Un livre est un ouvrage en papier muni d’une couverture. Un roman est un texte de fiction utilisant le support du livre. Le rôle principal d’un éditeur, entreprise ou association, consiste à publier à diffuser des livres. Il en existe des dizaines, peut-être des centaines, en France. De petites structures, comités associatifs ou petits éditeurs organisés en réseaux, obtiennent de bons résultats en terme de diffusion. L’activité éditoriale se définit donc par le choix des livres à publier et à diffuser. Commercialement, il est admis qu’un éditeur sans diffusion visible dans les points de vente n’existe pas.
S’il est romancier, la fonction d’un auteur consiste à écrire des livres de fiction. Il utilise son imagination, sa compétence, son talent, son savoir-faire, pour écrire ses romans. Il n’a pas à payer pour publier son œuvre, ni à se substituer à l’éditeur pour promouvoir ses romans. Toutefois, un auteur est libre de créer sa maison d’édition, pour lui ou pour publier d’autres œuvres. Dans ce cas, il se chargera de toutes les formalités, de trouver l’imprimeur qui façonnera ses livres, de la diffusion visible sur les points de vente, de toutes les actions concrètes de promotion.
Un fichier PDF, ou dans tout autre format numérique existant ou à venir, n’est pas un livre. Un éditeur via Internet qui fait payer les auteurs pour vendre des formats PDF, rarement une version livre sur papier, n’est pas un éditeur. Le séduisant argumentaire de ces officines —prétendant se charger de tout, en particulier de la diffusion— n’est pas crédible. D’une part, leurs supposées prestations à un tarif abusif obligent les auteurs autoédités à pratiquer des prix excessifs. D’autre part, il ne suffit pas d’être référencé ici ou là pour parler de diffusion.
Il n’est pas exclu qu’auteur faisant appel à ces prétendus éditeurs ait du talent. Parfois un manque de confiance en soi pousse l’auteur à agir ainsi, ce qui constitue une excuse. Ceux qui n’ont jamais proposé leur roman à un éditeur sérieux et reconnu sont, quant à eux, des fumistes. Certes, il y a pléthore d’auteurs, mais payer n’est pas une démarche logique. Quant aux chiffres de ventes suggérés par ces auteurs ou par les prétendus éditeurs, jamais aucune preuve tangible. Ce serait pourtant facile.
Un vieux concept aujourd’hui oublié, qu’on nommait autrefois “politesse”, a longtemps fait que j’ai répondu (même négativement, mais sans agressivité) aux solliciteurs plus ou moins
autoédités. Chaque semaine, je reçois encore plusieurs messages de ce genre, aimables mais identiques. Considérant ce qui précède, il est désormais inutile de me contacter si vous n‘avez
pas d’éditeur sérieux. Non seulement je ne réponds plus mais, pour faire dans les dialogues de Michel Audiard, “je finirais par être grossier avec les insistants”. Ne vous étonnez donc
pas si je ne donne pas suite à vos messages.