Ingrid Black est le pseudonyme de Eilis O'Hanlon (journaliste, née en 1965) et Ian McConnel, couple d'auteurs mariés, vivant avec leur famille à Belfast, en Irlande du Nord. Ils n'ont écrit que quatre suspenses de 2003 à 2008, dont un seul fut traduit en français. Dans "Sept jours pour mourir" (Albin Michel 2006 - Le Livre de Poche 2008), nous trouvons un tueur en série ayant planifié un nébuleux scénario, face à une enquêtrice opiniâtre. Un noir suspense pas si ordinaire, car on se laisse vite captiver par cette histoire complexe. Si l’héroïne nous entraîne dans ses erreurs, c’est que l’adversaire est habile. On devine les faux-semblants sans pouvoir y échapper. Cette tortueuse intrigue est joliment maîtrisée...
A Dublin, cinq ans après sa disparition, le tueur en série Ed Fagan revendique de nouveaux meurtres. Défiant la police, il en promet d’autres dans la semaine à venir. Ces messages à connotation biblique peuvent émaner de Fagan ou d’un imitateur. Largement médiatisé à l’époque, le criminel reste très célèbre… Saxon est une ancienne agent du FBI. Aujourd’hui écrivain, elle s’est installée à Dublin. Elle est l’amie intime de la commissaire chargée de cette nouvelle enquête, Grace Fitzgerald. Bien que mal acceptée par certains policiers, Saxon est consultante sur l’affaire. Elle est sûre qu’il ne s’agit pas de Fagan. Tout le monde ignore qu’elle le l’a tué en légitime défense il y a cinq ans. Les victimes actuelles sont des prostituées. Ce qui rend suspect Jack Mullen, le fils voyou de Fagan.
Les autopsies du médecin légiste apportent peu d’éléments. Psychologue criminaliste, le Dr Fisher prétend ne pas s’intéresser au dossier. Saxon s’adresse à Tillman, universitaire, ex-profileur du FBI. Une vieille rancune les oppose. Si Tillman étudie le cas, il ne livre à Saxon qu’un profil succinct. L’assassin continue à tuer. D’obscurs messages indiquent où se trouve chaque cadavre. Saxon cherche des indices, compare avec d’autres meurtres, s’interroge sur ses propres hypothèses. Un journaliste semble impliqué pour la quatrième victime. Saxon doute qu’il soit l’auteur d’une telle série criminelle. Car le tueur a tout organisé, y compris les fausses pistes visant à soupçonner des proches de l’enquête.