus ma compagne est aussi chez le même éditeur pour son premier thriller mou.... Alors.
Pour en revenir à ce Poulpe, ce livre est le dernier d'une série de cinq en cours de parution qui utilise les mêmes héros. Sauf Lecouvreur, bien sûr. La série s'appelle Les Bicloducs. Toutes ces aventures policières, ou d'information sont basés sur des faits réels. le prochain s'appelle Bicloducs et les matafs, (pas encore enregistré à la BN, fin juin) et le suivant: Les jolis alcoolos de vacances sortira en novembre. suivi en février de Les petites cochonnes aiment bien la pointe du Groin. Pour les personnages, seuls les méchants ont changé de nom et de profession. Ou sont morts.

Vous avez choisi pour héros Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe. Vous êtes un admirateur de ce personnage ?

Jean Ponant : Est ce que j'aime le poulpe? J'en ai lu plus d'une trentaine. Ce n'est pas déplaisant. Et pour finir sur une rigolade, il y a eu deux versions de ce roman et l'éditeur s'est mélangé les pinceaux. Donc, il y a des erreurs navrantes. Comme il se vend bien, a ma grande surprise, d'ailleurs, je referais une version sérieuse l'année prochaine. Pas forcement chez le même éditeur. Et de toute façon, c'est de la littérature de gare.

Pour toute info : http://www.edilivre.com/doc/8184

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 08:58
 

À Lans-en-Vercors dimanche 14 juin 2009, dès 10h sur la place du village et à la bibliothèque, "Un dimanche de polar".

Dès 10h : Rencontre dédicace - 10h45 : Groupe de jazz "swing la mouche" - De 14h à 17h : Cluedo géant pour adultes et adolescents - Inscription sur place ou par mail: festival.polar@laposte.net - 14h : Groupe de jazz "Hot jazz"- 18h : Séance de cinéma "Millénium à 18 h" en participation libre.

Toute la journée : Exposition d'affiches réalisées par la section art plastique du lycée Champollion de Grenoble. Dans la bibliothèque vous pourrez entendre des extraits des romans policiers des auteurs présents, lus par la compagnie "Léo Natan".
Les auteurs annoncés : Jean-Pierre Petit, Frédéric Houdaer, Jean-Louis Nogaro, Catherine Fradier, Bernard Foray-Roux, Jean-Pierre Larminier, Nicole Provence, Pierre Hanot, Christophe Gontard, Jean Perilhon, Rina Santoro, Philippe Deblaise, Viviane Veneault, Sylvain Pettinotti. Ainsi que les Editions Nykta, et l'association Les travailleurs du noir.

Office de tourisme, 245 avenue Léopold Fabre, 38250 Lans en Vercors, 04.76.95.42.62 et le site :

http://www.lansenvercors.info/fr/agenda/agenda.cfm?theme=Vos%20Animations%20toute%20l%27ann%E9e&id=888

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 06:14
 

La collection Seuil Policiers nous propose deux belles nouveautés. Il s’agit de romans d’enquête, particulièrement mouvementés.

Né en 1937 à Istanbul, Petros Markaris vit à Athènes. Il est auteur dramatique, scénariste pour le réalisateur de cinéma Theo Angelopoulos, traducteur, notamment de Brecht et de Goethe. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent déjà un grand succès en Grèce et en Allemagne. Dans "Actionnaire principal", Charitos fait le grand écart entre la Crète où un navire avec 300 passagers est pris en otage, et Athènes, où des célébrités des médias sont assassinées. À peine le commissaire Charitos a-t-il le temps de fêter le doctorat en droit de Katerina, sa fille chérie, qu’elle part en Crète avec son petit ami Phanis. Leur bateau est bientôt pris en otage par des inconnus. L’opération de sauvetage s’avère délicate : Katerina est retenue pour faire pression sur les autorités. Difficile d’intervenir dans ces conditions. Pendant ce temps, à Athènes, une autre affaire n’est guère plus facile à régler. Un fou furieux exécute une à une des célébrités des médias, connues pour leurs publicités à la télévision ou à la radio. Charitos traque ce singulier assassin, qui exige la suppression de la publicité. Si le coupable n’est pas identifié, journaux, radios, chaînes de TV sont voués à la faillite. Grâce à une intervention des forces spéciales, libérant Katerina, les terroristes sont arrêtés. Katerina reste choquée par sa première confrontation à la violence. Le commissaire peut se concentrer sur l’affaire du tueur de célébrités. Un lien entre les deux événements n’est pas exclu…

