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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 06:25

Publié chez Krakoen, Philippe Feeny y a sorti un premier roman en 2005, “Amer café”. Intéressons-nous à ses deux titres suivants, que nous allons inverser pour des raisons chronologiques que l’on comprendra aisément. Le héros de ces deux histoires est le policier Arsène Kalouba qui, on va le découvrir dans “Seine de crimes”, a connu un parcours assez particulier. “’Oranaise”, l’enquêteur emprunte autant la pipe de Nestor Burma que celle de Maigret. Sans doute plus proche du héros de Léo Malet, pas dupe de son époque soi-disant florissante.
Seine de crimes” (Krakoen, 2009). Au printemps 1940, Arsène Kalouba est en poste à Rouen, quand il doit enquêter sur le meurtre d’une femme de 26 ans à Fécamp. Son mari étant en déplacement, Christine Fontin a été agressée et assassinée chez elle. Principal d’un collège, le mari a disparu. Arsène Kalouba commence son enquête par l’établissement scolaire. C’est surtout le jeune Benjamin qui le renseigne. Plus âgé que son épouse, M.Fontin fait preuve d’une sévérité parfois injuste au collège.
Benjamin révèle au policier que le pion Florent Routois, 18 ans, était l’amant de la victime. Ce dernier ne nie pas. Il admet même qu’il a dû s’enfuir cette nuit-là, au retour du mari. Florent n’a certainement pas la trempe d’un assassin, d’autant qu’il vénérait Christine. Le cadavre de M.Fontin est bientôt retrouvé en bord de mer, abattu de trois balles.

La guerre et ses hasards ne permettent pas de poursuivre l’enquête. C’est la débâcle, puis l’Occupation. Arsène Kalouba et son supérieur trouvent l’occasion d’entrer dans l’entourage de Pétain à Vichy. Sans attendre la fin du conflit, Arsène rejoint le maquis où il sera actif. De son côté, Florent Routois a aussi participé à la Résistance. Quant au jeune Benjamin, c’est à l’issue de la guerre qu’il va traficoter avec les troupes américaines.

Mi-septembre 1944, Arsène Kalouba rentre à Rouen où, comme son supérieur, il reprend son poste. Collabo avéré, le commissaire Nibot qui les remplaçait a été exécuté. Un peu plus tard, on demande à Arsène d’enquêter sur le meurtre d’une jeune femme qui s’est produit le 19 avril 1944, lors d’un bombardement sur Rouen. En effet, la mise en scène est identique que pour Christine Fontin. Si le policier interroge quelques proches de la deuxième victime, il pense que le criminel n’a pas interrompu ses meurtres durant la guerre. On recense finalement une dizaine de cas de femmes disparues pouvant correspondre. Une troisième victime, Marika, vient d’être assassinée dans une auberge rouennaise. La personnalité de cette jeune femme, aux mœurs très libres et ayant détourné un lot de louis d’or, ne simplifie pas les investigations d’Arsène. On recherche un homme robuste, peut-être un ex-collabo…

Il ne s’agit pas d’un simple roman d’enquête dans la tradition, avec ses énigmes et ses hypothèses. Le policier plutôt flegmatique, dont la vie privée est esquissée, sait s’adapter aux circonstances. Professionnel consciencieux, il exploite les indices et explore toutes les pistes. Classique, la forme reste convaincante. C’est évidemment par son contexte que cette histoire offre toute sa saveur. L’auteur reconstitue habilement les faits historiques, dans cette période trouble d’après-guerre, de la liberté retrouvée, mais aussi de l’Épuration. Et surtout, dans les comportements individuels de l’époque. Les repères de la moralité, de l’honnêteté, ceux qui différencient le héros du salaud, furent bien relatifs. Le cas de Marika est particulièrement éloquent sur le fait de profiter des évènements. Si l’intrigue criminelle est correctement menée, c’est dans cette ambiance-là que ce roman puise son caractère, son intérêt.

L’Oranaise” (Krakoen, 2007). L'action se passe en février 1963. Un quarteron de rescapés de l'OAS vivote dans la clandestinité. Dirigés par le colonel Ragot, ces nostalgiques de l'Algérie française rêvent encore d'un retour à la situation passée. Basés dans la région de Rouen, ils préparent un attentat contre le chef de l'état. En effet, De Gaulle se rendra prochainement en Normandie. Depuis que l'OAS a été déclarée illégale, ses soutiens financiers se font rares. Trésorier du groupe, Pierre Offanté peine à trouver des fonds. Le racket n'intimide plus guère. Pour se procurer des explosifs, le commando braque un camion en contenant deux tonnes. L'opération ne passe pas inaperçue.

