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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 06:15

 

PLAQUE1Coup d’œil sur les nouveautés parues chez Pocket en ce mois de septembre. Outre "Chiens de sang" de Karine Giebel, chroniqué ici, trois thrillers nous sont proposés.

 

Pocket-Sept1On ne présente plus Myron Bolitar, le personnage créé par Harlan Coben, qui le considère comme son double inversé. Il est de retour dans "Peur noire".

Mauvaise passe pour Myron Bolitar : au moment même où son agence bat de l'aile, ce coup de fil d'Emily Downing... Un premier amour qui reprend contact n'est jamais très bon signe. D'autant qu'il y a treize ans, Emily n'a rien trouvé de mieux à faire que de le plaquer pour Greg, le rival détesté. L'homme qui a élevé, lui apprend aujourd'hui Emily, son propre fils, Jeremy... La nouvelle désarçonne Bolitar mais une seconde le remet vite en selle : Jeremy souffre d'une grave anémie qu'une greffe de moelle osseuse seule pourrait guérir. Et l'unique donneur compatible s'est évanoui dans la nature... Des pères, des fils, un journaliste plagiaire, un tueur en série, des tuiles en pagaille et des ardoises à régler... La course au donneur est lancée, et l'enjeu n'a rien d'une partie de base-ball...

 

Pocket-Sept2Après "Le dernier templier" et "Eternalis", voici le nouveau thriller de Raymond Khoury : "Le Signe".

Et si un symbole s'apprêtait à changer le destin de l'humanité ? Alors qu'une équipe de télévision effectue un reportage sur les conséquences du réchauffement climatique en Antarctique, une gigantesque sphère de lumière apparaît au-dessus des glaces, avant de se volatiliser. Les images, diffusées dans le monde entier, mettent la planète en émoi. Est-ce le présage d'une catastrophe écologique imminente ? Un message divin ? Un ovni ? Une gigantesque supercherie ? Tandis que la communauté scientifique se mobilise pour tenter d'interpréter cette apparition, en Égypte, un moine reconnaît le signe : il s'agit d'un motif que dessine inlassablement le père Jérôme, un célèbre ermite. La journaliste Gracie Logan décide de se rendre dans le désert égyptien... 

 

Pocket-Sept3

Après "Shadow man", sort le nouveau suspense de Cody Mc Fadyen : "La mort en face".

 

Agent chevronné du FBI, Smoky Barrett peine à croire ce que lui révèle la jeune Sarah : l'adolescente affirme que, depuis dix ans, un inconnu sort de l'ombre régulièrement pour torturer et tuer sous ses yeux les gens qu'elle aime. Sans aucune explication, il a décidé de ruiner méthodiquement sa vie et de la pousser vers la folie. Si tous les meurtres précédents étaient maquillés en suicide, les trois derniers révèlent enfin l'existence du bourreau de la jeune fille. Le monstre aurait-il enfin commis une erreur ? Ou bien a-t-il réservé à Smoky un rôle de choix pour achever son terrifiant "chef-d'oeuvre" de cruauté ?

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 06:05

 

Le nouveau roman de Serge Quadruppani Saturne (Le Masque) est disponible depuis septembre 2010. Tentons un petit survol de l’intrigue, bien plus copieuse que ne l’indique ce résumé…

Saturnia est une localité au sud de la Toscane, où se trouve un établissement thermal réputé pour ses sources chaudes et soufrées, très apprécié des Italiens. Ce week-end, il est fréquenté par beaucoup de monde. Un homme surgit, qui tire sur trois femmes se trouvant dans la piscine, blessant aussi gravement une adolescente. Il disparaît avant que quiconque ait réagi. Les victimes sont Maria Salvina, venue là avec son amante Giovanna; Frédérique Play, épouse d’un célèbre artiste français; Rita Gardonni, mère de famille dont la fille Sylvia est dans le coma. Témoin de la scène, le détective Cédric Rottheimer est sûr que le tueur était un spécialiste en mission, il avait abattu précisément trois personnes prises au hasard mais pas une de plus, puis tiré pour semer la panique, au-dessus des têtes. Chargée de l’enquête, la commissaire Simona Tavianello partage l’opinion de Rottheimer. QUADRUPPANI-2010Grassouillette quinquagénaire à la crinière blanche, policière à l’Anti-Mafia, Simona a le soutien du procureur Bianchi. Par contre, dans ce dossier pourri, elle doit se méfier d’autres officiels, tel ce facho de Febbraro.