L’auteur allemand Veit Heinichen est né en 1957. Amoureux de la ville de Trieste depuis sa première visite en 1980, il y vit désormais comme journaliste et écrivain. Avec ses trafics, ses réseaux mafieux et ses manipulation en tous genres, cette ville est au cœur de son roman "À l’ombre de la mort". C’est la quatrième enquête du commissaire Laurenti. À l’origine de cette affaire, on trouve un certain nombre d’actions et de protagonistes sans liens apparents : un cadavre nu sur le Karst, étouffé par une boucle d’oreille ; une sourde muette russe, Irina, qui fait la tournée des bistrots pour vendre des porte-clés ; ladite Irina est terrorisée par son boss – Viktor Drakic – le mafieux hyperactif qui s’est refait une santé et un nouveau visage ; une jeune porte-flingue, Branka, à la solde de Drakic et prête à tout, violences comprises. Sans le vouloir vraiment, deux autres personnages joue un rôle déterminant : Mia, jeune Australienne d’origine triestine, qui hérite de sa tante un entrepôt contenant un stock d’armement datant de la Seconde Guerre mondiale ; et Galvano, médecin légiste retraité qui écrit ses mémoires et rappelle que de 1947 à 1954, Trieste a hébergé un nid d’espions. Les évènements s’enchaînent à bon rythme : au cours d’une fusillade, des documents et une clé de consigne tombent des mains de Branka. Irina les ramasse. Menacée, elle remet l’ensemble à Galvano. Branka remonte la filière, prête à tuer. Le policier Laurenti surveille les va-et-vient peu discrets de Galvano. Même s’il intervient à temps, les plus dangereux personnages de l’affaire risquent bien de s’enfuir.

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 06:16
 

Jack Caffery et Flea Marley sont de retour dansSkin(juin 2009), suite deRituel(2008). Il n’est absolument pas indispensable d’avoir lu le roman précédent pour apprécier celui-ci. Tous deux solitaires, aussi marqués l’un que l’autre par des drames intimes, Jack et Flea ne forment pas un ordinaire duo d’enquêteurs. Partageant une même capacité sensitive, ils vivent les faits presque séparément, leur proximité étant psychologique. Tandis que Flea tente de résoudre une situation complexe, Jack avance sans hâte dans ses investigations. Leur lucidité est un précieux atout. Il est quasiment impossible de résumer un roman de Mo Hayder. Car tout est dans l’ambiance, dans l’approche de personnages fuyants, de détails esquissés. C’est ce climat si particulier, bien plus intense que dans les simples thrillers formatés, que l’on apprécie dans les suspenses de l’auteur. Tentons quand même un survol de ce roman.

À Bristol, le policier Jack Caffery vient à peine de terminer son enquête précédente sur un réseau criminel s’inspirant de rituels africains. Mais il sent encore planer l’ombre du tokoloshe, et n’est pas certain que le vrai coupable ait été arrêté. Plusieurs cas de disparitions et de suicides se sont produits ces derniers jours. Jack devrait participer aux recherches avec ses collègues. Estimant qu’il existe peut-être un lien avec le dossier mal élucidé, il aborde autrement les suicides de Ben Jakes et de Lucy Maloney, et la disparition de Misty Kitson. Plongeuse de la police, Flea Marley prend parfois des risques, frôlant la narcose. Quand un jeune officier trop sûr de lui affirme que Lucy n’a pas respecté les règles du profilage des suicidaires, Flea le traite de crâne d’œuf devant Jack. Néanmoins, Jack admet que certains détails restent troublants.

Flea Marley trouve le cadavre de Misty Kitson dans le coffre de sa propre voiture. Le scénario lui apparaît vite : elle avait prêté le véhicule à son frère Thom, fragile mentalement. Il reconnaît avoir paniqué quand il a accidentellement heurté Misty. Vu le retentissement autour de la disparition de Misty, difficile de contacter si tardivement la police. Flea ne peut espère d’aide de Thom, ni de la compagne de celui-ci, la sévère Mandy. Elle maintient le corps dans une baignoire glacée, pour éviter qu’il ne se dégrade. Puis Flea repère le lieu de l’accident. Elle est quasiment certaine que Ruth Lindermilk, une voisine quinquagénaire alcoolique, a été témoin de l’accident. Cette matrone n’est guère facile à manier. Pendant ce temps, l’amie médecin légiste de Jack lui confirme officieusement que la mort de Lucy n’est pas un suicide.

