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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 03:37

Bref message concernant l'association 813 :

Pour raisons personnelles, je ne participe plus au comité de réflexion destiné à améliorer les "Trophées 813".

Je ne cautionne aucune proposition à venir émanant de ce comité. 

Pour le reste, je respecte toujours les adhérents honnêtes de l'association. Je continue à défendre la diversité polardeuse, représentée par plus de quatre éditeurs labellisés.

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 05:41

 

POLAR2011-ANCRES

Les 18 et 19 juin 2011, lors du 9e Festival POLAR à la PLAGE, au Havre, sur la digue promenade, une trentaine d’auteurs et de dessinateurs rencontreront leurs lecteurs lors des conférences, débats, dédicaces organisés par l’association les Ancres Noires.

 

Les auteurs annoncés : Ingrid Astier - Patrick Bard - Pierre Cherruau – Dominique Delahaye - Régis Descott - Pascal Dessaint - Nicolas Jaillet - Sébastien Gendron - Sylvie Granotier - Pierre Hanot - Philippe Huet - Jean-Paul Jody - Michel Leydier - Karen Maitland - Dominique Manotti - Roger Martin - Peter May - Jean-Bernard Pouy - Patrick Raynal - Insa Sane - Anne Secret - Colin Thibert - Lalie Walker

Les dessinateurs : Sébastien Corbet - Kokor – Joe Pinelli – Fred Pontarolo

(auteurs cités en caractère gras : cliquez pour les chroniques)

Le dimanche 19 juin, au restaurant des Régates, face au petit port, ils vous proposent de partager un tajine de la mer avec les écrivains (participation : 22 Euros). Une belle occasion pour discuter avec les auteurs dans une ambiance conviviale.

11h 30 : Remise du prix "Ancres Noires"

12h : Repas débat - Apéro, tajine, fromage, dessert, café, vin

Les lecteurs souhaitant déjeuner avec les auteurs doivent contacter avant le 10 juin Les Ancres Noires, 28 passage de Montmirail 76600 LE HAVRE

(le programme complet, cliquez ici)

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 05:46

 

Après La ronde des innocents” (2010), le deuxième roman de Valentin Musso Les cendres froides est aussi publié chez Les Nouveaux Auteurs…

En 1999, Aurélien Cochet est enseignant, tandis que sœur Anna termine ses études. Marquée par le décès de leur père douze ans plus tôt, le jeune femme est une dépressive chronique. Leur grand-père Henri reste leur dernière attache familiale. Il vit avec sa compagne Alice, dans une belle demeure du côté de Châlons-en-Champagne. Au décès de leur aïeul, Aurélien doit faire le tri dans la grande collection de films anciens et rares appartenant à Henri. C’est ainsi qu’il découvre une bobine aux images surprenantes. Dans ce film amateur, on voit son grand-père dans une maternité, auprès du personnel, des patientes, et d’un officier SS. Aurélien admet en savoir peu sur l’histoire ancienne de sa famille, à part qu’Henri alla soigner les réfugiés de la Retirada, après la Guerre d’Espagne. Le voir dans ce qui est visiblement un lebensborn, parait plus que déroutant.

MUSSO-2011À Châlons-en-Champagne, le lieutenant de gendarmerie Franck Launay et sa collègue Émilie Duhamel enquêtent sur le meurtre d’une octogénaire. La mort de Nicole Brachet ressemble à un home jacking qui aurait mal tourné. Certes, le domicile de la victime est en désordre, mais qu’aurait-on volé chez cette dame vivant modestement ? Il est souhaitable de reprendre l’affaire à la base, même si les voisins de Mme Brachet se montrent hostiles et taisent ce qu’ils ont vu. Quand des malfaiteurs soupçonnés de home jacking sont arrêtés, il est évident qu’ils n’ont rien à voir avec ce cas-là. La voisine peu coopérative finit par donner son témoignage aux enquêteurs. Une piste utile s’annonce enfin. Plus tard, grâce à une jeune amie de Nicole, ils vont s’interroger sur la disparition du répertoire d’adresses de la victime. Peut-être le nom du coupable y figure-t-il.