Quelques jours plus tard, la 404 de Paul de Brémonville explose. Gendre d’un homme d’affaire ex-collabo et partisan de l’OAS, il refusait de continuer à frauder pour financer une cause perdue. Le commissaire Arsène Kalouba est chargé de l’affaire, aussi suivie par les services secrets. Le commando du colonel Ragot est parfaitement identifié. Quand l’ancien militaire Frayer est assassiné, sa sortie de Seine intrigue Kalouba. La piste de la Compagnie Oranaise de Vins et de Spiritueux lui paraît sérieuse. Quand la police veut perquisitionner «l’Oranaise», la société du trésorier Offanté, son gardien résiste à toute intrusion. Il faut utiliser les grands moyens. Trois membres du commando s’y cachaient. On découvre là des cadavres et un vrai pactole, ainsi que les explosifs volés. Avoir désamorcé l’attentat offre la notoriété à Kalouba, mais l’affaire est loin d’être close…

Mêlant action, faits historiques et suspense, voilà un roman très réussi. Si l’OAS n’a été que l’utopie d’une France pouvant demeurer coloniale, on sait la violence qu’elle a engendré. L’auteur souligne les troubles complicités autour de l’OAS, et les questions sur l’argent qui lui fut versé. Ce court épisode (1961-62) de la vie des Français ne doit pas être occulté. Le destin des guerriers, pitoyable quand leur ultime combat est illusoire, reste un thème convaincant lorsqu’il est aussi bien traité.

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 06:34

Retour sur un roman paru à l'automne 2008, "Fáulas" de Luciano Marrocu (publié par l'éditeur lyonnais La Fosse aux Ours, traduit par Marc Porcu). D'abord, un petit résumé de l'intrigue.

Été 1939. Âgé de trente-trois ans, Luciano Serra appartient à l’OVRA, la police secrète du régime mussolinien. Le cavaliere Carruezzo, son supérieur - bien renseigné sur tout le monde, a l’habitude de lui confier les tâches les plus délicates ou dangereuses. Serra doit s’intéresser au puissant Musio, un hiérarque du Parti, accusé de complot par le jaloux Coltellacci, aussi arriviste et opportuniste que son rival. De Rome, Musio dirige des projets d’aménagements dans sa Sardaigne d’origine, son fidèle ami Pisano veillant sur place à les mettre en œuvre. Nul n’est dupe de l’accusation. Surtout pas Silvia Musio, la fille du suspect, fiancée à un futur diplomate, que Serra trouve fort attirante.

Musio est assassiné dans sa propriété. Les domestiques signalent la visite d’un inquiétant visiteur venu de Sardaigne, peu avant le meurtre. La piste d’un simple voleur n’étant pas totalement écartée, on interroge le nommé Ciorciolini, malfaiteur homosexuel. Il avoue avoir renoncé à sa tentative de vol chez Musio, qu’il n’a pas tué. Le cavaliere Carruezzo se demande, lui, si l’objet utilisé pour tuer Musio est symbolique. Quand les carabiniers sardes avisent Serra du meurtre d’un certain Casu, le lien avec le défunt Musio est vite établi. C’est bien ce Casu qui rendit visite à Musio, avant le crime. Serra se rend en Sardaigne. A Fáulas, il rencontre la sœur de Musio, qui aime défier la population.

Même si les notables locaux préfèrent cacher la vérité derrière un mur de paroles, les contentieux entre Musio et Casu, riche propriétaire terrien, étaient connus de tous ici. Le curé évoque ce qui fut peut-être la source de leur haine. Mais c’est principalement la modernisation de Fáulas qui dérange, les propriétaires devant s’y soumettre sans discuter. Jusqu’à là, soutenu par sa fortunée épouse donna Gigina, Lorenzo Pisano a pu appliquer les projets de Musio. Ce dernier étant décédé, il choisit de démissionner de la direction de l’ISCI, organisme qui gère les opérations. Pisano possède un solide alibi, et n’avait pas de raison de supprimer son meilleur soutien. Serra est rappelé d’urgence à Rome, où l’attend une autre piste possible. Des tracts communistes ont été découverts chez Ciorciolini, le voleur homo…

Cette première enquête du policier Serra, dans l’Italie fasciste, est assez réussie. Le disciple du cavaliere Carruezzo apprend à garder une certaine distance par rapport à cette affaire. Intelligent et attentif, il essaie de comprendre la complexe situation. Étant lui-même natif de Sardaigne, Serra espère cerner l’esprit des protagonistes. Mais le sens du nom de ce village, Fáulas (mensonge, en dialecte), est éloquent. Il finit par trouver le coupable, mais les preuves sont difficiles à établir.

