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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 04:55

À Hertogenbosch, petite ville de Hollande, début du 16e siècle. Après sa vie mouvementée de militaire, ayant connu des hauts et des bas, Pieter van Ringen est désormais le bailli de la ville. Chargé de faire régner l'ordre, il est assisté du brutal Jos et d'une petite troupe. De son côté, Jacob Dagmar est quelqu'un dont les notables locaux se méfient. Médecin, il sait soigner efficacement grâce aux plantes. Humaniste, il est tolérant envers la rudesse de la population du cru. Ses travaux d'alchimiste, on préfère ici ne rien savoir à ce sujet. Cible de l’Église, ce qui s'assimile à la sorcellerie fait toujours peur, mais Jacob Dagmar semble protégé par la régente. Hertogenbosch, c'est la ville natale de Jérôme van Aken, peintre déjà célèbre dont le pseudonyme vient du nom de cette cité : Jérôme Bosch.

Âgée de seize, Katje était la servante de Jacob Dagmar. Enceinte à l'insu de tous, elle a été torturée selon un cruel cérémonial. Quand son cadavre est retrouvé, Jos désigne et arrête immédiatement les gitans de passage, bien qu'ils soient innocents. Dans le même temps, le criminel brûle sur un bûcher l'un des jeunes gitans, laissant un message plutôt énigmatique. Peu après, c'est un chasseur appartenant à la classe dirigeante du secteur qui est victime du monstre. On le découvre empalé. Selon le médecin, “les exécutions ont un caractère mystique”. Le bourgmestre craint que ces sacrifices humains entraînent des règlements de comptes, des massacres. Il donne six jours à Pieter van Ringen pour faire éclater la vérité, délai qui sera beaucoup trop court tandis que les crimes se poursuivent.

Deux amies âgées de vingt-six ans sont visées par le monstrueux meurtrier. Marieke disparaît, mais Mariana en réchappe. Très choquée, elle se souvient avoir dû absorber un liquide drogué et décrit une scène infernale. Six semaines passent. Convaincus que l'assassin et ses acolytes appartiennent à la classe aisée, Jacob Dagmar et le bailli Pieter van Ringen soupçonnent de plus en plus Jérôme Bosch. L'enfer tel qu'il le peint dans ses tableaux ressemble à ce qu'ont vécu les victimes. Mais pourquoi s'imiterait-il et laisserait-il des indices contre lui sur les lieux des crimes ? Bien que Bosch soit peu facile à joindre, Jacob Dagmar insiste et finit par le rencontrer. Les expériences de Dagmar sur les couleurs intéressent fort l'artiste. S'il reste suspect, Bosch bénéficie de hautes protections.

Un bourgeois ivre a été agresse en pleine nuit par “de grand oiseaux noirs, très légers, avec des ailes dentelées, un vol saccadé” et qui poussaient des cris. Il s'en est bien sorti, mais le médecin trouve bientôt l'explication de cette farce. Le duo d'enquêteurs en revient toujours au peintre : “Les autres peignent les êtres tels qu'on les voit. Bosch, lui, tels qu'ils sont en profondeur” autrement dit, habités par le Mal. Jacob réalisera à quel point il avait vu juste lorsqu'il sera confronté à l'Angle sanglant et à son homme de mains...

Claude Merle : L'Ange sanglant (MA Éditions, 2014)

Même si l'on n'est pas féru de peinture, l'œuvre tourmentée de Jérôme Bosch marque les esprits. Les têtes hideuses des personnages dans “Le portement de Croix”, ainsi que les décors oniriques du triptyque “Le jardin des délices”, et les visions apocalyptiques ou infernales de ses toiles, indiquent toute l'originalité de son talent. Surtout, il faut replacer ces tableaux à leur époque, autour de l'an 1500, dans une Europe instable. Bosch naquit dans le Brabant sous domination du duc de Bourgogne, mais ce sont les Habsbourg qui étaient les maîtres à son décès. En outre, le poids de la religion catholique reste fort, voire inquisitorial : même pour illustrer l'Enfer, oser sortir des normes comme le fit Jérôme Bosch n'était pas dénué d'une certaine provocation, vu le climat de son temps.