Aurélien contacte la jeune universitaire Héloïse Tournier, qui avait rencontré son grand-père. Sa thèse porte sur les enfants franco-allemands illégitimes durant la guerre, et en particulier sur les lebensborn. Si celui de Lamorlaye est connu des historiens, on sait peu de choses sur la maternité de Cernancourt où officia le grand-père d’Aurélien. Henri n’y exerçait plus, quand l’endroit fut détruit par un incendie en 1942 après quelques mois d’activité.

Quand il écoute les réponses de son aïeul, dans un enregistrement réalisé par Héloïse, Aurélien trouve que ses propos sont trop neutres. Peu d’allusions à Mme Guillermeau, influente veuve d’un général, créatrice de cet établissement. Pas un mot sur l’officier nazi Ebner, qui figurait sur le film trouvé par Aurélien. Celui-ci reste intrigué par l’antiquaire Dolabella, ami de son grand-père. Avec Héloïse, il recueille à Cernancourt le témoignage d’un voisin qui observa la maternité à l’époque. Qu’Aurélien reçoive des messages de menace ne l’inquiète que peu. Par contre, sa sœur Anna est hospitalisée après avoir été agressée, certainement en lien avec cette affaire…

 

Les lebensborn constituent l’élément historique de ce roman. Les nazis ayant mené des expériences sur les êtres humains, on a entretenu des légendes assez malsaines sur ces maternités spéciales. Ici, en réalité, c’est principalement sur les secrets familiaux que s’appuie le récit. Pas seulement ceux de ce grand-père admiré par Aurélien et sa sœur. Fut-il un pur salaud, ou bien joua-t-il un rôle plus nuancé, voire positif ? L’état psychologique d’Anna et le rôle d’Alice, la compagne d’Henri, ont aussi leur part dans le mystère. Quant au lien entre l’octogénaire assassinée et l’aïeul, il reste longtemps énigmatique. MUSSO-2010On nous parle encore d’une certaine Rachel, jeune juive enceinte durant les années de guerre. Autant de personnages et de signes participant aux questionnements du lecteur. On aurait sans doute pu souhaiter un rythme plus vif. Certaines explications sont un peu longuettes, alors que nous avons déjà eu ces détails sous les yeux. Néanmoins, solidement construite, l’intrigue reste plutôt captivante. Un bon suspense psychologique.

 

Du même Valentin Musso, son premier roman La ronde des innocents est réédité chez Points : Vincent Nimier croyait tout connaître de son frère Raphaël, jusqu’au jour où celui-ci est retrouvé torturé et assassiné sur un sentier des Hautes-Pyrénées. Grâce à une mystérieuse vidéo, il découvre alors que son frère avait une femme et un fils, disparus il y a des années sans laisser la moindre trace. Vincent se lance à leur recherche, mais il ne sait presque rien d’eux, pas même leur nom. Une seule certitude : ils sont en danger de mort et les hommes qui ont massacré Raphaël feront tout pour les retrouver avant lui ! Une course contre la montre qui conduit le lecteur dans l’univers des enfants précoces.” (disponible dès le 12 mai 2011)

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 05:47

 

La collection Terres de France publie le premier roman d’Odile Bouhier. Le sang des bistanclaques a pour décor la ville de Lyon en 1920...

Hugo Salacan est âgé de trente-huit ans. Il est depuis peu à la tête du premier laboratoire de police scientifique, fondé par Edmond Locard dont il fut le disciple. Passionné de criminologie autant qu’émule de Sherlock Holmes, Salacan utilise les méthodes et techniques les plus novatrices pour dénicher des indices probants. Il s’entend parfaitement avec le commissaire Victor Kolvair, lui aussi partisan d’une police moderne. Rescapé de la Grande Guerre, ce dernier y a perdu une jambe. Il porte une prothèse, où il dissimule la drogue qui l’aide à surmonter ses douleurs. Célibataire, il vit avec son chien Néron. Bien qu’il ne soit pas natif de cette ville, il se considère comme un pur Lyonnais.