À l’heure où le G8 se réunit à l’Aquila, la piste d’Al-Quaeda apparaît peu crédible, malgré la revendication adressée par e-mail. On ne peut exclure que l’ombre de la Mafia plane une fois encore sur ce carnage. En réalité, le tueur est un Français nommé Jean Kopa, en mission pour la Défense Dubien. Les activités secrètes de cette société sont liées à des enjeux internationaux. Kopa veut cesser ce métier, principalement pour s’occuper de sa sœur Jeanne, lourdement handicapée. Il en a les moyens, mais doit buter quelques traîtres et assumer au moins une autre mission. En coulisse, deux financiers pensent que l’affaire Saturnia les concerne. Provocateur, Gérard Todos a pu énerver les Partenaires Associés, omnipuissant groupe aux intérêts masqués par leurs manœuvres financières. Son éminence grise George Palo a perçu le message, lui aussi. En Italie, Simona se concentre difficilement sur l’enquête. D’autant que l’ancien commissaire Aldo Maronne vient d’être abattu. Puis c’est le vice-questeur de Bologne, Jacoppo Sarasso, qui disparaît mystérieusement. Deux des meilleurs amis de Simona.

Le détective Cédric Rottheimer est embauché par plusieurs clients, les proches des trois victimes de Saturnia. Ils créent un comité pour obtenir la vérité et la justice sur l’affaire. Le plus nerveux du groupe est le fils Gardonni, Ricardo, dont la jumelle est toujours dans le coma. Pour moi, la vengeance c’est la même chose que la vérité et la justice affirme le jeune homme, avec véhémence. À Paris où il poursuit l’enquête, Rottheimer est victime d’un accident. En Italie, Simona pense à démissionner. Le procureur Bianchi tente de la remotiver. Une lettre posthume de son ami Aldo lui offre des éclaircissements sur le contexte du dossier Saturnia. Tandis que Simona est accusée d’avoir les accointances avec la N’drangheta, Ricardo et le comité espèrent trouver des réponses en France…

 

Ce foisonnant roman comporte plusieurs niveaux de lecture, chaque approche étant intéressante. D’abord, nous avons là une histoire aux multiples péripéties (…c’était un rebondissement comme aucun auteur de polar sérieux n’aurait osé inventer.), riche en secrets occultes, cultivant une ambiance à suspense. Quadruppani s’inscrit dans la meilleure tradition de la Littérature populaire, celle de Féval ou de Gaboriau, qui relance en permanence l’attention du lecteur, qui détaille portraits et descriptions tout en gardant une admirable souplesse narrative…

Il avait répondu qu’il n’était pas écrivain mais qu’il le regrettait, car la littérature disposait de plus de moyens que le journalisme ou l’enquête policière pour dire la vérité d’une époque. Voici donc une deuxième entrée : c’est le monde actuel qui est évoqué ici. Dans nos systèmes, il n’existe plus vraiment de fossé entre argent sale et fortune honnête. Multinationales et Mafias sont synonymes, utilisant des méthodes identiques, non sans violence. Il porte un joli nom Saturne, mais c’est un Dieu fort inquiétant chanta Georges Brassens. Saturne dévora ses enfants, comme notre société cannibalise les siens…

Troisième aspect, l’humour. Car c’est aussi une intrigue pleine d’ironie et de dérision que nous propose l’auteur. Quand, par exemple, il fait un clin d’œil au célèbre village de Tarnac, ou lorsque la commissaire Simona adopte les animaux de son défunt ami, on sourit évidemment. Bien d’autres passages nous offrent une tonalité enjouée, fort agréable. Et quand les proches des victimes rencontrent le Maestro, immense écrivain Sicilien, cela nous donne une scène savoureuse. Excellent traducteur, Serge Quadruppani est tout autant un romancier inspiré.

 

MARS 2011 - "Saturne" est récompensé à Lyon par le Prix Quais du Polar-20 Minutes.

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 06:16

 

Publié chez Glénat, L’affaire Dominici de Pascal Bresson et René Follet permet de visualiser de façon assez originale l’enquête sur le cas de Gaston Dominici et de sa famille.

Au matin du mardi 5 août 1952, la gendarmerie de Forcalquier est alertée. Des coups de feu ont été tirés la nuit précédente aux environs de la gare de Lurs. Un cadavre gît au bord de la Nationale 96, près du pont de chemin de fer. Très vite, les gendarmes sont sur les lieux. Ce n’est pas un seul corps, mais trois qu’ils découvrent. BD-BRESSON-FOLLETJack Drummond, professeur de biochimie à l’université de Londres, et son épouse sont retrouvés mort près de leur voiture. Le cadavre de leur fillette est étendu plus loin dans les fourrés, entre la voie ferrée et la Durance. Le premier témoin du drame est Gustave, le fils aîné de Gaston Dominici. Ils habitent La Grand Terre, tout à côté. C’est en allant constater un éboulis sur la voie que Gustave à trouvé les cadavres des Anglais. C’est la police de Marseille qui va être chargée de l’enquête, confiée au commissaire Sébeille.

