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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 06:20

Publié chez Elytis, Serial piqueur de Dom Dayau apparaissait comme un roman prometteur. Mais son thème est trop spécifique pour vraiment capter l’attention sur la durée. En nous transmettant ses connaissances sur le sujet, l’auteur semble beaucoup s’amuser, ce qui est plutôt un point favorable. Le personnage de la râleuse Jeannette Musardier, minutieuse préparatrice de coléoptères au Muséum, offre une part d’humour. Des références à l’Antiquité, sont les bienvenues. Toutefois, une certaine confusion plane : on ne sait trop qui mène l’enquête dans cette affaire. Quant aux coupables, ils sont un peusortis du chapeau.

Quinquagénaire, le Pr. Vincent Cuvier exerce au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Surnommé Scaramouche, c’est un entomologiste passionné, entouré d’une équipe aussi férue des insectes que lui-même. Son assistant Lucien Ferchaud est, en outre, son partenaire au bridge (ils espèrent être finalistes d’un concours). Cuvier a transmis son enthousiasme à un gendarme, Frédéric Casties, créateur d’une unité spécialisée d’enquête. Pour certains crimes, l’étude des bestioles trouvées autour d’un corps apportent d’utiles éléments. Quand un cadavre mutilé en décomposition est retrouvé en forêt de Rambouillet, Casties détecte sur les lieux insectes et larves qu’il range dans des fioles: “À travers les parois de ses flacons, l’adjudant-chef observe le grouillement des arthropodes nécrophiles, qui forment la longue cohorte des travailleurs de la mort.”

Si l’on a déterminé que la mort remonte à plus de deux mois, il reste difficile d’identifier le cadavre. Cuvier donne aux enquêteurs quelques éclaircissements sur les insectes nécrophages. Le plus surprenant est, sans doute, qu’on ait trouvé dans le slip de cet homme un insecte rare, d’une espèce qu’on estime disparue. Le meurtre semble revendiqué par un message signé Sekhmet. Cette référence à l’Antiquité, peut-être aux Plaies d’Égypte qui ruinèrent le pays, est aussi étonnante qu’énigmatique. L’équipe du Pr. Cuvier, ainsi que le légiste Beaucourt, cherchent tout ce qui pourra faire progresser l’enquête. On recense une deuxième victime au port de Gennevilliers, un cadavre dans un bloc de béton, à l’intérieur d’une caisse. Encore une fois, la signature de Sekhmet.

Quel rapport avec la déesse ? “Sekhmet était la Puissance, vénérée à Memphis [Égypte]. Un corps de femme prisonnier d’une longue tunique, une tête de lionne coiffée d’une perruque et d’un disque solaire, elle incarnait la force dévastatrice. Elle était le spectre et le signe de la vie qu’elle portait. Sekhmet apportait les épidémies, mais certains de ses pouvoirs éloignaient les maladies.” L’adjudant-chef Casties espère que les insectes grouillant dans la caisse en bois donneront des indices. C’est surtout la coûteuse bague de l’homme qui peut offrir une piste. Quant à Cuvier, il n’aime guère ces symboles, paraboles et fariboles relatives à l’Antiquité. La troisième victime est un Roumain, qui aurait été piqué par une abeille. À moins que Sekhmet ne lui ait injecté du venin.

Bientôt, après avoir identifié le bijou de la deuxième victime, l’affaire prend une tournure internationale. On apprend que cinq diplomates ont récemment disparu de façon mystérieuse. Le Commandant Goulard, des Services Secrets, s’en mêle lui aussi. Un nouveau cadavre, momifié, est découvert dans une contrebasse… Ce roman n’est pas inintéressant, mais on pouvait espérer une histoire plus palpitante, plus convaincante.

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 12:01

Roissy-en-Brie organise son 1er Festival du Polar, du lundi 21 septembre au dimanche 4 octobre 2009.