Salacan et Kolvair apprécient peu le procureur Pierre Rocher, aux idéaux passéistes fort peu démocratiques. BOUHIER-2011Le magistrat soutient plus volontiers les Brigades Mobiles créées par Clemenceau, que cette police s’appuyant sur la science. L’inspecteur Legone, qui fait localement partie de ces Brigades du Tigre, cache plusieurs secrets dont sa véritable identité. Les enquêtes en cours vont opposer les deux camps.

Le cadavre méconnaissable d’une femme, violentée et mutilée, a été retrouvé au Pré aux Moines. La victime entortillée dans un long fil de soie était enfermée dans une malle caractéristique. Même si Salacan tente un moulage de la face, il ne sera pas aisé de l’identifier. Une autre victime, aussi âgée que celle-là, a été découverte dans un atelier de tissage. L’ouvrière Madeleine Ronsard a subi de cruels sévices, identiques à la dame du Pré aux Moines. Kolvair, Salacan et le légiste homosexuel Damien Badou sont convaincus qu’un même assassin a agi dans les deux cas.

Chargé de la seconde enquête, l’inspecteur Legone ne tarde pas à arrêter un coupable. C’est un cambrioleur surnommé Le Tricoteur, qui sévissait dans toute la région, et narguait la police par l’intermédiaire de la presse. Cet ancien combattant, lui aussi marqué physiquement, avoue bientôt le double crime. Pour Salacan et Kolvair, il n’a absolument pas un profil d’assassin.

Le légiste Badou précise que les deux femmes étaient quasiment aveugles, un détail d’importance sans nul doute. Une troisième affaire mobilise la police. Le meurtre de Gisèle Patou ressemble un peu aux deux précédents, mais elle n’a pas subi de viol. Les journaux ayant largement évoqué les deux meurtres, il doit s’agir d’un imitateur.

Kolvair contacte le Dr Bianca Serraggio, une aliéniste très qualifiée. Le policier s’avoue attiré par cette charmante jeune femme. Pour elle non plus, Le Tricoteur ne fait pas un bon suspect. Elle analyse différences et points communs entre les deux premiers meurtres, cherchant à définir le profil psychologique du coupable. Tandis que l’inspecteur Legone enquête sur des films érotiques clandestins, Kolvair s’intéresse au Conseil des Prud’hommes. Plusieurs éminents membres possèdent des malles similaires à celle du Pré aux Moines…

 

Ce n’est pas une enquête policière linéaire que nous présente l’auteure. Chaque protagoniste suit son propre parcours autour des faits criminels. Le quotidien du policier Kolvair ou du scientifique Salacan n’est pas exclusivement consacré à la recherche du meurtrier. Dans leur sphère, sont cités Edmond Locard (précurseur des méthodes d’investigations efficaces) ou le Pr Alexandre Lacassagne, aliéniste de renom qui étudia la psychologie d’auteurs de crimes.

Ce roman permet de retracer l’histoire de Lyon, de ses quartiers, des traboules et des bouchons, des canuts, de l’industrie du tissage, et de la bourgeoisie des soyeux. En parallèle, on nous parle d’une de ces riches familles au destin perturbé, voire maudit. Les frères Lumière, célébrités lyonnaises, ne sont pas oubliés. Les faits étant proches de la 1ère Guerre mondiale, quelques gueules cassées figurent évidemment parmi les personnages. En effet, au sortir du conflit, la page n’est pas encore vraiment tournée. Tout cela contribue à nous offrir un savoureux polar historique à l’intrigue assez épicée, et même très sombre par certains aspects. Ce premier roman d’Odile Bouhier est très convaincant.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 05:45

 