Sébeille est un policier expérimenté et tenace. Il écarte immédiatement l’idée d’un vol ayant mal tourné. Ses adjoints ne tardent pas à retrouver dans la Durance l’arme du crime, une carabine Rock-Ola. Peut-être un souvenir de la guerre encore récente, bon nombre d’armes ayant été parachutées dans la région. Suite à un courrier anonyme, le policier interroge Clovis Dominici, poseur de rails à la SNCF. Embarrassé, celui-ci dit ne pas reconnaître cette carabine. Sébeille fait effectuer une perquisition à La Grand Terre, ce qui met en rage le vieux Gaston Dominici. Mais c’est Gustave qui intéresse surtout l’enquêteur. Le lendemain, officiellement entendu, il prétend avoir entendu plusieurs fois du bruit lors de la nuit du crime. Apeuré, il ne serait pas sorti. Visiblement, Gustave ne dit pas tout ce qu’il sait. Après l’interrogatoire, il se pose en victime.

En septembre, l’enquête a peu avancé. Un témoin désigne la famille Dominici. Cet accusateur n’est peut-être qu’un traître et un menteur, comme le clame Gaston pour leur défense. Mi-octobre 1952, Gustave est condamné à une courte peine pour non-assistance dans cette affaire. Il sort mi-décembre. L’année 1953 n’apporte guère d’éléments nouveaux. Pourtant, les déclarations contradictoires des Dominici finissent par engendrer des hypothèses crédibles. Gustave, restant le principal suspect, et son frère Clovis, accusent maintenant Gaston. Il nie, mais confie à un gendarme une version accidentelle. BD-BRESSON-FOLLET-vue2C’est en jouant au martyr que le patriarche signe ses aveux : Je suis le plus vieux, c’est à moi de me sacrifier ! Je signe, mais je suis innocent.

Ayant marqué l’opinion publique, ce dossier criminel est bien connu. Il a même donné lieu à des scénarios farfelus ou absurdes. Il est bon de rappeler que le commissaire Sébeille était un policier chevronné, disposant de véritables indices. Il est faux d’affirmer qu’il harcela la famille Dominici, mais il releva en effet chacune des multiples incohérences dans leurs témoignages. À juste titre, Pascal Bresson respecte les faits, et s’en tient ici à l’enquête officielle. Le rôle des médias de l’époque méritait sans doute d’apparaître davantage, car les accusés en ont beaucoup profité pour se présenter en victimes. Quoi qu’il en soit, c’est une histoire solide qu’il nous raconte, à travers la vision qu’en eut Sébeille. Le dessin noir et blanc, avec ses nuances de gris sombre, convient évidemment au mystère et à l’ambiance de l’époque. L’illustration suggère en finesse, non sans précision, gardant l’impression de flou qui plane encore sur l’affaire.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 05:57

 

Publié par Fleuve Noir en 2008, le suspense de Karine Giebel Chiens de sang est réédité chez Pocket. D’abord, un petit résumé de cette double intrigue.

Rémy est un SDF parisien âgé de trente-six ans. Avoir couché avec la femme de son patron, c’est ce qui l’a entraîné dans la dèche. Hasard de la vie, il est engagé comme jardinier par un homme riche, qu’il surnomme le Lord. En effet, le Lord possède un château et une vaste propriété en Sologne. Mais c’est un piège dans lequel Rémy vient de tomber. Il se retrouve enfermé avec Hamzat et Eyaz, deux frères Tchétchènes, et un Malien nommé Sarhaan. L’explication ne tarde pas. Ils vont être les proie d’une chasse à l’homme sur le vaste domaine. Le Lord organise ce divertissement payant pour des clients fortunés. Il laisse une demie heure d’avance aux quatre prisonniers pour fuir. Bien peu de temps pour le groupe désorienté. GIEBEL-Pocket-2010Néanmoins, Rémy et les autres parviennent jusqu’à la muraille cernant la propriété. À cause de la clôture électrifiée, Hamzat est blessé et affaibli. Pourtant, les quatre traqués restent solidaires, espérant tromper le Lord et ses clients. Bientôt, Hamzat n’en peut plus. Il se sacrifie pour permettre au trois autres de gagner du temps. Pour Rémy, Sarhaan et Eyaz, pas question de renoncer, de se laisser abattre tels des bêtes. De son côté, le Lord n’est pas vraiment inquiet. Il ne laissera aucune chance aux fuyards.