Un polar historique situé au début du 16e siècle n'apparaît pas forcément attrayant. On se doute que les modes de vie sont trop éloignés des nôtres pour bien les comprendre. C'est là que réside l'atout majeur de ce roman de Claude Merle, auteur chevronné. Il restitue à merveille le contexte d'alors, dans un récit d'une parfaite fluidité. Une écriture très claire, qui nous permet de visualiser autant les autorités de la ville autour du bourgmestre et une partie de la population, que nos deux principaux héros : un vieux militaire plein de bonne volonté, quelque peu dépassé par ces mystérieux crimes, et un médecin humaniste qui ne manque pas de jugeote. Si l'ambiance est fatalement troublante, la narration captive au point de dévorer cet excellent suspense.

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 04:55

En 2013, c'est Paul Colize qui fut récompensé par la Prix Landerneau du polar pour “Un long moment de silence”. Avant lui, en 2012, c'est “Mapuche” de Caryl Férey qui fut couronné par ce Prix Landerneau. Le 14 mai 2014, l'enseigne E. Leclerc va primer une troisième fois son polar préféré. Composé de onze libraires des Espaces Culturels E. Leclerc et du P-DG Michel-Edouard Leclerc, le jury sera présidé cette année par l'écrivain Caryl Férey, lauréat de multiples Prix littéraires.

Prix Landerneau Polar 2014 : les 7 titres sélectionnés

Les ouvrages sélectionnés cette année :

(Pour mes chroniques sur les quatre premiers titres, cliquez sur les liens)

Désigné le 14 mai par les votes des 1010 libraires d'E.Leclerc, le lauréat recevra une dotation de 6000 euros et bénéficiera d'une campagne de promotion dans la presse offerte par l'enseigne.

Le Prix Landerneau 2014 du Polar est attribué à : Hervé Le Corre "Après la guerre" (Rivages).

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 04:55

Les faits divers bruts ne donnent pas de bons sujets de romans. Une vengeance mesquine ou une altercation tournant mal, c'est insuffisant pour exploiter une fiction sur ces bases. En tant que journaliste, relater de sinistres faits divers peut toutefois avoir son utilité. Ce fut le cas de Michael Connelly, de 1984 à 1992, avant qu'il ne rencontre le succès comme romancier avec “Les Égouts de Los Angeles”. Né en 1956, il va habiter en Floride avec ses parents dès 1968. C'est ainsi que débutera sa carrière de reporter à Fort Lauderdale, pour le South Florida Sun-Sentinel, avant d'être plus tard engagé par le Los Angeles Times.

En préambule des articles qu'il signa, réédités dans ce livre, Michael Connelly revient sur les “instants” qui ont déterminé sa passion du faits divers, puis de la fiction. Son propre vécu, mais surtout celui des enquêteurs qu'il côtoya, tous ces petits signes et détails qui apportent du réalisme à un récit, c'est dans cette expérience journalistique qu'il les puisa. “Ce que je vous dis ici, c'est qu'il a fallu tous ces instants pour être en mesure de faire ce que je fais aujourd'hui. Ce que j'ai vécu avec les flics et les assassins, et les jours que j'ai passés à traquer le crime m'ont été d'une aide inestimable dans mon travail d'écrivain.”

Que ce soit en Floride ou à Los Angeles, la criminalité n'est pas anecdotique aux États-Unis. En témoigne le premier texte présenté, datant de 1987. Le 29 juin de cette année-là, c'est déjà le 38e meurtre auquel est confronté le sergent George Hurt, de la brigade des homicides de Fort Lauderdale. Le nommé Walter Moody a été poignardé chez lui, dans son immeuble pourtant tranquille. Très tôt, la meilleure hypothèse désigne un certain Troy, un jeune Blanc qu'il hébergea contre des travaux. Un deuxième meurtre intervient peu après, lors d'une altercation entre des Noirs et des homos. Il y aura une troisième victime, dans la même période. On peut imaginer une série de crimes reliés entre eux. Non, car seuls le premier et le dernier possède un point commun et seront bientôt résolus.

Toujours en Floride, le travail de terrain, c'est aussi celui des policiers anti-mafia de la MIU. Originaire de Philadelphie, le caïd Nicky Scarfo pense passer davantage inaperçu que dans son fief, où eurent lieu dix-sept meurtres liés à la mafia à l'époque où il prenait la direction de tous les rackets. L'inspecteur Chuck Drago lui paraît plutôt franc pour un flic. Ce qu'ignore encore Scarfo, c'est que l'ensemble de son réseau est sous la surveillance de Steeve Raabe et de son équipe de la MIU. S'il passa un moment entre les mailles du filet, Scarfo fut finalement arrêté, début 1987, à l'aéroport de Fort Lauderdale... Plus tard, à Los Angeles, Michael Connelly évoquera avec minutie le rôle parfois compliqué ou tragique des policiers dans quatre autres affaires, sur lesquelles il écrivit des articles.