"David S.Khara, un nom à retenir !" Cette formule peut sembler facile, pourtant c’est le cas de cet auteur. Publié par les libraires rennais des éditions Critic, son roman Le projet Bleiberg a connu un énorme succès, une véritable adhésion des lecteurs. Aujourd’hui, David S.Khara participe à l’écriture d’un projet cinéma, auprès d’un metteur en scène confirmé, Alain Berbérian (réalisateur de Six-Pack, d’après le roman de J.H.Oppel). Le 19 mai 2011, David S.Khara publie chez Michel Lafon une version réécrite et affinée de son tout premier roman, Les vestiges de l’aube. En avant-première, il a accepté de répondre à quelques questions.

 

KHARA-2011

Revenons d’abord sur le succès auprès du public pour votre roman Le projet Bleiberg. Le soutien de Gérard Collard et de divers chroniqueurs, un bon bouche-à-oreille surtout via Internet, et un peu chance : est-ce l’explication de ces ventes ?

David S.Khara : La conjonction des éléments que vous citez explique en effet le succès de Bleiberg, même si j’ai depuis longtemps renoncé à essayer de comprendre les mécaniques de ce succès…(Rires). Il est évident que Gérard Collard et Marina Carrère d’Encausse ont joué un rôle capital. Ce que j’aime particulièrement dans cette aventure, c’est que Bleiberg doit son succès aux libraires et aux lecteurs. Le budget marketing du livre doit approcher les trois cents euros. On ne pourra pas accuser Critic [l’éditeur] d’avoir donné dans le matraquage publicitaire !

Je ne me risquerai pas à décortiquer ce succès, mais il démontre que dans le monde de l’édition, les surprises sont possibles et même un petit éditeur et un auteur inconnu peuvent émerger. C’est là le vrai encouragement qu’il faut voir dans cette aventure.

 

Votre actualité de mai 2011, c’est de nouveau Les vestiges de l’aube. Quand nous en avons discuté, j’ai bien cru comprendre que votre premier roman écrit vous tenait particulièrement à cœur ?

David S.Khara : En effet, j’ai pour Werner et Barry une affection toute particulière qui s’explique très simplement. J’ai créé Les vestiges sur une période de cinq ans, et les deux héros n’ont cessé de m’accompagner tout au long de ces années.

Mais je pourrais aujourd’hui vous dire la même chose concernant Eytan Morg. J’aime mes personnages, autant pour leurs défauts que leurs qualités. D’ailleurs, c’est peut-être une autre raison du succès du Projet Bleiberg. De très nombreux lecteurs m’ont fait part de leur attachement aux protagonistes. Inutile de vous dire à quel point cela me fait plaisir !

Les vestiges de l’aubereste mon premier roman. Il a signé mon entrée dans un monde dont j’ignorais tout et m’a permis de faire de fantastiques rencontres. Je pourrais citer pas mal de monde, auteurs, lecteurs, libraires, mais la liste serait trop longue. Je ne parlerai donc ici que de Philippe Ward [créateur de la collection Rivière Blanche] qui m’a appris ce qu’être écrivain signifiait et qui m’a fait travailler et progresser. De ce point de vue, je lui dois tout.

Alors, oui, Les vestiges de l’aube aura toujours un écho particulier.

 KHARA-2010

Comment votre roman se retrouve-t-il maintenant publié chez Michel Lafon ? Il va bénéficier désormais d’une plus large diffusion, vous l’espériez ?

David S.Khara : Honnêtement ? Non ! (Rires) Je ne m’attendais déjà pas au succès de Bleiberg, ni même de la première version des vestiges de l’aube; alors recevoir un appel de Michel Lafon en personne était pour le moins inattendu… Nous nous sommes rencontré à Rennes et nous avons évoqué les possibilités de collaboration. Laetitia Amar, la directrice de collection a lu les Vestiges et s’est laissée entraîner dans l’histoire. Mais nous ne souhaitions ni les uns ni les autres ressortir le même roman que celui édité chez Rivière Blanche. J’avais envie d’aller plus loin dans ma vision des personnages, d’en donner plus au lecteur, et que le roman puisse globalement progresser. Je me suis donc attelé à une nouvelle version dans laquelle j’ai repris le style, rajouté des chapitres, réécris des chapitres existants, un vrai travail de fond.