Loin de là, en Lozère. Diane est une photographe venue effectuer un reportage sur les Cévennes. Elle entend parler d’un récent crime non résolu, le meurtre de la jeune Julie, mais ne se sent pas concernée. Dépressive après une relation amoureuse tourmentée, Diane est sûre que ce séjour lui fera du bien. Alors qu’elle débute son reportage-photo, la jeune femme est témoin d’une terrible scène. Une poignée de chasseurs locaux s’attaquent à un homme, vaguement suspect d’avoir assassiné Julie, allant jusqu’à le tuer. Repérée par les chasseurs, Diane est blessée par un de leurs tirs. Elle s’enfuit dans les Cévennes, bientôt pourchassée par le groupe. Bien que perdue dans ces terres sauvages, Diane surmonte sa faiblesse de caractère pour leur échapper. Le pharmacien Margon fait figure de chef des chasseurs, lui qui les domine depuis lontemps. Des amis? Disons plutôt des potes. Compagnons de beuverie et de chasse. Rien de plus, au final. Ils le redeviendront, d’ailleurs. N’auront pas le courage de se détourner de lui. Quant à Roland [Margon], il continuera à se servir d’eux, comme il l’a toujours fait. Malgré la nervosité qui règne entre eux, il continue de motiver les chasseurs afin de supprimer ce témoin gênant, cette femme dangereuse.

En Sologne, Rémy et les deux autres espèrent renverser la situation, devenir prédateur et non plus gibier. Sans doute Sarhaan est-il le plus solide, plus apte à résister que Eyaz et Rémy. Dans les Cévennes, Diane rate une occasion d’être sauvée, s’éloignant d’un vieux chasseur n’ayant rien à voir avec les autres. Elle mobilise toutes ses forces pour survivre…

Le récit se compose de deux histoires parallèles et similaires. Une cruelle traque, tel est leur point commun. Il en existe un second, non moins important : le cynique caractère dominateur du Lord et de Roland Margon. C’est par besoin d’expériences excitantes que le premier organise ces chasses dont il reste le seul maître. Manipulateur, brutal et possessif, le second dirige égoïstement son petit monde. Tous deux sont animés par les plus bas instincts de la nature humaine. Pour le groupe du SDF comme pour Diane, la fuite désespérée nous offre des péripéties fiévreuses et mouvementées. Avec une réelle intensité, Karine Giebel nous fait partager leur sort, leur espoir. Un magnifique (double) suspense !

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 07:14

 

Réédité chez Fleuve Noir, La crève de Frédéric Dard est un authentique roman noir, court et intense, à redécouvrir…

La guerre s’achève, c’est la Libération. Les Alliés approchent, on entend le bruit des combats, du canon. Terrée dans une chambre, tandis que vient la nuit, la famille Lhargne attend la suite des évènements. Le père, Albert, est un honnête homme de 58 ans. Il ne comprend guère de cette époque troublée, qu’il a traversée en continuant de construire des routes et des tunnels. Connaît-il vraiment ses enfants, aujourd’hui adultes ? Tout ce qu’il sait, c’est qu’il faut se cacher et patienter. DARD-2010De sa femme Constance, on ne remarque que le gros ventre et la mollesse bienveillante. Elle ne parvient probablement pas à rassurer ses proches, malgré sa sérénité protectrice.

Leur fille Hélène est une belle jeune femme de 26 ans. Mannequin, elle a toujours besoin de se sentir belle, attirante. Intelligente, elle se veut romantique. Elle a été l’amante de M.Otto, un officier Allemand. Sa famille et elle savent bien que, en ces heures tourmentées de la Libération, on ne pardonne pas ce genre de relation. Le dernier, c’est Petit Louis. Milicien pronazi, ayant tué bon nombre de Français, il n’ignore pas ce qu’il risque et masque à peine sa peur. Il reste cynique, se rangeant encore du côté des héros et non des salauds. Cette nuit-là, tous dorment peu et mal, flottant entre sommeil et éveil. Les doux souvenirs remplacent difficilement la réalité présente.

À l’aube, dehors, ils saccagent et incendie la ville. Ce n’est plus qu’une question d’heures avant que les libérateurs arrivent. Dans cette chambre, celle d’un Milicien ami de Petit Louis, les tensions entre frère et sœur ne durent pas. Petit Louis est bien incapable d’analyser la complexité de son propre caractère. Surtout, il n’exprime aucun regret sur ses choix, sans savoir s’il en est fier ou pas. Hélène a une pensée pour M.Otto, sans doute mort maintenant, dont elle ne fut jamais amoureuse. Ce qu’elle aime chez les hommes, c’est leur image, pas eux-mêmes. Elle envisage aussi le sort à venir de son frère. Dehors, quand les Alliés sont là, la population les accueille chaleureusement. Certains oublient qu’ils ont applaudi aussi vivement le Maréchal Pétain.