Michael Connelly : Chroniques du crime (Points Crime, 2014)

La deuxième partie de cet ouvrage s'intéresse au parcours de plusieurs assassins notoires. En Floride, c'est durant l'année 1984 que Christopher Wilder va être rattrapé par ses antécédents criminels. Se faisant souvent passer pour un photographe pro, elle attire chez lui les aspirantes mannequins qu'il viole et qu'il supprime. Selon le FBI, on recense au moins huit victimes... Plus souriant peut-être, “le gang des tire-pas-droit” relate les méfaits maladroits d'une petite bande de tueurs à gages à travers le pays. Si l'on ne compte plus leurs ratages, ils firent néanmoins plusieurs victimes avant d'être arrêtés.

En Californie, le cas de David Miller est une des plus exemplaires histoires de “double vie” qu'on puisse raconter. Vague conseiller indépendant auprès de la Chambre de Commerce, il habite Granada Hills avec sa femme et leurs enfants. Son épouse ne participe pas à sa vie publique, par sécurité prétend-il, car il lui dit qu'il appartient à la CIA. Il expédie sa famille en Floride, sous le même prétexte. Son activité étant loin d'être florissante, David Miller s'endette de plus en plus lourdement, signe des chèques sans provision, n'est plus guère présent à son agence. Entre-temps, il a fait la connaissance d'une autre femme, et s'est marié à Las Vegas – à l'insu de sa première épouse légitime. Fuyant les créanciers, David Miller envoie la deuxième Mme Miller à son tour en Floride, où il finit par la tuer.

Autre double vie californienne (dans la 3e partie du livre), celle d'un certain Michael Bryant, de son vrai nom Francis Malinovsky. Sympathique voisin aux yeux de tous, on découvre que ce jardinier cultive de la marijuana en quantité, alimentant un juteux trafic. Pourtant, c'est avant tout son passé dans le Vermont qui intéresse la Justice. Là-bas, il fut soupçonné du meurtre d'une amie, avant de refaire sa vie... Dans toutes ces affaires chroniquées de 1984 à 1992 par Michael Connelly, le futur romancier démontre déjà de fines qualités narratives, retraçant avec un soin précis autant qu'avec fluidité le caractère des personnages et les faits. Traduit en français il y a quelques années, ce livre est désormais proposé dans la nouvelle collection “Crime” chez Points. Une autre facette du talent de cet écrivain.

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 04:55

En 1996, dans le Kentucky, entre Pirtle County et Lake Holloway. Âgé de vingt-trois ans, Cole Prather est le fils de Lyda Skaggs. Voilà de nombreuses années que Lyda ne tient le coup que grâce à des médicaments. Elle se les procure comme elle peut, ce qui lui permet de faire bonne figure. Lyda a un autre enfant, Fleece Skaggs, demi-frère aîné de Cole. Son mari légitime semblant l'avoir abandonné, elle eut ensuite un bébé d'un autre homme. Pourtant le père de Fleece, Bethel Skaggs, revint malgré tout. Cole croit se souvenir du jour où ce Bethel Skaggs fut abattu en public, sans que ça suscite d'émotion parmi la foule présente. Près du lac, la Loi et la Justice restent des notions relatives. Même aujourd'hui, nul n'irait dénoncer le trafic de drogues de Mister Greuel, par exemple.

D'une démarche claudicante, ayant été peu scolarisé, Cole Prather alla habiter chez son oncle Ronnie quand il était ado. Depuis, il effectue de petits jobs dans le secteur, en partie sur les chantiers de son oncle. Cole voudrait devenir plongeur sous-marin professionnel, peut-être du côté de la Louisiane. Il sort avec l'étudiante Shady Beck, sans qu'elle soit sa petite amie. Fille d'un pédiatre-gentleman-farmer et d'une maman qui l'a couvée, Shady a été un temps la copine de Fleece Skaggs. Elle ne dédaigne pas la drogue, aime fréquenter des garçons quelque peu coriaces, elle qui a été élevée du côté huppé de Lake Holloway. Encore que, si elle cherche à acquérir de l'expérience, “la vraie vie” version Lyda Skaggs lui apparaît bien peu attrayante. Néanmoins, elle traîne avec Cole dans les ruines de l'ex-séminaire St Jérôme ou à la carrière, où l'on se procure aisément de la drogue.