Les films présentés au cinéma « La Grange », La Ferme d’Ayau

Lundi 21 septembre : Quand la ville dort

Mardi 22 septembre : Bob le flambeur

Mercredi 23 septembre : Ascenseur pour l’échafaud

Vendredi 25 septembre : Série Noire

Samedi 26 septembre (Nuit blanche pour le Noir, 3 films) : De l’autre côté, Antibodies, 7h58 ce samedi-là

Les spectacles présentés au « Petit Théâtre », La Ferme d’Ayau

Le polar et le noir se déclinent dans toutes les formes d’expression artistique. Y compris sur scène. Ce premier Festival de Roissy-en-Brie accueillera trois spectacles aux styles bien différents, témoignage de la diversité recherchée dans ce festival : un one man show, une comédie musicale et une pièce de théâtre.

Attention : réservation conseillée. Tarif unique : 7 €.

« Mais que fait la police » - lundi 28 septembre 20h30

One man show déjanté de et par Roger Facon. Les aventures de l’inspecteur Maloute… Le plus étonnant dans ce spectacle, c’est que toutes les anecdotes ont été vécues par l’auteur, du temps où il était enquêteur de police.

« Polarroïde » - mardi 29 septembre 20h30

Comédie musicale, par la compagnie « Les Saisons et Les Mondes ». Dans une ambiance de bar américain, sur une musique jazzy : un barman, une vamp, un joueur professionnel… Le détective entre. Mais où est le macchabée?

« Vieux comme le monde » - vendredi 2 octobre 20H30

A partir du livre éponyme de Thierry Crifo (auteur présent au festival et, notamment, en charge de la partie cinéma), la compagnie Interligne dresse les portraits de héros à la retraite. C’est burlesque, tendre, plein d’humour noir et de nostalgie.

Salon du Livre – Samedi 3 et dimanche 4 octobre – De 9h à 12h30 et de 14h à 19h - « Grande Halle », La Ferme d’Ayau – Entrée libre

Quelques-uns des auteurs annoncés (liste incomplète) : Gérard Alle - Jean-Luc & Didier Arlotti - Claudine Aubrun - Christine Beigel - Abel-Hafed Benotman - Laurence Biberfeld - Antoine Blocier - Gilles Bornais - Alain Bron - Jérôme Bucy - Jacques Bullot - Yves Bulteau - Jack Chaboud - Pierre Cherruau - Paul Colize - Thierry Crifo - Didier Daeninckx - Philippe Deblaise - Gérard Delteil - Jeanne Desaubry - Bénédicte Desforges - Alexandre Dumal - Roger Facon - Pierre Filoche - Eric Halphen - Nicolas Jaillet - Jean-Paul Jody - Marin Ledun, John-Erich Nielsen…


Renseignements
http://www.festivaldupolar.com/wp/

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 06:18

John-Erich Nielsen ne prétend pas révolutionner le polar, mais continue avec enthousiasme à nous raconter les aventures de son sympathique inspecteur écossais à travers le monde. Dans sa sixième aventure, “Mort au grand largue” (Éd. HoH, 2009) Sweeney explore l’univers du yachting, de la voile de compétition. Le piège eût été d’abuser du vocabulaire spécifique des voileux, qui n’a pas grand intérêt. Écueil heureusement évité, pour se concentrer sur une intrigue “à tiroirs”, où un tueur peut en cacher un autre. Peut-être notre ami Sweeney devrait-il ne pas tout récapituler pour sa chère tante Midge, mais puisque ça l’aide à réfléchir… Comme les précédents, ce roman s’inscrit dans la bonne tradition de la comédie policière, nous invitant à la fois à sourire et à nous interroger sur les faits criminels. C’est agréablement distrayant, très plaisant à lire, donc le but est atteint.

