Le commissaire Nazer Baron est policier à Nantes. Alors que son père vient de mourir, une amie juge d’instruction lui demande de revenir sur une affaire probablement bâclée par le magistrat qui s’en est occupé. Infirmier à l’Hôpital nord Laënnec de Saint-Herblain, Léo Bréval est actuellement en prison. Il est accusé d’avoir assassiné sa femme, Adénaïs, trente-et-un ans. Elle a été tuée par strangulation, sûrement avec son propre foulard. Léo Bréval, qui assure le service de nuit à l’hôpital, affirme avoir découvert son corps en rentrant au matin chez eux. Il est vrai qu’il a un peu tardé – environ un quart d’heure – avant d’alerter les secours, estimant qu’il était trop tard pour sauver son épouse. Mais il y a beaucoup trop d’approximations dans le dossier.
Une visite au domicile du couple n’apprend pas grand-chose de plus au commissaire. Il se confirme juste que la victime était dépressive, et que la réaction de Léo peut s’expliquer par un état de sidération. Hubert Arneke, l’adjoint de Baron, interroge la plus proche voisine des Bréval. Laurence Ternier confirme son témoignage, défavorable à Léo, qu’elle considère comme l’assassin d’Adénaïs. La piste professionnelle mérite également d’être explorée. La victime était en arrêt-maladie depuis quelques semaines. Elle était considérée par ses collègues comme réservée, mais pas triste par nature. Toutefois, “un événement était advenu dans la vie d’Adénaïs Bréval, dix ou quinze jours avant sa mort, suffisamment grave pour la plonger dans un état dépressif.” Elle aurait confié à sa collègue Judith : “Les choses ne seront jamais plus comme avant”.
Le commissaire Baron rencontre Léo, afin que celui-ci lui répète sa version des faits. Léo dit qu’il ignorait qu’existait une liaison entre son épouse et Fabian Prentice. Les policiers ne tardent par à interroger ce dernier, chef d’entreprise. S’il admet cette relation, ce ne fut pour lui qu’une aventure d’un soir. Fabian Prentice est marié, sa femme est enceinte, il n’a jamais eu l’intention de remettre en cause sa situation, ni de revoir en privé Adénaïs. Le commissaire Baron peut envisager qu’une tierce personne, encore non identifiée, ait joué un rôle dans cette affaire. La suite de son enquête va le mener jusqu’à La Rochelle. Où il y aura une autre victime, en lien plus ou moins direct avec le cas d’Adénaïs…
C’était ça qui intéressait le commissaire. Adénaïs qui avait la réputation de soigner ses tenues vestimentaires, ne portait pas un vêtement de nuit de flanelle épaisse, uniquement destiné à protéger du froid, mais de satin gris, agrémenté de dentelle et dont le col baillait largement sur la poitrine. On distinguait nettement, au travers du tissu, la marque d’aréoles brunes.
Baron reposa les clichés, songeur. À qui Adénaïs aurait-elle ouvert la porte dans cette tenue ? À qui se serait-elle montrée ainsi, vêtue d’un pyjama au travers duquel on devinait qu’elle était nue dessous ?
Ce roman est le douzième titre de la série ayant pour héros le commissaire Baron, basé à Nantes. S’il arrive que certains crimes le mènent à Vannes (Morbihan), c’est bien dans la région nantaise (jusqu’à Ancenis) que se déroulent ici ses investigations. Baron n’est pas un "flic de choc", il pratique des enquêtes réfléchies, cherchant à comprendre chacun des protagonistes, ne soupçonnant tel ou tel que lorsque des éléments probants se font jour. L’intrigue est énigmatique et réserve quelques surprises. Comme il se doit dans la bonne tradition du genre, s’agissant d’un roman policier de bon aloi.
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