Fleece, le demi-frère, qui fait du trafic de drogue pour Mister Greuel, a disparu avec un lot important. Sa voiture carbonisée laisse planer le mystère. Lyda pense pourtant qu'il ne les a pas abandonnés. Bien qu'affaibli par une maladie de plus en plus invalidante, Lawrence Greuel veut savoir où sont passés Fleece et la drogue. Il ne compte pas sur son dégénéré de fils Spunk pour l'y aider, mais incite Cole à le retrouver. Depuis trente-quatre ans, le caïd Greuel a pour adjoint Arley Noe, qui sera peut-être un jour son successeur. Celui-ci ne montre aucun sentiment envers personne. Pas même à l'égard de Fleece, dont on peut se demander pourquoi Mister Greuel lui a accordé tant de confiance. Seule Lyda pourrait sans doute apporter une réponse à cette question.

Cole cherche des indices sur son demi-frère, sans mener une véritable enquête. Frère Gil Ponder, le prédicateur local, ne serait pas d'un grand secours pour Cole. Tandis que l'état de santé de Greuel empire, le jeune homme finit par approcher les trafiquants de la bande du chevronné Crutchfield. Pas hostile, il apporte quelques clés à Cole : “Je connais les gars dans ton genre. Le frère et le fils dévoué. Tu appartiens à une espèce qui remonte au temps de la Bible. Même si cette longue lignée ne m'aide pas vraiment à comprendre cette espèce. Ses motivations.” L'heure des choix sonnera bientôt pour Cole...

Kirby Gann : Ghosting (Seuil, 2014) – Coup de cœur –

Il semble que Donald Ray Pollock, Grand prix de Littérature policière 2013, Trophée 813 et Prix Mystère de la critique 2013 pour “Le Diable, tout le temps”, ait été sincèrement élogieux envers ce roman. On comprend son enthousiasme, car “Ghosting” est un roman fascinant. L'intrigue présente une facette noire du terroir américain, au cœur d'une contrée rurale déshéritée, où la vie ne paraît pas comporter de véritables règles : chacun s'en sort comme il peut. Les “maris” de Lyda Skaggs, les sermons trop optimistes du prédicateur, les chantiers bricolés par l'oncle Ron-Ron, un gardien de locaux en ruines dépassé, un vieux trafiquant malade qui ne contrôle plus grand chose, Shady compensant la dette de Cole envers son cousin, et tant d'autres scènes nuancées permettent de cerner cet univers. Une ambiance assez fantomatique, des existences “au ralenti” pour des gens confinés dans leur monde.

Si Cole est au centre de l'histoire, précisons que d'autres protagonistes jouent également un rôle majeur. Rien ne prête réellement à sourire par ici, et l'humanisme est rare parmi ces gens ténébreux. Ce n'est pas le premier roman nous décrivant une étape décisive dans la vie d'un jeune campagnard américain, en effet. Ce qu'il convient de souligner, c'est la construction habile et maîtrisée du récit. Progressivement, nous faisons connaissance avec cette population, et c'est ainsi que nous allons découvrir ce qu'ils taisent. Plutôt que des secrets, ce sont leurs raisons d'assumer un mode de vie peu reluisant, un climat lourd, ou de quitter un jour la région sans explication. Un noir suspense riche en finesse, envoûtant car terriblement crédible. À ne pas manquer.

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 04:30
1er mai à Arras : 13e salon du livre d'expression populaire

1er mai 2014, à Arras, 13e salon du livre d'expression populaire et de critique sociale. Des animations durant toute la journée :

10H : le Cri du beffroi ➜ Place de la Vacquerie

10H30 : Spectacle d'Amandine Dhée et SaSo, N'oubliez pas de lui parler de moi ➜ Hôtel de Guînes (idem à 15H30)

11H : Battle de slam entre clubs de boxe thaï ➜ Théâtre, sur le ring

11H : Lecture de contes ➜ Hôtel de Guînes

11H30 : Lecture avec la Brouette Bleue ➜ Hôtel de Guînes

12H : Lecture du produit des ateliers d'écriture avec Dominique Delahaye ➜ Théâtre, sur le ring

12H : la BD sur le plateau d'Easy Rider ➜ studio mobile PFM (idem à 13H)

14H : Débat, "La peur du noir" avec Marin Ledun, Karim Madani, Michaël Mention et Emmanuel Grand (animé par Gwenaëlle Denoyers et Hervé Delouche, association 813) ➜ Théâtre