Le jeune inspecteur écossais Sweeney est envoyé en mission à Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’est là-bas que se dispute actuellement la Coupe de l’America, prestigieuse série de régates entre voiliers de course. La plupart des concurrents sont désormais déclassés. Le néo-zélandais Tom Read et l’écossaise Martha McClane, avec leurs équipages respectifs, sont engagés dans les ultimes régates. L’avantage est nettement en faveur de Martha, mais rien n’est joué jusqu’à la fin. D’autant que la navigatrice a été la cible d’un coup de feu, qui ne l’a pas atteinte. Sweeney va lui servir de garde du corps. Le riche patron du team, John McCallum, est un peu sceptique, et la police locale n’est pas très coopérative dans un premier temps.

À 25 ans, Martha possède déjà un beau palmarès, et avec son équipage de costauds, elle apparaît invincible. L’inspecteur Sweeney le constate lors d’un entraînement dans la baie, alors que (hors compétition) le voilier de Tom Read tente de se mesurer à celui de Martha. Elle possède cette intuition qui fait la différence. Néanmoins, un danger la guette. McCallum suspecte fort le Président de la Fédération internationale. Cet Américain est furieux que l’équipe de son pays ait été surclassée. Sweeney n’est pas trop convaincu. Il remarque de sourdes jalousies au sein de l’équipage de Martha, envers la navigatrice qui domine la situation. Le superintendant Redgrave finit par communiquer à Sweeney quelques indices. Par exemple, le pistolet-mitrailleur qui a visé Martha est une arme purement militaire.

La police néo-zélandaise s’aperçoit que Pete McClane, l’ex-mari de Martha, est discrètement présent à Auckland. Ce marin de la Royal Navy, qui était sur son navire quand on a tiré sur Martha, dit s’inquiéter pour elle. Même si ça déplait au superintendant Redgrave, on ne peut pas rayer Tom Read de la liste des suspects. L’affaire s’aggrave quand Stuart Dickinson, le skipper remplaçant de Martha, est découvert mortellement étranglé. Le moral de la jeune femme, toujours volontaire, n’est pas trop atteint par ce meurtre. Quand Sweeney repère celui qui visa Martha (à cause de ses yeux très bleus), il le poursuit et parvient à l’arrêter. D’une certaine façon, le coupable est intouchable. Ce n’est pas lui qui a tué Dickinson. Deux autres coéquipiers de Martha seraient aussi en danger. C’est en voyant un film de Stanley Kubrick que Sweeney va tout comprendre...

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 06:20

Suite et fin de la tournée de plages estivales d’Action-Suspense, avec ces deux séries de photos. Madame Labrune a creusé le sable pour former un nid confortable, où elle lit un roman en se relaxant. Non loin d’elle, sur trois copines en cours de bronzage, deux sont des lectrices assidues. À côté, seul le garçon continue à lire tandis que ses amies profitent du soleil. Celle de droite a posé Millenium, dont elle reprendra la lecture quand elle aura fini de cuire.

Et pour finir, certaines choisissent le grand soleil (malgré la présence du parasol, parfois), allongée ou assise, tandis que d'autres préfèrent rester à l'ombre, sur leur siège. Et tout ce petit monde est en pleine lecture (de vrais livres). Ainsi s’achève notre rigoureuseenquête comportementale sur le lectorat vacancier, qu’en termes techniques nous avons appelés des clins d’œils.


Cliquez sur la précédente image de cette série 

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 06:13

Dans “Liberté pour la libertine”, de Martial Caroff (Coop Breizh, 2009), on retrouve avec plaisir notre ami jounaliste Léo Tanguy, cette fois plongé dans des rites sexuels échangistes qu’il maîtrise mal :C’est un jeu, soit ! Mais quel jeu, quelles en sont les règles ? Le libertinage n’est pas plus anticonformiste que quelque autre activité sociale que ce soit. Quoi que différentes, les conventions sont très prégnantes (…) Le monde libertin est un monde à l’envers, où les femmes ont le pouvoir et les hommes deviennent des objets de désir. Mais ainsi que dans toutes les sociétés fermées, il y a plusieurs niveaux d’initiation. Léo sent qu’il y a plein de choses qu’il n’a pas comprises…Il conserve une certaine distance avec cet univers non dénué d’hypocrisie mondaine. Mais c’est un justicier, pas un moralisateur. Parmi les proches de Léo, c’est surtout Dominique qui tient ici un rôle actif. Après Bréhat, Léo découvre les beautés, l’Histoire et les mystères de l’île de Sercq.