Aujourd’hui je ne suis pas mécontent du résultat et surtout, je pense délivrer une version plus aboutie.

Je tiens à préciser que j’ai donné mon accord à Michel Lafon après avoir reçu la bénédiction de Philippe Ward et de Rivière Blanche. Mais, après tout, Rivière Blanche édite de jeunes auteurs dans l’espoir qu’ils soient repérés. A ce titre, l’aventure des Vestiges est une totale réussite et démontre à quel point les petits éditeurs ont un rôle capital à jouer dès lors qu’ils font un travail honnête et passionné. Ce qui est le cas de Philippe Ward et Jean-Marc Lofficier.

La rencontre avec Michel est aussi une vraie histoire humaine, et c’est ce qui compte le plus pour moi dans cette aventure littéraire. Nous n’aurions pas travaillé ensemble si le courant n’était pas passé, c’était clair des deux côtés.

 

Les héros en sont deux hommes très éloignés, Barry et Werner. Le premier est en plein 21e siècle, le second vit depuis le 19e siècle. Pourtant, ils ne sont pas si étranger l’un à l’autre ?

David S.Khara : Les Vestiges content l’histoire d’une amitié improbable, bravant le temps, le statut social et même les barrières de la réalité. Je me garderai bien de définir l’amitié ou l’amour, dans mon esprit ce sont deux sentiments très proches, faits d’un subtil mélange de différences et de similitudes entre les individus. Et c’est l’alchimie entre ces différences et ces similitudes qui font le sel de la relation entre Werner et Barry. En théorie, tout les oppose, et pourtant l’alchimie se produit, même s’ils doivent en arriver à certaines concessions pour la faire perdurer.

De plus, ils ont connu un drame similaire, extrême, qui pourrait, hélas, frapper chacun de nous. Cela créé un lien très fort entre ces deux hommes.

En fait, si je devais résumer leur relation, je dirais qu’ils ont tous deux souffert de la rage de la perte, goûté à la douleur de l’absence et trouvé l’espoir dans le regard de l’autre. En cela, la relation entre Werner et Barry est une histoire universelle.

 KHARA-2011

Si je définis votre culture romanesque à travers le cinéma ou les séries-télé (américaines, en particulier) avec de l’action, de l’étrange (de l’horrifique, peut-être), la violence actuelle (et à venir) du monde, entre humanisme et experts scientifiques, que retenez-vous là-dedans ?

David S.Khara : Que vous me connaissez trop bien !

Ma génération se trouve au confluent de plusieurs cultures allant de la littérature au cinéma en passant par les séries télé, la bande dessinée et les jeux vidéo.

Sur un plan littéraire, j’ai été élevé avec Rostand, Dumas, Hugo puis Shakespeare. Aujourd’hui, quand j’ai le temps de lire, je saisis un Lehane et je suis un fan absolu de Salvatore, dans un style très différent. Mais j’aime les métissages, le mélange des cultures et des genres.

J’assume le fait d’écrire des romans très cinématographiés, de manier les points de vue de narrations comme un réalisateur déplace sa caméra, ce qui explique certainement pourquoi le monde du cinéma s’est intéressé à mon travail.

J’utilise les codes du divertissement pour exposer les horreurs dont l’histoire humaine est jonchée et poser, à travers les choix des personnages, certaines questions. Je ne suis pas un moralisateur qui assène des certitudes. Je présente des faits et laisse les lecteurs apporter leurs propres réponses.