14H : Lecture de Mine noir, dernier Nour et Norbert ➜ Théâtre, sur le ring

14H : Débat, "L'auteur entre science et fiction" ➜ Théâtre

14H : Débat, "Comment aborder les grandes questions avec les enfants ?" ➜ PFM

14H30 : Lecture boxée de Poing de suture de Michel Lecorre ➜ Théâtre

15H : Débat, "Jaurès au delà du mythe" ➜ Théâtre

15H : Débat, Quel avenir politique dans le Bassin minier ? ➜ PFM

15H30 : Débat, Service public, la grande braderie ! Les robins des bois dans la tourmente ➜ Théâtre

15H45 : Jean-Charles Massera, Call me Dominik ➜ Théâtre, sur le ring

16H : Débat, "Alfons Cervera : écriture et engagement dans l'Espagne contemporaine" ➜ Théâtre

16H : Débat : "Les historiens de garde : quels enjeux autour de l'histoire aujourd'hui ?" ➜ PFM

16H : Goûter philosophique pour les enfants ➜ Hôtel de Guînes

16H30 : Lecture avec la Brouette Bleue ➜ Hôtel de Guînes

17H : Débat, "De quoi ont peur les riches ?" ➜ Théâtre

17H : Débat, "Le Maitron des anarchistes" ➜ Théâtre

17H : Débat, "Editer du noir" avec François Guérif et Oliver Gallmeister (animée par Guy Lesniewski et Hervé Delouche, assoc.813) ➜ studio mobile de PFM

17H : Lecture de contes ➜ Hôtel de Guînes

17H15 : Carte blanche à Julien Delmaire ➜ Théâtre, sur le ring

17H45 : Ascanio Celestini, Discours à la Nation ➜ Théâtre, sur le ring

18H : Débat, "Amila-Meckert, le réel et la fiction" ➜ Théâtre

18H : le Cri du beffroi ➜ Place de la Vacquerie

19H30 : [nu] ➜ Théâtre

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21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 04:20

L'association Ulysse présente la 7e Rencontre autour du polar le samedi 26 avril 2014, de 15h à 20h à l'Orangerie, avenue de l'Europe, 95600 Eaubonne. Sept ans déjà que l’association Ulysse propose au public de découvrir ou redécouvrir des auteurs de polar singuliers, engagés ou dégagés mais toujours passionnés et passionnants. Seront présents cette année :

Patrick Bard - Abdel Hafed Benotman - Bernard Boudeau - Fabrice Bourland - Luc Fivet - Bruno Jacquin - Nicolas Jaillet - Claudie Lecoeur - Jean-Hugues Oppel - Raynal Pellicer - Titwane
La Rencontre autour du polar, ce sont des auteurs qui viennent à la rencontre du public et dédicacent leurs livres (de 15 à 20h), un auteur qui interviewe d'autres auteurs (à 16h), du Jazz à Eaubonne (à 18h30) avec les musiciens d'Eaubonne Jazz, une artiste peintre qui expose ses œuvres (Christine Orihuela, artiste peintre de Saint-Leu-la-Forêt), un bar et de la restauration légère sur place, une entrée libre et gratuite pour une expérience enrichissante, l'occasion de faire le plein de livres passionnants pour cet été, un après-midi ensoleillé dans le cadre bucolique du parc de Mézières... Et cette année, une exposition d'affiches des élèves de 5e du collège Ste-Honorine de Taverny !

Eaubonne (95) : 7e Rencontre autour du polar samedi 26 avril 2014
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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 04:55

À Remiremont, ville de Lorraine à moins de trente kilomètres d’Épinal, c'est l'époque de la Foire d'automne. Sur le marché, un vieux camelot allemand se fait buter par un trio grimé avec des faux nez et de fausses moustaches. L'un des tueurs est probablement une jeune femme. Vendant des surplus des armées, Otto Hampann vivait la moitié de l'année dans les Vosges, et le reste de l'autre côté du Rhin. Pour le commissaire Major, amateur de thés aux brimbelles et de cigares, l'affaire a certainement un rapport direct avec un cas précédent. D'une famille alsacienne, fille d'un cordonnier, la jeune Elas Saschmick a été la cible d'un fusil de calibre 7,5 qui daterait de la guerre. Grièvement blessée, elle est hospitalisée sous la protection de la police. Ce qui n'empêchera pas qu'on la supprime.