Le cyber-reporter Léo Tanguy a rendez-vous sur l’île de Bréhat avec Jacques-Pol Goaziou. Le journaliste n’éprouve guère de sympathie pour cet homme d’affaire, qui exploita une boite à partouzes dans la région. Sujet à des rumeurs de sanglantes orgies, le club a fermé après un incendie. Goaziou en a créé un autre - toujours destiné à une clientèle de libertins friqués - sur l’île anglo-normande de Sercq, dirigé par Mylène Cerjac. Suite au meurtre d’un client de ce club Libert’île, Mylène a été emprisonnée. Goaziou souhaite que Léo Tanguy prouve l’innocence de la gérante. “Vous savez, moi, le monde du sexe à paillettes, ça me branche pas plus que ça. Mais puisque vous me dites qu’il y a de la merde à remuer…” répond Léo, acceptant la mission.

Grâce à son vieil ami coiffeur homo Dominique, Léo découvre les clubs libertins du secteur de Lannion. Il y fait la connaissance de la chaude Liza, qui va l’accompagner à Sercq. Léo ne doute pas qu’elle soit à la solde de Goaziou. Avant leur départ, il interroge l’ex-animateur télé Roger Servières, qui a fréquenté les luxueuses soirées orgiaques du club incendié. Plus tard, il faudra aussi fouiller de ce côté-là, se dit-il. Léo et Liza se rendent sur Sercq, où ils sont attendus au Libert’île. Pour Cobo, le policier de Guernesey présent, les faits incriminent Mylène. Il est vrai que son alibi, un scientifique, a vite fichu le camp. Léo rencontre l’aimable constable local Heaume, paysan-policier, et l’étudiante en géologie Pauline, qui lui semblent de francs alliés.

Léo ne tarde pas à trouver un témoin. Cet adolescent voyeur confirme l’alibi de Mylène, qu’il avait coutume d’observer. Convaincu, le policier Cobo fait libérer la gérante du club. Léo s’avoue troublé par la belle Mylène, métisse antillaise qui lui rappelle un amour défunt. Elle concocte pour lui de curieux cocktails, et organise une fête sexuelle qui excite plus les autres clients que Léo. Reste pour le reporter à démasquer le véritable assassin, même si Goaziou ne le lui a pas demandé. Par une nuit de pluvieuse tempête, Léo entreprend de visiter les anciennes exploitations minières de Little Sark, où Pauline aurait vu des ombres menaçantes. Ce que Léo va découvrir, en s’exposant au danger, pourrait conclure l’affaire. Mais il a encore des comptes à régler sur l’île de Bréhat…

C’est à une enquête en plusieurs étapes que nous convie l’auteur, multipliant les péripéties. Scénario et narration sont solides, Caroff possédant une vraie écriture. Une aventure captivante, dans la meilleure tradition du roman populaire.

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 17:35

Il convient de saluer la brillante idée d’un éditeur de l’Ouest de la France, une initiative que les lecteurs vont assurément apprécier. Depuis douze à quinze ans, cet éditeur publiait trois ou quatre inédits par an, en format de poche. Certains auteurs, ayant sorti là leurs premiers titres, ont poursuivi d’assez beaux parcours ailleurs. La collection a aussi réédité un romancier reconnu, dont le Grand Prix de Littérature policière figure parmi les plus mérités.

On pouvait donc noter une exigence de qualité, toujours importante pour la satisfaction des lecteurs. Surtout, le format de poche – moins coûteux – permet de découvrir des talents actuels et leurs romans inédits.

