Dès le 12 avril 2012, la collection Point2 nous invite à redécouvrir le héros créé par Tim Cockey, Hitchcock Sewell. Ce livre regroupe les deux premiers titres de
cette petite série. Dans sa première aventure, “Le
croquemort a la vie dure”, Sewell croise une belle
brochette de canailles, de criminels, de corrompus admirablement dessinés. L’humour est aussi présent que plaisant, avec des scènes très drôles. Toutefois, il ne s’agit pas d’un roman comique. De
sombres zones d’ombre nuancent cette histoire. Deux facettes entre sourires et noirceur, pour ce très bon suspense — dont voici un petit survol…
À Baltimore, Hitchcock Sewell dirige avec sa tante Billie une entreprise funéraire. Ce bel homme est divorcé de la farfelue Julia, artiste peintre réputée, dont il reste proche. Ses anciens beaux-parents tiennent un bar où Sewell a ses habitudes. Dès qu’il rencontre Kate Zabriskie, qui fait partie de la police, Sewell est sous son charme. Kate connaissait la jeune suicidée Carolyn, dont l’amant (prof de tennis séducteur) a été tué quelques temps plus tard. Elle ne peut pas suspecter Sewell pour le meurtre du tennisman. Le défunt semblait intime avec Amanda Stuart, épouse du chef de la police et sœur du milliardaire Peter Morgan.
Kate Zabriskie reste marquée par un douloureux souvenir. Lors d’une intervention policière, elle a tué par erreur son mari flic. L’enquête la disculpa. La version officielle fut imposée par son chef, Alan Stuart, candidat au poste de gouverneur. Depuis, Stuart s’est beaucoup servi de Kate. Aujourd’hui, elle doute d’avoir abattu son mari. L’intègre policier Kruk a aussi noté des indices troublants. Lou Bowman participait à la fatale intervention. Il a quitté la police, sous prétexte d’héritage. Sewell et Kate le surveillent supposant qu’il connaît tout ou partie de la vérité. Il reçoit une forte rente d’une mystérieuse société, Epoch Ltd.
Le prof de tennis poignardé faisait pression sur Alan Stuart. Le chef de la police a fort bien pu commanditer l’élimination de ce gêneur. Lou Bowman dans le rôle de l’exécuteur, voilà, une hypothèse très plausible. Quant à la mort du mari de Kate, la responsabilité de Lou Bowman apparaît probable. La policière cherche d’autres preuves. Julia, l’ex de Sewell, sera un témoin fort opportun par la suite, quand Kate risquera des ennuis. Le croquemort croit avoir tout compris, mais la réalité est bien plus tarabiscotée qu’il ne l’a pensé…
Dans cette nouvelle édition en Point2, on poursuit les aventures d’Hitchcock Sewell avec un second titre, “Le croquemort préfère la bière”. Voici un extrait de ce deuxième roman, qui donne bien la tonalité du récit : “Une ambulance et une voiture de police étaient garées dans la rue juste devant chez Martick’s. Je n’y vis pas un très bon présage. Ce n’en était pas un. Un vieil homme portant une paire de lunettes en cul de bouteille était poussé sur une civière sans aucune espèce d’urgence. Inutile. Quand on est mort, on est mot. Popeye s’était pis une balle en plein milieu de son pâté. Je vis Morris Martick debout sur le seuil de sa porte ouverte, regardant à l’intérieur du restaurant. Il avait l’air emmerdé…”