Le commissaire a mis son meilleur limier sur cette double affaire. Avec son pote Sacha et sa copine Nelly, l'enquêteur traque le trio de malfaisants. Il s'avère que la jeune Elas a une grande sœur, prénommée Oulah. Sans donner de nouvelles à sa famille, celle-ci est censée vivre en Allemagne. Selon les Renseignements Généraux de Nancy, Oulah Saschmick appartient en réalité à un groupe extrémiste, le GODIVO. Il s'agit de régionalistes ultra, qui frayent avec les GRONAZ, des anti-nazis. Les intérêts de ces groupuscules sont généralement obscurs. D'ailleurs, il semble qu'ils soient proches de certains autonomistes corses. C'est pourquoi les RG ont infiltré Ange Baisoli, un de leurs agents, dans ces mouvements.

De son côté, l'enquêteur romarimontain (de Remiremont) s'est trouvé une ardente petite amie, la belle Loulou. Sur la piste d'Oulah Saschmick, le voilà bientôt séquestré et menacé par la régionaliste et ses amis. Si leur slogan est “Les Vosges aux Vosgiens”, on peut se demander ce qu'ils défendent vraiment. D'autant que c'est cette pinéguette (garce) d'Oulah qui semble avoir tiré sur sa sœur. Si notre limier s'en sort, ce n'est pas le cas de Baisoli. Le commissaire Major envoie son enquêteur en mission, direction la Corse. Comme tout pinzute, le limier vosgien ignorait l'existence du village de Ghisonaccia.

Débarquant innocemment sur l'Île, il rencontre Doumé Baisoli, frère du flic abattu, qui n'exclut pas une vendetta. La grand-mère maternelle d'Oulah et Elas est aussi îlienne authentique, cousine de la famille Baisoli. La mémé ne croit pas qu'Oulah soit devenue terroriste. De retour dans les Vosges, c'est du côté du Val d'Ajol que l'enquêteur va traquer les membres du GODIVO. Plusieurs riches étrangers établis ici, dont l'Anglaise Maggy Boll, pourraient être les prochaines cibles des régionalistes. Mais un règlement de compte commence par faire quelques victimes parmi les militants locaux...

Francis Martin : Remiremont Terminus des zoqués (F.Martin, 2014)

C'est une comédie policière “à l'ancienne” particulièrement sympathique et mouvementée que Francis Martin propose à ses lecteurs. Publiant lui-même ses livres, il vous faudra sans doute fouiller sur Internet ou contacter la page Facebook de l'auteur pour vous le procurer. À moins que vous n'habitez dans la région, entre Remiremont et Épinal, où on le trouve assez aisément. Outre quelques polars vosgiens, Francis Martin a publié plusieurs titres sur la culture et le langage traditionnel de Lorraine. Il ne se prive pas d'utiliser certains mots typiques, qu'un petit lexique permet de traduire. “Zoqués” signifie ici “tués”, mais il est aussi question de goulaf, de beuloux, de minmins, ou de schmiquer, et autres termes dont on découvre le sens. Ça pimente agréablement le récit, bien sûr.

L'histoire est racontée à la première personne, par le héros, ce qui donne du rythme au récit, comme toujours. Le tempo est aussi vif que la narration est souriante. Les noms de plusieurs protagonistes (Otto Hampann = auto en panne, Maggy Boll = ma guibolle) indiquent le caractère humoristique du roman. Le parler incompréhensible du cordonnier Saschmick est réjouissant. Chez les ultra régionalistes, on va croiser des personnages bien caricaturaux. Si l'auteur évoque les contrées vosgiennes, de l’Étang de la Demoiselle au Val d'Ajol en passant par Remiremont, il n'oublie ni l'intrigue policière, ni un suspense fort agité. Un “polar régional” très drôle, qui intéressera sûrement les curieux de romans policiers méconnus.

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 04:55

Pour une fois, en ce week-end de Pâques, je m'éloigne un peu du polar et des romans noirs, pour vous présenter une galerie de photos. Le Carnaval de Venise, avec ses tenues flamboyantes et ses masques, n'est d'ailleurs pas dénué de mystère. Le week-end des 12 et 13 avril 2014, c'est à Remiremont (Vosges) qu'on pouvait apprécier les costumes et les personnages suggérés à la façon du Carnaval vénitien. C'était franchement somptueux, aussi ai-je voulu vous faire partager mon plaisir de cette belle journée festive dominicale.

Une précision : il ne s'agit pas de mannequins figés, mais bien de personnes qui déambulent sous le soleil lorrain dans le centre de la ville (pour le plaisir des photographes et des badauds).

Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)
Carnaval de Venise... à Remiremont (88)

Un petit intermède pour le week-end pascal avant de revenir dès demain à notre thématique du polar, bien sûr !

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