Le père s’aperçoit de son erreur : Il imaginait les maquisards à travers les récits de son fils. Il voyait des individus en guenilles, à mines patibulaires et armés d’escopettes, des dévoyés, de la racaille, et voilà qu’il tombe sur l’Armée française. Après cet épisode, ne sera-t-il pas possible de recommencer, autrement ? s’interroge Hélène. Son frère est sans illusion, car le regard qu’on porte sur lui ne changera pas. À midi, dehors, la rue prend des airs de fête. Dans cette cohue, les Lhargne peuvent espérer passer inaperçus…

Par son contexte socio-historique et sa dramaturgie, ce texte répond exactement à la définition du roman noir. Sachant qu’il fut écrit juste après la Libération, il s’agit aussi d’une forme de témoignage. Ce remarquable huis-clos n’est ni théâtral, ni manichéen. Frédéric Dard ne juge pas ses personnages. Il ne suscite pas non plus la pitié à leur égard. Il décrit avec subtilité quatre êtres humains, ni salement détestables, ni assez sympathique pour que le lecteur soit indulgent. La coquette Hélène et le méprisant Petit Louis échapperont-ils à leur destin, comme ce fut le cas de trop de collabos lors de l’Épuration ? Si le suspense porte sur cette question, c’est toute l’ambiance de ces quelques heures d’enfermement qui fait la force du récit.

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 06:03

 

BD riche en références historiques, L’ange de la Retirada de Serguei Dounovetz et Paco Roca (6 Pieds Sous Terre éditions, 2010) est une belle réussite, aussi convaincante pour le récit que pour le dessin.

En 2009, Victoria est une adolescente de dix-sept ans vivant à Béziers, sa ville natale. Issue d’une famille venue d’Espagne, elle se sent très proche de ses racines. La jeune fille passe beaucoup de temps à la Colonie Espagnole, l’immeuble abritant une association créée en 1889. Elle y pratique la peinture et diverses activités avec des gens de son âge. BD-DOUNOVETZ-ROCAParmi ses amis, Adrian est le plus poche de Victoria, laquelle conserve une certaine distance. Ce passionné de foot l’agace parfois. Aujourd’hui, une loi permet aux descendants d’anciens réfugiés d’adopter la nationalité espagnole. Victoria se sent attirée par cette possibilité. Elle interroge Monsieur Luis, le président de la Colonie Espagnole. Il n’est pas emballé par cette idée, sachant que les réfugiés de son pays se sont parfaitement intégrés en France. Victoria aime à s’isoler dans un grenier de l’immeuble, où elle imagine retrouver l’esprit de ceux d’autrefois.

L’association organise une paella sur la plage d’Argelès-sur-Mer, lieu de mémoire pour ces familles. Dans le bus puis sur le sable, Victoria sombre dans de curieux rêves, tandis qu’Adrian préfère jouer au foot. En songe, elle rencontre Angel, bel Espagnol faisant les vendanges. Plus dramatique, il réapparaît en combattant fuyant à la fin de la guerre civile. Victoria accompagne Angel de Banyuls à Port-Vendres, se joignant à la Retirada, l’exode des réfugiés venus d’Espagne. La plage d’Argelès est alors une fourmilière humaine, un camp de l’humiliation où sont parqués cent mille réfugiés. Revenant à la réalité, Victoria voudrait faire partager à Adrian le souvenir fantomatique de leurs aïeux passés par cette plage. Le manque d’enthousiasme du jeune homme provoque leur rupture.

Pour marquer le cent vingtième anniversaire de l’association, monsieur Luis a organisé une grande fête à la Colonie Espagnole. Victoria y assiste avec son amie Marine. Monsieur Luis annonce le programme, dévoilant le nom d’un invité surprise, très célèbre.BD-DOUNOVETZ-ROCA-vue2 Peut-être une astuce pour faire venir encore davantage de monde à cette soirée. C’est Adrian qui reçoit le Prix du meilleur tableau cette année, Victoria n’ayant pas concouru. À la cafétéria, elle croise un jeune homme ressemblant fort à Angel. Il se nomme Antonio. Ils sympathisent vite, et Victoria ne tarde pas à lui livrer ses petits secrets. Pourtant, même si elle trouve une explication sur le mystérieux Angel, Victoria devrait peut-être cesser de s’accrocher aux fantasmes du passé…

L’intrigue de cette BD repose sur des faits historiques finalement pas si lointains. La Colonie Espagnole de Béziers existe réellement. Elle fait partie de ces lieux où les exilés trouvèrent un peu de solidarité entre compatriotes. Exil économique dans un premier temps, exode obligatoire suite à la victoire de Franco. À travers la quête identitaire de la jeune héroïne, cet épisode douloureux de la mémoire des réfugiés espagnols est retracé avec une belle subtilité. Romancier émérite, Serguei Dounovetz propose un scénario très bien dosé, jouant sur le caractère rêveur de Victoria. Auteur reconnu dans son pays, où il a reçu le Prix national de la bande-dessinée pour l’ensemble de son œuvre, l’Espagnol Paco Roca illustre idéalement cette histoire. Si le graphisme apparaît simplifié, on note quantité de détails le décor des scènes. Certaines expriment une indéniable intensité. À découvrir absolument !

