Vacances animées sur la Côte d’Azur, et monde impitoyable du cinéma, sont deux thèmes chers à Jean-Pierre Ferrière. Il les utilise sans se répéter, car c’est bien une histoire originale qu’il nous raconte dans “La mort qu'on voit danser”. Il crée une vraie ambiance, et nous présente d’attachants personnages. Quant à l’aspect criminel, il est subtilement dosé au fil du récit. La narration, mêlant tendresse et ironie, nous captive autant qu’elle nous invite à sourire. Publié en format poche par les Éditions Campanile, bonne manière de redécouvrir le talent de ce vétéran du polar.
Hervé est un puissant directeur de casting pour le cinéma. Il passe l’été à Saint-Tropez avec son compagnon Philippe, antiquaire. Ils séjournent à l’hôtel Bleu Horizon, chez leur amie Malou. Celle-ci, la soixantaine, est amoureuse de Diégo, comédien de 34 ans. Elle voudrait qu’Hervé s’occupe de sa carrière. Il ne croit guère en son talent. En plus, il sent que Philippe s’éloigne de lui.
Valentine est une jeune et riche veuve possédant une villa dans la région. Elle y est en vacances avec son fils Adrien, 4 ans, et la nounou de l’enfant, Victoria, 18 ans. Sur la plage de l’Amandine, Adrien croit reconnaître son défunt père, auquel Philippe ressemble. Ce dernier ne tarde pas à tomber sous le charme de Valentine, autant que du gamin.
Un accident se produit à l’hôtel. Un jeune comédien, ayant des raisons de détester Hervé, se noie dans la piscine. Le policier Frédéric Noblet classe vite l’affaire. Malou, témoin de la noyade, trouve là un moyen de pression sur Hervé. Il accepte d’aider Diégo. Un ami de rencontre du noyé a vu la scène, lui aussi. Avec la complicité de Malou, Hervé trouve bientôt la solution pour supprimer ce gêneur en toute impunité. Cette fois encore, le policier conclut à un simple accident. Pendant ce temps, à Paris, Diégo obtient un beau contrat chez un concurrent d’Hervé. Malou apprend qu’elle a été manipulée par Diégo, marié et père de famille.
Le suicide de Malou attriste tout le monde, mais ne surprend personne. Pourtant, c’est bien un meurtre. Même si la mort de Malou le libère de certains dangers, Hervé se sent délaissé. Malou avait écrit une lettre, qui risque de parvenir à la police. Quand se produit un nouveau meurtre, l’amical policier Noblet aide les suspects à prouver leur innocence.