Quant à l’humanisme, il est au cœur de mes préoccupations, et pas seulement lorsque je suis plongé dans mes romans…

 

Un grand merci à David S.Khara pour ses réponses. Bientôt, nous aurons l’occasion d’évoquer ce projet cinéma auquel il collabore. Les vestiges de l’aube est disponible dès le 19 mai.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 05:37

 

Avec Demain est une autre vie publié chez Albin Michel, Thierry Serfaty nous propose un nouveau suspense extrêmement séduisant et rythmé…

Jamie Byrne est un chirurgien new-yorkais âgé de trente-huit ans. Plusieurs années plus tôt, il a été victime d’un grave accident de voiture qui le plongea dans le coma. Sa mémoire garde des séquelles de cette expérience. Son ami psy Tobey n’y peut pas grand-chose, à part lui conseiller un traitement que Jamie ne suit pas. Ce matin-là, après un cauchemar extrêmement marquant, une surprise l’attend au réveil. SERFATY-2011Il ne reconnaît pas cette très belle jeune femme, Meredith, qui dit être son épouse, ni ses fils supposés Loris et Noah. Ils sont mariés depuis six ans, donc après l’accident. C’est bien sa famille, lui confirme le psy Tobey inquiet de cette rechute. Dans son esprit, Jamie a pourtant conservé le nom d’Inès, son épouse d’avant les faits. D’ailleurs, celle-ci ne tarde pas à le relancer, à pratiquer un chantage pour lui soutirer de l’argent. Or, il s’en souvient maintenant, Inès est décédée ou a disparu dans le fameux accident.

Ayant repris ses activités à l’hôpital, Jamie est prêt à s’accommoder de cette nouvelle vie, au sein d’une famille dont il rêvait. Régler le cas juridique d’un divorce avec Inès ne lui parait pas insurmontable. Il va au rendez-vous que lui a fixé celle-ci, dans un entrepôt. Inès est abattue au moment où il arrive. Avant de mourir, elle lui confie qu’ils ont eu une fille cachée, Teresa. Quand la police intervient en le suspectant, Jamie s’enfuit. Manuel Ribeiro, le père d’Inès, croit aussi en la culpabilité de cet ex-gendre qu’il n’a jamais connu. Ayant pris en charge la petite Teresa, Ribeiro lance son homme de main, Roberto, sur la piste de Jamie. Ben Washington, un Noir corpulent, et sa partenaire Eleanor Savage, une grande blonde rigide, sont les agents du FBI chargés de mettre la main sur Jamie Byrne. Ils vont le rater plusieurs fois quand leurs chemins de croisent. Peut-être parce qu’ils sont modérément convaincus de sa culpabilité.

Jamie enquête sur son accident, retrouvant une trace imprécise. Une piste le mène au Beauty’s, le club miteux employant Inès. Il apprend qu’elle avait des dettes auprès d’un dealer surnommé Stone. En effet, ce dernier est aux abois. Mauvais pour la jeune Rachel, la fille du Beauty’s qui a parlé à Jamie. De son côté, Roberto poursuit ses recherches pour Ribeiro. Le fuyard reste en contact avec Meredith et Tobey. Il pense passer inaperçu à l’hôpital, mais il est vite repéré par les caméras. Aidé par une infirmière de son service, il trouve refuge chez son assistante Agnès. Jamie utilise la ruse pour s’introduire chez Ribeiro. Celui-ci étant surveillé par la police, le FBI interrompt une rencontre qui tournait mal. Entre le sbire de Ribeiro et le couple d’agents du FBI, la famille actuelle de Jamie est dans le collimateur. Quant à la vérité, il devra traverser quantité d’épreuves pour la trouver…

 

Quand une histoire débute par une série de mystères inexplicables, le lecteur se demande si l’auteur va tenir la distance. SERFATY-2008Idem lorsque, peu après, le héros est contraint à une cavale incertaine, à une fuite permanente dont l’intensité ne doit pas faiblir. Être pourchassé, s’adapter pour survivre, démêler les faits, effacer les zones d’ombre, voilà un vaste programme. Entre la situation énigmatique de base et les rebondissements divers, l’équilibre n’est pas si facile à doser. C’est là que ce récit est bluffant, car la succession d’évènements reste crédible.