www.pastis.org/6piedssousterre

 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 06:11

 

Si le nom de Michel Brosseau vous rappelle quelque chose, c’est probablement parce qu’il a publié deux polars. Avant de présenter son nouveau roman au concept créatif, "Kill that marquise", retour sur ses deux titres précédents…

"La BAC d’abord" (Éditions du Barbu-EdB,2008)

BROSSEAU-1Patrick Vivien est prof dans la région de Saulieu-sur-Loire. Marié, père de deux jeunes enfants, il est entré dans la norme. Mais il reste fidèle à la culture punk, à Trust. Un jour, en balade avec son fils, il assiste à une intervention de la Brigade Anti-Criminalité. Des deux jeunes qui sont visés, il connaît surtout Bastien. Métis Antillais, il habite la même rue que Patrick. Pas très doué pour l’orthographe, mais pas mauvais bougre non plus. Bastien et son copain Tony fumaient un pétard dans un coin tranquille, sans déranger quiconque. Les jeunes s’enfuient, l’interpellation dérape. Bastien est tué en tentant de traverser la Tangentielle, la voie rapide toute proche. Tony est en état d’arrestation. Patrick culpabilise grave. Il aurait pu s’interposer, mais tout est allé si vite. D’ailleurs, pas si facile d’agir, avec son gamin. Quand même, il doit faire quelque chose. Témoigner au commissariat ? Compter sur la presse locale conformiste ? Hélène, la femme de Patrick, le soutient. Mais il sirote plus qu’il ne trouve de preuve d’une bavure, par manque de méthode. Les réactions des gens conditionnés, même pas honteux de leur racisme ordinaire, ne le surprend pas. Écrire un polar, pourquoi pas ? Il ignore si cette affaire à un lien avec la récente arrestation de petits dealers au Lycée. Pourtant, les cow-boys de la BAC à Saulieu, contre des consommateurs de shit sans histoire, étonnant ! Bastien et Tony n’étaient pas clients du trafic au Lycée. Écrire à l’IGPN, demander une enquête sérieuse ? Peut-être pas la solution. Seul à seul, Tony finit par confier la vérité à Patrick…

"La Dame Blanche était en noir" (coll.Polars&Grimoires, Éd.du Barbu,2008)

BROSSEAU-2Sylvain Leroy est journaliste à Cholet. Il cherche des témoins concernant une troublante rumeur, qui court depuis quelques semaines. Une auto-stoppeuse vêtue d’une robe blanche hanterait certaines nuits les routes du bocage vendéen. Cette apparition fantomatique monte en voiture, d’abord silencieuse, puis prononce une formule sibylline avant de s’évaporer. Des automobilistes supposés sérieux attestent avoir vu cette Dame Blanche. Le pompiste loquace que rencontre Sylvain n’est pas un témoin direct. Pourtant, il décrit une jeune femme blonde habillée de blanc, couverte d’un long manteau noir, portant un masque. Selon les archives du siège rennais de son journal, les précédents ne sont pas rares. Les principaux témoins sont des jeunes de Tiffauges. Tout un symbole, ce village abritant les ruines du château de Gilles de Rais, au cœur du secteur géographique où ont lieu ces apparitions. Florian, le conducteur, est absent car toujours sous le choc. Ses amis savourent cette éphémère notoriété, avouant avoir été impressionnés par l’étrange rencontre. Dans la population, la psychose enfle. Sylvain est conscient de la part folklorique de ces spectres évanescents. Yann Le Floch est un érudit ayant étudié beaucoup d’aspects sur la question. L’apparition lui rappelle la celtique Banshee, ainsi que tous les symboles liés à la Camarde. Lui-même a croisé la nouvelle Dame Blanche…

 

Michel Brosseau propose son nouveau roman chez publie.net, éditeur en ligne. Laissons la parole à François Bon, pour la présentation de "Kill that marquise" :

BROSSEAU-3"Tout commence avec Paul Valéry, se moquant des conventions du roman, quand la littérature s’y prend les pieds : La marquise sortit à cinq heures... Depuis, c’est une phrase étendard : parce qu’il y en a tant, de livres et même de ceux qui se vendent et se vendent, qui prennent les recettes de l’illusion sans les remettre en chantier, les questionner. Non, la marquise sortit à cinq heures ne fait définitivement rien sortir de la langue. Sauf ici.