Quant au contexte, Luciano Marrocu évite la démonstration. Il décrit le fascisme mussolinien au quotidien, dans la population, sans effet trop spectaculaire. Certes, Serra participe à la caricaturale inauguration d’un tunnel par un officiel, et croise par ailleurs des citoyens revendiquant leur pure adhésion au fascisme. D’autres sont réalistes sur la liberté d’expression: …le métier de journaliste est dépassé par l’époque. Un titreur unique est devenu plus que suffisant, je veux dire unique pour tous les journaux. Tu as vu les journaux d’aujourd’hui : Le Duce fixe le prix du blé pour l’imminente récolte… Pour écrire quelque chose sous un tel titre, des petites guenons correctement entraînées suffisent. Ce climat subtilement présenté constitue un des bons atouts de ce roman.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 17:06

L’un des romans les plus savoureux de Thierry Jonquet, parmi les plus débridés, fut certainement "Le bal des débris" (Fleuve Noir 1984, Éd.Méreal 1998, réédition Librio). Il se sert du contexte hospitalier dans lequel il vécut quand il était ergothérapeute. Si la caricature est aussi chargée que réussie, l’auteur souligne par instants la détresse de ces lieux. Avant tout, c’est un festival de rebondissements que nous offre Jonquet dans ce très bon roman.

Coup d’œil sur cette intrigue délicieusement entraînante.

Le métier de Frédéric consiste à pousser des chariots dans un hôpital pour vieux, entre le service de rééducation et celui d’ergothérapie. Entre sa compagne Jeanine, ardente syndicaliste, et son boulot auprès des patients déclinants, Frédéric mène une vie tranquille. Venu se faire soigner ici, Alphonse Lepointre n’est pas un client aussi diminué que les autres. Plombier zingueur depuis la Libération, le bonhomme de 65 ans fut précédemment truand. “La belle époque du Milieu, il a connu ça. Les tractions avant, les chapeaux mous… Son faible, c’était les coffres-forts. Puis la guerre est venue, et ça a mal tourné avec ses associés qui sont devenus des habitués de la rue Lauriston…” Lepointre voudrait trouver le moyen de s’enrichir, sur un dernier coup. L’idée séduit Frédéric.

Ils sont servis par la chance, en s’apercevant que la chambre 9 du Bâtiment Nord est gardée par des vigiles. Mme veuve d’Artilan, la septuagénaire occupant cette chambre, ne serait-elle qu’une vieille cinglée paranoïaque ? Même en surveillant avec des jumelles, le duo ne remarque rien d’anormal. Un jour de grève, Frédéric a l’opportunité d’approcher Mme d’Artilan. Il constate qu’elle possède (et conserve dans sa chambre) une mallette de précieux bijoux, raison de la présence des vigiles. Armand, dit l’Archiviste, est un ami de Lepointre. Bien documenté, il confirme au duo que Marthe d’Artilan ayant claqué la fortune hérité de son mari, il lui reste ces fameux bijoux. Pour les revendre, Lepointre connaît un ami diamantaire d’Anvers, qui ne peut rien lui refuser.

Lepointre et Frédéric mettent sur pied un plan de bataille méthodique. Un bal masqué et costumé est prévu le 12 décembre, organisé par la psy du service et le vieil animateur Max. Au soir du jour J, tous s’amusent dans le gymnase de l’hôpital. “La tendresse tombait sur tout ce petit monde, enveloppant les corps souffrants de sa grande aile protectrice. Hospice and love…” Le duo endosse des robes de bure pour passer inaperçus, direction la chambre 9. La veuve et le vigile viennent d’être abattus par un braqueur, qui a dérobé la fameuse mallette. Lepointre et Frédéric récupèrent l’objet, mais l’hôpital est vite cerné.

Ils cachent la mallette aux bijoux dans un faux-plafond, avant que le commissaire Trottin n’intervienne. Le braqueur ayant pris une otage, un tireur d’élite va bientôt régler le problème. Les jours suivants, l’hôpital est en état de siège. Sortir les bijoux s’avère compliqué, d’autant que Lepointre ne sous-estime pas le commissaire Trottin. La complicité d’Armand sera utile au duo. Pourtant, c’est surtout Yannick Le Moêl, originaire du Morbihan, qui va beaucoup aider Frédéric et Lepointre...

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 06:29

D’aucun estimeront que "Le manoir des immortelles" (Gallimard, 1986 - Folio, 2003) n’est pas le roman le plus marquant du regretté Thierry Jonquet. Néanmoins, grâce à une habile narration et à l'omniprésence de la mort, l'auteur installe ici une ambiance réellement particulière. Il nous propose une vraie enquête mystérieuse, des héros hors normes, de légers sourires, dans un climat singulier. Ce roman noir démontre la vituosité stylistique de Jonquet.