En cette année 2009, cet éditeur innove. Il nous présente deux nouveaux titres de la collection, plus une réédition d’un livre déjà paru en poche, en grand format “luxe”. On s’étonnerait que personne n’ait eu avant cette excellente idée. Car nous pouvons (enfin) lire des romans de 190 à 220 pages pour 20 Euros, alors que les mêmes en format poche habituel ne nous auraient coûté que la moitié. Vérification faite, aucune différence avec la version poche, sauf le grand format.

C’est ce qu’il faut bien appeler de l’innovation bien pensée, à une époque où on nous parle quotidiennement du pouvoir d’achat des Français à la baisse. Certes, on objectera que ces livres seront bien visibles sur les étals, davantage qu’en poche. Néanmoins, leur prix reste moins attirant. Le polar, c’est de la culture populaire, accessible au plus grand nombre. L’éditeur aurait-il oublié cet aspect ?

Sans doute a-t-il de bonnes raisons de doubler le prix de ses romans, donc une hausse de 100%. Les pratiques commerciales sont libres, ça va de soi. Et, heureusement, nous avons encore le droit de ne pas acheter des livres trop chers.

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 06:16

Dynamique, volontaire, et même plutôt téméraire, le jeune journaliste Julie Lantilly vit une nouvelle aventure agitée, riche en péripéties et en mystère dans “Fenêt sur cour”, de Gino Blandin (Cheminements, 2009). Personnages bien typés et narration au tempo rythmé, dans cette enquête où Julies’interroge sur plusieurs affaires ayant, certainement, des points communs. Si elle formule diverses hypothèses, la jeune femme est autant plongée dans l’action. Dans la tradition, elle subit quelques frayeurs et reçoit des mauvais coups. On ne s’ennuie pas une seconde en compagnie de cette jeune femme…

La jeune Julie Lantilly est journaliste à Saumur, pour Le Courrier Ligérien. Même dans cette ville tranquille, il arrive que l’on incendie des voitures, ou que des vieilles dames soient agressées. Ce qui a été le cas de Mme Camilleri. Elle témoigne pour un article de Julie Lantilly, lui racontant aussi un peu sa vie. Issue d’une famille aisée, elle a longtemps vécu dans l’immeuble lui venant de son père, l’hôtel de la Brosse, dans le quartier de Fenêt. Mme Camilleri vit désormais dans un modeste studio. Car elle et d’autres locataires ont été expulsés à cause de la vétusté leur immeuble, avant qu’une agence immobilière ne le rénove. Quant à ceux qui l’ont agressée dans la rue, elle pense qu’il s’agit de jeunes issus de l’immigration. Des témoins affirment qu’elle se trompe sur l’origine des agresseurs.

Habitué de la rivière Le Thouet, Momo le pêcheur a retrouvé un sac à main volé et vidé. Il s’adresse à Julie pour qu’elle le rende à Mme Camilleri. La journaliste enquête aussi sur les véhicules incendiés. Les émeutes n’expliquent pas tout : le policier Ménard lui montre une voiture brûlée, présentant des impacts de balles. Virginie, meilleure amie de Julie, s’est entichée de David, jeune et brillant agent immobilier, qui ne plait guère à la journaliste. Si Momo ne tenait pas à contacter la police, c’est qu’il avait trouvé un pistolet dans le sac de Mme Camilleri, arme qu’il a gardée. Les voleurs s’en seraient débarrassé, ou peut-être appartient-il à la vieille dame ? Julie s’intéresse à la propriétaire de la voiture (volée) visée par des tirs. Cette Évelyne s’avère plutôt méfiante.