Disons d’abord que c’est un jeu, une jouissance. Pas un amoureux de Simenon qui ne connaisse Lognon, dit le Malgracieux. Mais d’autres personnages de Simenon, des lieux aussi (le Picratt’s, le boulevard Lenoir, vont surgir dans le récit). Parce que, si la marquise est sortie, c’est lié à des tas et tas de choses louches. Et qui n’a pas sommeillé devant un Nestor Burma à la télévision ? Mais qu’on gratte encore un peu plus les strates d’écriture sous Kill that marquise, on verra passer – comme Fellini qui fait danser Proust et Kafka –, ledit Marcel, Emma Bovary ou Victor Hugo et bien d’autres. Et ça se complique même un peu lorsque des auteurs réels de romans policiers utilisent eux-mêmes des pseudonymes tirés de Simenon, et qu’ils viennent croiser le texte avec extraits de livres pour de vrai.

Alors, exercice intellectuel où s’ennuyer et se perdre ? Que non. Voyez la Disparition de Perec : c’est pour de vrai un roman policier, et qui n’est pas prévenu tombera parfaitement dans le panneau tendu.

L’art du jeu, c’est de créer une machine plus forte que vous, qui vous emporte où vous n’avez pas prévu d’aller. Michel Brosseau a lancé le 4 janvier 2010 un feuilleton quotidien sur le Web, où les personnages ci-dessus évoqués, et cette marquise qui sort à toutes les heures, se croisent avec des anecdotes sociétales réelles. C’est un blog, distinct de A chat perché, le blog principal de l’auteur. Mieux, la marquise aura elle-même sa page Face Book pour se défendre de tout ce monde-là.

L’expérience dure 150 jours, et autant d’épisode, et se clôt en juin dernier. La marquise est définitivement devenue roman Internet. Avec ce que ça comporte : on parle du tabac ou de la boule de fort, des liens vous embarqueront dans le monde réel. 150 épisodes qui se croisent et se décroisent, avec leurs galaxies baroques d’événements et de personnages : les liens dans le texte renvoient au blog (et ses images), on se promène dans le texte lui-même. Les commentaires se greffent et influent sur la marche du roman : les liens vous embarqueront vers l’intervention des lecteurs en cours d’écriture. Et puis les Vases communicants : le 1er vendredi de chaque mois, on va tous écrire les uns chez les autres, bonne façon de découvrir, faire connaissance. Alors, à plusieurs reprises, un épisode de Kill that marquise va être confié à un autre auteur...

Et on fait quoi quand ça finit ? Justement, c’est peut-être là que la Marquise invente l’édition numérique : là où le blog accompagne le chemin, l’édition numérique retransforme ce chemin en livre, mais un livre ouvert, multiple, neuf.

Ah, quand même, un petit détail : si nous avons déjà accueilli Michel Brosseau sur publie.net avec Mannish Boy, plus près de Julien Gracq (qui traverse réellement le texte), et le début de carrière d’un jeune enseignant au temps du rock’n roll, Michel est réellement auteur de romans policiers. C’est comme les prestidigitateurs ou les funambules : faire un vrai roman policier en jouant des ficelles du roman policier, ça ne s’improvise pas. Il faut déjà connaître un peu ses bases. Nous, ça va, on a nos bases de lecteurs : que Lognon ici (et le jeune Lapointe bien sûr) avec joie renverse."

Tout savoir sur l’édition numérique de "Kill that marquise" ?

http://www.publie.net/fr/ebook/9782814503571/kill-that-marquise

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 05:58

 

C’est un portrait d’Eugène-François Vidocq qui inaugure les onze chapitres du livre de Jérôme Pierrat Les grandes énigmes de la police (First Éditions). Si la majorité des policiers connaissent une carrière classique et sans histoire, quelques autres ont eu un parcours plus chaotique. L’ancien bagnard Vidocq en est, bien entendu, l’image populaire historique. Une vie chargée que la sienne, en effet. Au 20e siècle, d’autres policiers ont joué de mauvais rôles ou en furent suspectés. Parfois à juste titre, il faut le reconnaître.

La Seconde Guerre Mondiale a donné lieu à des comportements policiers peu en rapport avec la stricte légalité. L’inspecteur Pierre Bonny n’a pas attendu cette période pour se faire remarquer. Son efficacité s’exerce d’abord dans l’affaire Seznec. En 1923, c’est lui qui trouve la machine à écrire, preuve capitale de la culpabilité du suspect, qu’il avait vainement interrogé jusqu’alors. Dix ans plus tard, il est au cœur de l’affaire Stavisky, scandale autour de la mort d’un escroc, bientôt suivi du décès suspect d’Albert Prince, juge ayant enquêté sur Stavisky. Au début de la guerre, Pierre Bonny vivote sans gloire. Au printemps 1942, il rencontre le truand Henri Lafont (Chamberlin, de son vrai nom). Ensemble, rue Lauriston, ils vont développer la Gestapo française de sinistre mémoire.