L’intrigue, en quelques lignes :

Il s'appelle Hadès, un pseudonyme inspiré de la mythologie. Hadès surveille des inconnus auxquels il a attribué des numéros. Certains, qu'il estime impurs, doivent être éliminés. C'est le cas de n°52, retrouvé décapité sur un chantier. L'enquête est confiée au commissaire Salarnier. Celui-ci s'inquiète pour son épouse, atteinte d'un cancer. On identifie la victime, médecin légiste. Récemment, deux autres cadavres similaires ont été trouvés. On a utilisé la même arme : une faux… Dans son manoir délabré, Hadès est obsédé par la fière et douce Lola. Un nouveau s'est approché d'elle. Il se renseigne sur ce n°56. Il ne va pas tarder à le supprimer. Les policiers remarquent un point commun entre les victimes : un marbrier funéraire, un responsable des cimetières de la ville, un réalisateur préparant un documentaire sur les tableaux évoquant la mort, et le médecin légiste.

Malgré les traitements, l'épouse du commissaire est décédée. Après les obsèques, il reprend l'enquête. Les victimes avaient rendu visite à la même prostituée opérant en appartement. Cette Nadine est hors de cause. Un policier va la protéger. Salarnier organise une planque autour de chez elle. Plusieurs clients sont interceptés et contrôlés. Hadès a repéré un nouveau, baptisé n°57. Il s'agit de l'adjoint de Salarnier. Le piège fonctionne, les policiers cernent Hadès. Mais il parvient à s'échapper…

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 20:15

Le romancier Thierry Jonquet est décédé à l'âge de 55 ans, après une hospitalisation d'urgence ce week-end. En hommage à ce grand écrivain de romans noirs, engagé dans des combats humanistes, auteur de polars qui marqueront l'histoire de la Littérature populaire, voici une simple animation vidéo.
(cliquez sur l'écran)

 

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 06:16

Parmi les romans parus avant l’été 2009, il en est un qui sort assurément de l’ordinaire, celui de Marc Boulet : "Le Roi de Pékin" (Denoël). L’intrigue est autant psychologique que criminelle, bien présente et assez subtile. On peut être un peu déstabilisé par le sort de Marc et Roger, deux Occidentaux vivant en Asie, l’un assumant l’exploitation du vice et l’argent qui en découle, l’autre perpétuellement parti dans ses délires hallucinogènes. Ce n’est pas exactement une amitié qui les rapproche; c’est de partager quelque chose d’indicible. Un choix de vie, sans doute, pourtant envisagé de façon différente. C’est ainsi que nous entrons dans la part sombre et troublante du récit…

Si Marc Boulet situe ce roman en Asie, c’est qu’il connaît autant les lieux décrits, que l’état d’esprit des populations. On sent sa passion pour l’Asie tout au long de cette histoire : “Tant de bêtises ont été dites et écrites par les étrangers à propos du prétendu mystère chinois. Tant de bêtises inspirées par le romantisme exotique ou révolutionnaire me donnent la nausée, à moi qui ai vécu plus de dix ans à Pékin… Quand [le Chinois] dissimule ses opinions ou sentiments, c’est pour ne froisser personne. Quand il complimente de manière exagérée, c’est pour faire plaisir. Cela fait partie des règles de savoir-vivre, ce n’est pas un signe d’hypocrisie…”

Une vingtaine d’années plus tôt, Marc B. est reporter en Asie. Il n’a pas envie de quitter cette région du monde. C’est ainsi qu’il s’installe aux Philippines. Il épouse la belle Jade, contre le gré des riches parents de la jeune femme. Il s’associe avec Roger, un ex-militaire, pour acheter et diriger un club-discothèque, le Paradise. En réalité, l’établissement est un bordel où les prostituées gagnent correctement leur vie. Marc et Roger n’ont rien d’autre à faire que d’amasser du fric. Fumeur de joint prétendant communiquer avec les extraterrestres, s’amusant avec les filles de leur cheptel, Roger est complètement déjanté. Aussi est-ce à peine surprenant qu’il ait tué et mutilé Rosalinda, une des prostituées du Paradise. Un ultime message de la victime désigne Roger. Encore dans les brumes des stupéfiants, celui-ci ne se défend quasiment pas quand il est arrêté. Marc n’avait pas l’intention de trahir son ami. Jade était plus sévère. Quoi qu’il en soit, c’est la fin du Paradise. Roger est condamné à une lourde peine de prison, dans des conditions pénibles.