Évelyne loge dans un squat avec son compagnon Freddy. Ce repris de justice, médiocre trafiquant de drogue, sort de prison. Il était responsable de l’accident de voiture qui causa la mort de M. Baraton, promoteur immobilier respecté à Saumur. Or, Julie connaît les méthodes douteuses qu’employait ce Baraton, dans le but d’expulser des locataires comme Mme Camilleri et ses voisins. Une autre dame âgée confirme comment on les a fait partir de l’hôtel de la Brosse. Sur des photos, elle identifie un objet rare qu’on lui a volé à cette occasion, ainsi qu’un des sbires de Baraton. Julie cherche à comprendre quel lien existe entre Mme Camilleri et Évelyne, et quel est le rôle de Freddy. En poursuivant son enquête, la journaliste risque de se trouver en grand danger...

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 06:50

L’insécurité règne au cœur de Paris. Particulièrement visé, le quartier du Marais où se produisent de nombreux accidents douteux, qu’on suppose d’origine criminelle. Les autorités de la capitale s’en inquiètent, mettant tout en œuvre pour faire cesser cette série meurtrière… C’est l’ambiance parisienne à la fin de l’époque Louis XVI que ce passionné d’Histoire qu’est Pierre-Alain Mesplède nous invite à découvrir dans “Les caïmans du Marais” (Éd.Pascal Galodé, 2009). En effet, en ce mois de novembre 1787, plusieurs accidents ont été causés par des charrettes de foin trop chargées. Il arrive que des ballots tombent sur les passants et les tuent. Le commissaire Davier désigne le compétent policier Malvy, afin qu’il enquête sur chacun des cas en question.

Grâce à ses mouches (ses indics) fréquentant les auberges du quartier, il espère d’utiles renseignements. Dans le Marais, des bandits appelés “caïmans” sont à l’affût de tous les mauvais coups. Ainsi, Jehan Le Roux et sa bande ont repéré le jour du transfert d’or mensuel destiné au fils Fournier, à partir de chez sa mère la veuve Fournier, riche orfèvre. Dans le cas du savetier Verbois, ce fut un vrai accident. Toutefois, Malvy s’aperçoit que le sieur Rabineau, propriétaire charretier, n’est pas totalement innocent. La mort de la mère Cornebœuf a été provoquée car, comme dans tous les accidents suspects, on a repéré un cheval à la robe pommelée tirant le chariot de foin.

Nicolas Lecœur est aujourd’hui Premier violon dans l’orchestre dirigé par M.de Saint-George, un métis très apprécié par Marie-Antoinette et sa cour. Dans les soirées mondaines, Nicolas et son amie Marianne croisent les célébrités du moment, compositeurs et comédiennes, et même M.de Lafayette. Danseur à l’Opéra et camarade de Nicolas, Auguste Vestris participe à ces festivités. Dans leur entourage, la mort du violoniste Philippe de l’Estoile pourrait être un accident réel, rien de sûr. Pourtant le témoignage de Marianne, servante d’auberge, aiderait sûrement à identifier une bande de “caïmans”.

Le meurtre de M.de Lantenay, architecte victime d’un ballot de foin, n’est pas si compliqué à solutionner. Il y a aussi celui du prêteur sur gages Josuah Lévy, dont les feuilles de comptes vont aider la police. Plus incertain est le cas de la marquise de Lagny, tuée avec le laquais qui la protégeait, probablement par des “caïmans”. Le décès de cette joueuse invétérée profite à son neveu, le comte de Saint-Priest, mais ça ne constitue pas une preuve. Bientôt se profile une piste sérieuse…

Grâce aux musiciens d’un orchestre prisé par la Cour, l’auteur nous présente mondanités et milieux huppés, agrémentés de nombreux détails historiques. Mais c’est dans le Paris populaire, dans les ruelles et tavernes du quartier du Marais, que se déroule l’intrigue criminelle proprement dite. Indices et déductions permettent à Malvy de résoudre plusieurs cas, même si en ce temps-là, on ne mène pas une enquête de la même façon qu’aujourd’hui. Bien sûr, les indics apportent déjà une aide précieuse. Menacer les coupables de la “question” suffit pour obtenir leurs aveux. Un voyage très plaisant (et fort bien documenté) à la fin du 18ème siècle.

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