PIERRAT-J-2010À la fin de la guerre, le policier Jean Grando est accusé d’avoir entretenu de trop bonnes relations avec la Milice pronazie. Fut-il victime d’un coup monté ou fit-il preuve d’opportunisme en ces temps troublés ? Le cas de l’ancien commissaire Blémant, assassiné en 1965, apparaît plutôt rocambolesque. Durant la guerre, il monte un solide réseau d’élimination des ennemis, n’hésitant pas à s’appuyer sur le Milieu marseillais. Disgracié par Vichy, il poursuit ses opérations anti-nazies avec des méthodes radicales. En 1945, il réintègre la police officielle. Mais le policier a déjà choisi son camp, celui des mafieux. Il démissionne quatre ans plus tard, et va chercher à devenir l’un des principaux chefs du Milieu marseillais.

On a un peu oublié l’affaire des bijoux de la Bégum, datant de 1949. Audacieux vol que celui des bijoux de l’épouse française de l’Aga Khan, un des hommes les plus riches du monde. Directeur de la Police Judiciaire, Georges Valantin est un enquêteur compétent. Il prend à cœur ce dossier, où personne ne lui facilite la tâche. Certes, le vol parfaitement préparé a pu être effectué par les quelques suspects qu’il ne tarde pas à identifier. Mais qui sont les cerveaux ? Ceux-ci sont-ils couverts par son collègue Pierre Bertaux, directeur de la Sureté Nationale ? Au procès, l’accusation semble si énorme qu’on peut imaginer un règlement de compte entre eux. Pourtant, elle reste plausible.

Jérôme Pierrat évoque inévitablement l’affaire Ben Barka, où se mêlent politique et rôle obscur de certains policiers. Ainsi que l’affaire De Broglie (prononcer De Breuil), avec là encore son aspect politique, mais où l’affairisme nébuleux de la victime tient probablement un grande place. Puis un chapitre est consacré au meurtre de Jacques Mesrine, ordonné par le ministre de l’Intérieur et les plus hautes instances policières. L’opération du 2 novembre 1979 n’avait rien à voir avec une simple arrestation. Le commissaire Broussard et d’autres ont trop voulu justifier les conditions exceptionnelles de l’exécution sans sommation de Mesrine. L’opinion publique n’est toujours pas convaincue.

À partir des années 1980, une génération de policiers rompt avec les méthodes passées. Ils se veulent flics de choc, hommes d’action. Ils utilisent quantité d’indics, sont présents sur le terrain, organisent des planques, pratiquent l’infiltration en tout milieux. Une police dynamique, réactive, qui est censée répondre à la criminalité de l’époque. On s’aperçoit bientôt que la frontière est mince entre fréquenter le grand banditisme pour des enquêtes, et devenir complice avec ces mêmes truands. Quelques policiers l’ont franchie, devenant des ripoux. Il faut des condamnations, pour l’exemple. Non sans risquer des erreurs, dues aux rivalités entre services policiers. Dominique Loiseau, de l’Anti-gang, en a-t-il été victime ? Suite à une souricière ratée contre le Gang des Postiches, en janvier 1986, rue du Docteur-Blanche, on sanctionne une série de ripoux. Enquêtes à charge de l’IGS, procès aux lourdes condamnations. Les preuves contre Dominique Loiseau (dont Olivier Marchal se serait inspiré pour son film 36, Quai des Orfèvres) restent assez douteuses.

Le cas de Jean-Marc Dufourg, inspecteur des RG, est plus sérieux. En juillet 1990, le pasteur baptiste Joseph Doucé disparaît après avoir été interpellé par des policiers. On ne retrouvera sont cadavre mutilé qu’en octobre. Certes, Doucé fut un personnage controversé. Réellement pasteur, il militait pour la cause homosexuelle. Il était sous la surveillance permanente des RG, qui furent toujours incapable de prouver les méfaits qu’on lui imputait. Flic d’action aux méthodes rudes, Dufourg est-il allé trop loin, usant de violences mortelles ? Ou bien l’affaire Doucé était-elle bien plus compliquée ? Autre supposé ripou, le commissaire de la BRB Philippe Féval. Celui-ci est un descendant du romancier Paul Féval (Les habits noirs). Le patron du restaurant parisien Les Muses est toujours un truand en activité, même s’il semble rangé. En 1992, il dirige un sombre trafic de stupéfiants dans lequel, étant trop proche de lui, Philippe Féval va être impliqué et condamné comme complice. À tort ou à raison, l’affaire est mal éclaircie.

Revenant sur des affaires oubliées, mal connues, ou très complexe, ce livre nous présente une galerie de personnages insolites. Très intéressant.

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