Cette trépidante course-poursuite à travers New York s’avère idéalement entraînante. On suit en courant Jamie Byrne, convaincus que c’est bien lui qui nous offrira la clé (ou plutôt les clés) de toute l’affaire. La psychologie du personnage étant à l’évidence tant soit peu perturbée, l’auteur ne joue pas ici sur l’affectif mais sur le caractère volontaire du héros. Il faut s’attendre à bon nombre de surprises tout au long de sa fuite, y compris jusqu’aux ultimes étapes du dénouement. En matière de suspense et d’action, Thierry Serfaty possède un magnifique savoir-faire. Beau talent, qui lui permet de parfaitement maîtriser cette astucieuse et captivante intrigue.

(disponible dès le 5 mai 2011)

Ma chronique sur "Agônia" de Thierry Serfaty est ici.

Le site de l'auteur : www.thierry-serfaty.com/ 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 15:27

Pour la 11e année consécutive, le Prix SNCF du polar a été décerné. Il consacre Philippe Georget, prix du meilleur polar français pour "L'été tous les chats s'ennuient" (Ed.Jigal) et l'Italien Donato Carrisi, prix du meilleur auteur européen pour "Le chuchoteur" (Calmann-Lévy).
PrixSNCF-2011

 

"L’été tous les chats s’ennuient" de Philippe Georget : C’est l’été, il fait chaud, les touristes sont arrivés et au commissariat de Perpignan, Sebag et Molina, flics désabusés rongés par la routine, gèrent les affaires courantes sans grand enthousiasme. Mais bientôt une jeune Hollandaise est sauvagement assassinée sur une plage d’Argelès et une autre disparaît sans laisser de traces dans les ruelles de la ville. Sérial killer ou pas, la presse se déchaîne aussitôt ! Sebag, à la merci d’un psychopathe, va mettre de côté soucis, problèmes de coeur et questions existentielles, pour sauver ce qui peut l’être encore… Philippe Georget vient de publier aux éditions Jigal "Le paradoxe du cerf-volant".
"Le Chuchoteur" de Donato Carrisi : Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts de cinq fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un bras appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, spécialiste des affaires d’enlèvement. Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 05:49

On connaît les salons du livre, généralistes ou spécialisés. Il existe des Festivals du Polar, accueillant une liste d’auteurs plus ou moins conséquente, où la thématique permet aux lecteurs d’assouvir leur curiosité. Certains visent une dimension internationale, d’autres privilégient qualité plutôt que quantité. Il se développe de nouvelles formes de rencontres avec les romanciers du polar. Rencontres_PolarC’est davantage intimiste, en favorisant l’échange entre lecteurs et auteurs. Pour leurs Resto-littéraires, nos actifs amis nantais de l’association Fondu au Noir ont ainsi déjà dîné avec Dominique Manotti. Ils préparent de nouveaux rendez-vous. Leurs infos sont ici.

 

Dans la région lilloise, Jean-Marc Demetz est l’initiateur du Salon du polar de Templemars, chaque année en septembre. Aujourd’hui, il crée Les rencontres polar de Jimmy. Ce mardi 10 mai 2011, à 20h, au café-resto Le Vinci (70 rue de l’Hôpital Militaire à Lille), il organise une soirée avec quatre romanciers nordistes : Lucienne Cluytens, Jean Depreux, Philippe Govart, et Léo Lapointe. C’est Gilles Guillon, créateur de la collection Polars en Nord, qui animera cette rencontre. Avec toute la convivialité chaleureuse de ceux du Nord, voici encore une manière de réunir lecteurs et romanciers. Ces rencontres de proximité, peut-être moins spectaculaires mais pleines de passion pour le polar, sont appelées à se renouveler partout en France. De belles initiatives, qui méritent d’être suivies par un large public. Le site de Jean-Marc Demetz est ici.

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