Marc et Jade se sont expatriés à Pékin, s’installant chez Rita (la sœur de Jade) et son mari Dragon. Ces derniers possèdent un modeste restaurant dans le quartier de Dongzhimen. Disposant d’une belle fortune, Marc s’associe avec son beau-frère pour créer le Palais du Ciel, un salon de massage qui cache une maison close raffinée. Au début, le bordel ne connaît pas un grand succès. Mais la méthode de Dragon est la bonne, et les profits affluent finalement. Marc se sent devenu un pro du proxénétisme. La naissance de leur enfant, Lili, est un bonheur. Jade lui semblant fuyante à son égard, Marc finit par coucher avec une de ses prostituées, Neige. C’est alors que se manifeste Roger.

Avec sa part du pactole philippin, il devient leur associé, même s’il s’intéresse davantage à un Éden chimérique qu’il nomme Shambhala. Marc se rend vite compte que Roger se drogue toujours, devenant de plus en plus délirant. Pour Jade, il faut virer ce taré. Dragon ne l’apprécie guère, non plus. Marc se montre également très nerveux depuis le retour de son ami. D’autant que Roger s’est mit à dealer du haschich, ce qui est plus risqué en Chine que partout ailleurs. Marc espère que son voyage avec Roger en Thaïlande lui offrira l’opportunité de se débarrasser de cet encombrant ami…

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 06:16


Troisième épisode de notre série “Les lecteurs de la semaine”. Pendant les vacances, il n'y a pas que sur les plages qu'on prend le temps de lire.
Les gares sont un endroit où l'on achète parfois des livres. Hélas toujours utilisée, généralement par des non-lecteurs, la stupide expression “roman de gare” en témoigne.
Dans les gares, à l'arrivée ou au départ, en attendant son train, chacun choisit le meilleur endroit pour s'absorber dans la lecture.
Sur un chariot à bagages, Mademoiselle n'est pas si mal installée. Le TGV de passage ne la perturbe pas. Sur son banc, entre massif de fleurs et parking, Monsieur est aussi concentré sur son livre.
Outre ces “images d'archives”, voici un bonus récent: deux jeunes lecteurs ont choisi le hall de la gare pour patienter en lisant, à peine troublés par les allées et venues des voyageurs.
 

Cliquez ici sur la précédente photo de cette série

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 06:15

Sur France 2, dimanche 9 août, nouvel opus de la collection Suite Noire, avec "Le débarcadère des anges", adapté du roman de Patrick Raynal. Notons parmi les interprètes de ce téléfilm Sarah Biasini, qui n’est pas seulement la fille de la regrettée Romy Schneider, mais aussi une excellente comédienne.

Dans cette histoire, telle une nuée de vautours menaçants, l’ombre de vils corrompus plane sur le brave Corbucci. Lui qui s’estime dans la lignée de Marlowe et Don Quichotte, il doit affronter de redoutables adversaires. En réalité, c’est raconté sur un ton décalé par un Patrick Raynal enjoué. Il envoie son héros au devant des pires ennuis, souriant de ses mésaventures. On adore cette écriture vive, apportant une belle légèreté au roman noir. Retour sur cette intrigue.

Corbucci, 35ans, est depuis peu détective privé à Nice. Chauvart, un copain d’enfance devenu avocat, lui confie une première affaire. Marguerite Pelletier est décédée après avoir consulté le docteur Cataldo, gynécologue. Faute de réponses précises sur les circonstances de la mort de sa mère, Florence Pelletier a engagé l’avocat. Le rusé détective s’informe sur l’alarme du cabinet médical. Simulant un vol, il se procure la copie du dossier de la défunte. Celle-ci a été opérée à la clinique Sainte-Rita, une hystérectomie. Par la suite, une infection nosocomiale causa le décès.

Attaquer en justice les responsables de la clinique serait une mauvaise idée : elle appartient au gendre du maire. Néanmoins, le détective demande à ses amis syndiqués de se renseigner sur Sainte-Rita. Il envoie Thelma, vieille copine militante, tester les pratiques du gynéco. Son enquête dérange les notables du milieu médical niçois. L’honnête commissaire Pansard suit l’affaire depuis l’effraction au cabinet du Dr Cataldo. Il a bien compris ce que cherche Corbucci. Il sait que celui-ci risque de se frotter à des costauds sans pitié, aux ordres de puissants personnages. Florence Pelletier est visée par un tueur. Sur les indications d’un témoin, Corbucci traque le criminel. Ce dernier est l’homme de main d’un flic ripou, lui-même service des maîtres de la ville…

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