Dans le cas de Ben Jakes, il s’agit d’un suicide ressemblant à un meurtre. Pour Lucy Maloney, c’est l’inverse. Jack perquisitionne le domicile de la victime et interroge l’ex-mari de celle-ci. Le mode de vie de Lucy étant assez personnel, il eût souvent du mal à la comprendre. Fouillant dans l’ordinateur de la jeune femme, Jack relève qu’elle avait beaucoup plus d’argent sur ses comptes qu’il n’est normal. Il ne tarde pas à trouver une explication : elle faisait chanter quelqu’un. En outre, selon l’autopsie, elle aurait eu un enfant, alors que personne n’est au courrant. De son côté, Flea n’a pu avouer son problème à Jack. Elle doit trouver de l’argent pour faire taire Ruth. La mort de l’infirmière Susan Hopkins peut offrir une nouvelle piste à Jack…

Pour les lectrices et lecteurs qui voudraient, d'abord, faire connaissance avec Flea Marley et Jack Caffery, “Rituel” de Mo Hayder est désormais disponible chez Pocket. Retour sur cette intrigue (qui précède “Skin”).


Ayant besoin de s’éloigner de Londres, le commissaire adjoint Jack Caffery est en poste à Bristol depuis peu. Plongeuse à la brigade subaquatique, le sergent Phoebe “Flea” Marley repêche dans le port une main tranchée, aperçue par un témoin. Pas de trace d’un cadavre, mais une conduite d’eaux pluviale permet à Caffery et Flea Marley de trouver la deuxième main. On les avait enterrées devant d’entrée du restaurant de l’Africain Mabuza. Sans rapport évident, une femme aurait vu un nain noir se masturbant la nuit devant le bassin du port. Le propriétaire des mains est identifié. Surnommé Mossy, c’est un drogué qui se prostitue.

Flea Marley reste obsédée par la mort accidentelle de ses parents, lors d’une plongée dans le cratère du Boesmansgat. Grâce aux champignons hallucinogènes de son père, elle espère que les transes l’aideront à entrer en contact avec sa mère. Kaiser Nduka, universitaire et meilleur ami de son père, lui conseille plutôt un trip à l’ibogaïne. Ancien drogué et délinquant repenti, Tig est un ami de Flea qui anime une association aidant les camés à décrocher. Il aide Flea à approcher Mabuza, un des ses généreux donateurs. Elle se convainc que l’Africain est un adepte du sacrifice muti, sorte de magie noire. Flea soumet l’hypothèse à Caffery, qui se renseigne.
Le muti serait un rite entre sorcellerie et médecine, visant souvent à éloigner le Tokoloshe, symbole de l’esprit démoniaque. Caffery a repéré le cas d’un autre Africain qui, sans doute comme Mabuza, était habité par de fortes superstitions ethniques et redoutait le Tokoloshe. Le policier pense qu’une personne attise les peurs, tirant profit de ces croyances… Nduka fournit à Flea l’ibogaïne, pour son expérience. Le seul message posthume de sa mère est de demander à Flea de les laisser où ils sont. Pourtant, elle persiste, cherchant des témoignages de plongeurs sur Internet. Caffery relance Tig, l’ami de Flea, au sujet de Mabuza et de Mossy. Tig lui parle d’une clinique proposant des cures à base d’ibogaïne. En effet, Mossy est passé pour connaître les tarifs, avant de tomber dans le piège qui lui a coûté ses mains...

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 16:33

 

Pierre Hanot n’est pas un inconnu pour les visiteurs d’Action-Suspense, puisque tous ses romans on été présentés ici. Y compris son nouveau titre, "Les clous du fakir" (Fayard 2009). Cliquez sur cet article :
Pierre Hanot : Les clous du fakir  
Voici quelques-uns des rendez-vous qu’il donne aux lecteurs qui ne connaissent pas encore ses livres :
Salon "Un dimanche de Polar" à Lans-en-Vercors (38), le 14 juin. Salon du Livre de Rouen, les 27-28 juin. Festival du "chien jaune" de Concarneau, les 18-19 juillet. Metz en fête, place Jeanne d'Arc, le 13 août. du livre de Fontenoy-la-Joute (54) le 6 septembre. À Nancy "le livre sur la place", les 18-19-20 septembre. Salon "Polar à Drap", les 26-27 septembre. Salon "Les ailes du livre" à Longwy (54), les 3-4 octobre. Salon "Anguille sous roche" à Saillans (26), les 10-11 octobre. À Cognac, "Polar & co le salon", les 16-17-18 octobre. À Vienne (38), Festival "Sang d"encre", les 14-15 novembre. Salon du livre de Colmar, les 21-22 novembre.
D'autres articles, sur Les hommes sont des icebergs et sur Serial Loser

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